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15 mai 2021
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Variomètres et gyroscopes

Nouveaux varios et gyros

La technologie peut-elle aider ?

Présentation : Pierre Alban

Je dois reconnaître que mes premiers contacts avec un vario n’avaient pas été super démonstratifs pour trouver les pompes. J’avais l’impression que ça me montrait plutôt où ça ne portait pas, ce qui est déjà pas si mal, plutôt que là où cela thermiquait. Mais de l’eau coule très vite sous les ponts, je me suis moi même adapté, la technique aussi, et je dois dire que je ne reconnais même plus le Pierre Alban d’il y a quelques années. Tellement de choses ont changé. Ce n’est plus les mêmes planeurs, ce n’est plus le même équipement, ce n’est plus la même façon de programmer, et c’est même une façon différente de voler ! A ce point-là ! Oui ! Je redécouvre une autre façon de voler, et franchement après 25 ans de parutions sur le sujet, ce renouveau m’enchante.

Plus facile ?


Est-ce que la technologie que je vais décrire aide vraiment en pilotant ? Si vous venez en stage en Espagne et que vous prenez mon Finesse Max en double commande, vous allez certainement avoir une impression de facilité et d’efficacité étonnante. Et pourtant, me concernant, je ne saurais dire si c’est plus facile, mais c’est différent et surtout très efficace.
Maintenant, mon grand jeu c’est de chercher à enrouler très bas. "Chercher", pas forcément "trouver", on est d‘accord.
Bas comment ? Trop bas ! Là où la moindre erreur serait une catastrophe. Le 3m vole comme un F3K, on peut encore trouver à deux mètres d’altitude, parfois ça marche. Avec le 4m, je drague encore à 15 m. A cette hauteur, je ne dis pas que ça monte, mais on arrive à se maintenir à peu près, le doigt sur la commande moteur, je vous l’accorde.
Finesse Max de Valenta

Ca aussi ça rend téméraire. Ceci étant, en cas de décrochage si on met le moteur aussi bas, on ne sauve rien, on aggrave les dégâts au sol.
Voici donc les conditions où j’ai testé ces matériels. Le meilleur du meilleur, parfaitement réglé et finement piloté, à une altitude où la moindre variation est déterminante. Si c’est pour enrouler à 200 m, où les pompes sont puissantes, on ne comparera rien du tout.

Les planeurs tests

Les tests les plus fins ont été réalisés sur les planeurs les plus sensibles bien entendu. Le Finesse Max Valenta en version F3q/thermique est un gratteur magnifique. L’usage de la dérive est d’une efficacité et d’un agrément rare dans les pompes, en plus d’être très démonstratif. Les dernières technologies permettent de le sublimer pour atteindre l’agrément du Chilli de Valenta, qui lui n’est équipé de rien du tout. Avec ses 4,70 m le Chilli enroule encore plus facilement et presque aussi bas (2 kg de plus). Jamais eu besoin d’un vario sur le Chilli, c’est un peu comme le DG.

Finesse Max Valenta sur son chariot Chilli Valenta prêt à décoller
Le Finesse Max de 3 m d'envergure et le Chilli de 4,70 m, tous deux produits par Valenta.
(Et présentés en détail par l'auteur dans les pages de ce site.)

L’Erwin XL Ultralight est fabriqué par l’Autrichien PCM. Comme tous les planeurs de la gamme, c’est très cher, mais c’est un bijou, au sol comme en vol. L’Erwin XL est un F3b qui se décline en 3 versions, pente, normal, Ultralight. Ce dernier est donc construit comme un F5J mais dans un moule de F3b. Le résultat en électrique est 1100 g pour 3 m d’envergure. Les ailes sont transparentes de légèreté ! Je n’ai pas une grosse expérience des F5J qui, à titre perso ne m’intéressent pas trop. L’Erwin me semble un peu plus technique à piloter mais aussi plus polyvalent, ce que je recherchais. Enrouler à 2 m d’altitude avec un F3k est quelque chose que j’arrive rarement à faire, c’est pourtant ce qu’il s’est passé avec ce planeur de 3 m ! Je vais vous raconter cela dans le détail plus loin.

