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Chilli Valenta
: 4,70 m de bonheur
Présentation : Pierre
Alban
(Photos de l’auteur, Eric Lequerme et Francis Jammes)
Voici deux ans que je vole avec ce planeur et il prend l’air
plutôt souvent, ce beau bébé ! Ce qui chez
moi est quand même plutôt rare, me lassant assez vite, une
fois la machine réglée (c’est ce qui m’intéresse).
Mais celui-là, sans qu’il ne soit « crac-boum-hue
», c’est quand même un joujou extra. Une excellente
machine, très performante dans beaucoup de domaines. Quand je
suis fatigué, stressé, que j’ai envie d’un
planeur facile, simple à mettre en œuvre, agréable
à piloter, je prends le Chilli, comme je prenais le Zambezi
avant. Quand j’ai envie de perfo pure, il est là. J’ai
envie de voltige, de passages bas mais sans me prendre la tête,
ou bien de gratter bas sans me poser de question, comme un (gros) F5J,
pas de soucis, il est là. C’est ça que j’aime
avec le Chilli : quoi qu’on lui demande, il est sain, « naturel
» en pilotage et incroyablement performant. Pour toutes ces raisons,
après l’avoir présenté dans Modèle
Mag, je tenais à vous le faire (re) découvrir ici.
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4,70 m de performance,
le Chilli de Valenta est une superbe machine. |
Moins connu que le Thermik XXXL, son ancêtre de 5 m, le Chilli
est en fait la déclinaison de la dernière famille des
Carbonara. Avec ses 4,70 m, le Chilli est un Carbonara XXL. Le Carbonara
« normal » affichant 4 m d’envergure, pour s'intercaler
entre le maxi et le mini. Le Mini-Carbonara quant à lui, utilise
les bouts d’ailes du grand frère Chilli pour un cocktail
détonnant sur fond de F3F. Alors le Chilli est-il la version
modernisée de son ancêtre de 5 m ?
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Les Thermik XXL et Zambezi de l’auteur, tous
deux remplacés par le Chilli qui tient le rôle des
deux planeurs. |
Comme une sélection naturelle...
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Caractéristiques
techniques |
Fabriquant : Valenta
Envergure : 4,70 m
Longueur : 1,96 m
Profil : VJV 1/9 - 1/8
Surface alaire réelle : 99, 9 dm²
Poids sans ballast : 6350 g dont 553 g de Li-Po 6S 3,7 Ah
Charge alaire sans ballast : 63,56 g/dm²
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Centrage : 109 mm du bord d'attaque
Poids équipé :
Oreille droite : 898 g
Oreille gauche : 896 g
Panneau central : 1205 g |
Valenta, fabriquant tchèque bien connu, propose
toujours d’excellents modèles, magnifiquement bien
finis et qui durent dans le temps. Leurs modèles sont rarement
prévus pour faire de la compétition, mais plutôt
pour une clientèle exigeante, cherchant des perfos sans toutefois
utiliser une pince à épiler pour installer la radio !
Grand public oblige, leurs planeurs sont malheureusement souvent
centrés comme le Sergent Garcia, afin de ne pas effrayer
par leurs capacités d’accélération, dues,
on s’en doute, à la finition, mais aussi à des
choix aérodynamiques pertinents.
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Les bouts d’ailes du Chilli sont utilisées
pour un F3F nommé « Mini Carbonara » qui
est une bombe. |
Mon histoire avec le Chilli a commencé avec la vente de mon
Thermik XXXL (5 m) et de mon Zambezi.
Je souhaitais en fait un planeur facile et gratteur comme le Zambezi
mais plus grandet avec plus d’inertie, proche des 5 m du Thermik
XXXL, en restant joueur même à basse altitude.
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Plus moderne, le Chilli est de conception récente
avec un profil actuel. Le Zambezi, pourtant excellent, se prend
une claque car le Chilli se manie tout autant facilement, mais avec
les perfos d’un planeur « triangle GPS »
où il fait merveille. |
Le Thermique 3XL, renforcé de génération en génération,
affiche maintenant 7,4 kg dans sa seule version désormais commercialisée :
le double carbone. Comme cela l’indique, deux épaisseurs
de carbone composent sa voilure. Le but étant d’éviter
qu’il n’explose en vol en cas de survitesse. Est-ce que
cela repousse le problème? On peut le penser, mais de toute façon,
il y a une limite à tout.
Le problème n’est pas davantage résolu sur le Chilli,
car s’il existe en simple carbone comme ici, ou en double carbone,
cela ne l’empêchera pas de partir en flutter vers... 320
km/h ! (paraît-il, j’y crois peu à cette vitesse).
Le flutter étant un phénomène vibratoire, parfois
à tendance explosive, où les gouvernes se mettent soudainement
à battre comme un drapeau. Aucune machine volante n’y échappe,
car toutes possèdent une vitesse à ne jamais dépasser
(VNE). De fait, plusieurs Chilli ont mal terminé suite à
des piqués de la mort depuis 400, voire 600 m d’altitude.
