Un cru raffiné
de fantaisies
Photos : Winnie & Laurent
Berlivet, Peter Lambooy, Catherine Cadou, Gérard Jumelin
Inter-ex est une rencontre
internationale qui existe depuis plus de trente ans.
Elle n’a pas lieu chaque fois au même endroit et oscille ces dernières
années entre l’Allemagne, la Suisse et la France. Jusqu’à maintenant,
c’était le MCB de Boissy-sous-Saint-Yon qui l’accueillait dans l'hexagone.
Pour diverses raisons, ce club a choisi de ne pas reconduire la rencontre
en 2017 et il a fallu trouver un nouveau club. Grâce à Nila, un Suisse
exilé sous les tropiques à l’Ile Maurice, qui passe une partie de l'année
à sillonner les terrains de modélisme français et suisses, la perle
a été dénichée. Il avait eu l’occasion de séjourner sur le terrain de
l'AMCA (Air Model Club Auxerrois) et avait proposé au club de reprendre
le flambeau.
Le terrain est situé à une vingtaine
de kilomètres au sud d‘Auxerre, dans cette douce région qu’est la Bourgogne.
Le terrain à l’écart des habitations, parfaitement dégagé, avec un grand
parking où camper, un hangar partiellement ouvert pour abriter les modèles
ou déjeuner au sec, une citerne d’eau, etc. possède une piste magnifique
qui laisse pantois : un véritable billard bitumé de presque 150 m de
long bordé d’herbe rase.
Pour couronner le tout, les membres du club forment une véritable équipe
soudée, motivée et redoutablement efficace autour du président Patrick
Fleury. On ne pouvait pas trouver mieux pour la relève. Bravo à Nila
d’avoir su dénicher ce petit bijou.
Participation mitigée.
Les habitués qui ne manqueraient
le rendez-vous pour rien au monde sont venus d’Allemagne, de Belgique,
de Suisse, de Hollande ou encore de l'Ile Maurice et bien sûr aussi
de France.
Les membres du club n'ont pas tous eu le temps de construire un modèle
pour l'occasion mais plusieurs étaient présents à la fois pour l'organisation
et comme pilotes.
Le temps légèrement gris et les rares gouttes de pluie d'une petite
averse accompagnée d'un vent pas trop fort le samedi n'ont empêché aucun
vol. Le ciel s'est même dégagé totalement pour le vol de nuit. Et le
dimanche, l'incessant ballet aérien s'est déroulé par un temps sec avec
de belles éclaircies et quasiment pas de vent.
Magdalena
Nila a encore déterré un sujet original. Après la reproduction, l'an
passé, de l'oiseau de Saqqarah, objet en bois sculpté trouvé dans un
tombeau égyptien et vieux de plus de 2000 ans, c’est maintenant un pendentif
en or âgé de 1500 ans, découvert dans une tombe en Colombie, fabriqué
par des Indiens Quimbayas. Des experts en aéronautique et en biologie
ont comparé les formes avec des silhouettes de chauves-souris, de raies
et d'oiseaux. D'après eux, les caractéristiques artificielles de ces
objets exceptionnels l'emportent sur celles qui semblent de nature organique.
Là encore, on peut se poser des questions sur ce qui a bien pu inspirer
celui qui l’a fabriqué, tant de siècles avant les prémices de notre
aviation.
La forme rappelle celle d'un jet, avec une aile delta, un empennage
horizontal et un autre vertical, ce dernier élément n'étant jamais présent,
ni chez les oiseaux, ni chez les insectes.
La maquette est 25 fois plus grosse que l’original et n’est pas en or
massif mais en Depron marouflé de tissu de verre 50g/m² posé au vitrificateur
à parquet. Le fuselage est issu d'une bouteille en plastique mise sous
pression et chauffée pour augmenter son volume. La motorisation est
assurée par une turbine de 70 mm. L'appareil décolle du sol sans problem
et vole comme un delta, avec une très large plage de vitesse malgré
son train fixe.
Zinzin
L’Allemand Horst Fenchel est mondialement connu sur les plateformes
vidéo d'Internet où il partage ses séquences de vol impressionnantes
et toujours humoristiques, sous le pseudo de Crazy Horst. De son côté,
orstunish est un dessinateur passionné, qui s’est servi de lui pour
créer le personnage tout à fait reconnaissable de Zinzin en bandes dessinées,
publiées dans les revues Looping, Aérotech et Passion’Ailes dans les
années 2000.
