Nouveaux varios et gyros
La technologie peut-elle aider ?
Présentation : Pierre
Alban
Je dois reconnaître que mes premiers contacts avec un
vario n’avaient pas été super démonstratifs
pour trouver les pompes. J’avais l’impression que ça
me montrait plutôt où ça ne portait pas, ce qui
est déjà pas si mal, plutôt que là où
cela thermiquait. Mais de l’eau coule très vite sous les
ponts, je me suis moi même adapté, la technique aussi,
et je dois dire que je ne reconnais même plus le Pierre Alban
d’il y a quelques années. Tellement de choses ont changé.
Ce n’est plus les mêmes planeurs, ce n’est plus le
même équipement, ce n’est plus la même façon
de programmer, et c’est même une façon différente
de voler ! A ce point-là ! Oui ! Je redécouvre
une autre façon de voler, et franchement après 25 ans
de parutions sur le sujet, ce renouveau m’enchante.
Est-ce que la technologie que je vais
décrire aide vraiment en pilotant ? Si vous venez en
stage en Espagne et que vous prenez mon Finesse
Max en double commande, vous allez certainement avoir une impression
de facilité et d’efficacité étonnante.
Et pourtant, me concernant, je ne saurais dire si c’est plus
facile, mais c’est différent et surtout très
efficace.
Maintenant, mon grand jeu c’est de chercher à enrouler
très bas. "Chercher", pas forcément "trouver",
on est d‘accord.
Bas comment ? Trop bas ! Là où la moindre erreur serait
une catastrophe. Le 3m vole comme un F3K, on peut encore trouver
à deux mètres d’altitude, parfois ça
marche. Avec le 4m, je drague encore à 15 m. A cette hauteur,
je ne dis pas que ça monte, mais on arrive à se maintenir
à peu près, le doigt sur la commande moteur, je vous
l’accorde.
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Ca aussi ça rend téméraire. Ceci étant,
en cas de décrochage si on met le moteur aussi bas, on ne sauve
rien, on aggrave les dégâts au sol.
Voici donc les conditions où j’ai testé ces matériels.
Le meilleur du meilleur, parfaitement réglé et finement
piloté, à une altitude où la moindre variation
est déterminante. Si c’est pour enrouler à 200 m,
où les pompes sont puissantes, on ne comparera rien du tout.
Les tests les plus fins ont été réalisés
sur les planeurs les plus sensibles bien entendu. Le Finesse
Max Valenta en version F3q/thermique est un gratteur magnifique.
L’usage de la dérive est d’une efficacité
et d’un agrément rare dans les pompes, en plus d’être
très démonstratif. Les dernières technologies permettent
de le sublimer pour atteindre l’agrément du Chilli
de Valenta, qui lui n’est équipé de rien du
tout. Avec ses 4,70 m le Chilli enroule encore plus facilement et presque
aussi bas (2 kg de plus). Jamais eu besoin d’un vario sur le Chilli,
c’est un peu comme le DG.
L’Erwin XL Ultralight est fabriqué par l’Autrichien
PCM. Comme tous les planeurs de la gamme, c’est très cher,
mais c’est un bijou, au sol comme en vol. L’Erwin XL est
un F3b qui se décline en 3 versions, pente, normal, Ultralight.
Ce dernier est donc construit comme un F5J mais dans un moule de F3b.
Le résultat en électrique est 1100 g pour 3 m d’envergure.
Les ailes sont transparentes de légèreté ! Je n’ai
pas une grosse expérience des F5J qui, à titre perso ne
m’intéressent pas trop. L’Erwin me semble un peu
plus technique à piloter mais aussi plus polyvalent, ce que je
recherchais. Enrouler à 2 m d’altitude avec un F3k est
quelque chose que j’arrive rarement à faire, c’est
pourtant ce qu’il s’est passé avec ce planeur de
3 m ! Je vais vous raconter cela dans le détail plus loin.