Est-ce bien raisonnable ? Il y a en effet des machines conçues
pour ce genre de traitement, mais qui coûtent le double d’un
Chilli, qui a bien d’autres intérêts que la vitesse
pour laquelle il n’est pas spécialement conçu. Bref,
disons-le clairement, pour du vol extrême il faut y mettre le
prix et ce n’est pas sur le Chilli qu’il faut compter, même
s’il peut tromper son monde car son aérodynamique est moderne
et optimisée, donc efficace aussi pour voler vite. Mais pas seulement.
Différentes version du Chilli
; une particularité
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Le Chilli existe donc en version simple carbone,
c’est le modèle testé, le plus léger.
On peut opter aussi pour le double carbone, ce qui augmentera
le poids d’environ 550 g d’après le fabriquant.
On trouve aussi une version « GPS » destinée
au fameux concours GPS, où, paraît-il, le Chilli
excelle.
La particularité du Chilli est dans sa dérive démontable
: toute la dérive. C’est vrai qu’elle est très
grande et cela peu aider au transport mais franchement cela resterait
une option, ce ne serait pas plus mal. Pourtant c’est très
bien réalisé et pratique puisqu’une seule
vis suffit à verrouiller le tout.
Certains l’ont collée où l’ont modifiée.
Perso, je ne vois aucun point faible, aucun risque particulier
dès lors que l’installation radio est méticuleuse,
que tous les éléments sont de qualités et
qu’aucun jeu ne soit toléré où que
ce soit.
Puisque l’on parle de la dérive, parlons aussi
du stab. De type monobloc comme sur le Thermik XXXL. Là
aussi il faut veiller à ce qu’aucun jeu ne soit perceptible
car cette conception est aussi une source de flutter.
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La dérive du Chilli
entière est démontable. A l'usage c’est fiable,
solide et sans jeu, du moment que l’on ne souhaite pas battre
des records de vitesse. Rien ne bouge depuis un piqué de
200 m ; pourquoi aller plus loin ? |
Installation radio délicate
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Les Carbonara de toutes tailles sont équipés du système
LDS dans les ailes. Sur le principe, c’est une commande de volet
entièrement intégrée, avec des palonniers ultra
courts.
Tout le système LDS et les cadres de servos sont fournis, avec
l’axe sur roulement et la transmission. Ce serait donc dommage
de ne pas les utiliser. Les cadres fournis n’acceptent que deux
types de servo : Futaba S3172SV ou JR DS189 HV, chacun décliné
soit en voltage normal (autre référence) soit en HV. J’ai
opté pour des JR, bien entendu en HV car cela permet de brancher
en direct au récepteur un Li-Po 2S ou mieux, un Li-Ion 2S. Las,
le JR DS 189HV que j’utilise n’est maintenant plus produit.
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L’accu Rx Li-Ion 2900 mAh est
placé au niveau de l’aile. On voit ici le profilé
PVC qui sera collé dans le fuselage, recevant ainsi l’accu.
L’accu Rx est facile à placer dans son
logement, il y est bien maintenu mais en le déplaçant
on peut jouer finement sur le centre de gravité du Chilli
(on notera le fuselage en Kevlar et le renfort en carbone). |
Passons sur le prix des 6 servos, du reste il y a bien plus cher, pour
nous intéresser à l’installation de ce système
LDS. Je vois que beaucoup d’Allemands ont préféré
faire une installation classique avec des guignols et des palonniers
normaux. Effectivement, le système d’origine est une gageure
! J’y ai passé un week-end entier, journée et soirée
à ne faire que ça, installer ces 6 servos ! Déjà,
il ne faudra pas se tromper car il y a un cadre par gouverne, qui donc
est légèrement différent de son voisin (question
d’épaisseur). J’ai eu un peu de mal aussi à
assembler le palonnier de servo, afin de mettre les bonnes rondelles
à la bonne place, de serrer la vis de palonnier mais pas trop,
puis de la bloquer au frein filet pour que cela reste sans jeu ni point
dur. Ce n’est pas du tout expliqué et il faut tâtonner.
Mais la cerise sur le gâteau, là où vient l’envie,
que dis-je -le besoin- de s’en prendre au premier venu, c’est
pour raccorder l’ensemble à la gouverne. Oh, c’est
juste un axe en corde à piano à glisser (c’est un
peu dur en plus) dans l’articulation de l’aileron ou du
volet. Le hic c’est que ça se connecte bien au fond de
l’aileron, sous la lèvre de fermeture de la fente d’articulation.