Laurent Berlivet s’est inspiré d’une de ces bandes pour reproduire le
bonhomme que pilote le héros dans une de ses histoires. Le personnage
filiforme est reproduit échelle 1 soit 1,95 m de haut et autant d'envergure,
découpé dans des plaques de Depron et renforcé par quelques tubes en
carbone pour lui donner un peu de rigidité. Le torse et les bras sont
équipés d'un semblant de profil KFM en marche d'escalier.
Le pilotage est assuré par le pivotement des mains et la rotation des
pieds mixés en empennage papillon.
Le premier vol s'est déroulé le jour de la rencontre, le modèle ayant
été commencé 8 jours avant. Il faut être doux sur les manches car l'ensemble
se déforme légèrement mais les commandes répondent. A la grande surprise
du concepteur, et encore plus du dessinateur qui n'est pas modéliste,
cette frêle silhouette décolle du sol et passe quelques figures de voltige
tout en douceur sans avoir eu à modifier quoi que ce soit.
Barbecue
Mais où Stephan Brehm est-il allé chercher cette idée total loufoque
? Le menu français ne doit lui convenir qu'à moitié... C’est bien la
première fois qu’on voit un barbecue volant, avec son charbon de bois
luminescent au fond de la cuve, sa grille et une fameuse saucisse allemande
en train de tranquillement dorer dessus ! La coupole est issue d'une
forme en polystyrène. Aux extrémités des 4 pieds se trouvent les moteurs
propulsifs de ce quadricopter qui a surpris tout le monde et a finalement
remporté le trophée Querdenker remis en jeu chaque année.
Solar Glider
Les lecteurs ont déjà entendu parler de l’EZ Solar Glider conçu par
Serge Encaoua. Il commercialise son plan pour quelques euros sur
le Net et donne par la même occasion les liens vers tout l’équipement
à approvisionner pour ce planeur à motorisation solaire. Le modèle du
signataire a des formes un peu différentes mais utilise les mêmes équipements
: un minuscule moteur fortement réducté équipé d’une hélice repliable,
alimenté par quelques cellules solaires intégrées dans la structure
de l’aile, sous l’entoilage. Il faut 4 cellules photovoltaïques tronçonnées
en 2 et soudées en série pour obtenir l'ampérage et le voltage nécessaires
à la motorisation. C'est la seule étape délicate de la construction
(après tout de même l'expérience de quelques assemblages de cellules
en structure bois).
La variation de régime est impressionnante et change fortement suivant
l’exposition au soleil. La motorisation est cependant efficace et permet
une grimpée correcte durant les plus beaux mois de l’année (de mai à
septembre).
Les 3 servos et le récepteur sont alimentés par un petit élément Lipo
séparé pour éviter les pertes de portée.
Le motoplaneur pèse 119 g tout équipé et peut voler quelques heures
d’affilée si l’exposition solaire est bonne. L’équipement reste abordable
pour une petite machine exceptionnelle puisqu’il revient à environ 100
€. Plus de détails
sur cette page.
Siège
Qui n’a jamais rêvé de prendre place à bord d’un de ses modèles réduits
? De le piloter comme en étant assis dans le poste de pilotage ? Serge
Romani a récupéré l'électronique d'une vieille radio pour confectionner
un siège équipé d'un manche, pour la profondeur et les ailerons, articulé
entre les jambes tandis que ce sont les pieds qui actionnent le palonnier
pour la direction. La commande de gaz est décalée sur le côté gauche,
à portée de main.
Le pilotage est assez intuitif mais pour éviter toute surprise, l'émetteur
du siège est quand même raccordé en double commande.
Plusieurs modélistes ont pris place sur le siège et s'en sont bien sortis,
qu'ils pilotent en mode 1 ou en mode 2.
L'étape suivante sera de s'équiper de lunettes FPV pour un vol en totale
immersion. Les détails de cette construction sont disponibles sur
cette page.
Microquad
Le jour où il suffira de quelques clics pour fabriquer son nouveau modèle
n’est plus très loin grâce à l’impression 3D. C’est déjà le cas pour
ce minuscule quadricoptère construit en fil de PLA (ou ABS) en à peine
½ heure (Fichier
téléchargeable ici). Il y a une trentaine d'années, avoir une imprimante
papier était exceptionnel. Maintenant, on en trouve dans tous les foyers.
Avec les FabLabs et autres fournisseurs de services en ligne ou un camarade
de club, chacun pourra faire fabriquer la pièce exacte ou le modèle
souhaité en quelques jours, voire quelques heures.