Erwin XL de PCM Cellule hyper légère
Cher à l'achat, l'Erwin XL est fabriqué par l'Autrichien PCM. Dans sa version Ultralight, il ne pèse que 1100 g pour 3 m d'envergure. Notez la transparence des ailes.

Question de moyens

Pour ceux qui me connaissent moins, je ne suis qu’un modéliste lambda, passionné certes, mais avec des moyens technique, financier et temporel limités. Je ne peux donc pas tout tester, je vous parle de ce que j’utilise, des choix que j’ai fait et ceux que je retiens. Même si je parle beaucoup de la marque de ma radio, forcément puisque c’est ce que j’utilise, j’essaye toujours de vous parler d’alternative, même au travers de cette marque, pour d’autres radios. C’est ainsi que le Wingstabi Pro 16 dont j’ai parlé ici est une merveilleuse Power Box compatible toutes marques. Vous allez voir que même si vous n’êtes pas Multiiplex (Mpx), j’ai des solutions pour vous à l’intérieur de leur propre gamme. Simplement parce que c’est que je ferais. Pardonnez-moi de ne pas tout connaître dans les gammes concurrentes, à vous aussi de rechercher ce que « votre » fabriquant propose d’équivalent dans sa gamme.

Gyro en mode expert

L’Erwin XL et le Finesse Max sont tous deux équipés d’un gyro. A3 Super 2 Eagle pour le premier, Wingstabi pour le second (le Mpx ne rentre pas dans le 3m). Est-ce utile sur ces planeurs, en plaine pour chercher les bulles ? Ah oui alors ! Sans hésitation. Cependant, je l’ai dit et répété, un gyro n’est pas une assistance, c’est le contraire ! Un gyro en planeur peut très facilement aggraver une situation critique, notamment en amplifiant le décrochage en cas de grosse erreur de pilotage. Nous parlons bien entendu du seul mode envisageable en planeur, celui qui lisse un peu les sautes de vent, pas celui qui bloque une position ! Pour le vol de performance, cet équipement ne peut donc s’adresser qu’à des pilotes plutôt aguerris, pour ne pas dire d’un bon niveau. L’intérêt d’un gyro en thermique est de plusieurs ordres. Aux ailerons déjà, si vous avez des ailes légères et un dièdre peu prononcé, à l’inverse d’un F5J, dessiné justement pour être stable. L’intérêt alors est d’apporter de micro corrections aux ailerons. Ca ne gomme rien à la sensation générale, cela ne bloque pas les ailes dans une inclinaison, cela permet juste de donner des ordres bien plus faibles. Hors, vous le savez, chaque ordre donné est un coup de frein en vol. Donc moins on en donne, moins l’ampleur du mouvement est importante, moins on dégradera les performances. CQFD. Aux manches, il n’y a aucune différence de sensation.
A nous, humains, il nous faut une seconde de temps de réaction. Pendant cette seconde de non réaction, le planeur se déporte davantage. Alors que si il est de suite légèrement contré (j’insiste sur le « légèrement »), la trainée est considérablement réduite car l’ordre aux gouvernes est très faible. Une seconde plus tard, l’ordre que vous donnerez sera plus important, à supposé qui soit parfaitement adapté.