On ne peut pas donner trop d’angle à la gouverne car ça
ne se raccorde plus, on ne peut pas la fermer comme il faudrait car
la pince ne passe plus ! Autrement dit, il n’est pas exagéré
de dire que c’est du domaine de l’endoscopie. En plus en
cet endroit, la lèvre est hyper fragile et la peau de l’aile
aussi. Impossible de ne pas faire un massacre. L’unique solution
est d’office de meuler la lèvre à la sortie de commande,
sans quoi l’accès est quasi impossible. Autant jouer au
bilboquet à travers la boîte à lettre avec une pince
à épiler à la place des doigts ! En meulant là
lèvre, on peut faire un travail plus propre, qui se verra très
peu en lisse, ce que j’aurais dû faire dès le début.
On peut très bien commander le Chilli sans le système
LDS, c’est une centaine d’Euros économisés
et installer des servos également moins onéreux.
Pour le reste, c’est du gâteau ! On refera la platine radio
en fonction des éléments à disposer selon le centrage...
et la place disponible. Mon moteur étant plutôt léger
(250 g), il m’a fallu avancer au maxi la Li-Po. Et là aussi,
dégager le passage pour retirer l’accu. Tout cela sous-entend
qu’au moment de l’installation radio, on ait une idée
assez précise de l’emplacement du centre de gravité…
La commande de profondeur est en attaque directe, sur une platine, sorte
de cassette s’emboîtant dans le pied de dérive. C’est
pas mal fait. Accessible de par la dérive amovible. Pour être
sûr que ça ne bouge pas d’un poil, j’ai juste
fait traverser une vis depuis le pied de dérive qui maintient
fermement tout ça en place.
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La platine de profondeur du Chilli, où
tout est fait pour supprimer tout jeu possible. Résultat
: une précision au cran de trim près… On verra
que ça change tout. |
Sur ce genre de planeur doté d'un stab monobloc, il est impératif
d’ôter tout jeu à la profondeur, avec un super servo
sans aucun jeu. Ici un MKS 6125 mini (ne se fait plus non plus, décidément,
mais il y a l'équivalent) avec un UBEC MKS pour supporter le
HV du Li-Ion 2S. Je lui ai adjoint un palonnier en alu et surtout un
cadre de servo RC Solutions sur roulement, dont je n’ai gardé
que la partie du roulement. Ainsi l’ensemble est ultra rigide
et sans jeu, puisqu’on croirait le stab collé.
Je suis un peu moins heureux du servo de dérive, dont la tête
présente un peu de jeu, presque rien, mais bon…
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Dérive démontée,
on découvre les systèmes cachés : la vis de
fixation de la dérive, sa commande et la cassette du servo
de profondeur. |
Question alimentation des servos, il y a donc un accu séparé.
J’utilise depuis longtemps des Li-Ion Emcotec 2900 mAh, ceci à
la réception comme à l’émission. J'en suis
particulièrement satisfait. Fiables, légers et disposant
d’une grosse autonomie, c’est parfait. Ils se chargent maintenant
sur le programme « Li-Po » mais en n’excédant
pas 1,3 A d’intensité lors de la charge. Il n’y a
même plus besoin de doubler les accus, il est beaucoup plus utile
de doubler les prises batterie sur le récepteur, ce qui permet
de faire face à un mauvais contact sur une des prises. Mon concept
est de n’avoir aucun élément -source de panne- entre
l’accu et le récepteur. Pas d’inter mais une grosse
prise M6 Multiplex pour allumer la radio. Les servos sont donc en HV,
pas besoin non plus de Ubec.
Question autonomie avec ces servos et les Li-Ion, j'ai remis 200 mAh
dans l’accu de réception après deux vols de 20 minutes.
En prolongeant les courbes, puisque l’on consomme 100 mAh par
20 minutes, soit 300 mA/heure, on a de quoi voler toute la journée !
Question sécurité, on a de toute façon la tension
qui s’affiche à la télémétrie.
Recherche du bon centre de gravité
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On vient de voir que du centre de gravité dépend l’implantation
de la radio. Or chez la plupart des fabricants, les indications sont
souvent inutilement conservatrices. Je dois être à mon
6e ou 7e Valenta : les centrages sont presque toujours trop avant. Pourtant
l’installation radio en est toujours très dépendante.
Autrement dit, si on respecte le centrage du plan, on va se retrouver
avec une installation radio à refaire après les 1ers vols.
A moins de ne pas être trop regardant sur cet aspect, pourtant
fondamental sur un planeur. Comme chaque fois, les forums allemands
donnent de précieuses indications et j'en relève la valeur
exprimée la plus arrière. En général on
peut encore la reculer. Volcano, Airon, Zambezi, Thermik XXXL, tous
ont été centrés de la sorte au montage et tous
ont encore dû être reculée d’un poil.