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Cher à l'achat, l'Erwin XL est
fabriqué par l'Autrichien PCM. Dans sa version Ultralight,
il ne pèse que 1100 g pour 3 m d'envergure. Notez la
transparence des ailes. |
Pour ceux qui me connaissent moins, je ne suis qu’un modéliste
lambda, passionné certes, mais avec des moyens technique, financier
et temporel limités. Je ne peux donc pas tout tester, je vous
parle de ce que j’utilise, des choix que j’ai fait et ceux
que je retiens. Même si je parle beaucoup de la marque de ma radio,
forcément puisque c’est ce que j’utilise, j’essaye
toujours de vous parler d’alternative, même au travers de
cette marque, pour d’autres radios. C’est ainsi que le Wingstabi
Pro 16 dont j’ai parlé
ici est une merveilleuse Power Box compatible toutes marques. Vous
allez voir que même si vous n’êtes pas Multiiplex
(Mpx), j’ai des solutions pour vous à l’intérieur
de leur propre gamme. Simplement parce que c’est que je ferais.
Pardonnez-moi de ne pas tout connaître dans les gammes concurrentes,
à vous aussi de rechercher ce que « votre » fabriquant
propose d’équivalent dans sa gamme.
L’Erwin XL et le Finesse Max sont tous deux équipés
d’un gyro. A3 Super 2 Eagle pour le premier, Wingstabi pour le
second (le Mpx ne rentre pas dans le 3m). Est-ce utile sur ces planeurs,
en plaine pour chercher les bulles ? Ah oui alors ! Sans hésitation.
Cependant, je l’ai dit et répété, un gyro
n’est pas une assistance, c’est le contraire ! Un gyro en
planeur peut très facilement aggraver une situation critique,
notamment en amplifiant le décrochage en cas de grosse erreur
de pilotage. Nous parlons bien entendu du seul mode envisageable en
planeur, celui qui lisse un peu les sautes de vent, pas celui qui bloque
une position ! Pour le vol de performance, cet équipement ne
peut donc s’adresser qu’à des pilotes plutôt
aguerris, pour ne pas dire d’un bon niveau. L’intérêt
d’un gyro en thermique est de plusieurs ordres. Aux ailerons déjà,
si vous avez des ailes légères et un dièdre peu
prononcé, à l’inverse d’un F5J, dessiné
justement pour être stable. L’intérêt alors
est d’apporter de micro corrections aux ailerons. Ca ne gomme
rien à la sensation générale, cela ne bloque pas
les ailes dans une inclinaison, cela permet juste de donner des ordres
bien plus faibles. Hors, vous le savez, chaque ordre donné est
un coup de frein en vol. Donc moins on en donne, moins l’ampleur
du mouvement est importante, moins on dégradera les performances.
CQFD. Aux manches, il n’y a aucune différence de sensation.
A nous, humains, il nous faut une seconde de temps de réaction.
Pendant cette seconde de non réaction, le planeur se déporte
davantage. Alors que si il est de suite légèrement contré
(j’insiste sur le « légèrement »), la
trainée est considérablement réduite car l’ordre
aux gouvernes est très faible. Une seconde plus tard, l’ordre
que vous donnerez sera plus important, à supposé qui soit
parfaitement adapté.
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A la profondeur, on vole en spirale souvent proche de la vitesse minimum.
Le décrochage est souvent peu éloigné. Le gyro
permet de retarder un petit peu - un petit peu ! - le moment où
le planeur va décrocher car il va limiter un temps l’angle
d’incidence. Ce petit délai qui nous est donné permet
de mieux gérer notre fameux temps de réaction, au final,
le gyro peut limiter le risque de décrochage.