Ewin XL et Finesse Max

A la profondeur, on vole en spirale souvent proche de la vitesse minimum. Le décrochage est souvent peu éloigné. Le gyro permet de retarder un petit peu - un petit peu ! - le moment où le planeur va décrocher car il va limiter un temps l’angle d’incidence. Ce petit délai qui nous est donné permet de mieux gérer notre fameux temps de réaction, au final, le gyro peut limiter le risque de décrochage.
Le débutant ne va peut être pas comprendre la subtilité avec ce que j’ai dit plus haut, à propos du gyro qui aggrave le décrochage. Si l’on est bon pilote, le tout petit ordre donné à piqué par le gyro qui détecte une augmentation d’incidence, suffira souvent à limiter notre propre action, comme expliquer pour les ailerons. Par contre, mal piloté et si l’on n’a pas vu le décrochage arriver, quand cela va se produire, le gyro va chercher un instant à contrer le mouvement. C’est exactement comme cela que l’on provoque un départ en vrille ! Avec un gyro, au décrochage, il faut immédiatement donner davantage d’ordre à piqué que sans gyro. Vous voyez donc que le bénéfice du gyro peut facilement être un handicap, s’il est mal maîtrisé.
Quant à la dérive, si en tonneau le gyro est très utile, je ne saurais dire si on trouve un intérêt en spirale. Certainement, mais je ne peux le quantifier. Il faudrait pour cela désactiver les autres axes du gyro, mais c’est sûrement d’un intérêt moindre, surtout à en juger l’efficacité de mes ordres à la dérive sur le Finesse Max. Cela peut dépendre aussi de la forme du fuselage, entres autres. Sur l’Erwin XL, je viens d’inverser l’expo à la dérive, même avec le gyro « ON », et en mode « thermique » seulement, pour être plus homogène aux manches, preuve que le gyro n’est pas une « bille » automatique (dérive auto).

Erwin XL de PCM

Si vous trouvez une sensation différente aux manches, c’est que soit votre gyro n’est pas sur le bon mode, soit il est mal réglé (retourner aux réglages usine sur PC), plus probablement vos servos sont à l’agonie. Manque de courant, de force, mauvaise cinématique. Depuis 6 ans que j’utilise les gyro, la plupart de mes planeurs en sont maintenant équipés et le gyro est en marche 100% du temps. Juste le gain est automatiquement ajusté selon les phases de vol. Pourquoi 100% du temps? Parce que cela n’enlève rien et que cela apporte un petit poil de plus en performance. Bien sûr le planeur est réglé aux petits oignons et vole déjà tout seul sans gyro. Ce serait comme d’avoir une suspension pilotée intelligente, on passe plus vite dans les courbes, on sent mieux la voiture, surtout si l’on a bien dosé les gaz au bon moment, mais on a moins de marge de sécurité. En tout cas, telle est l’utilisation que je fais du gyro. La finesse de sensation et de pilotage n’est donc absolument pas diminuée, cela me permet au contraire de mieux me concentrer, à cause de cette seconde de temps de réaction. Mais si on volait dans un air parfaitement neutre, il est clair que l’intérêt en serait très fortement diminué (comme avec une machine hyper stable).

Une expérience incroyable


Il est temps de vous raconter cette expérience incroyable avec l’Erwin XL, car elle est symptomatique. C’était une des premières fois que j’utilisais à la fois le gyro et le vario Vspeak sur ce planeur. Les ailes sont tellement légères qu’elles en sont transparentes. 3 mètres d’envergure pour 1100 g, le moindre pet de lapin est détecté. Trop même, car le cap est plus difficile à tenir, vous voyez où je veux en venir ! Toujours est-il que le gyro apporte à ce planeur un énorme plus, et c’est là que c’est intéressant, car cela ne change rien à sa capacité de détection, bien au contraire. En voici l’exemple typique: J’aime voler bas avec ce planeur, c’est son intérêt. Maintenant j’enroule des pompes assez souvent vers 4 ou 5 m d’altitude, mais je n’en étais pas là à ce moment. J’étais juste en approche autour de moi, prêt à remettre un coup de moteur pour remonter à 20 m. Pas besoin de plus, c’est jamais qu’un gros F3k. Vol du soir

