Présentation : Laurent Berlivet
D'après une idée de orstunisch
Ce personnage longiligne est un héros de bandes dessinées
créé par orstunisch (sans majuscule, il y tient…),
à l'image du pilote allemand Horst Fenchel, lui-même connu
sous le pseudo de Crazy
Horst dans ses vidéos sensationnelles diffusées sur
le Net. Dans une de ses histoires sur papier, le personnage nommé
Zinzin pilotait une maquette échelle 1 à son effigie ;
c'est de cette idée qu’est né le modèle présenté.
Pari gagné : ce personnage
filiforme inspiré d'une BD de Zinzin a volé du premier
coup. Son dessinateur n'avait jamais imaginé une telle issue.
Zinzin à "Manouchland"... poursuivi
par le kwad FPV de Pynoyboy.
La bande dessinée originale,
publiée dans la revue Looping au début des années
2000.
La bande originale a été publiée dans le numéro
d'un bimestriel consacré à l'aéromodélisme,
dans les années 2000, portant le nom de Looping ; les « anciens »
s'en souviennent...
Le dessinateur n'est à la base pas modéliste. Il a imaginé
le modèle en feuilletant les pages de la revue et en s'inspirant
des photos des appareils présentés. Il n'avait jamais
pensé que son tracé prenne forme en volume un jour et
encore moins qu'il puisse réellement s'envoler, cela en apportant
seulement quelques modifications mineures.
Le papa de Zinzin,
orstunisch, toujours en train de griffonner un de ses multiples
cahiers.
Une vingtaine d'années après la publication
de la bande dessinée dans Looping, Zinzin est de retour
dans Modèle Magazine 839 d'août 2021, avec le plan
du modèle réduit sur un format A4.
(Article publié après avoir dormi pendant 1 an
dans le disque dur du rédacteur en chef, quand même...)
Le premier album d'orstunisch (dessinateur
de Zinzin), Zinzinsunendliche, est un voyage magique à travers
la France hors des sentiers battus. Pas de Tour Eiffel ni de Côte
d'Azur. Au lieu de cela, vous ferez l'expérience d'un voyage
fantastique à travers des paysages variés où
les yeux parcourent l'horizon. Un monde où vous pouvez vous
promener suivant l'envie, sans se presser, en tournant les pages
en avant... ou en arrière !
Ce
livre ne comporte qu'un seul dessin qui s'étale au fil
des pages pour un long voyage. Un panorama unique plein de rencontres
surprenantes et des détails amoureusement conçus.
A commander en Allemagne. Détails en cliquant
sur l'image pour accéder au site officiel.
Côté taille, le modèle est à peu près
à l’échelle 1, soit plus de 1,90 m d’envergure
et sensiblement la même chose en longueur. Par contre, les bras
qui forment les ailes sont très étroits : la corde
ne fait que 8 cm, et encore, en trichant imperceptiblement ! Heureusement,
le corps du bonhomme ajoute quelques décimètres carrés
de surface pour offrir un semblant de portance supplémentaire.
Il faut quand même veiller à construire léger pour
que ça vole sans avoir besoin de renforcer la cellule outre mesure.
Caractéristiques
techniques
Envergure : 197 cm
Longueur : 190 cm
Poids : 620 g
Surface : 30 dm²
Charge alaire : 20,6 g/dm²
Profil : KFM like
Moteur : Pro-Tronik DM2210 1400 kV
Contrôleur : 20 A
Hélice : 8''x4''
Batterie : Li-Po 3S 2200 mAh
Servos : 4 x 9 g
Ceux qui souhaitent se lancer peuvent télécharger
les dessins échelle 1 de la tête, des mains, des pieds
et divers renforts. Clic droit sur l'image puis "enregistrer
la cible du lien sous..." pour télécharger le
fichier au format PDF.