Ainsi Valenta donne pour le Chilli un centre de gravité entre
100 et 105 mm. Le 1er vol a été fait d’office à
107 mm (source allemande donc), le second à 108, puis 109 mm
! Ceci non pas par fanatisme, mais les perfos d’un planeur dépendent
directement de la recherche du bon centre de gravité. Recherche
que le fameux test du piqué ne peut en aucun cas à lui
seul, vous aider à déterminer. (Voir essai du Zambezi
pour la vraie méthode de centrage.)
Je suis particulièrement heureux de la motorisation
choisie. Un Hacker réducté A40 10S V2 geared 6,7:1.
Jusque-là j’avais plutôt l’habitude chez
ce fabriquant d’avoir des données très optimistes,
notamment avec des consos de l’ordre de 30% de plus qu’annoncé.
Eh bien là c’est le contraire, à tel point que
j’ai utilisé plusieurs instruments pour confirmer.
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En effet il tourne une plus grande hélice, plus vite, en consommant
moins que prévu ! A savoir qu’une 21,5''x12,5'' Graupner
tourne seulement à 42 A et que la 23''x12'' RFM (excusez du peu
!) tourne au sol à de 5100 tours/minute sous 61 A ! Contrôleur
YEP 100 A et Li-Po GEN ACE 6S 3700mAh 60C. Avec un rapport puissance/poids
bien supérieur à 1, sans en faire une fusée, ça
monte fort - environ 10 m/seconde en moyenne - et surtout en consommant
relativement peu, c’est vraiment pas mal (maxi relevé à
chaque vol > 12 m/s). Ainsi, même en utilisant
beaucoup le moteur pour faire des passages et de la voltige, un vol
de 20 minutes ne vide la batterie qu'à moitié. Autre exemple,
un décollage depuis le sol suivi d’une seule montée
à altitude de travail, suivi d’une hélice qui s’est
détachée (!), m’a fait remettre dans la Li-Po seulement
260 mAh !
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La platine radio du Chilli faite par l’auteur
: le contrôleur se trouve sous la batterie 6S 3700, elle même
avancée au plus près du moteur. Au premier plan, le
positif venant du contrôleur est isolé car la radio
est alimentée par un accu indépendant. |
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La Li-Po 6S en place, dont le logement a été
adapté à sa mesure. A noter les prises M6 Multiplex
servant à brancher en direct la réception à
l’accu Li-Ion 2S. |
Cet ensemble de propulsion léger et performant est donc vraiment
bien adapté aux qualités du Chilli. Par contre, faites
un méplat sur l’axe moteur si vous utilisez un cône
Freudenthaler. Sans cela, l’hélice est parfois plus rapide
que le planeur ! A long terme, avoir deux accus ne sert strictement
à rien. Si les 3700 mA sont utiles pour le centrage, un accu
d’une capacité trois fois moindre suffirait largement.
C’est aussi le résultat du très haut rendement obtenu
par la 23''x12'', qui tracte à 9 kg en consommant bien peu. Franchement
cette motorisation est hallucinante, pour un poids réduit, qui
plus est.
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Les clés d’aile ne souffrent pas la médiocrité
! |
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Auparavant, sur les Valenta, les saumons remontaient
vers le haut. Moins fragiles, les ailerons d’aujourd'hui,
grâce aux profils modernes, vont jusqu’aux extrémités
sans avoir à redouter de décrochage intempestif, au
contraire. C’est beau le progrès ! |
Réglages radio : du bienfait
des phases de vol et de l’ergonomie
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J’aime les planeurs plutôt neutres et réactifs.
Le genre qui ondule tout le temps, plein d’effets parasites et
à qui on doit envoyer un fax quand on veut entamer une figure,
ce n’est pas le genre de la maison. Je pense que quand on achète
un planeur de ce prix, c’est que l’on en attend certaines
performances. Or les réglages sont primordiaux sur un planeur.
Quant à mon pilotage, il est du genre hélico, c’est-à-dire
très fin, très anticipé, mais avec beaucoup de
débattements en réserve quand il y en a besoin. Je crois
que l’on est beaucoup dans ce cas à ce niveau de machines.
Aussi ai-je l’habitude de mettre le maxi possible partout, puis
de régler mes différentiels et mes compensations directement
en vol. Merci Multiplex !
Ceci étant, 3 phases de vol sont nécessaires (que ce soit
d’ailleurs sur un Heron
ou un planeur à 3000 €). Une position « thermique
», une position « normal » ou « transition
» et une position « vitesse » ou « acro
». De chacune de ces phases de vol dépendent un réglage
de différentiel propre, expo et débattement itou, et surtout
la courbure de l’aile avec son trim de profondeur ad hoc. Le but
étant d’obtenir trois comportements différents en
fonction du type de vol et de conditions. Et bien entendu que chaque
état soit optimisé au mieux.