Je me souviens très bien, le planeur était au niveau du toit de l’abri du club. Et là, le V Speak change de ton et je sens le planeur vibrer. Je cercle, ça ne descends pas mais ça ne monte pas non plus. Aidé par le vario, la zone est rapidement déterminée. Ce vario est très très fin, super ! Alors pour la 1e fois j’active le gyro tout en continuant de cercler, quasi à la hauteur des yeux donc. C’est donc très nettement qu’avec le même pilotage, au même endroit, le planeur a diminué ses « vibrations » provoqués par la bulle naissante, et a commencé à gratter des centimètres d’altitude. J’ai coupé le gyro, ça ne tient pas. Avec, oui. Inutile de vous dire que j’étais hyper concentré, car à cette altitude si je décroche, le planeur est mort, ce n’est pas le prix d’une mousse ! Il est même vraiment cher, mais c’est un bijou. Bref, je le voyais très bien, puisque juste devant moi ce qui limitait les risques. Et ainsi le planeur à traversé tout le terrain avec sa bulle pour monter à une altitude normale, pas plus de 50 m avec ce planeur, ça n’a plus aucun intérêt, comme avec un F3k, d’autant que je préfère voler près et bas.

Performances incroyables
L'Erwin XL en vol : des performances incroyables...

La conclusion de cette expérience est que le gyro m’a permis de me concentrer sur la pompe et de monter, sans lui ça ne montait pas. J’avais déjà vécu cela sur un Heron en lèche-pente sur une butte avec un mauvais rendement. Le second aspect est que la sensibilité du VSpeak Pro est déterminante sur une machine aussi performante. Mais nous verrons que sur d’autres planeurs, pas besoin forcément de cette sensibilité.
Donc plutôt que de dire que tout ces équipements sont une assistance et que ce n’est plus du pilotage, je préconiserais d’abord d’apprendre à régler finement un planeur, ça fait plusieurs années que mes chroniques existent pour vous y aider, et ensuite... d’essayer ! C’est mieux pour donner un avis. Pour ma part, j’ai essayé, j’ai adopté.

Le VSpeak Pro

J’adore ce petit module qui fait plein de chose. En tant que vario déjà il est très au dessus de la moyenne. Ma radio est ancienne du côté du son du vario, mais sur les autres radios on entend très bien les différences de tonalité en fonction du taux de chute ou de montée. Malgré ce retard technologique de ma Royal Sx, le VSpeak Pro me permet de profiter au mieux des moindres petits courants ascendants, cela sans retard, car l’Erwin XL a vraiment la capacité d’exploiter cette subtilité. Soyons honnête, à moins d’autres machines de fou du genre, la version « standard » du module suffira très largement si j’en juge les aptitudes d’autres varios moins précis. Mais ce n’est pas tout.

VSpeak Pro Fuselage fin
Le VSpeak Pro est un module complet qui est à la base un variomètre très précis. Son faible encombrement est un atout dans des fuselages étroits.

A la commande, vous pouvez choisir le câble qui vous conviendra pour brancher sur la prise d’équilibrage. Au pire on peut se le faire soi-même avec des prises de récup. J’ai pris donc un câble en 3S et un en 6S. Et donc l’affaire vous donne aussi le voltage de votre Li-Po et vous sonne quand ça devient « short petrol ». Il vous donne aussi la température à l’intérieur du modèle, et dans un univers confiné, c’est plutôt intéressant. Bref, que du bon.

Le Multiplex Tek Vario + Tas

Ce système est juste incroyable. Je l’ai installé dans le Finesse Max, puis j’ai rangé le planeur un certain temps. J’avais donc oublié ce nouveau système et une fois en vol, je me suis dit « mais qu’est ce qu’il me fait ce vario ? » avant de me souvenir. Ceci pour vous dire que dès les premiers instants, le résultat est totalement différent d’un vario sans compensation à énergie totale. Le problème c’est que maintenant je voudrais en avoir un dans tous les planeurs, ce qui n’est pas possible. En effet, le système de tube de Prandtl ne peut être installé n’importe où sur le planeur. Prenons l’exemple de mon Salto : dans le nez il y a le moteur. Côté dérive, c’est un stab en V démontable, pas vraiment pratique. Reste sur le fuselage avec une affreuse verrue à la clé car il faut bien entendu l’éloigner un peu. Un fuso fin, c’est encore pire. Donc on ne peut pas installer ça sur n’importe quel planeur, car bien entendu la seule et vraie place sur un planeur électrique, c’est dans la dérive. Bien dommage.

