Nouveaux varios et gyros
        La technologie peut-elle aider ?
        
        Présentation : Pierre 
          Alban
        Je dois reconnaître que mes premiers contacts avec un 
          vario n’avaient pas été super démonstratifs 
          pour trouver les pompes. J’avais l’impression que ça 
          me montrait plutôt où ça ne portait pas, ce qui 
          est déjà pas si mal, plutôt que là où 
          cela thermiquait. Mais de l’eau coule très vite sous les 
          ponts, je me suis moi même adapté, la technique aussi, 
          et je dois dire que je ne reconnais même plus le Pierre Alban 
          d’il y a quelques années. Tellement de choses ont changé. 
          Ce n’est plus les mêmes planeurs, ce n’est plus le 
          même équipement, ce n’est plus la même façon 
          de programmer, et c’est même une façon différente 
          de voler ! A ce point-là ! Oui ! Je redécouvre 
          une autre façon de voler, et franchement après 25 ans 
          de parutions sur le sujet, ce renouveau m’enchante.
        
        
        
           
            | Est-ce que la technologie que je vais 
              décrire aide vraiment en pilotant ? Si vous venez en 
              stage en Espagne et que vous prenez mon Finesse 
              Max en double commande, vous allez certainement avoir une impression 
              de facilité et d’efficacité étonnante. 
              Et pourtant, me concernant, je ne saurais dire si c’est plus 
              facile, mais c’est différent et surtout très 
              efficace. Maintenant, mon grand jeu c’est de chercher à enrouler 
              très bas. "Chercher", pas forcément "trouver", 
              on est d‘accord.
 Bas comment ? Trop bas ! Là où la moindre erreur serait 
              une catastrophe. Le 3m vole comme un F3K, on peut encore trouver 
              à deux mètres d’altitude, parfois ça 
              marche. Avec le 4m, je drague encore à 15 m. A cette hauteur, 
              je ne dis pas que ça monte, mais on arrive à se maintenir 
              à peu près, le doigt sur la commande moteur, je vous 
              l’accorde.
 
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        Ca aussi ça rend téméraire. Ceci étant, 
          en cas de décrochage si on met le moteur aussi bas, on ne sauve 
          rien, on aggrave les dégâts au sol.
          Voici donc les conditions où j’ai testé ces matériels. 
          Le meilleur du meilleur, parfaitement réglé et finement 
          piloté, à une altitude où la moindre variation 
          est déterminante. Si c’est pour enrouler à 200 m, 
          où les pompes sont puissantes, on ne comparera rien du tout.
        
         Les tests les plus fins ont été réalisés 
          sur les planeurs les plus sensibles bien entendu. Le Finesse 
          Max Valenta en version F3q/thermique est un gratteur magnifique. 
          L’usage de la dérive est d’une efficacité 
          et d’un agrément rare dans les pompes, en plus d’être 
          très démonstratif. Les dernières technologies permettent 
          de le sublimer pour atteindre l’agrément du Chilli 
          de Valenta, qui lui n’est équipé de rien du 
          tout. Avec ses 4,70 m le Chilli enroule encore plus facilement et presque 
          aussi bas (2 kg de plus). Jamais eu besoin d’un vario sur le Chilli, 
          c’est un peu comme le DG.
        
         L’Erwin XL Ultralight est fabriqué par l’Autrichien 
          PCM. Comme tous les planeurs de la gamme, c’est très cher, 
          mais c’est un bijou, au sol comme en vol. L’Erwin XL est 
          un F3b qui se décline en 3 versions, pente, normal, Ultralight. 
          Ce dernier est donc construit comme un F5J mais dans un moule de F3b. 
          Le résultat en électrique est 1100 g pour 3 m d’envergure. 
          Les ailes sont transparentes de légèreté ! Je n’ai 
          pas une grosse expérience des F5J qui, à titre perso ne 
          m’intéressent pas trop. L’Erwin me semble un peu 
          plus technique à piloter mais aussi plus polyvalent, ce que je 
          recherchais. Enrouler à 2 m d’altitude avec un F3k est 
          quelque chose que j’arrive rarement à faire, c’est 
          pourtant ce qu’il s’est passé avec ce planeur de 
          3 m ! Je vais vous raconter cela dans le détail plus loin.
        