Equipements
Le moteur Protronik 2210 – 1400 kV et la batterie 3S 2200 mAh
sont intégrés le plus discrètement possible au
niveau de la tête pour des raisons de centrage, sur la face dirigée
vers le sol pour plus de discrétion lorsque le modèle
est posé. En l’air, ça se voit moins.
Le pilotage est assuré directement par les mains qui pivotent
intégralement pour l’axe de roulis tandis que les pieds
articulés sont disposés en V, formant un empennage papillon,
exigeant un mixage pour le tangage et le lacet. Il faut donc 4 servos
de type 9 g et du câble 3 brins traversant les bras car ceux des
ailerons sont placés directement au niveau des poignets du personnage.
Pour l’empennage, 2 longues tringles en jonc carbone relient les
guignols aux servos placés dans le torse.
La construction fait appel au Depron de 6 mm, parfois superposé
sur plusieurs couches, mais vu la finesse des bras et des jambes du
personnage, il est nécessaire d'intégrer dans la cellule
un certain nombre de renforts en carbone sous forme de tubes.
Pour les dimensions, un plan échelle 1 n’est pas utile,
il suffit de reporter les cotes notées sur le croquis directement
sur une feuille de Depron. Un fichier est cependant téléchargeable,
avec notamment la tête du personnage à taille réelle,
les pieds, les mains et les quelques renforts, à cette adresse :
www.jivaro-models.org/zinzin/page_zinzin.html
La construction est assez simple, c’est l’histoire de quelques
soirées. Vu la taille du bonhomme, tout est prévu démontable,
ce qui complique légèrement la cellule. Comme tous les
morceaux sont plats, l’empilement ne prend finalement pas trop
de place une fois rangé.
L'extrémité de la traverse
principale en carbone est collée dans le support moteur en
plaque de fibre et balsa.
Assemblage
Un tube carbone de 8 mm mesure toute la longueur, du haut du crâne
au bas du T-Shirt. A l’avant, une cloison en sandwich contre-plaqué
et balsa aux dimensions du support moteur est percée au diamètre
du tube pour que ce dernier y entre en force, offrant une jonction robuste.
Le moteur ne dépasse qu’à moitié, côté
intrados, pour être le moins visible sur le dessus, avec seulement
l’hélice qui dépasse devant.
La partie centrale comprend la tête et le buste qui sont solidaires.
Elle est taillée dans du Depron de 6 mm. Elle est fendue pour
recevoir le bord d’attaque, et fraisée pour le passage
du longeron secondaire ainsi que les 2 traverses en tube carbone de
4 mm placés dans le même axe que ceux des jambes. A ce
niveau, la jonction entre ces morceaux se fait avec de petits morceaux
de corde à piano collés dans les tubes et traversant le
longeron percé de part en part. La couche intermédiaire
fait les mêmes dimensions. Elle est fraisée à mi-épaisseur
pour laisser passer la traverse principale en tube carbone de 6 mm.
Au-dessus, c’est également du 6 mm mais la forme s’arrête
au bas des manches du T-shirt, formant une marche : c’est
la particularité des fameux profils KFM et les performances sont
paraît-il meilleures qu’une simple planche.
Le bord d’attaque est issu d’un tube de 8 mm, noyé
dans une rainure fraisée dans la mousse. C’est pour éviter
que ces tubes transversal et longitudinal ne se croisent sur un même
plan, ce qui obligerait à les couper ou y faire des entures néfastes
pour la solidité, qu’ils sont décalés en
hauteur.
Les mains sont légèrement pointées vers l’avant
de façon à avancer le foyer de ces surfaces mobiles et
réduire ainsi théoriquement les efforts fournis par les
servos tout en diminuant les risques de flutter. Les servos actionnant
les mains sont collés dans l’épaisseur du matériau,
à l’extrémité des bras. Pas de chape sur
le palonnier ni de guignol sur la gouverne mais à la place, une
vis de 2 mm serrée sur le palonnier qui dépasse vers l’extérieur
afin d’entrer dans l’épaisseur au niveau du poignet.