Le débutant ne va peut être pas comprendre la subtilité
avec ce que j’ai dit plus haut, à propos du gyro qui aggrave
le décrochage. Si l’on est bon pilote, le tout petit ordre
donné à piqué par le gyro qui détecte une
augmentation d’incidence, suffira souvent à limiter notre
propre action, comme expliquer pour les ailerons. Par contre, mal piloté
et si l’on n’a pas vu le décrochage arriver, quand
cela va se produire, le gyro va chercher un instant à contrer
le mouvement. C’est exactement comme cela que l’on provoque
un départ en vrille ! Avec un gyro, au décrochage, il
faut immédiatement donner davantage d’ordre à piqué
que sans gyro. Vous voyez donc que le bénéfice du gyro
peut facilement être un handicap, s’il est mal maîtrisé.
Quant à la dérive, si en tonneau le gyro est très
utile, je ne saurais dire si on trouve un intérêt en spirale.
Certainement, mais je ne peux le quantifier. Il faudrait pour cela désactiver
les autres axes du gyro, mais c’est sûrement d’un
intérêt moindre, surtout à en juger l’efficacité
de mes ordres à la dérive sur le Finesse Max. Cela peut
dépendre aussi de la forme du fuselage, entres autres. Sur l’Erwin
XL, je viens d’inverser l’expo à la dérive,
même avec le gyro « ON », et en mode « thermique
» seulement, pour être plus homogène aux manches,
preuve que le gyro n’est pas une « bille » automatique
(dérive auto).
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Si vous trouvez une sensation différente aux manches, c’est
que soit votre gyro n’est pas sur le bon mode, soit il est mal
réglé (retourner aux réglages usine sur PC), plus
probablement vos servos sont à l’agonie. Manque de courant,
de force, mauvaise cinématique. Depuis 6 ans que j’utilise
les gyro, la plupart de mes planeurs en sont maintenant équipés
et le gyro est en marche 100% du temps. Juste le gain est automatiquement
ajusté selon les phases de vol. Pourquoi 100% du temps? Parce
que cela n’enlève rien et que cela apporte un petit poil
de plus en performance. Bien sûr le planeur est réglé
aux petits oignons et vole déjà tout seul sans gyro. Ce
serait comme d’avoir une suspension pilotée intelligente,
on passe plus vite dans les courbes, on sent mieux la voiture, surtout
si l’on a bien dosé les gaz au bon moment, mais on a moins
de marge de sécurité. En tout cas, telle est l’utilisation
que je fais du gyro. La finesse de sensation et de pilotage n’est
donc absolument pas diminuée, cela me permet au contraire de
mieux me concentrer, à cause de cette seconde de temps de réaction.
Mais si on volait dans un air parfaitement neutre, il est clair que
l’intérêt en serait très fortement diminué
(comme avec une machine hyper stable).
Une expérience
incroyable |
Il est temps de vous raconter cette expérience
incroyable avec l’Erwin XL, car elle est symptomatique. C’était
une des premières fois que j’utilisais à la
fois le gyro et le vario Vspeak sur ce planeur. Les ailes sont tellement
légères qu’elles en sont transparentes. 3 mètres
d’envergure pour 1100 g, le moindre pet de lapin est détecté.
Trop même, car le cap est plus difficile à tenir, vous
voyez où je veux en venir ! Toujours est-il que le gyro apporte
à ce planeur un énorme plus, et c’est là
que c’est intéressant, car cela ne change rien à
sa capacité de détection, bien au contraire. En voici
l’exemple typique: J’aime voler bas avec ce planeur,
c’est son intérêt. Maintenant j’enroule
des pompes assez souvent vers 4 ou 5 m d’altitude, mais je
n’en étais pas là à ce moment. J’étais
juste en approche autour de moi, prêt à remettre un
coup de moteur pour remonter à 20 m. Pas besoin de plus,
c’est jamais qu’un gros F3k. |
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Je me souviens très bien, le planeur était au niveau
du toit de l’abri du club. Et là, le V Speak change de
ton et je sens le planeur vibrer. Je cercle, ça ne descends pas
mais ça ne monte pas non plus. Aidé par le vario, la zone
est rapidement déterminée. Ce vario est très très
fin, super ! Alors pour la 1e fois j’active le gyro tout en continuant
de cercler, quasi à la hauteur des yeux donc. C’est donc
très nettement qu’avec le même pilotage, au même
endroit, le planeur a diminué ses « vibrations »
provoqués par la bulle naissante, et a commencé à
gratter des centimètres d’altitude. J’ai coupé
le gyro, ça ne tient pas. Avec, oui. Inutile de vous dire que
j’étais hyper concentré, car à cette altitude
si je décroche, le planeur est mort, ce n’est pas le prix
d’une mousse ! Il est même vraiment cher, mais c’est
un bijou. Bref, je le voyais très bien, puisque juste devant
moi ce qui limitait les risques. Et ainsi le planeur à traversé
tout le terrain avec sa bulle pour monter à une altitude normale,
pas plus de 50 m avec ce planeur, ça n’a plus aucun intérêt,
comme avec un F3k, d’autant que je préfère voler
près et bas.