           
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            | Cher à l'achat, l'Erwin XL est 
              fabriqué par l'Autrichien PCM. Dans sa version Ultralight, 
              il ne pèse que 1100 g pour 3 m d'envergure. Notez la 
              transparence des ailes. | 
        
        
        
         Pour ceux qui me connaissent moins, je ne suis qu’un modéliste 
          lambda, passionné certes, mais avec des moyens technique, financier 
          et temporel limités. Je ne peux donc pas tout tester, je vous 
          parle de ce que j’utilise, des choix que j’ai fait et ceux 
          que je retiens. Même si je parle beaucoup de la marque de ma radio, 
          forcément puisque c’est ce que j’utilise, j’essaye 
          toujours de vous parler d’alternative, même au travers de 
          cette marque, pour d’autres radios. C’est ainsi que le Wingstabi 
          Pro 16 dont j’ai parlé 
          ici est une merveilleuse Power Box compatible toutes marques. Vous 
          allez voir que même si vous n’êtes pas Multiiplex 
          (Mpx), j’ai des solutions pour vous à l’intérieur 
          de leur propre gamme. Simplement parce que c’est que je ferais. 
          Pardonnez-moi de ne pas tout connaître dans les gammes concurrentes, 
          à vous aussi de rechercher ce que « votre » fabriquant 
          propose d’équivalent dans sa gamme.
        
        L’Erwin XL et le Finesse Max sont tous deux équipés 
          d’un gyro. A3 Super 2 Eagle pour le premier, Wingstabi pour le 
          second (le Mpx ne rentre pas dans le 3m). Est-ce utile sur ces planeurs, 
          en plaine pour chercher les bulles ? Ah oui alors ! Sans hésitation. 
          Cependant, je l’ai dit et répété, un gyro 
          n’est pas une assistance, c’est le contraire ! Un gyro en 
          planeur peut très facilement aggraver une situation critique, 
          notamment en amplifiant le décrochage en cas de grosse erreur 
          de pilotage. Nous parlons bien entendu du seul mode envisageable en 
          planeur, celui qui lisse un peu les sautes de vent, pas celui qui bloque 
          une position ! Pour le vol de performance, cet équipement ne 
          peut donc s’adresser qu’à des pilotes plutôt 
          aguerris, pour ne pas dire d’un bon niveau. L’intérêt 
          d’un gyro en thermique est de plusieurs ordres. Aux ailerons déjà, 
          si vous avez des ailes légères et un dièdre peu 
          prononcé, à l’inverse d’un F5J, dessiné 
          justement pour être stable. L’intérêt alors 
          est d’apporter de micro corrections aux ailerons. Ca ne gomme 
          rien à la sensation générale, cela ne bloque pas 
          les ailes dans une inclinaison, cela permet juste de donner des ordres 
          bien plus faibles. Hors, vous le savez, chaque ordre donné est 
          un coup de frein en vol. Donc moins on en donne, moins l’ampleur 
          du mouvement est importante, moins on dégradera les performances. 
          CQFD. Aux manches, il n’y a aucune différence de sensation.
          A nous, humains, il nous faut une seconde de temps de réaction. 
          Pendant cette seconde de non réaction, le planeur se déporte 
          davantage. Alors que si il est de suite légèrement contré 
          (j’insiste sur le « légèrement »), la 
          trainée est considérablement réduite car l’ordre 
          aux gouvernes est très faible. Une seconde plus tard, l’ordre 
          que vous donnerez sera plus important, à supposé qui soit 
          parfaitement adapté.
        