La rotation de la main s’effectue autour du longeron servant aussi
de clé, qui entre dans le bord d’attaque du bras. Il est
donc nécessaire de réaliser une fente au niveau de la
vis du servo qui n’est pas axée sur celle du bord d’attaque.
Un petit boîtier constitué de 3 épaisseurs de contre-plaqué
de 2 mm, dont la couche centrale est ajourée, permet à
la vis de glisser librement sans jeu dans cette fente oblongue.
Les tubes en carbone sont coupés
au disque à tronçonné monté sur une
mini-perceuse. Le ruban adhésif permet de bien situer la
coupe. L'aspirateur placé juste en dessous évite aux
poussières très nocives de se disperser.
Il faut plusieurs tubes carbone pour renforcer
cette frêle cellule.
Pour fraiser la mousse, une mini-perceuse
équipée d'une fraise-boule est glissée dans
son support qui la transforme en défonceuse.
Le Depron est fraisé en demi-rond
sur la tranche pour améliorer la surface de collage des tubes.
Pour les rainures dans l'épaisseur,
c'est une fraise plus classique qui est utilisée.
La jonction entre les tubes est réalisée
avec des tronçons de corde à piano qui passent au
travers.
Les morceaux sont découpés
dans du Depron de 3 et 6 mm.
On voit les renforts carbone placés
dans le tronc. Un tube longitudinal supplémentaire partira
du haut du crâne jusqu'à la base du tronc.
Le tube au bord d'attaque est percé
avec un angle de 20 à 30° pour que le train soit incliné
vers l'avant (d'où le rouleau placé dessous qui donne
l'angle).
Des pièces en Depron sont rajoutées
au niveau de l'articulation des genoux et des coudes.
L'empennage
C’est la partie la plus complexe du modèle, du moins
en ce qui concerne le support des pieds articulés. Cette pièce
doit être à la fois rigide pour encaisser la torsion des
pieds pendulaires et légère puisqu’elle est placée
tout à l’arrière.
J’ai utilisé deux plaques de fibre de verre de 0,5 mm prenant
en sandwich un morceau de balsa de 5 mm et deux manchons de tube en
aluminium du même diamètre.
Le support des articulations de l'empennage
est réalisé avec de la plaque époxy, des tronçons
de tube et un peu de balsa pour le remplissage.
Pour une bonne rigidité, le support
d'empennage se glisse autour des tubes carbone placés de
chaque côté des jambes du bonhomme.
Les stabs sont renforcés par des longerons-clés.
Un petit manchon en alu permer de les caler en hauteur par rapport
au support.
Les jambes du personnage sont longues et donc très souples.
Elles sont renforcées de chaque côté, sur toute
la longueur, par du tube carbone de 4 mm collé sur la tranche.
Entre les deux jambes, c’est un profilé carré de
6x6 mm, cher mais très rigide, qui limite la flexion et la torsion.
Chaque pied est renforcé par un longeron en tube carbone de 4
mm qui dépasse et pivote dans l’un des manchons emprisonnés,
faisant office de clé et d’axe de rotation. Une bague d’arrêt
placée à l’extrémité permet de retenir
la clé de stab tout en laissant tourner librement la gouverne.
Les commandes de plus d’un mètre de long sont en jonc carbone
rallongé par une corde à piano de 1,2 mm dont l’extrémité
est pliée en baïonnette côté gouverne. La connexion
se fait via une chape à rotule solidaire du stab et une pièce
de verrouillage en plastique afin de rester démontable. Bien
sûr, de petits morceaux de gaine sont répartis sur la longueur
pour éviter tout flambage des commandes.
Le train d'atterrissage
Il est bien sûr indispensable pour décoller du sol et
atterrir sans tout casser, tout en respectant le dessin. Toujours pour
des raisons de place, j’ai rendu le train démontable. Chaque
jambe en jonc de fibre de verre de 3 mm pour plier sans casser. Elle
traverse le bord d’attaque percé de part en part, légèrement
en biais dans le but de décaler la roue vers l’avant. A
ce niveau, une bague d’arrêt placée au-dessus du
tube l’empêche de ressortir. Même chose au-dessous.