La modélisation de ce microbe a été faite sur informatique, autour de
composants électroniques bon marché disponibles dans le commerce. Tout
s’emboîte si bien qu’en cas de casse - ce qui est très rare vu la faible
inertie - il suffit de remplacer l’une des deux parties du châssis (imprimée
pour quelques euros) et repartir sans avoir à effectuer la moindre soudure
ni sortir le moindre outil ! Cet appareil pèse 65 g tout équipé et revient
à moins de 100 € y compris avec ses minuscules moteurs coreless Chaoli
de 8,5 mm de diamètre, sa minuscule caméra et son émetteur vidéo Eachine
pour le pilotage en immersion. Avec 1 élément Lipo de 600 mAh, il peut
voler durant 6 minutes. Malgré sa taille lilliputienne et sa faible
masse, il se débrouille bien en extérieur même avec un peu de vent.
Saunders Roe
Sujet rarement reproduit en modèle réduit, le Saunders Roe A/1 est un
des rares jets de chasse de formule hydravion. Le prototype vola en
1947 et l'appareil ne fut jamais produit en série. Peter Lambooy en
a réalisé une maquette de 1,20 m à turbine électrique de 90 mm, avec
une structure complexe à base de couples en Depron, l'ensemble étant
coffré et recouvert de film aluminium autocollant. Les entrées d'air
situées dans le nez mais assez haut au-dessus de la surface quand l'appareil
est posé sur l'eau, la maquette évolue également de cette façon sur
les lacs. A Auxerre, il décollait bien entendu après un lancé à la main
et se posait sur l'herbe après une longue glissade.
Tortue
Déjà trente ans que cet engin a été construit, taillé dans des blocs
de polystyrène par l'Allemand Siegfried Heerlein, l'un des plus fidèles
d'Inter-Ex puisqu'il a dû participer à la 2e ou 3e édition. Cet appareil
à fuselage porteur s'ouvre en deux demi-coquilles sur toute sa longueur
pour permettre une accessibilité maximale. Il renfermait à l'époque
un moteur Rossy 18 cc avec résonateur qui entraînait une hélice tripale
totalement intégrée. Les turbines à moteurs thermiques avaient un rendement
très médiocre ; l'idée était alors de balayer une plus grande surface
tout en conservant l'allure d'un jet. Son constructeur l'a sorti de
la poussière juste avant et l'a motorisé avec un réacteur. La maintenance
est très facile à l'intérieur, et lorsque le réacteur est réglé, il
suffit d'un simple clac pour refermer l'ensemble. Ce qui n'avait pas
été prévu, c'est la débauche de puissance et donc la vitesse que l'engin
peut maintenant atteindre. Le baptême a été épique, le modèle s’avérant
très sensible à cause de débattements disproportionnés mais son pilote
a réussi à le faire revenir sur terre entier, après quelques rebonds...
et quelques sueurs froides !
Vache
Il a fallu pratiquement 8 ans de gestation pour que la Vache Volante
du Suisse Xavier Schmidt réussisse à quitter son plancher... De nombreuses
versions ont été réalisées en partant du même moule servant à modeler
le quadrupède. On a vu des monoplans, des ailes volantes. C'est finalement
cette version bimoteur entièrement repensée qui fonctionne après avoir
effectué ses premiers tours de pistes l'an dernier. L'habillage n'a
pas été terminé à temps sur ce nouveau proto car le constructeur a tout
misé sur le châssis moulé en composites remplaçant le précédent, en
bois évidé, jugé encore trop lourd. Vu les qualités de vol, nul doute
qu'on va la voir reprendre l'air lors de la prochaine édition, cette
fois complète, avec ses taches noires sur sa robe blanche, cornes et
mamelles dans le vent et peut-être même un trèfle à 4 feuilles pendant
au bord des lèvres. En tout cas, bravo pour la persévérance.
FunCub
Seul membre du MCB, l'ancien club français qui accueillait la rencontre
auparavant, Jacques Monange en était un digne représentant avec un très
intéressant Funcub Multiplex joliment décoré façon Tiger Meet mais dont
l'originalité était confiée à sa motorisation. Capable de décoller et
d'atterrir de façon classique, ce trainer est également équipé de 4
moteurs supplémentaires montés à l'horizontale. L'appareil devient alors
un véritable VTOL en mesure de s'envoler verticalement, de rester sur
place ou même de voler en marche arrière, ce qui est très surprenant
visuellement.