           
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         A la profondeur, on vole en spirale souvent proche de la vitesse minimum. 
          Le décrochage est souvent peu éloigné. Le gyro 
          permet de retarder un petit peu - un petit peu ! - le moment où 
          le planeur va décrocher car il va limiter un temps l’angle 
          d’incidence. Ce petit délai qui nous est donné permet 
          de mieux gérer notre fameux temps de réaction, au final, 
          le gyro peut limiter le risque de décrochage. 
          Le débutant ne va peut être pas comprendre la subtilité 
          avec ce que j’ai dit plus haut, à propos du gyro qui aggrave 
          le décrochage. Si l’on est bon pilote, le tout petit ordre 
          donné à piqué par le gyro qui détecte une 
          augmentation d’incidence, suffira souvent à limiter notre 
          propre action, comme expliquer pour les ailerons. Par contre, mal piloté 
          et si l’on n’a pas vu le décrochage arriver, quand 
          cela va se produire, le gyro va chercher un instant à contrer 
          le mouvement. C’est exactement comme cela que l’on provoque 
          un départ en vrille ! Avec un gyro, au décrochage, il 
          faut immédiatement donner davantage d’ordre à piqué 
          que sans gyro. Vous voyez donc que le bénéfice du gyro 
          peut facilement être un handicap, s’il est mal maîtrisé.
          Quant à la dérive, si en tonneau le gyro est très 
          utile, je ne saurais dire si on trouve un intérêt en spirale. 
          Certainement, mais je ne peux le quantifier. Il faudrait pour cela désactiver 
          les autres axes du gyro, mais c’est sûrement d’un 
          intérêt moindre, surtout à en juger l’efficacité 
          de mes ordres à la dérive sur le Finesse Max. Cela peut 
          dépendre aussi de la forme du fuselage, entres autres. Sur l’Erwin 
          XL, je viens d’inverser l’expo à la dérive, 
          même avec le gyro « ON », et en mode « thermique 
          » seulement, pour être plus homogène aux manches, 
          preuve que le gyro n’est pas une « bille » automatique 
          (dérive auto).
        
           
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         Si vous trouvez une sensation différente aux manches, c’est 
          que soit votre gyro n’est pas sur le bon mode, soit il est mal 
          réglé (retourner aux réglages usine sur PC), plus 
          probablement vos servos sont à l’agonie. Manque de courant, 
          de force, mauvaise cinématique. Depuis 6 ans que j’utilise 
          les gyro, la plupart de mes planeurs en sont maintenant équipés 
          et le gyro est en marche 100% du temps. Juste le gain est automatiquement 
          ajusté selon les phases de vol. Pourquoi 100% du temps? Parce 
          que cela n’enlève rien et que cela apporte un petit poil 
          de plus en performance. Bien sûr le planeur est réglé 
          aux petits oignons et vole déjà tout seul sans gyro. Ce 
          serait comme d’avoir une suspension pilotée intelligente, 
          on passe plus vite dans les courbes, on sent mieux la voiture, surtout 
          si l’on a bien dosé les gaz au bon moment, mais on a moins 
          de marge de sécurité. En tout cas, telle est l’utilisation 
          que je fais du gyro. La finesse de sensation et de pilotage n’est 
          donc absolument pas diminuée, cela me permet au contraire de 
          mieux me concentrer, à cause de cette seconde de temps de réaction. 
          Mais si on volait dans un air parfaitement neutre, il est clair que 
          l’intérêt en serait très fortement diminué 
          (comme avec une machine hyper stable).
        
           
            | Une expérience 
                incroyable | 
        
        
        
           
            | Il est temps de vous raconter cette expérience 
              incroyable avec l’Erwin XL, car elle est symptomatique. C’était 
              une des premières fois que j’utilisais à la 
              fois le gyro et le vario Vspeak sur ce planeur. Les ailes sont tellement 
              légères qu’elles en sont transparentes. 3 mètres 
              d’envergure pour 1100 g, le moindre pet de lapin est détecté. 
              Trop même, car le cap est plus difficile à tenir, vous 
              voyez où je veux en venir ! Toujours est-il que le gyro apporte 
              à ce planeur un énorme plus, et c’est là 
              que c’est intéressant, car cela ne change rien à 
              sa capacité de détection, bien au contraire. En voici 
              l’exemple typique: J’aime voler bas avec ce planeur, 
              c’est son intérêt. Maintenant j’enroule 
              des pompes assez souvent vers 4 ou 5 m d’altitude, mais je 
              n’en étais pas là à ce moment. J’étais 
              juste en approche autour de moi, prêt à remettre un 
              coup de moteur pour remonter à 20 m. Pas besoin de plus, 
              c’est jamais qu’un gros F3k.  |  |  | 
        