Une jambe de force en corde à piano de 1,5 ou 2 mm est ligaturée
au fil de lin au bas de la jambe puis la jonction est imbibée
de cyano. Cette jambe se glisse simplement dans le longeron central
percé lui aussi à ce niveau. Pour le démontage
du train complet, il n’y a donc qu’à dévisser
les deux bagues d’arrêt en appui sur le bord d’attaque
qui libèrent les goupilles.
Les grosses roues en mousse légère mesurent 90 mm de diamètre.
Elles sont fixées sur un même axe en fibre qui réunit
et renforce les deux jambes.
A l’arrière du modèle, une béquille, elle
aussi en fibre, traverse le support de stab et y est solidement collée
à l’époxy. Elle n’est évidemment pas
directrice mais le roulage se fait vraiment aisément avec les
gouvernes très efficaces.
Mise en couleurs
La tête est imprimée échelle 1 sur papier puis
découpée pour servir de gabarit en traçant les
lignes du visage. J’ai pris des marqueurs Posca pour colorer le
personnage. C’est facile à utiliser, sans odeur, ça
sèche complètement en quelques minutes et ça couvre
de façon très convenable. On peut en passer deux couches
pour obtenir des aplats bien réguliers. La peau est couleur rose
saumon, les cheveux marron et les détails ainsi que les indispensables
contours de chaque forme sont noirs. Le T-shirt reste blanc, c’est
la couleur du matériau. Si la marque Depron apparaît imprimée
en vert, on l’efface d’un coup de chiffon imbibé
d’alcool, ça part très vite. Pour les jambes, vu
leur surface, j’ai jugé plus simple d’utiliser de
la peinture en bombe qui n’attaque pas le polystyrène.
Charger le moins possible pour ne pas alourdir l’arrière.
Il existe cependant des marqueurs « king size »
de la même marque que celle citée plus haut. Les tubes
carbone restent noirs et délimitent les contours du personnage.
Pensif... Volera, volera pas ?
Lequel des deux est le plus zinzin ?
Première mise
en croix dans le salon. Ca se présente bien...
Sur le terrain
Tout est démontable, heureusement
car les dimensions sont imposantes.
Les quelques morceaux doivent être assemblés avec soin.
Les jambes sont raccordées au tronc par des cordes à piano
qui entrent en force dans les longerons latéraux. Au centre du
bonhomme, le carré de carbone qui dépasse est serré
contre le tube central du fuselage au moyen d’un collier nylon.
Les jambes et le tronc sont réunis
par deux cordes à piano. Les traverses centrales se superposent
et sont fermement plaquées l’une contre l’autre
avec un collier nylon.
Les empennages sont glissés dans leur support en laissant un
très faible jeu pour qu’ils débattent librement.
Côté servo, les serre-câbles permettent de réajuster
la longueur des commandes. Il faut s’assurer qu’ils soient
bien calés de la même façon.
Les mains sont glissées autour des clés en positionnant
la vis qui dépasse du palonnier de servo dans la fente prévue
pour la recevoir. Deux petits crochets placés au bord d’attaque
permettent de tendre modérément un élastique qui
évite aux deux parties de s’écarter. Il serait plus
esthétique de raccorder ces éléments avec de petits
aimants noyés dans le tube et aux extrémités de
la clé. Le proto va être modifié bientôt.
Petite précision concernant le sens des gouvernes un peu inhabituelles puisque
monobloc : Pour tourner à droite, le bord de fuite de la main
droite se soulève, comme c’est le cas pour un aileron.
Pour cabrer, le bord de fuite des pieds se lèvent. Et sur l’axe
de lacet, c’est l’arrière du pied droit qui s’abaisse
pour virer à droite.
