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Quand les raies s'envolent… Présentation : Lutz Naekel Même la visite d'un aquarium peut être source d'inspiration pour un constructeur d'avions modèles réduits… Lors d'un voyage en Australie, j'ai visité un parc aquatique dans les environs de Perth. L'attraction comporte une piscine d’eau de mer énorme qu’on peut traverser à travers un tube de verre. Outre les requins, j'ai été fasciné en particulier par les raies, bien plus élégantes, poussées par de doux "battements d'ailes" pour sillonner le bassin. Je me suis dit que ce qui fonctionnait si bien sous l'eau pourrait sans doute donner de très bons résultats en l’air...
Rentré à la maison, l’idée a été
oubliée jusqu’à ce que je tombe sur une raie volante
présentée sur le forum américain "RC-Groups".
Le collègue américain avait construit une partie de l’appareil
en plaques d’EPP. Il mesurait environ 70 cm d’envergure
et était contrôlé uniquement par des élevons.
Le principe de conception m’a inspiré mais la description
du vol et la vidéo présentée n’étaient
pas très encourageantes : l’élégance d’une
raie qui se déplace était totalement éclipsée,
l’appareil semblait difficile à contrôler et volait
aussi trop vite à mon goût. Mais de toute façon,
je voulais me lancer. D’où la réflexion : Afin de
piloter la chose correctement, il faut impérativement une commande
sur l’axe de lacet. Les élevons sont en effet placés
trop près de l’emplanture à cause de la forme de
l’aile, ne permettant pas d’obtenir une réponse efficace
et précie. Qu’est-ce qui pouvait être approprié
comme gouvernail ? Le dard, bien sûr !
Pour la taille du modèle, je me suis orienté en fonction
des plaques de Selitron, qui font 80 x 60 cm. Le Selitron est un matériau
similaire au Depron, qui peut se plier. Et ce qui est encore mieux,
c’est qu’il est plus léger d’environ 20%.
Coupez avec une scie à chantourner à fil chaud – c’est encore mieux qu’avec un scalpel – les différents morceaux dans la plaque de Selitron. Si vous ne trouvez pas de Selitron, vous pouvez vous rabattre sur du Depron, mais il faudra être très prudent sur les parties qui devront être courbées. La Stingray est faite intégralement de matériau en 3 mm. Seuls les couples et le patin d'atterrissage sont en Selitron de 6 mm. Si vous n'en avez pas en stock dans cette épaisseur, inutile d’en acheter, il suffit de coller ensemble deux morceaux de 3 mm avec de la UHU Por. Dans l’aile, il faut pratiquer des incisions puis coller les
longerons en plat carbone de 0,5 x 3 mm. Avant d’aller plus loin
dans l’assemblage, il faut courber les bouts d'aile en les faisant
glisser de façon répétée sur le bord d'un
plan de travail. Ensuite, un plat de carbone 1 x 3 mm sert de poutre
longitudinale entre les deux moitiés d'ailes. Sur la photo, le
profilé ne court pas tout à fait jusqu’à
l’extrémité de la queue. C'est parce que je n'avais
qu'un morceau de cette longueur dans ma réserve, mais idéalement,
il devrait mesurer toute la longueur.
Les cloisons sont collées à l'avant aux endroits indiqués
pour donner une courbure aux pièces formant le corps. Avant de
coffrer et fermer cette partie, un renfort d’étrave en
plaque de fibre, découpé en forme de croissant, a été
collé. Dans l'ouverture frontale, le tube en aluminium pour maintenir
le moteur est collé à l’époxy avec 5°
d’angle piqueur et 1,5° d’anticouple ! Nous commençons avec le collage de la partie centrale, suivie
par les deux parties triangulaires de la «tête». Les
trous pour les yeux sont marqués mais pas évidés
! Avant d'installer le gros morceau arrière du fuselage, nous
formons la partie avant. Il faut plaquer une large bande d'adhésif
sur le dos, afin de lui éviter de se briser lors du pliage. Le
rayon de courbure à l'extrémité de la queue est
extrêmement faible, les deux côtés du fuselage sont
plaqués l’un contre l’autre à ce niveau. Si
ça convient, le fuselage peut être collé tout du
long jusqu’à la tête.
Pour rendre le modèle pilotable, il faut désormais séparer
les deux élevons de l'aile. Ils sont ensuite biseautés
sur le bord à l’avant avec un angle à 45 degrés.
Avant de réaliser les charnières avec des bandes de ruban
adhésif, les gouvernes sont renforcées par quelques morceaux
de profilés plats en carbone. Directement en appui sur ces profilés,
nous attachons les guignols qui peuvent être découpés
dans du contre-plaqué ou trouvés dans le commerce. Avant
de continuer, il faut confectionner le patin d'atterrissage avec deux
couches de matériau 6 mm (ou quatre couches de 3 mm) et le coller
exactement dans l’axe sur la face inférieure de l'aile. Les trois servos affleurent à l’intrados. Les commandes
sont réalisées avec du jonc de carbone glissant dans des
inserts et reliées aux guignols. Ainsi, les tiges sont maintenues
à mi-longueur et ne fléchiront pas. J'avais quelques pièces
adéquates dans mon stock. On peut en mettre plusieurs entre le
servo et le guignol pour plus de fiabilité.
Passons à la fabrication des yeux. Ils sont issus d’une balle de tennis de table, séparée en deux hémisphères avec une paire de ciseaux à ongles. Les demi-sphères résultant sont peintes avec de la couleur argent et bronze. Les pupilles sont ajoutées après séchage avec un marqueur noir. Un bouchon posé dessus sert de gabarit pour tracer un cercle précis. Il est possible d’ajouter un peu de blanc pour le fond de l'œil. L’éclat qui leur donne l’air vivant est obtenu en les recouvrant d’époxy 5 minutes appliquée rapidement et sans bulles. Il ne faut plus y toucher pendant au moins une heure, sinon il y aura des taches ternes ! Pour le montage des yeux, il faut découper les orbites au plus
juste dans la peau aux emplacements prévus. Ils sont enfoncés
par l’intérieur. Les paupières des yeux exorbités
sont confectionnée avec du matériau en 3 mm, collé
à la Uhu-Por.
Remettre en place les yeux, le moteur et le récepteur. Bien
vérifier la fixation de la batterie Li-Po 3S 350 mAh et la position
du centre de gravité qui peut varier de quelques millimètres.
Les élevons doivent être légèrement relevés,
d’environ 6 mm mesurés au niveau du bord de fuite pour
le premier vol. Les essais permettront d’affiner les réglages. Je souhaite une bonne construction à tous ceux qui se lanceront dans la construction de ce poisson volant en espérant qu’ils prendront beaucoup de plaisir à le piloter ! Contacter le signataire : lutz@jjivaro-models.org |
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