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L'Erwin XL en vol : des performances
incroyables... |
La conclusion de cette expérience est que le gyro m’a
permis de me concentrer sur la pompe et de monter, sans lui ça
ne montait pas. J’avais déjà vécu cela sur
un Heron en lèche-pente sur une butte avec un mauvais rendement.
Le second aspect est que la sensibilité du VSpeak Pro est déterminante
sur une machine aussi performante. Mais nous verrons que sur d’autres
planeurs, pas besoin forcément de cette sensibilité.
Donc plutôt que de dire que tout ces équipements sont une
assistance et que ce n’est plus du pilotage, je préconiserais
d’abord d’apprendre à régler finement un planeur,
ça fait plusieurs années que mes chroniques existent pour
vous y aider, et ensuite... d’essayer ! C’est mieux pour
donner un avis. Pour ma part, j’ai essayé, j’ai adopté.
J’adore ce petit module qui fait plein de chose. En tant que
vario déjà il est très au dessus de la moyenne.
Ma radio est ancienne du côté du son du vario, mais sur
les autres radios on entend très bien les différences
de tonalité en fonction du taux de chute ou de montée.
Malgré ce retard technologique de ma Royal Sx, le VSpeak Pro
me permet de profiter au mieux des moindres petits courants ascendants,
cela sans retard, car l’Erwin XL a vraiment la capacité
d’exploiter cette subtilité. Soyons honnête, à
moins d’autres machines de fou du genre, la version « standard
» du module suffira très largement si j’en juge les
aptitudes d’autres varios moins précis. Mais ce n’est
pas tout.
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Le VSpeak Pro est un module complet qui
est à la base un variomètre très précis.
Son faible encombrement est un atout dans des fuselages étroits. |
A la commande, vous pouvez choisir le câble qui vous conviendra
pour brancher sur la prise d’équilibrage. Au pire on peut
se le faire soi-même avec des prises de récup. J’ai
pris donc un câble en 3S et un en 6S. Et donc l’affaire
vous donne aussi le voltage de votre Li-Po et vous sonne quand ça
devient « short petrol ». Il vous donne aussi la température
à l’intérieur du modèle, et dans un univers
confiné, c’est plutôt intéressant. Bref, que
du bon.
Le Multiplex Tek Vario
+ Tas |
Ce système est juste incroyable. Je l’ai installé
dans le Finesse Max, puis j’ai rangé le planeur un certain
temps. J’avais donc oublié ce nouveau système et
une fois en vol, je me suis dit « mais qu’est ce qu’il
me fait ce vario ? » avant de me souvenir. Ceci pour vous dire
que dès les premiers instants, le résultat est totalement
différent d’un vario sans compensation à énergie
totale. Le problème c’est que maintenant je voudrais en
avoir un dans tous les planeurs, ce qui n’est pas possible. En
effet, le système de tube de Prandtl ne peut être installé
n’importe où sur le planeur. Prenons l’exemple de
mon Salto : dans le nez il y a le moteur. Côté dérive,
c’est un stab en V démontable, pas vraiment pratique. Reste
sur le fuselage avec une affreuse verrue à la clé car
il faut bien entendu l’éloigner un peu. Un fuso fin, c’est
encore pire. Donc on ne peut pas installer ça sur n’importe
quel planeur, car bien entendu la seule et vraie place sur un planeur
électrique, c’est dans la dérive. Bien dommage.