Ainsi, le mixage ailerons vers volets est supprimé en position
"thermique" afin de ne pas déformer le profil sans
arrêt en spirale. Le trim de profondeur est mémorisé
d’une phase de vol à l’autre, ce qui permet de bien
gratter, ou d’accélérer en « normal »
pour transiter, voire d’obtenir un comportement bien plus neutre
en position « acro ». Il est bien entendu que tous
ces réglages varient en fonction du centrage. Un centrage avant
obligera à avoir plus de différentiel, plus de compensation
au moteur, etc. Au niveau ergonomie sur votre radio, le manche des gaz
doit obligatoirement être attribué aux crocos, le moteur
est passé sur un inter 2 ou 3 positions (2 positions avec un
« slow » de 1,2 sec pour ma part) et les phases de
vol sur un inter 3P qui doit également tomber naturellement sous
le doigt.
Coté mixages, le taux de roulis étant excellent, nul besoin
des volets intérieurs pour faire ailerons. Par contre comme le
Chilli possède des volets extérieurs, ils viennent en
ajout des ailerons (avec un différentiel plus important pour
les volets extérieurs), ce qui donne une proportion d’ailerons
de 2/3 d’envergure, comme un planeur voltige ! Cependant, leur
action est automatiquement coupée en mode « Thermique
», pour ne par déformer le profil sans arrêt, le
planeur conservant bien assez de répondant en spirale avec ses
ailerons extérieurs seuls. Le mixage snap-flap (prof donne volets)
n’est pas utile sur cette machine qui n’est pas destinée
à faire des bases de vitesse. On trouvera meilleur avantage à
travailler sur les différentiels en fonctions des phases de vol,
d’où le très grand intérêt de pouvoir
les modifier en l'air. Si c’est pour tourner un tonneau (acro),
on ne les réglera pas pareil que pour spiraler (thermique) ou
bien juste changer de cap (normal). Sur le Chilli, je ne relève
pas les bords de fuite en position « acro », car il
accélère suffisamment et le vol dos n’en a pas davantage
besoin.
Bref, le système LDS permet d’avoir de très bons
débattements, alors profitons-en (ce qui n’empêche
pas d’être fin en réglages). Ainsi les crocos et
les ailerons sont redoutablement efficaces. Je n’ai mis aucun
expo.
En vol
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On « voit » ici d’où
viennent certaines qualités du Chilli.
Pratique pour décoller en sécurité, bien
que se lançant facilement avec cette puissante motorisation,
le chariot est aussi utile pour amener le modèle sur
la piste, quand le parking est un peu loin. Comme le montre
la manche à air, le Chilli n’a pas peur du vent. |
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Dernières vérifications
avant le décollage, où le Chilli dévoile
toute sa géométrie : dièdres, grand bras
de levier, dérive immense, on comprend qu’il
soit stable. |
Décollage
La prise en main est excellente, le planeur est stable de part
son envergure et la 23''x12'' ne demande qu’à vous
emmener avec le planeur. Ceci étant, avec 6,3 kg à
bout de bras et un dos fragile, je préfère utiliser
le chariot. Ensuite, après un pallier bref mais toujours
utile, on doit trouver avec le Chilli un angle variant entre 60
et 80°, le planeur ne ralentissant pas vraiment quand on lui
tire dessus, eu égard à la traction bien supérieure
au poids.
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En quelques mètres le Chili quitte son
chariot, la traction est de l’ordre de 9 kg !
Sous cet angle le Chilli dévoile ses dièdres,
le rendant si stable et agréable en spirale. |
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Le Chilli juste après le décollage
qui commence à grimper accroché à sa
23''x12'' avec un taux moyen de 10 m/s. |
Vol lent, thermique et décrochage
Le Chilli aime à garder une certaine vitesse de vol. Cela
ne se juge pas vraiment, car la taille de la bête ne donne
pas cette impression. On peut le ralentir bien entendu, particulièrement
en position « thermique » donc avec un peu de
volets. Il enroule alors avec une facilité et une gentillesse
qui le positionne comme un super-Sharon
(F3J polyvalent). Encore plus gentil en spirale que mon Zambezi
(ce qui n’est pas peu dire), il demande cependant plus de
place pour évoluer. En bon gratteur, on peut enrouler bas,
je l’ai fait en sécurité à 28 m d’altitude,
mais à cette altitude, pour son poids, c’est plutôt
du « zéro positif » au vario, mais il
peut le faire, ce qui était rigoureusement interdit avec
le Thermik XXX. Au décrochage en vol à plat : il
faut tirer tant et plus sur la prof pour enfin obtenir un petit
signe de mécontentement, qui pourrait presque passer inaperçu
au spectateur, c’est dire. On peut donc le ralentir, mais
le taux de chute augmente, ce qui n’est donc d’aucun
intérêt. On obtient le meilleur taux de chute (-0,
3 /-0, 5 m/s) en lisse vers 40 km/h. Un seul cran de trim à
la prof est immédiatement perceptible. Par ailleurs, on
peut marcher avec le Chilli en vol, on a le temps de regarder
autour de soi et même de profiter du spectacle. C’est
dû en grande partie à la taille, qui ne donne pas
l’impression de tracer, alors que la distance parcourue
est évidente.
