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8 janvier 2023
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Focke-Wulf TA152H

Ta-152H

Vous auriez le même en plus grand ?

Présentation : Laurent Schmitz

Dans l’article sur l’impression 3D, je vous faisais part de mes expériences avec le Ta-152 de 3DLabPrint. Cet avion me plaît beaucoup, dommage que le modèle ne soit pas plus grand, 1,60 m par exemple. J’aurais préféré aussi une version à train rentrant et avec la dérive fonctionnelle… Et après tout, pourquoi pas ? Puisque j’ai acheté les fichiers stl, ça doit bien être possible.

Caractéristiques techniques

Envergure : 161 cm
Longueur : 119 cm
Masse : 1990 g décoré, sans accu
Accu : Li-Po 4S, 3300 mAh (360 g)
Moteur : brushless à cage tournante
Surface alaire : 36,2 dm²

spacer Laurent et son Ta-152H agrandi à 130%
spacer   Le Ta-152H n’a pas la même "présence" qu’un P-47 ou un Tempest de 160 cm mais c’est quand même déjà un beau modèle.

Le fabriquant a beau dire que changer la taille donnera des résultats inutilisables, je ne vois vraiment pas pourquoi. Mathématiquement, ça doit marcher. J’ai donc essayé d’imprimer quelques pièces à 130% d’agrandissement dans Cura. Même sans modifier les autres réglages, je n’ai pas constaté de souci particulier. L’épaisseur des parois reste inchangée mais ça ne pose pas de problème, c’est encore assez épais. On pourrait aller au-delà de 130%, mais il faudrait alors augmenter l’épaisseur des "murs" dans le programme, ou renforcer physiquement les pièces, en ajoutant des couples et des nervures à l’intérieur ou en fibrant l’extérieur, par exemple.
130% ne semblent pas beaucoup mais l’avion est quand même bien plus grand. En fait, la surface évolue selon le carré des dimensions et le volume selon le cube. Donc le modèle "XL" possède 1,7 fois plus de surface et 2,2 fois plus de volume. La masse finale s’établit à 2300 g contre 960 g pour le petit mais avec l’ajout d’un train rentrant et de la dérive fonctionnelle. Toutes les pièces passent toujours sur une imprimante standard, comme ma Creality 3D S1 (220x220x270). Seule la partie centrale de l’aile dépasse. Je l’ai donc importée dans le logiciel Blender, puis je l’ai découpée en deux par la méthode "BooleanDifference", en soustrayant un simple cube. Blender crée une "face" sur la coupure. Celle-ci est positionnée de façon à faciliter l’assemblage car les deux surfaces se collent l’une sur l’autre. La double paroi obtenue sert en outre de longeron, à défaut de vraie clef d’ailes. Pour vous faciliter la vie, j’ai joint les deux fichiers stl issus de cette opération, il ne vous reste qu’à les imprimer. Pour obtenir la pièce de droite, utilisez la fonction "miroir" de votre "slicer".

Partie centrale tronçonnée pour tenir dans l'imprimante
La partie centrale de l’aile est coupée en deux avec le logiciel Blender sinon elle dépasse des limites de l’imprimante 3D.

Partie avant spacer Partie arrière
Clic droit puis "enregistrer sous..." sur chacune des images ci-dessus pour télécharger le fichier STL de la partie centrale de l'aile scindée en 2.

Pour un modèle de cette taille, le filament ultraléger "LW" ou "PolyLight" ne convient pas, d’autant que j’ai opté pour les ailes de grand allongement de la version Ta152H (160 cm pour cette "taille XL"). J’ai donc employé du PLA "aviation" de type PolyAir, vendu à un prix démocratique par 3DLabPrint. Ce matériau est plus solide que du PLA ordinaire tout en s’imprimant toujours très facilement. Seule la partie du fuselage avec la verrière est en PETG transparent, pour un "look" plus authentique, même si on ne voit pas grand-chose à travers. Comme je l’avais fait pour le petit modèle, j’ai renforcé le fuselage en y glissant des "planchers" en Dépron de 6 mm. Cela permet de manipuler l’avion sans risque de l’écraser, au prix d’une cinquantaine de grammes supplémentaires.

Raidisseurs en Depron
J’ai renforcé le fuselage avec des "planchers" en Dépron 6mm, exactement comme je l’avais fait pour le petit modèle sur cette photo.

Modifications

Avec ce facteur d’agrandissement, les emplacements des servos conviennent à des "minis" d’une vingtaine de grammes. Les supports livrés d’origine doivent juste être agrandis à la bonne taille pour ce type de servo. Il faudra peut-être faire quelques essais pour trouver la bonne échelle. L’installation du moteur reste inchangée, à ceci près que j’ai ajouté ± un degré d’anticouple. Cette correction évite à l’avion de partir à gauche au lancement ou quand on remet brutalement les watts. Il suffit d’ajouter une rondelle sous la croix du moteur pour incliner ce dernier légèrement vers la droite. Du coup, le cône d’hélice n’est plus centré. Il faut donc décaler la croix sur la gauche du modèle, ce qui ne pose pas de souci particulier. Il y a largement assez de place mais bien entendu il faut forer de nouveaux trous à côté de ceux d’origine, prévus pour un montage "tout droit".
En plus de l’anticouple, j’avais ajouté un degré de piqueur au moteur, mais au final ce n’est pas nécessaire, l’avion n’ayant pas vraiment tendance à grimper.