        Je me souviens très bien, le planeur était au niveau 
          du toit de l’abri du club. Et là, le V Speak change de 
          ton et je sens le planeur vibrer. Je cercle, ça ne descends pas 
          mais ça ne monte pas non plus. Aidé par le vario, la zone 
          est rapidement déterminée. Ce vario est très très 
          fin, super ! Alors pour la 1e fois j’active le gyro tout en continuant 
          de cercler, quasi à la hauteur des yeux donc. C’est donc 
          très nettement qu’avec le même pilotage, au même 
          endroit, le planeur a diminué ses « vibrations » 
          provoqués par la bulle naissante, et a commencé à 
          gratter des centimètres d’altitude. J’ai coupé 
          le gyro, ça ne tient pas. Avec, oui. Inutile de vous dire que 
          j’étais hyper concentré, car à cette altitude 
          si je décroche, le planeur est mort, ce n’est pas le prix 
          d’une mousse ! Il est même vraiment cher, mais c’est 
          un bijou. Bref, je le voyais très bien, puisque juste devant 
          moi ce qui limitait les risques. Et ainsi le planeur à traversé 
          tout le terrain avec sa bulle pour monter à une altitude normale, 
          pas plus de 50 m avec ce planeur, ça n’a plus aucun intérêt, 
          comme avec un F3k, d’autant que je préfère voler 
          près et bas.
        
           
            |  | 
           
            | L'Erwin XL en vol : des performances 
                incroyables... | 
        
         La conclusion de cette expérience est que le gyro m’a 
          permis de me concentrer sur la pompe et de monter, sans lui ça 
          ne montait pas. J’avais déjà vécu cela sur 
          un Heron en lèche-pente sur une butte avec un mauvais rendement. 
          Le second aspect est que la sensibilité du VSpeak Pro est déterminante 
          sur une machine aussi performante. Mais nous verrons que sur d’autres 
          planeurs, pas besoin forcément de cette sensibilité.
          Donc plutôt que de dire que tout ces équipements sont une 
          assistance et que ce n’est plus du pilotage, je préconiserais 
          d’abord d’apprendre à régler finement un planeur, 
          ça fait plusieurs années que mes chroniques existent pour 
          vous y aider, et ensuite... d’essayer ! C’est mieux pour 
          donner un avis. Pour ma part, j’ai essayé, j’ai adopté.
        
         J’adore ce petit module qui fait plein de chose. En tant que 
          vario déjà il est très au dessus de la moyenne. 
          Ma radio est ancienne du côté du son du vario, mais sur 
          les autres radios on entend très bien les différences 
          de tonalité en fonction du taux de chute ou de montée. 
          Malgré ce retard technologique de ma Royal Sx, le VSpeak Pro 
          me permet de profiter au mieux des moindres petits courants ascendants, 
          cela sans retard, car l’Erwin XL a vraiment la capacité 
          d’exploiter cette subtilité. Soyons honnête, à 
          moins d’autres machines de fou du genre, la version « standard 
          » du module suffira très largement si j’en juge les 
          aptitudes d’autres varios moins précis. Mais ce n’est 
          pas tout.
        
           
            |  |  |  | 
           
            | Le VSpeak Pro est un module complet qui 
              est à la base un variomètre très précis. 
              Son faible encombrement est un atout dans des fuselages étroits. | 
        
         A la commande, vous pouvez choisir le câble qui vous conviendra 
          pour brancher sur la prise d’équilibrage. Au pire on peut 
          se le faire soi-même avec des prises de récup. J’ai 
          pris donc un câble en 3S et un en 6S. Et donc l’affaire 
          vous donne aussi le voltage de votre Li-Po et vous sonne quand ça 
          devient « short petrol ». Il vous donne aussi la température 
          à l’intérieur du modèle, et dans un univers 
          confiné, c’est plutôt intéressant. Bref, que 
          du bon.
        
           
            | Le Multiplex Tek Vario 
                + Tas | 
        
         Ce système est juste incroyable. Je l’ai installé 
          dans le Finesse Max, puis j’ai rangé le planeur un certain 
          temps. J’avais donc oublié ce nouveau système et 
          une fois en vol, je me suis dit « mais qu’est ce qu’il 
          me fait ce vario ? » avant de me souvenir. Ceci pour vous dire 
          que dès les premiers instants, le résultat est totalement 
          différent d’un vario sans compensation à énergie 
          totale. Le problème c’est que maintenant je voudrais en 
          avoir un dans tous les planeurs, ce qui n’est pas possible. En 
          effet, le système de tube de Prandtl ne peut être installé 
          n’importe où sur le planeur. Prenons l’exemple de 
          mon Salto : dans le nez il y a le moteur. Côté dérive, 
          c’est un stab en V démontable, pas vraiment pratique. Reste 
          sur le fuselage avec une affreuse verrue à la clé car 
          il faut bien entendu l’éloigner un peu. Un fuso fin, c’est 
          encore pire. Donc on ne peut pas installer ça sur n’importe 
          quel planeur, car bien entendu la seule et vraie place sur un planeur 
          électrique, c’est dans la dérive. Bien dommage.
        