Nuit
Après le banquet du samedi soir, rares son ceux qui rejoignent directement
les bras de Morphée... Les modèles s'illuminent de points de lumières
ou autres artifices pour un ballet débridé sous la voûte étoilée. Parmi
les oiseaux de nuit, des Chouettes Blue Olw et des Etoiles Filantes
issus des plans de Gérard Jumelin diffusés librement sur le site jivaro-models.org
(rubrique « plans »). Ces modèles sont détourés par des bandes de leds
disponibles dans le commerce en différentes couleurs, qui ne nécessitent
que quelques efforts de câblage. La lumière se diffuse à travers le
matériau en mousse, les rendant parfaitement identifiables (sauf pour
les habitants des environs qui doivent se poser des questions au sujet
de ces OVNIS silencieux.) Le vol de nuit offre une autre dimension au
pilotage vu que la piste et les éventuels obstacles sont invisibles.
Mieux vaut attendre la nuit noire plutôt que la pénombre, les modèles
sont bien plus identifiables par leurs pilotes.
Perroquet
Après son Ara Blanc qui s'illumine d'une multitude de leds clignotantes
pour le vol de nuit, Gérard Jumelin a pondu un nouvel oiseau très coloré
avec ce Perroquet chatoyant. Le corps et les ailes sont sculptés dans
de la mousse extrudée. Chaque plume a été tracée l'une après l'autre
avec des feutres plus ou moins appuyés pour faire ressortir les barbes
(travail plus poilant que barbant paraît-il...). Le moteur propulsif
est placé au centre de l'aile et l'hélice passe à travers une fente
dans le fuselage, donc la motorisation est relativement discrète. Est-ce
la sous-dérive articulée qui joue des tours mais la bête pilotée en
2 axes ne s'avère pas si facile à dompter...
Hoverbike
Peut-être inspiré par Colin Furze, un youtuber aussi fêlé qu'ingénieux
ayant réalisé un « hoverbike » avec deux moteurs thermiques qu'il enfourche
comme une moto et avec lequel il s'élève réellement du sol, Serge Romani
en a réalisé une version réduite. C'est encore un personnage de Zinzin
- très à la mode - qui le chevauche. Un moteur à l'avant, un autre à
l'arrière, et deux servos seulement pour les incliner en roulis, le
lacet étant géré par le changement de régime. Des anneaux en aluminium
courbé entourent les hélices pour éviter la casse lors des retours au
sol imprévus. Finement réglé, ce birotor fonctionne très bien, et on
peut se demander si ce genre d'engins sillonneront un jour le ciel,
conduits par des motards aériens.
GeeBee
Jean-Jacques Ballet a réalisé plusieurs petits GeeBee caricaturés aux
formes très simplifiées mais aux finitions joliment détaillées. En l'air,
on oublie vite les formes anguleuses de ces avions d'habitude si rondouillards.
Le vol est paisible, loin du côté pointu qui fait la réputation de ces
« faiseurs de veuves ».
Hermes
Alors là, Stephan Brehm a poussé loin le grain de folie qui hante cette
rencontre, avec cette sandale d'Hermes, messager des dieux. On a cru
un instant que l'objet divin allait réellement voler. Les premiers lancés
imposaient de lester un peu l'avant, ce qui a été fait. Lors d'une tentative
suivante, l'engin a parcouru près d'une centaine de mètres de façon
très convaincante, avant d'apporter sa part de mystère en plongeant
vers le sol et volant en morceaux, laissant les spectateurs... médusés
! D'après le pilote, aucune action sur les commandes n'agissait sur
la trajectoire.
Plume
Ce n'est presque plus du modélisme mais de l'art, quand on regarde en
détail la cellule de cette plume moulée en tube de carbone creux, assemblée
comme du fer forgé. Pour obtenir ces formes toutes en courbes, il est
nécessaire d'utiliser un nombre incalculable de gabarits. De formule
aile volante, elle est bien sûr équipée d'un profil autostable, ce qui
complique encore un peu la construction. Mais quand on aime l'exceptionnel,
il en faut plus pour s'arrêter. C'est bien sûr une Volupture de Gérard
Jumelin, remotorisée cette fois de façon plus dynamique qu'à l'origine,
pour un vol malgré tout, tout en souplesse.
Tondeuse
Toujours aussi surprenante pour les spectateurs, la Tondeuse Volante
de Yves Tapin dérivée d'un modèle conçu par Francis Plessier il y a
près d'un demi-siècle ! On en retrouve une pratiquement dans chaque
meeting où il y a du public.