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Le Chilli est l’oiseau parfait
pour les vols de fin de journée sans pour autant se
restreindre à des vols « pépère
». |
Transition et volume de vol
C’est en effet un planeur d’une grande finesse, doté
d’un profil moderne et on a intérêt à
le laisser voler à sa vitesse (une fois bien réglé,
bien entendu). On parcourt ainsi de grandes distances sans trop
chuter. Mais il convient, avant d’aller plus loin, de déterminer
le volume de vol que l’on s’octroie. En effet, rares
sont les terrains où il est autorisé de dépasser
les 200 m d’altitude. Dans ces conditions, on cherchera
à exploiter au maximum la micro-aérologie locale,
contrairement à une course GPS par exemple où l’on
ira beaucoup plus loin et haut. Dans ce dernier cas, on aurait
intérêt à ballaster le Chilli.
Pour ma part, je n’aime
pas voler loin, le Chilli n’offrant pas non plus le
volume d’une grosse maquette. Je me régale
plutôt à exploiter le volume de vol disponible
sur un terrain classique.
Ni trop grand ni trop petit, on le voit très bien
à ces distances raisonnables. Sa légèreté
lui permet d’enrouler tout ce qui passe, même
bas, sa finesse et sa maniabilité lui autorisent
ensuite toutes sortes de choses bien sympas.
Deux crans de trim à piquer permettent de changer
le comportement. Il ne chute pas beaucoup plus, mais se
stabilise vers 65/70 km/h. Là, on commence à
avoir une réserve d’énergie pour avoir
l’impression de voler au moteur, par exemple autour
de soi à basse altitude. La précision des
commandes est payante car on pourrait dire que l’on
a autant de phases de vol que de crans de trim de profondeur.
En effet, depuis le point de trim central, un cran de trim
à cabré le fait changer d’assiette.
Un autre cran de trim le passe en position thermique 2.
En fait, on associe ces trim aux phases de vol, en gérant
aussi la courbure.
A l’inverse, inutile d’aplatir le profil déjà
fin pour transiter ou voltiger, un cran de trim à
piquer le fait accélérer visiblement et avec
deux crans on passe en mode turbo. Dans les cinq derniers
cas de figure, à part la vitesse de vol qui est visiblement
différente, il faut vraiment observer le vario pour
juger d’un taux de chute différent. Pour ma
part je trouve justement cela passionnant d’utiliser
les capacités du planeur, pour les optimiser pour
chaque phase de vol. Il va falloir que je recule encore
le centrage d’ailleurs…
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Les maxis d’un vol affichés par
la télémétrie : Pas besoin de monter
très haut pour se faire plaisir, par contre on y monte
vite (12 m/s) en consommant rien, les 293 mA ayant été
utilisés pour 2 montées. C’est dire le
potentiel des 3700 mAh placés dans le Chilli. |
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Chargé seulement à
63 g/dm², sans être un F5J, le Chilli est royal
en thermique, même à basse altitude et trouvera
toujours à gratter, même quand il y a du vent. |
Vitesse et voltige en plaine
Je n’ai pas sorti le Chilli par vent fort, mais par 15-20
km/h bien soutenus, le planeur rigole. On trouve même à
surfer longtemps sur des ressauts. Il ne faut donc pas hésiter
à le sortir quand ça souffle un peu car il est très
à l’aise de part sa finesse et sa masse.
Vent ou pas, le Chilli est également parfait en voltige
basique, entamée depuis une altitude de 150-180 m. Il restitue
très bien, les boucles sont très grandes et majestueuses,
le tonneau est axé et le vol dos demande très peu
de compensation.
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Le tonneau passe sans soucis avec un taux de
roulis important et un comportement sécurisant même
à basse vitesse. Ici en tonneau ascendant, le Chilli
est aussi très joueur. |
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Aussi à l’aise en vol dos qu’en
spirale, le Chilli est impressionnant de polyvalence |
La mise en vrille commence par une demi-autorotation très
franche, mais devient ensuite une sorte de « patatoïde
» sans intérêt. Le renversement n’est
pas son fort mais même en plaine, on arrive à le
passer. Pour une bestiole de 4,70 m, il est très joueur,
avec la majesté et les perfos de son rang. Bref, le comportement
en voltige de base est très bon et agréable. Ceci
dit, pour une vraie voltige, il faudra un planeur dédié,
c’est toujours pareil… Cependant ce profil, très
fin, traîne peu et permet de très bien restituer.
Une réussite !