           
            |  |  |  | 
           
            | L'équipement ultime de Multiplex 
              : un bon gyroscope comme le Wingstabi ainsi que le Tek Vario + Tas, 
              un variomètre à compensation dynamique. | 
        
         Avant de revenir à l’installation, à l’utilisation 
          c’est vraiment bluffant. Pour faire simple, cela vous indique 
          quand il y a une réelle ascendance, pas seulement quand le planeur 
          monte comme avec les autres systèmes. Avec le système 
          classique, si le planeur remonte grâce à sa propre énergie 
          cinétique, celle que l’on emmagasine après un piqué, 
          les vario classiques vous indiquent que « ça monte » 
          Fatalement. Pas le vario à compensation dynamique, car comme 
          son nom l’indique, il est compensé. Il prend donc en compte 
          les modifications de vitesse du planeur, c’est le rôle du 
          tube Pitot. La vraie vitesse, la vitesse Air. A ce jeu là, non 
          seulement on se rend mieux compte que l’on enroule du zéro 
          négatif alors que le planeur monte un peu (sur son énergie), 
          mais surtout, et là j’ai fait une découverte, on 
          trouve à enrouler du vrai « zéro positif » 
          quasi indétectable. Cela m’arrive souvent avec le Finesse 
          Max de spiraler là où je ne l’aurais pas fait, de 
          centrer la bulle au mieux alors qu’à l’œil nu, 
          franchement c’est loin d’être évident. Du coup 
          c’est super intéressant, car là il faut vraiment 
          piloter fin. Je vous parle de basse altitude. Qui peut le plus peut 
          le moins, il est bien évident qu’à une altitude 
          normale, le système détecte tout ce qui bouge encore mieux. 
          Ainsi, c’est souvent le seul planeur de la matinée à 
          avoir trouvé des thermiques. La vitesse mesurée est donc 
          tout aussi précise, le décrochage s’effectue ainsi 
          tout le temps à 26 km/h. On peut paramétrer une alarme 
          pour la vitesse de décrochage ou la VNE pourquoi pas, mais il 
          faut passer par un PC. Le programmateur orange ne prends pas, alors 
          un Mac, on n'en parle pas. « J’aime bien" la réponse 
          de Mpx au sujet des Mac « ce n’est pas la clientèle 
          de Mpx ». Enfin bref, j’ai donc pas mal de matériel 
          pas utilisé à 100% de leur potentiel. Qu’on se rassure 
          en Allemagne, ce n’est pas pas mon univers informatique que je 
          risque de changer un jour… 
          Pour les stages planeur que j’organise, je vais finir par la mettre 
          cette alarme de décrochage, ce sera utile pour prévenir 
          vers les 29 km/h qu’il est temps de rendre un peu la main. 
          
          Wingstabi + vario à compensation totale sur le Finesse Max, franchement 
          je redécouvre la plaisir de chercher la petite bête. A 
          moins de 20 m. D’altitude avec un 4m, c’est fort. C’est 
          ça aussi que permet la nouvelle technologie, et je ne crois pas 
          qu’on viendra me dire que ce n’est pas du pilotage ! Là 
          non plus il ne faut pas décrocher. J’ai le moteur dites-vous? 
          Oui, le doigt dessus même, mais si je démarre la 20x13 
          en cours de décrochage, je le transforme en déclenché 
          ! Enfin, sûrement, pas envie d’essayer. Petit joueur, je 
          sais… 
        
           
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            | Le Multiplex Tek Vario + Tas est un must 
              sur un planeur mais on ne pourra pas l'installer partout car il 
              faut un tube Pito qui est relié au module avec des tuyaux. | 
        