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L'équipement ultime de Multiplex
: un bon gyroscope comme le Wingstabi ainsi que le Tek Vario + Tas,
un variomètre à compensation dynamique. |
Avant de revenir à l’installation, à l’utilisation
c’est vraiment bluffant. Pour faire simple, cela vous indique
quand il y a une réelle ascendance, pas seulement quand le planeur
monte comme avec les autres systèmes. Avec le système
classique, si le planeur remonte grâce à sa propre énergie
cinétique, celle que l’on emmagasine après un piqué,
les vario classiques vous indiquent que « ça monte »
Fatalement. Pas le vario à compensation dynamique, car comme
son nom l’indique, il est compensé. Il prend donc en compte
les modifications de vitesse du planeur, c’est le rôle du
tube Pitot. La vraie vitesse, la vitesse Air. A ce jeu là, non
seulement on se rend mieux compte que l’on enroule du zéro
négatif alors que le planeur monte un peu (sur son énergie),
mais surtout, et là j’ai fait une découverte, on
trouve à enrouler du vrai « zéro positif »
quasi indétectable. Cela m’arrive souvent avec le Finesse
Max de spiraler là où je ne l’aurais pas fait, de
centrer la bulle au mieux alors qu’à l’œil nu,
franchement c’est loin d’être évident. Du coup
c’est super intéressant, car là il faut vraiment
piloter fin. Je vous parle de basse altitude. Qui peut le plus peut
le moins, il est bien évident qu’à une altitude
normale, le système détecte tout ce qui bouge encore mieux.
Ainsi, c’est souvent le seul planeur de la matinée à
avoir trouvé des thermiques. La vitesse mesurée est donc
tout aussi précise, le décrochage s’effectue ainsi
tout le temps à 26 km/h. On peut paramétrer une alarme
pour la vitesse de décrochage ou la VNE pourquoi pas, mais il
faut passer par un PC. Le programmateur orange ne prends pas, alors
un Mac, on n'en parle pas. « J’aime bien" la réponse
de Mpx au sujet des Mac « ce n’est pas la clientèle
de Mpx ». Enfin bref, j’ai donc pas mal de matériel
pas utilisé à 100% de leur potentiel. Qu’on se rassure
en Allemagne, ce n’est pas pas mon univers informatique que je
risque de changer un jour…
Pour les stages planeur que j’organise, je vais finir par la mettre
cette alarme de décrochage, ce sera utile pour prévenir
vers les 29 km/h qu’il est temps de rendre un peu la main.
Wingstabi + vario à compensation totale sur le Finesse Max, franchement
je redécouvre la plaisir de chercher la petite bête. A
moins de 20 m. D’altitude avec un 4m, c’est fort. C’est
ça aussi que permet la nouvelle technologie, et je ne crois pas
qu’on viendra me dire que ce n’est pas du pilotage ! Là
non plus il ne faut pas décrocher. J’ai le moteur dites-vous?
Oui, le doigt dessus même, mais si je démarre la 20x13
en cours de décrochage, je le transforme en déclenché
! Enfin, sûrement, pas envie d’essayer. Petit joueur, je
sais…
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Le Multiplex Tek Vario + Tas est un must
sur un planeur mais on ne pourra pas l'installer partout car il
faut un tube Pito qui est relié au module avec des tuyaux. |
A noter que si vous êtes davantage intéressé par
l’alarme de décrochage et moins par un vario évolué,
il existe une version, physiquement strictement identique, mais sans
la fonction de compensation totale.
