En passant chez New Power, mon regard s'est porté
sur un carton de longs fuselages effilés. Pas de doute,
on reconnait le Concorde au premier coup d'oeil. Je me renseigne
sur le prix, et on me répond que le kit complet n'est plus
fabriqué mais qu'avec un peu d'improvisation, on s'en sort
sans problème. Je me laisse séduire et repars avec
le fuselage et quelques planches de balsa, ainsi qu'un plan représentant
l'aile, qu'on me prie de mettre en ligne car il s'agit d'un des
derniers disponibles.
Le fuselage fibre de plus d'un mètre de long et les
quelques planches constituant le kit.
La dérive est assemblée à partir de
planches de balsa de 3 mm collées chant contre chant.
Même chose pour l'aile. Les planches sont
dans un premier temps réunies à l'aide de ruban
adhésif, puis de la colle est infiltrée à
chaque jointure. Après séchage, on retire le
ruban adhésif et on donne un coup de ponçage
général.
Les deux nervures sont alors collées
à l'intrados, en commençant par l'arrière
et en courbant régulièrement l'avant.
Les nacelles moteurs forment un U en balsa.
L'intérieur est peint en noir pour plus de réalisme,
tout comme la partie de l'aile qui se trouvera à l'intérieur.
Les moteurs choisis dans un premier temps étaient
des NPM 2438/10 que j'espérais faire tourner avec 2
éléments. Les contrôleurs n'appréciant
pas, j'ai dû me résoudre à passer en 3
élements, mais là, ça consommait beaucoup
trop.
Ils ont par la suite été remplacés par
d'autres beaucoup plus petits.
Les moteurs étant emprisonnés,
il faut les fixer avant collage des nacelles. La cloison moteur
est donc entoilée au vinyle noir mat.
Découpe à l'aiguille chauffée au rouge
des passages de vis et d'axe du moteur.
Le moteur fixé sur la cloison. Il dépasse
un peu côté intrados.
Un contrôleur par moteur, placé au plus près,
dans chaque nacelle.
Même choses pour les servos, qui dépassent
à l'extérieur des flancs.
Afin de ne pas vriller l'aile, on colle les
nacelles simultanement, en progressant au fur et à
mesure vers l'avant.
La partie avant et celles situés au-dessus
des entrées d'air de réacteurs doivent être
fortement contraintes.
Une vis nylon recoupée en pointe permet
de marquer facilement l'emplacement où il faudra percer
l'aile. Pour cela, elle est vissée partiellement dans
le support...
... puis l'aile est mise en place. Un léger
appuis vient marquer le balsa.
Il ne reste plus qu'à percer délicatement
l'aile au niveau de la marque.
Les fils venant des contrôleurs et des servos sont
tirés vers le milieu de l'aile.
Les fils posés bien à plat sont maintenus
à la colle à chaud.
Les fils rouges (+) et noir (-) venant des contrôleurs
sont réunis. Ils seront alimentés pas un même
accu.
Le bord des nervures est repris sur l'avant
pour venir épouser le contour des couples.
Le câblage est soigneusement immobilisé
à la colle à chaud. On peut alors coffrer le
dessous de l'aile avec du balsa 3 mm.
On commence par coller l'arrière, bien
à plat, puis on progresse vers l'avant en courbant
la planche pour qu'elle suive le contour des flancs. Humidifer
le balsa avec de l'eau tiède permet de l'assouplir
pour cette opération.
Du ruban adhésif a été
collé provisoirement pour éviter de marquer
l'intrados par des coups de poncette.
Les contrôleurs sont identiques et possèdent
une fonction BEC pour alimenter la radio. Une seule alimentation
suffit, donc l'un des deux est désactivé. Pour
cela on retire lefil rouge de la prise et on l'immobilise
proprement avec un petit morceau de gaine thermo.
Entoilage
L'entoilage a été entièrement
effectué au vinyle adhésif. A droite, un des
détails de la dérive à ne pas oublier.
Le décor a été tracé
à l'informatique puis découpé avec une
machine CNC CraftRobo
Les petits éléments sont regroupés
sur un morceau de film transfert afin de les placer tous ensemble,
bien régulièrement.
Entoilage de l'extrados, réalisé
en deux fois, avec jonction sous le fuselage.
Pour les arrondis, il faut pratiquer quelques
entures. En chauffant doucement avec un décapeur thermique,
le film s'assouplit et épouse mieux les formes.
Les élevons ont été articulés
avec le même film adhésif. La charnière
est discrête.
Mise en place des autocollants. Les fichiers
de découpe sont téléchargeables un peu
plus bas.
Les quelques hublots découpés
par dizaines...
D'autres éléments ont été
imprimés sur des feuilles de plastiques adhésives,
vernies pour garder la couleur.
Mise en place de la déco.
La base de la dérive est percée de trois trous
de 1,8 mm à l'aide d'un porte-foret à main.
Dans ces trous sont glissés des joncs de carbone
de 2 mm de diamètre.
Celui du centre est très long, il viendra en appui
contre le fond du fuselage.
L'emplacement des joncs est soigneusement repéré
puis le fuselage à percé à 2 mm.
La dérive peut alors être glissée
en place. L'aile fixée sur le fuselage permet de la
caler bien verticalement. Après séchage, une
goutte de colle est rajoutée par l'intérieur
à l'endroit où le jonc vient en appui contre
le fond.
L'arrière de l'aile ne suit pas du tout la courbe
du fuselage.