Sorcière
Le plan de cette Sorcière sillonne le Web, décliné dans de nombreuses
versions. Celle de Gérard Cabus a effectué son baptême renversant puisqu'elle
ne demandait qu'à enchaîner les boucles. Après un retour au sol presque
miraculeux, l'angle piqueur a tout simplement été doublé. Depuis, les
trajectoires sont beaucoup moins ondulantes. Comme quoi, avec quelques
réglages appropriés, tout peut voler, c'est pas sorcier !
Whippit
Sur une base de Whippit, Andreas Giger a réalisé cet improbable mélange
de biplan SE5A et d'autogire. Le plan de cet appareil d'initiation est
disponible sur RC Groups et a déjà été décliné en de nombreuses versions,
dont certaines toutes simples en EPP. Ce type d'appareil a la réputation
d'être difficile à régler. Sur ces modèles, la tête du rotor s'incline
pour le roulis et le lacet, ce qui complique légèrement le montage mais
facilite nettement les réglages. Son pilote en avait d'ailleurs apporté
plusieurs déclinés de différentes façons.
Bicoptere + flyboard
Serge Romani, infatigable, inépuisable, le roi du bricolage, est une
source intarissable d’idées. Il a réalisé une série de multicoptères
très différents. En plus de son Hoverbike détaillé ailleurs dans ce
reportage, il avait apporté un birotor pendulaire avec 2 moteurs latéraux,
qui semblent être actionnés par les bras mobiles de son pilote fétiche
mais également un Flyboard à la façon de l'engin de Franky Zapata dont
on parle en ce moment, avec le pilote debout sur des réacteurs. Sur
le modèle, ce sont des moteurs à hélice au meilleur rendement qui ont
été installés. Et que dire de son Segway, posé en équilibre sur 2 roues,
qui avance, recule ou fait demi-tour sur place sans jamais basculer.
On adore !
BudJet
Personne n'a oublié le delta Pibros de Marcel Guwang publié dans votre
revue préférée il y a pas mal de temps ! Ce jet économique pour petit
budget comme son nom le laisse suggérer (BudJet) est construit de la
même façon, à l'aide de triangles empilés, de différentes tailles pour
former un semblant de profil. L'aile est juste un peu plus grande qu'à
l'origine. Un petit fuselage a été ajouté pour un meilleur aspect.
La turbine 64 mm avec son moteur de 3500 kV a été trouvée sur E-bay.
Un modèle simple et sain qui est capable d'évoluer assez vite, ou bien
très lentement à forte incidence.
Buse
Cette Buse fait vraiment illustion quand elle est en vol, par ses formes,
son décor et sa vitesse d'évolution. La dérive verticale reste peu visible.
Construite il y a pas mal d'années, son système de mixage mécanique
des gouvernes semble archaïque mais reste tout à fait fonctionnel. C'était
avant les mixages dont on dispose maintenant dans n'importe quelle radio.
Nani
Fatigué de projeter votre aile volante Nani façon DLG, les ascendances
étant un peu trop anémiques ? Il suffit de trouver un copain qui possède
un quadricoptère. Les 95 g de l'aile volante suspendue par la queue
ne perturbent pas trop le tracteur malgré les oscillations. Arrivée
à bonne hauteur, le largage s'effectue depuis l'aile pour un plané beaucoup
plus long et une recherche des pompes plus faciles. Cette petite aile
est issue d'un kit Sebald disponible en Allemagne. C'est une alternative
à l'Allula même s'il faut la monter intégralement en structure. Tout
va très vite grâce à la précision des découpes. Il n'y a d'ailleurs
pas besoin de plan, tous les morceaux s'assemblent comme un puzzle.
Terrain 1 ou 2
Une vidéo illustrant différentes séquences de vol – ou d'essais - de
ces extravagantes élucubrations est visible en tapant ce lien sur le
Net : https://www.youtube.com/watch?v=KWukicUurmk
C'est le club de Vaihingen-Enz, près de Stuttgart qui accueillera le
prochain événement les 8 et 9 septembre 2018. Nul doute qu'il y aura
une forte participation allemande toujours très prolifique mais mon
petit doigt me dit qu'on devrait aussi y découvrir de nouvelles têtes
parmi les Français. On y croit. Et vous, cher lecteur, vous pouvez aussi
y présenter vos délires, n'hésitez pas à vous déplacer. La participation
est gratuite, le camping est possible sur le terrain, des hôtels existent
à proximité et les hôtes du Hobby-Modellsport-Verein sont très accueillants.
Au programme fous-rires et surprises sont garantis.
Toutes les infos sont disponibles sur le site www.inter-ex.com
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