Chirurgie


Train rentrant ajouté spacer L’installation du train rentrant demande en revanche un peude chirurgie lourde. Le train dont je disposais, prévu pour un modèle un peu plus grand, est plus haut que l’épaisseur de l’aile, ce que j’ai bien entendu découvert après avoir tout imprimé… Il est donc simplement vissé par-dessus l’aile, au lieu d’être encastré. C’est moins joli mais bien plus simple. J’ai dessiné dans Blender un puits de train à insérer dans l’aile (vous pouvez télécharger le fichier stl).
  Puits de roue
Les trains rentrants ne sont pas encastrés mais vissés sur la surface de l’aile renforcée à la fibre de carbone. En vol, ça ne se remarque pas trop.   Clic droit puis "enregistrer sous..." pour télécharger le fichier STL du puits de roue.

Il m’a servi de gabarit pour découper l’intrados et retirer la "peau" de la voilure. Il a encore fallu retirer toute la structure interne pour pouvoir pousser le puits contre l’extrados. Après séchage de la colle PU, tout ce qui dépasse est alors arasé. Comme le modèle n’est pas conçu pour un train rentrant, j’ai posé des coupons de carbone imprégnés à la colle époxy pour renforcer l’aile et pouvoir y visser le train. J’avais quelques doutes mais le résultat est finalement très solide. Détail important : pour pouvoir passer les câbles et aussi pour plus de facilité, il vaut mieux réaliser cette opération avant de coller les deux ailes, et même avant de coller les extrémités au-delà des servos d’ailerons. Enfin, pour habiller les jambes du train j’ai imprimé deux carénages trouvés sur Thingiverse. Ils sont prévus pour un Me109 mais bon, de loin, ça fait l’affaire…

Servo d'aileron spacer Articulation de dérive
Position des servos d’ailerons au neutre pour créer 50% de différentiel mécaniquement, sans diminuer la précision en bidouillant dans la radio.   La dérive reste démontable en retirant son axe en tige de carbone. Notez aussi la commande de roulette, très simple mais efficace.

La découpe de la dérive est un autre grand moment de charcuterie fine. Ici, pas d’autre choix que de reconstruire un bord d’attaque pour le volet du gouvernail de direction, ce que j’ai fait avec du balsa. L’opération est fastidieuse mais pas particulièrement difficile pour un modéliste habitué aux kits en bois. La partie fixe est renforcée à l’intérieur. On peut se permettre quelques grammes à ce niveau car avec son grand nez, l’avion sera facile à centrer. La charnière est constituée d’un bout de tige en carbone, le volet reste donc amovible. Le servo est implanté dans le flanc droit. Il commande aussi la roulette via une simple tige en "L".

Compartiment batterie spacer Turbine de refroidissement
La place ne manque pas pour l’accu (4S 3300 mAh).   Comme sur le petit, une turbine fixée derrière le cône assure un excellent refroidissement tout en participant à la traction.

Décollage !


Décollage

Après une belle peinture à l’aérographe "façon été 1945", l’appareil a fière allure sur notre "piste en mou". Le vent modéré est bien dans l’axe et je pousse progressivement les watts en donnant un peu de "pied" à droite à la dérive. Après une vingtaine de mètres le Ta-152 est dans son élément.

En vol
Le Ta152 "XL" vole mieux que son petit frère, c’est un régal aux manches et pour les yeux.

Sans surprise, l’avion vole mieux que son petit frère. Il est plus précis et se voit forcément mieux. Cela dit, il n’a pas la présence d’un P-47 ou d’un Tempest de la même envergure. Avec sa taille de guêpe et ses fines ailes, on n’a pas l’impression de voir un modèle de 160 cm. Je ramène l’avion vers la piste et rentre le train. Le retard programmé sur une des jambes donne un effet réaliste et bien visible. L’avion ne change pas d’assiette mais accélère un peu.

Train rentrant
J’ai programmé un retard sur une des jambes du train, ce qui donne un effet réaliste et bien visible.

C’est parti pour les figures habituelles : renversement, Immelmann, looping... La structure est assez solide pour passer la voltige classique d’un "warbird". À cause des longues ailes, le tonneau passe lentement, même manche à fond, d’autant que j’ai monté les tringles des servos pour avoir deux fois plus de débattement vers le haut que vers le bas. Avec ce différentiel la trajectoire est rectiligne, quasi sans lacet inverse.

Passage train rentré

Revêtement travaillant spacer

L’avion ne barrique pas trop, malgré le dièdre prononcé. La dérive est moyennement efficace mais suffit pour de beaux passages "à l’anglaise", légèrement en crabe.

L’avion est très agréable à piloter et ne présente aucune tendance vicieuse. En guise de décrochage, il se dandine d’une aile sur l’autre mais sans partir en vrille.

Il n’a pas de volets d’atterrissage mais l’approche se fait à allure modérée grâce à la faible charge alaire.

Curieusement, j’ai l’impression qu’il allonge moins que le petit. Il est vrai que ce dernier se pose sur le ventre et subit donc au maximum l’effet de sol.

Enfin, comme tout Warbird du même type, le Ta-152 a tendance à passer sur le nez si l’herbe est un peu haute car le train d’atterrissage est assez proche du centre de gravité.

spacer
C’est ce qu’on appelle un "revêtement travaillant", exactement comme le vrai ! Rassurez-vous, la structure est assez solide pour passer la voltige classique d’un "warbird".  

Atterrissage
Le Ta-152H en approche exhibe les ailes démesurées de ce chasseur ultra-performant.

En conclusion, l’exercice prouve qu’il est possible de changer l’échelle d’un modèle 3D, ce qui ouvre des perspectives intéressantes. En effet, qui n’a jamais eu envie d’avoir une version plus grande ou plus petite d’un kit ? Aujourd’hui on peut décider soi-même en fonction de ses envies, de la motorisation qu’on possède déjà… ou de la taille de sa voiture !

Contact : laurent.schmitz@jivaro-models.org

Passage rapide
La verrière en PETG "transparent" ne l’est pas vraiment mais c’est mieux qu’une simple peinture.
 
 
 
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