Le coin des experts
Après un après-midi de vol à gratouiller
avec le Chilli, j’ai ressenti le besoin d’aller plus
loin. J’ai donc ressorti la grosse Profi TX, qui offre davantage
de possibilités que la Royal SX pour travailler les sous-phases
de vol. Je pense en particuliers à un « thermique
2 » pour gratter sans spiraler, c’est-à-dire
en surf sur les ressauts (on ne va quand même pas qualifier
ça de vol d’onde !) où l'on travaillera de
façon différente la courbure des ailerons et donc
leur différentiel. Il faut voir aussi que chaque phase
de vol peut être plus ou moins adaptée par un seul
cran de trim modifié à la prof.
Tout cela peut paraître capillo-tracté, mais le
fait est qu’il y a moyen de se faire plaisir en cherchant
à mieux s’adapter à chaque condition. Le but
n’est pas de compliquer pour le plaisir, mais au contraire
de simplifier à terme, en ne conservant que les phases
de vol les plus utiles. Simple n’étant pas simpliste,
le plaisir de voler étant aussi de s’adapter à
toutes les conditions. Il est très agréable de changer
le comportement du planeur, par ces pré-programmes qui,
s’ils sont évolués, à l’utilisation
consistent au basculement d’un simple inter.
Par ailleurs, on pourra me dire qu’en centrant le planeur
encore plus arrière, de façon à ce qu’il
soit réellement neutre, on pourrait s’éviter
ces nouvelles phases de vol. C’est tout à fait exact.
Ceci étant avec deux crans de trim à piquer il est
parfaitement neutre et le vol dos demande déjà très
peu à pousser. Comme ce n’est pas un F3B mais plutôt
un planeur de loisir, je le trouve confortable ainsi, je continue
cependant de reculer petit à petit l’accu Rx...
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Le Chilli en spirale est d’une parfaite
stabilité, sécurisant, même à très
basse altitude. |
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Fantastique Chilli : finesse et réelle
aptitude au vol plus débridés, où l’inertie
et le rendement font merveilles. Une polyvalence orientée
durée/fun. |
En pente
Le Chilli sera royal dans de petites conditions : sans rabattants,
on le posera plus facilement (toujours les cailloux !) et ensuite
dans le petit temps il va écœurer tout le monde à
tracer et voltiger entre deux bulles, à y être, en
vol dos ! On vous dira « Oui mais toi tu as un moteur
» et vous répondrez «A quel moment l’as-tu
entendu ? » Mais il est vrai quela motorisation est sécurisante.
Le fait de démonter la dérive d’un coup de
clé Allen sera aussi un plus pour le transport, car en
dehors du grand fuselage, tous les autres éléments
sont compacts. Quand cela commence à souffler, on se méfiera
quand même des trop hautes vitesses, car il est en capable,
mais en insistant le flutter arrivera avec certitude, et là,
la sentence sera entre le sac poubelle et les gros dégâts.
Il faut être raisonnable et opter quand ça souffle
pour un planeur structurellement plus adapté, soit plus
petit, soit beaucoup plus cher.
Atterro
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Volets intérieurs et extérieurs
sortis en mode croco, ailerons au neutre, le Chilli se pose
comme une fleur. |
On dispose de beaucoup de volets vers le bas et pareil pour
les ailerons vers le haut.
Les volets intérieurs vont vers le bas, les volets intermédiaires
vers le haut, et les ailerons ne servent pas à la fonction
croco, car c’est très suffisant comme cela. Même
sous forte pente, le planeur se pose de toute façon aux
pieds, avec la nécessité de réguler. On rentrera
les crocos juste avant de poser afin d'éviter que les volets
ne heurtent le sol. Encore une situation zen pour le pilote.
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Le Chilli peut prendre de l’angle et se
poser court en restant maniable. |
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Le Chilli est très facile à poser
aux pieds, quelle que soit la pente d’approche. |
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Le mot du néophyte
Je ne suis pas un grand spécialiste et je n’avais
jamais piloté de planeurs aussi grand et lourd. Cependant
Pierre m’a proposé les manches de son Chilli tout
neuf et j’ai été très surpris de voir
à quel point il volait bien et tout seul. Je n’aurais
pas aimé le régler comme Pierre l’a fait,
mais le résultat est là. Très surpris de
cette facilité de pilotage. Et quelle prestance ! Rien
à voir avec son Zambezi,
il a bien fait de le vendre ! Ensuite je suis resté pantois
par un tonneau réalisé par Pierre à basse
vitesse et pas très haut, ainsi que par le comportement
à basse vitesse quand il a essayé de le mettre en
difficulté en spirale. Voir un planeur de cette taille
se comporter ainsi, c’est vraiment surprenant. Et la voltige,
c’est juste magique.
Pascal Audinet |
3,55
m VS 4,70 m, concrètement ça change quoi ?
Il est bien entendu
que la comparaison touche ici le Zambezi,
alias la famille des « Sharon », dont j’ai
bien parlé sur le site.