Du point de vue installation, il faut donc passer les deux tuyaux sur
toute la longueur de la poutre de queue, ce qui ne pose pas de soucis,
par contre la remonté dans la dérive est parfois plus
rock’n’roll, car il faut pouvoir y accéder. D’où
l’intérêt de le faire au montage du planeur. Ensuite
il faut trouver un moyen pour que le tube Pitot puisse bouger, mais
pas trop, et surtout percer le trou au plus près de l’axe
de vol, ce qui n’est pas si simple. Mais bon, visiblement une
certaine approximation semble tolérée ! Mettre une durite
autour de la base du tube Pitot semblerait une bonne idée pour
le tenir, mais en fait cela obligerait à faire un trop gros trou
dans le bord d’attaque de la dérive. J’ai préféré
la discrétion et le tube coulisse relativement facilement dans
son logement, ce qui est bien pratique pour le transport. je le sors
un peu plus avant le vol et ça se passe très bien comme
cela. On peut donc faire simple.
En conclusion sur ce vario, vous aurez compris que le principe apporte
donc un véritable intérêt.
Pour ceux qui ne sont pas équipés de radio Multiplex,
je vous propose cette possibilité : c’est d’acheter
un récepteur à télémétrie 5 voies
(le moins cher donc) pour y connecter le vario, et d’acheter,
éventuellement d’occasion un boîtier Mpx qui se porte
à la ceinture, dénommé « souffleur ».
Franchement, si vous êtes intéressé par le principe,
ça vaut le coup.
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Via un PC ou un Mac, on peut lire les paramètres
du VSpeak ou lire les données enregistrées. |
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Ce gros DG 303 est équipé
d'un vario et d'un GPS Multiplex |
Je n’ai pas la place de vous parler des varios plus classiques,
mais je l’a déjà fait dans ces pages. Pour les varios
les plus courants, je les utilise sur des planeurs comme le Heron,
le Mini Ellipse, le Ka8B 3,50, etc… Bref un peu de tout.
Le cas de mon planeur le plus grand et le plus lourd est un peu à
part. Il s’agit d’un DG303 de 5m Paritech. Environ 14 kg.
Avec lui on ne va pas enrouler à 50 m sol. Ce planeur est tellement
bon en tout qu’il n’a aucun besoin des technologies décrites
ci-après. Les ailes sont lourdes, pas besoin de gyro, l’ancien
vario Multiplex fonctionne très bien à ces altitudes supérieures
à 200 m et il détecte les pompes et les enroules avec
une facilité déconcertante. Il faut régler le vario
sur un échantillonnage à 0,25 sec et éventuellement
le protéger des courants d’air.
Mon matos
J’ai plein de varios et de gyros différents. Mais
dorénavant je n’achète plus que l’un
des deux vario ci-dessus, en gyro c’est Wingstabi «Easycontrol»
qui est parfait (avec ou sans Rx Mpx) ou bien le Eagle A3 Super
2 ou 3, qui est moins parfait mais qui fonctionne bien à
condition de bien veiller à adapter la sensibilité
à la vitesse de vol. Le mieux étant d’asservir
la sensibilité à la phase de vol concernée :
maxi en «thermique», moyenne en «normal»,
faible en «speed». C’est aussi valable pour
le mpx, mais dans une moindre mesure. |
J’ai surtout voulu vous faire part de cette très heureuse
combinaison vario haut de gamme + gyro sur des planeurs d’exception
afin de rendre l’expérience vraiment démonstrative
à très basse altitude. Qui peut le plus peut le moins,
bien entendu. Ne croyez pas pour autant que l’expérience
n’est pas reproductible sur un Heron Mpx avec un gyro et un vario
standard, mais attention au décrochage à basse altitude
! Quelle que soit la taille du modèle, la combinaison gyro+vario,
si c’est bien réglé, permet au vélivole avec
un peu d’expérience de profiter de nouvelles expériences.
Je vous souhaite autant de plaisir et de nouvelles découvertes
que pour moi !
Contacter le signataire : pierre@jivaro-models.org
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Equipé comme le Finesse Max (Wingstabi + Vario
Tek+Tas), le dernier planeur de l’auteur modifié par
ses soins. |