Les commandes de profondeur et direction sont en joncs
carbone prolongés aux extrémités par des tronçons
de corde à piano.
La jonction des bras se fait avec 2 clés. Une
en carbone au bord d’attaque et une en corde à piano
au bord de fuite.
Une vis sur le palonnier de servo actionne
la main-aileron en glissant dans la fente horizontale.
Les mains font office d’ailerons. Elles tournent
sur l’axe du bord d’attaque de l’aile.
Deux petits crochets, le
premier au bord d'attaque, l'autre à la base du pouce de
la main, permettent de tendre un petit élastique (non visible
ici) qui solidarise le tout en permettant la rotation.
La base des pieds est prise en sandwich par 2 fines
plaques de plastique pour renforcer.
Les longerons-clés des stabs se glissent dans
les tues et sont verrouillés par des bagues d'arrêt.
Les pieds formant l’empennage en
V sont mobiles. Ils sont raccordés aux commandes par des
chapes à rotule. A l'arrière, une béquille
en jonc de fibre traverse le support de stab.
L’équipement électronique est
placé à l’intrados pour être moins visible.
Le moteur est à moitié intégré.
Le train d’atterrissage traverse le bord d’attaque.
Il est facilement démontable en retirant 2 bagues d’arrêt.
Une jambe de force
prend appui sur le longeron secondaire intégré dans
la mousse..
Les roues sont en
mousse légère. Les jambes de train sont ligaturées.
Et en plus, il vole !
Dernières vérifications
avant le premier vol. On se demande si tout ne va pas se replier
une fois en l'air...
Même si l’idée germait depuis pas mal d’années,
la construction du Zinzin a été entamée seulement
8 jours avant la 32e
réunion Inter-Ex, où l’on fait voler toutes
sortes d’objets insolites, qui s’est déroulée
à Auxerre et c’est le jour même de la rencontre qu’a
eu lieu le premier vol.
En compagnie de Serge Romani, qui a lui
aussi adopté le personnage qui chevauche quelques-unes de
ses nombreuses créations, comme son Zinzinoptère à
moteurs contra-rotatifs présenté
sur cette page.
Le taxiage au sol sur la piste bitumée de l’Air Model
Club Auxerrois montre une surprenante efficacité pour un stab
en V, malgré la béquille fixe. Montée en puissance
progressive, le Zinzin accélère, se soulève en
équilibre sur son train principal et quitte le sol en douceur.
Visiblement, la sustentation est suffisante, ça vole comme un
modèle de début.
Le taxiage est étonnant avec une
commande en lacet très efficaces, sans roulette de queue.
Les gouvernes répondent convenablement, la puissance permet
une montée franche en toute sécurité. Il n’y
a que sur l’axe de lacet qu’il faut être doux car
il se passe des choses étranges… En fonction des ordres
à la dérive, l’arrière doit plus ou moins
se vriller et modifier la géométrie. Il faut donc oublier
les passages en glissade ou à l’anglaise, d’autant
que l’absence totale de surface latérale se fait sentir
et le modèle s’enfonce sur le côté. Pour le
reste, pas de surprise. On vire avec les ailerons et la profondeur.
La vitesse de vol est modérée et il n’est pas utile
d’avoir plus de puissance.
Le Zinzin vole comme un parkflyer, à
vitesse modérée. La maniabilité est correcte
malgré l'étrangeté des gourvenes.
Même si la géométrie
reprend celle d'un avion classique, l'allure en vol est assez surprenante.
La corde d'aile est ridicule. Heureusement,
le buste et les jambes apportent un peu de surface portante.
Le tonneau passe en deux ou trois secondes, et même le vol dos
tient aussi. J'ai hésité un moment avant d’oser
tourner une boucle de peur de voir l’appareil faire bravo durant
la ressource mais finalement, même si la cellule plie un peu,
ça passe sans problème !
On évitera les piqués trop accentués afin de ne
pas risquer de déformations trop importantes ou un phénomène
du flutter car l'appareil reste très souple.