Sur le terrain déjà, les deux se montent exactement
de la même façon, facilement et rapidement. J’acceptais
un peu moins d’avoir une aile en 3 parties sur le Zambezi
que sur le Chilli. Avoir les ailes en deux parties serait moins
contraignant. Je monte donc avec entrain le Chilli, que le Zambezi
m’agaçait un peu de ce point de vue, pour un « petit
» planeur. C’est psychologique, mais curieusement
ça compte pour moi. Le Zambezi, je le lançais tout
seul, pas le Chilli. Pour mon dos, c’est trop risqué
de faire un faux mouvement avec 6,4 kg en bout de bras. C’est
dommage car la 23''x12'' emporterait plutôt le bras et la
prise en main est excellente. Donc, chariot pour moi.
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En vol, en termes
d’agrément de pilotage, il n’y a pas vraiment
de différence. Ces planeurs sont légers aux manches,
on en fait ce que l’on veut. Oui mais le volume de vol n’est
absolument pas le même. Une boucle avec le Zambezi, c’est
sur 30-35 m de diamètre. Le Chilli c’est sur 100
m ! Plus, si vous voulez… Un tonneau, je me souviens faire
cela sur un tiers de longueur de piste, le Chilli c’est
toute la piste. Ce n’est pas que le tonneau semble plus
lent, c’est que la vitesse et l’inertie ne sont pas
du même ordre. Par contre le Chilli enroule les pompes tout
aussi bien, sinon mieux. Même bas, le Chilli se comporte
dans les pompes d’une façon incroyablement saine
et décrochera bien plus tard. En fait, pour décrocher
le Chilli, il faut vraiment le faire exprès. Vu comme le
planeur trace sans chuter, on peut vraiment aller chercher loin
les pompes. Le vol dos tient mieux lui aussi. En fait si, très
clairement, le Chilli hérite des qualités de ses
ainés sans les défauts, ce n’est pas non seulement
grâce la taille, ni au poids, qui joue certes beaucoup,
mais aussi au profil très moderne et plus fin, qui fait
merveille. Donc oui, le
Chilli en donne pour son argent.
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Avant de se lancer dans l’achat de cette fantastique machine,
il faut se poser la question de ce que l’on souhaite en faire
afin de l'utiliser dans son créneau. Si le but est de voler fort
en vol de pente, ne prenez pas un Chilli. Les grands planeurs capables
de dépasser en sécurité les 300 km/h coûtent
deux fois plus chers, ce n’est pas par hasard non plus. De même,
si vous souhaitez voler très loin et très haut, il vous
faudra une bonne vue, car avec son fuselage en forme de merguez volante,
il ne sera pas forcément visible à longue distance (cela
dépend de votre vision aussi). Par contre, pour voler dans l’espace
légal d’un club, pour voler en pente par petit temps ou
y faire du VTR, le Chilli est juste fabuleux. C’est un planeur
facile, d’autant plus s’il est bien centré. A partir
de là, il vole tout seul en étant très performant.
Pour ma part, être meilleur que le Thermik XXL et le Zambezi
réunis était l’objectif, qui est parfaitement atteint,
car il offre la facilité, l’agrément et la polyvalence
du petit et les performances (royales) du grand. Ses performances le
rendent redoutable en triangle GPS, mais il est aussi capable de…
tout ce que l’on veut en fait !
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Le Chilli existe en 3 versions
: GPS avec 500 g de moins. Carbone comme le modèle de l’essai.
Double Carbone, renforcé et donc plus lourd. |
Au final, on peut se choisir un Chilli à toutes les sauces.
Plus légère pour la version GPS ou plus lourde en version
double carbone. Pour ma part je le trouve parfaitement équilibré
dans cette version carbone et d’une très grande polyvalence.
Pour la sauce piquante, on pourra ajouter le fuselage du F3F "Mini-Carbonara",
avec sa clé d’aile et son ballast intégrable, pour
se défouler avec un planeur de 3m très rapide et plutôt
vif, l’ensemble constituant la panoplie parfaite pour voler dans
toutes les conditions. C’est tout le mal que je vous souhaite
!
Un grand merci à tous mes amis pour
leur aide lors de ces nombreux vols d'essais
Contacter l'auteur : pierre@jivaro-models.org
On
aime
- Les performances de très
haut niveau
- L'agrément de pilotage
- La maniabilité
- La facilité en spirale
- La
qualité de fabrication
- La finition superbe
- L a possibilité de commander
le fuselage de F3F pour utiliser les bouts d’ailes
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On
aime moins
- Système LDS compliqué
à installer (mais possibilité de commander sans
LDS)
- Stab monobloc n’acceptant
pas les très hautes vitesses
- La
dérive inutilement démontable, également
sensible aux très hautes vitesse
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Ici en longue approche plate, le Chilli capturé
au téléobjectif : la finesse est peu commune. |
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