|
Conseils et astuces pour la
peinture de modèles réduits volants
Présentation : Pierre-Yves Blondeau
Voici quelques réponses aux questions fréquemment
posées par les adeptes du modélisme qui s'essaient à
la pratique de la peinture sur leur avions modèles réduits
!
|
|
|
Avec de l'adresse et un peu d'entraînement,
il est possible de donner une impression de relief sur des surfaces
planes, en trompe-l'oeil, comme sur ce Jupiter
Duck en plaques de Depron. |
|
Il faut bien sûr un bon coup de patte pour réussir
un décor façon "Tiger Meet", comme ici sur
le FunCub VTOL en mousse EPO de Jacques Monange, vu à Inter-Ex
2017. |
Quelle peinture choisir pour conserver un avion miniature léger
? |
Lorsque l'on parle de modèles réduits volants (pas de
maquettes plastique statiques), ou même de véritables avions
de chasse ou de ligne, l'un des points les plus importants est le poids
total des différentes couches de peintures. Voici plusieurs paramètres
à prendre en compte.
Peintures
à l'eau ou peintures à solvants ? |
Avant tout, une peinture est composée de matière évaporable,
et de matière solide (taux de solide/kg de produit liquide) qui,
après application, devient épaisse en microns (avec un
poids en g/m²).
Les peintures à base d'eau ont un taux de solides plus importants
en comparaison avec les peintures solvantées. Il vaut donc mieux
choisir des peintures à solvants, qui forment une couche finale
plus fine et plus légère, pour un même taux de couverture.
Un exemple de peintures solvantées pour le modélisme avec
la gamme Graphic.
|
|
|
Construit et piloté
par Loïc Haux, d'après un design de Nicolas Pietu, cet
avion de voltige est réalisé en jonc de carbone et
entoilé au mylar. Poids en ordre de vol : 46 g ! Le décor
aide à la visualisation mais doit rester le plus léger
possible. |
Pensez à utiliser des produits polyvalents et efficaces pour
limiter le nombres d'étapes et de couches (primaires, peintures,
vernis) : certains produits sont deux-en-un, ou même trois-en-un
car ils servent d'accroche, de peinture et de finition de protection.
|
|
|
Véritable artiste, Nyla excelle
dans les décors de ses poissons volants, comme le piquant
Dactylopterus ou le brillant Dauphin. Construction en polystyrène
extrudé marrouflé à la fibre de verre. |
On différencie l'épaisseur mouillée (de 50 à
150 µm) de l'épaisseur sèche (en général
de 10 à 50 µm). Il faut simplement appliquer le moins possible
de peinture. Pour obtenir une couche mince et bien tendue, on augmente
la dilution.
|
|
|
Finition à l'aérographe
particulièrement réussie sur ce F100F "Super
Sabre" en EPO recouvert d'un feuilles d'aluminium (présenté
par Laurent Schmitz ici.) |
Pour
la décoration multi couches avec masquage et couleurs |
On essaie de réduire l'épaisseur au minimum. On peut
essayer de poncer doucement à l'eau, les zones de peintures sèches
pour réduire les « escaliers ».
Lorsqu'on peint dans des zones masquées, il est conseillé
de ne pas « charger » sur les zones de bordures près
des adhésifs.
|
|
|
Ne pas surcharger les bordures masquées
pour éviter les surépaisseurs ou les marches. Du vinyle
a été utilisé sur cette aile volante Flying
Cloud entoilée au film Solartex.. |
Quelles compatibilités
pour les métériaux et les peintures ?
|
Les modèles réduits, fabriqués en bois, en composites,
ou d'autres matières comme l'EPP ou l'EPO résistent mieux
aux solvants.
En cas de doute, on a deux solutions :
-
Isoler la surface avec un vernis à l'eau
acrylique polyuréthane (solution pour la mousse genre polystyrène)
-
Pulvériser la peinture ou le vernis solvantée
en 2 à 3 couches « flash » ultra fines sur la surface
pour ensuite pouvoir mouiller la surface avec la peinture sans risquer
de réaction.
En général, on évite absolument les peintures
vendues pour le grand public dans les grandes surfaces, car elles créent
des réactions lorsqu'on les recouvre avec des peintures solvantées.
|
|
|
Sur cette Stingray (plan
téléchargeable), chaque tache bleu a été
réhaussée d'un anneau de couleur plus sombre. Seul
un aérographe permet une telle précision. |
Quel outil utiliser
? Pistolet, aérographe ou aérosol ?
|
Sans aucun doute possible, le pistolet à peinture mini (0,8
mm) ou standard (1,4 mm) est recommandé. Il permet de vernir,
apprêter ou peindre avec précision.
L'usage de l'aérographe (voir
par exemple ici) est réservé aux produits fluides
ou bien dilués, et pour peindre les zones restreintes. Il n'est
pas fait pour peindre ou vernir tout un modèle réduit
!
Quant à l'aérosol, bien que pratique et rapide, il pose
pas mal de problèmes car il ne permet pas de régler le
jet ou la pression, et surtout, il est très peu productif, avec
un contenu contenant surtout du gaz, et peu de produit !
|
|
|
Les bombes de peinture peuvent dépanner mais
elles ne sont ni précises, ni rentables. |
|
L'aérographe est destiné aux détails.
Pour couvrir une grande surface, on préférera le pistolet
à peinture. |
Faut-il
toujours appliquer un apprêt ? Si oui, quel type ?
|
Non, un apprêt ou un primaire ne doit être appliqué
que si c'est nécessaire, dans les cas suivants :
-
besoin d’adhérence sur un matériau
nu difficile à accrocher > primaire d'adhésion
-
nécessité de garnir, lisser, réparer
la surface > primaire garnissant « filler ».
Ce sont donc différents types d'apprêts qui existent,
et avec différentes fonctions.
Lorsqu'on se trouve avec un modèle réduit en bois déjà
apprêté, il est tout à fait inutile d'appliquer
un apprêt. Idem sur les fonds avec d'anciennes peintures poncées.
|
|
|
Ce Pteranodon est construit en structure marouflée
et entoilée. Le fuselage a reçu une couche d'apprêt
suivie d'une peinture en dégradé. |
|
Le vieillissement, les salissures se font à
l'aérographe, comme sur ce P38 Lightning à fuselage
en fibre époxy. |
Quelle
est la tenue aux carburants avec les peintures et vernis ?
|
Par expérience, les peintures du commerce
et des grandes surfaces sont tout à fait contre-indiquées
car elles fondent immédiatement.
Quant aux vernis acryliques polyuréthanes, bien que ce soient
des produits à l'eau, ils montrent une bonne résistance,
dans le cas d'un contact accidentel ou occasionnel avec de l'essence,
mais pas plus !
Pour une tenue maximale aux carburants, c'est une laque ou un vernis
solvanté polyuréthane qui est nécessaire.
|
|
|
Suivant le carburant utilisé, une
laque ou un vernis solvanté protègera efficacement
la peinture. Sur ce Startiger
à réacteur au kérosène conçu
par Nila, la finition a demandé un certain temps. Il ne faudrait
pas qu'elle s'altère. |
Pour compléter cette lecture, nous vous invitons à consulter
cette
discussion (sur le forum modelisme.com) sur les peintures pour le
modélisme et les avions miniatures.
Contacter le webmaster : laurent@jivaro-models.org
|
|