La cellule reste assez souple mais il
est possible d’effectuer des figures amples et même
du vol dos.
Le décrochage est une simple abattée qui se fait à
vitesse très lente, et les ailerons placés très
loin permettent de remettre l’aile dans l’axe si besoin.
Aucune tendance à partir en vrille.
Les gouvernes restent efficaces en vol plané mais la finesse
est très moyenne. Il faut donc garder un filet de moteur pour
bien arrondir. Le toucher s’effectue sans aucun rebond, c’est
très facile. Avec la motorisation choisie, on vole plus d'1/4
d'heure sans problème.
Passage tranquille sous la lune. Il vaut
mieux voler par vent faible.
A noter que lors du premier vol, l’étiquette de la batterie
s’est décollée du velcro qui la maintenait plaquée
sous la tête du bonhomme. Cette masse mobile s’est donc
mise à pendre et à se balancer, retenue uniquement par
ses connecteurs ! Heureusement, le centrage n’a pas été
trop modifié et l’atterrissage d’urgence s’est
fait dans la foulée après une prise de terrain écourtée.
Le Zinzin échelle 1 est plus grand
que son pilote... mais il ne fait pas le poids !
Une vidéo de la première séance
de vol lors de la rencontre Inter-Ex à Auxerre.
Quand Crazy Horst rencontre Zinzin...
Fin 2020, l'Allemand Horst Fenchel a reçu un
long paquet tout plat venant de France, dont il ignorait tout
du contenu. A l'intérieur, il a découvert un modèle
qu'il n'avait jamais vu de près mais qui lui était
pourtant familier : le Zinzin. Il n'a pas résisté
longtemps avant d'aller l'essayer, et visiblement, il est heureux
:
"Nous avons eu une journée
TRÈS réussie aujourd'hui !
Zinzin vole parfaitement bien... comme un gros slow flyer
!
Le vol inversé est super facile, les tonneaux aussi.
Je n'ai pas encore essayé de boucle...
Ma compagne Fay a aussi filmé donc un montage vidéo
viendra.
Merci pour ce merveilleux cadeau et ce superbe design !
Ce Zinzin est tellement amusant à piloter !"
Bonne nouvelle : le Zinzin a
encore pris l'air !
Mais cette fois, j'ai eu de la chance : lorsque j'ai ajusté
et rattaché une des mains, j'ai oublié la
petite vis qui fixe le palonnier à la maison.
Sur le terrain, le palonnier s'est détaché
du servo quand j'ai bougé le manche. Merde !
Heureusement, le Solius était également à
bord et a pu dépanner avec une de ses vis piochée
sur un servo... mais je n'avais pas de tournevis assez petit
! Merde encore !
J'ai quand même pu utiliser
la pointe de mon couteau suisse comme tournevis.
Mais le problème suivant est arrivé, lorsque
le petit anneau en caoutchouc qui maintient la main en place
a cédé à cause du froid ! Je n'avais
pas d'élastique de rechange à bord. Merde
encore !
Heureusement, Fay a pu faire un nœud sur l'anneau,
et, oh merveille, il ne s'est pas cassé une seconde
fois.
Enfin, tout fonctionnait à nouveau correctement et
Zinzin a pu s'envoler !
Et Fay a encore pu prendre de superbes photos !
Horst Fenchel (Janvier 2021)
Plus qu'un souhait...
Le dessinateur, le héro
de la BD et le pilote : complètement zinzin !
L'ultime objectif est d'aller rencontrer Horst Fenchel, Zinzin en
chair et en os, de le convaincre de revertir le costume en carton du
bonhomme et de lui demander de faire passer l’engin en vol sous
l’objectif d’un photographe (orstunisch par exemple car
c’est son gagne-pain, le dessin étant une passion) grimpé
sur un escabeau afin de réussir le cliché correspondant
à la casse de la BD dessinée 20 ans plus tôt, afin
de boucler l’histoire… On y croit.