Multiplex Tek Vario Tas Multiplex Wingstabi
L'équipement ultime de Multiplex : un bon gyroscope comme le Wingstabi ainsi que le Tek Vario + Tas, un variomètre à compensation dynamique.

Avant de revenir à l’installation, à l’utilisation c’est vraiment bluffant. Pour faire simple, cela vous indique quand il y a une réelle ascendance, pas seulement quand le planeur monte comme avec les autres systèmes. Avec le système classique, si le planeur remonte grâce à sa propre énergie cinétique, celle que l’on emmagasine après un piqué, les vario classiques vous indiquent que « ça monte » Fatalement. Pas le vario à compensation dynamique, car comme son nom l’indique, il est compensé. Il prend donc en compte les modifications de vitesse du planeur, c’est le rôle du tube Pitot. La vraie vitesse, la vitesse Air. A ce jeu là, non seulement on se rend mieux compte que l’on enroule du zéro négatif alors que le planeur monte un peu (sur son énergie), mais surtout, et là j’ai fait une découverte, on trouve à enrouler du vrai « zéro positif » quasi indétectable. Cela m’arrive souvent avec le Finesse Max de spiraler là où je ne l’aurais pas fait, de centrer la bulle au mieux alors qu’à l’œil nu, franchement c’est loin d’être évident. Du coup c’est super intéressant, car là il faut vraiment piloter fin. Je vous parle de basse altitude. Qui peut le plus peut le moins, il est bien évident qu’à une altitude normale, le système détecte tout ce qui bouge encore mieux. Ainsi, c’est souvent le seul planeur de la matinée à avoir trouvé des thermiques. La vitesse mesurée est donc tout aussi précise, le décrochage s’effectue ainsi tout le temps à 26 km/h. On peut paramétrer une alarme pour la vitesse de décrochage ou la VNE pourquoi pas, mais il faut passer par un PC. Le programmateur orange ne prends pas, alors un Mac, on n'en parle pas. « J’aime bien" la réponse de Mpx au sujet des Mac « ce n’est pas la clientèle de Mpx ». Enfin bref, j’ai donc pas mal de matériel pas utilisé à 100% de leur potentiel. Qu’on se rassure en Allemagne, ce n’est pas pas mon univers informatique que je risque de changer un jour…
Pour les stages planeur que j’organise, je vais finir par la mettre cette alarme de décrochage, ce sera utile pour prévenir vers les 29 km/h qu’il est temps de rendre un peu la main.
Wingstabi + vario à compensation totale sur le Finesse Max, franchement je redécouvre la plaisir de chercher la petite bête. A moins de 20 m. D’altitude avec un 4m, c’est fort. C’est ça aussi que permet la nouvelle technologie, et je ne crois pas qu’on viendra me dire que ce n’est pas du pilotage ! Là non plus il ne faut pas décrocher. J’ai le moteur dites-vous? Oui, le doigt dessus même, mais si je démarre la 20x13 en cours de décrochage, je le transforme en déclenché ! Enfin, sûrement, pas envie d’essayer. Petit joueur, je sais…

Tube Pitot Multiplex Tek Vario + Tas
Le Multiplex Tek Vario + Tas est un must sur un planeur mais on ne pourra pas l'installer partout car il faut un tube Pito qui est relié au module avec des tuyaux.