J'ai rajouté une troisème vis qui permet
de la plaquer correctement à ce niveau.
Les moteurs ont été remplacés
par la suite par 2
petites cages tournantes qui conviennent finalement beaucoup
mieux que les précédents installés.
Le lancé se fait facilement. Le pilotage
est agréable et l'allure en vol vraiment sympa.
Le plan de l'aile et des nacelles
échelle 1 est téléchargeable en cliquant
sur l'image.
(Format PDF, 34 Mo)
Ci-contre, le dessin des pièces
en contre-plaqué : renforts de nervures, support
d'écrous de fixation d'aile, supports moteurs...
Pour le fuselage en fibre de verre, il fallait
se le procurer chez New Power Modélisme car le plan
ne comporte pas le moindre détail pour s'en fabriquer
un.
Caractéristiques techniques
Longueur : 120 cm
Envergue : 66 cm
Surface : 22 dm²
Poids : 700 à 880 g
Charge alaire : 32 à 40 g/dm²
Profil : convexe autostable
Radio : 3 ou 4 voies
Moteur : Speed 400 6V ou autre...
Les fichiers ci-dessous, au format dxf, permettent
de découper la déco avec un plotter, dans
du vinyle adhésif de couleur. Ceux qui ne sont
pas équipés peuvent me commander ces éléments
contre 12 € port compris (pour un envoi en France).
Ci-dessus, deux
diaporamas reçus par mail.
Sur le premier, de magnifiques photos du plus bel
avion du monde, sur le deuxième, le transport
du Fox Bravo de Baden-Baden jusqu'à Sinsheim,
par routes et rivières... (Format PPS, 2 Mo
chacun)
Cette vidéo trouvée sur le Net
montre le Concorde en passage à la Ferté-Alais,
accompagnant la Patrouille de France, à l'époque
des meetings comme on n'en fait plus...
Ci-dessous, le Concorde de Philippe Bianco,
équipé d'un train fixe qui permet des décollages
depuis une piste en dur.
Présentation : Philippe Bianco
Je vous joints les planches décor
du Concorde NPM telle que je les ai réalisées
il y a 2 ans. Moi aussi j'ai eu ce bel oiseau sans les
décors. Je me suis mis au travail avec un logiciel
de dessin industriel et beaucoup d'heures pour chipoter
les détails et surtout respecter au mieux les compromis
d'échelle.
L'aile de la maquette de Philippe est signée
de la main d'André Turcat, premier pilote sur
Concorde.
Distribution de l'alimentation
: J'ai utilisé du fil de cuivre rigide 2,5
mm² martelé pour le rendre plat et de
l'épaisseur des fils de servo. Un collage à
la cyano permet de le maintenir sur le balsa. Le tout
sera recouvert d'entoilage.
Des trappes de visite pour accéder aux contrôleurs
ont été confectionnées facilement.
Elles permettent de démonter les contrôleurs
sans tout décoller.
J'ai fait pas mal de modifs sur l'avion. Train
fixe en carbone mais roue avant directionnelle, moteurs
brushless bien sûr.
Cliquer sur
les images pour télécharger les fichiers
(format PDF) permettant d'adapter un train fixe ou
de confectionner les trappes de visite pour l'accès
à l'intérieur des nacelles.
Le décor peut être imprimé sur du film
transparent autocollant. J'utilise la marque Clairfontaine
Print' jet 100 µm.
Attention l'encre est très sensible à l'humidité
des doigts, je me suis fait avoir. Les vernir quelques dizaines
de minutes après l'impression avec un vernis en bombe
genre Tamya.
Les impressions laser font parfois jaunir un peu le film
mais c'est à essayer.
Ensuite découpage et collage.
Ci-dessus,
les 4 planches de déco à télécharger
(format PDF) puis à imprimer en couleur sur
film transparent jet d'encre.
Voici en attendant l'équipement du Fox Bravo
Equipement
1 récepteur FUTABA Synthèse Réglé
sur 41,060 MHz
2 moteurs Flyware REX 220 /12 -1800. 3S lipo max 12A
2 hélices APC 5,5X4,5 montées sur prop saver
2 contrôleurs Protronik 20 A
2 servos ailerons hitec HS 65
1 servo train avant Hitec HS 55
1 Batterie Flight Power EVO25 3S 2170 mAh remplacée
par une Protronik 2200 Li28 puis par une Hyperion 3S 1800
G3 VX
Poids en ordre de vol : 822 g
En prime, la doc de montage
qui n'était plus présente dans les dernières
boîtes mais en cherchant, j'ai trouvé
un passionné qui l'avait (merci Eric).
Ci-dessus,
2 films du Concorde. Le premier en vol avec décollage
et atterrissage, le deuxième au roualage sous
l'aile de son aîné au Musée de
l'Air et de l'Espace.
Tout d'abord, bravo pour le site des Jivaros qui est très
vivant et très sympa !
A l'occasion d'une dernière visite chez
New Power, j'ai aussi vu les fuselages de Concorde...
Ayant deja vu l'article paru sur le site, pas d'hésitation
possible, je m'offre un fuselage !
Grâce à la doc de Laurent et Philippe, cela
ne fut pas difficile de mener à bien le
montage et la déco ! (Un grand merci pour la déco
de Philippe qui à dû demander un sacré
boulot !)
Ce concorde a fait son premier vol samedi 22 janvier 2011
et tout s'est bien passé.