         A noter que si vous êtes davantage intéressé par 
          l’alarme de décrochage et moins par un vario évolué, 
          il existe une version, physiquement strictement identique, mais sans 
          la fonction de compensation totale.
          Du point de vue installation, il faut donc passer les deux tuyaux sur 
          toute la longueur de la poutre de queue, ce qui ne pose pas de soucis, 
          par contre la remonté dans la dérive est parfois plus 
          rock’n’roll, car il faut pouvoir y accéder. D’où 
          l’intérêt de le faire au montage du planeur. Ensuite 
          il faut trouver un moyen pour que le tube Pitot puisse bouger, mais 
          pas trop, et surtout percer le trou au plus près de l’axe 
          de vol, ce qui n’est pas si simple. Mais bon, visiblement une 
          certaine approximation semble tolérée ! Mettre une durite 
          autour de la base du tube Pitot semblerait une bonne idée pour 
          le tenir, mais en fait cela obligerait à faire un trop gros trou 
          dans le bord d’attaque de la dérive. J’ai préféré 
          la discrétion et le tube coulisse relativement facilement dans 
          son logement, ce qui est bien pratique pour le transport. je le sors 
          un peu plus avant le vol et ça se passe très bien comme 
          cela. On peut donc faire simple.
          En conclusion sur ce vario, vous aurez compris que le principe apporte 
          donc un véritable intérêt. 
          Pour ceux qui ne sont pas équipés de radio Multiplex, 
          je vous propose cette possibilité : c’est d’acheter 
          un récepteur à télémétrie 5 voies 
          (le moins cher donc) pour y connecter le vario, et d’acheter, 
          éventuellement d’occasion un boîtier Mpx qui se porte 
          à la ceinture, dénommé « souffleur ». 
          Franchement, si vous êtes intéressé par le principe, 
          ça vaut le coup.
        
           
            |  |  |  | 
           
            | Via un PC ou un Mac, on peut lire les paramètres 
              du VSpeak ou lire les données enregistrées. |  | Ce gros DG 303 est équipé 
                d'un vario et d'un GPS Multiplex  | 
        
        Je n’ai pas la place de vous parler des varios plus classiques, 
          mais je l’a déjà fait dans ces pages. Pour les varios 
          les plus courants, je les utilise sur des planeurs comme le Heron, 
          le Mini Ellipse, le Ka8B 3,50, etc… Bref un peu de tout. 
          Le cas de mon planeur le plus grand et le plus lourd est un peu à 
          part. Il s’agit d’un DG303 de 5m Paritech. Environ 14 kg. 
          Avec lui on ne va pas enrouler à 50 m sol. Ce planeur est tellement 
          bon en tout qu’il n’a aucun besoin des technologies décrites 
          ci-après. Les ailes sont lourdes, pas besoin de gyro, l’ancien 
          vario Multiplex fonctionne très bien à ces altitudes supérieures 
          à 200 m et il détecte les pompes et les enroules avec 
          une facilité déconcertante. Il faut régler le vario 
          sur un échantillonnage à 0,25 sec et éventuellement 
          le protéger des courants d’air.
        
           
            | Mon matos J’ai plein de varios et de gyros différents. Mais 
                dorénavant je n’achète plus que l’un 
                des deux vario ci-dessus, en gyro c’est Wingstabi «Easycontrol» 
                qui est parfait (avec ou sans Rx Mpx) ou bien le Eagle A3 Super 
                2 ou 3, qui est moins parfait mais qui fonctionne bien à 
                condition de bien veiller à adapter la sensibilité 
                à la vitesse de vol. Le mieux étant d’asservir 
                la sensibilité à la phase de vol concernée : 
                maxi en «thermique», moyenne en «normal», 
                faible en «speed». C’est aussi valable pour 
                le mpx, mais dans une moindre mesure. | 
        
        
        
         J’ai surtout voulu vous faire part de cette très heureuse 
          combinaison vario haut de gamme + gyro sur des planeurs d’exception 
          afin de rendre l’expérience vraiment démonstrative 
          à très basse altitude. Qui peut le plus peut le moins, 
          bien entendu. Ne croyez pas pour autant que l’expérience 
          n’est pas reproductible sur un Heron Mpx avec un gyro et un vario 
          standard, mais attention au décrochage à basse altitude 
          ! Quelle que soit la taille du modèle, la combinaison gyro+vario, 
          si c’est bien réglé, permet au vélivole avec 
          un peu d’expérience de profiter de nouvelles expériences.
          Je vous souhaite autant de plaisir et de nouvelles découvertes 
          que pour moi !
         Contacter le signataire : pierre@jivaro-models.org 
        
        
           
            |  | 
          
            | Equipé comme le Finesse Max (Wingstabi + Vario 
              Tek+Tas), le dernier planeur de l’auteur modifié par 
              ses soins. |