A noter que si vous êtes davantage intéressé par l’alarme de décrochage et moins par un vario évolué, il existe une version, physiquement strictement identique, mais sans la fonction de compensation totale.
Du point de vue installation, il faut donc passer les deux tuyaux sur toute la longueur de la poutre de queue, ce qui ne pose pas de soucis, par contre la remonté dans la dérive est parfois plus rock’n’roll, car il faut pouvoir y accéder. D’où l’intérêt de le faire au montage du planeur. Ensuite il faut trouver un moyen pour que le tube Pitot puisse bouger, mais pas trop, et surtout percer le trou au plus près de l’axe de vol, ce qui n’est pas si simple. Mais bon, visiblement une certaine approximation semble tolérée ! Mettre une durite autour de la base du tube Pitot semblerait une bonne idée pour le tenir, mais en fait cela obligerait à faire un trop gros trou dans le bord d’attaque de la dérive. J’ai préféré la discrétion et le tube coulisse relativement facilement dans son logement, ce qui est bien pratique pour le transport. je le sors un peu plus avant le vol et ça se passe très bien comme cela. On peut donc faire simple.
En conclusion sur ce vario, vous aurez compris que le principe apporte donc un véritable intérêt.
Pour ceux qui ne sont pas équipés de radio Multiplex, je vous propose cette possibilité : c’est d’acheter un récepteur à télémétrie 5 voies (le moins cher donc) pour y connecter le vario, et d’acheter, éventuellement d’occasion un boîtier Mpx qui se porte à la ceinture, dénommé « souffleur ». Franchement, si vous êtes intéressé par le principe, ça vaut le coup.

Courbes
Données affichées
DG 303 Paritech
Via un PC ou un Mac, on peut lire les paramètres du VSpeak ou lire les données enregistrées.  
Ce gros DG 303 est équipé d'un vario et d'un GPS Multiplex

Je n’ai pas la place de vous parler des varios plus classiques, mais je l’a déjà fait dans ces pages. Pour les varios les plus courants, je les utilise sur des planeurs comme le Heron, le Mini Ellipse, le Ka8B 3,50, etc… Bref un peu de tout.
Le cas de mon planeur le plus grand et le plus lourd est un peu à part. Il s’agit d’un DG303 de 5m Paritech. Environ 14 kg. Avec lui on ne va pas enrouler à 50 m sol. Ce planeur est tellement bon en tout qu’il n’a aucun besoin des technologies décrites ci-après. Les ailes sont lourdes, pas besoin de gyro, l’ancien vario Multiplex fonctionne très bien à ces altitudes supérieures à 200 m et il détecte les pompes et les enroules avec une facilité déconcertante. Il faut régler le vario sur un échantillonnage à 0,25 sec et éventuellement le protéger des courants d’air.

Mon matos

J’ai plein de varios et de gyros différents. Mais dorénavant je n’achète plus que l’un des deux vario ci-dessus, en gyro c’est Wingstabi «Easycontrol» qui est parfait (avec ou sans Rx Mpx) ou bien le Eagle A3 Super 2 ou 3, qui est moins parfait mais qui fonctionne bien à condition de bien veiller à adapter la sensibilité à la vitesse de vol. Le mieux étant d’asservir la sensibilité à la phase de vol concernée : maxi en «thermique», moyenne en «normal», faible en «speed». C’est aussi valable pour le mpx, mais dans une moindre mesure.


En conclusion

J’ai surtout voulu vous faire part de cette très heureuse combinaison vario haut de gamme + gyro sur des planeurs d’exception afin de rendre l’expérience vraiment démonstrative à très basse altitude. Qui peut le plus peut le moins, bien entendu. Ne croyez pas pour autant que l’expérience n’est pas reproductible sur un Heron Mpx avec un gyro et un vario standard, mais attention au décrochage à basse altitude ! Quelle que soit la taille du modèle, la combinaison gyro+vario, si c’est bien réglé, permet au vélivole avec un peu d’expérience de profiter de nouvelles expériences.
Je vous souhaite autant de plaisir et de nouvelles découvertes que pour moi !

Contacter le signataire : pierre@jivaro-models.org

Terrain de vol
Equipé comme le Finesse Max (Wingstabi + Vario Tek+Tas), le dernier planeur de l’auteur modifié par ses soins.
 
 
 
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