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Présentation
: Pascal Delannoy |
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Un
SAL “tout plastique” pour sortir des sentiers battus… |
Le pilote donne l'échelle de ce planeur SAL. Pas d'erreur
cependant : malgré ses petites dimensions, le Wild est bien
un concentré de technologie et de performances. |
Une rotation rapide et le planeur lancé par l'aile est parti
pour environ 1 minute de vol par temps neutre... et beaucoup plus
s'il rencontre aucune ascendance. |
Le Wild est un mini-planeur de haute performance,
sa conception est très aboutie. La miniaturisation des équipements
RC de dernière génération facilite l’obtention
de la plus faible traînée conjointement à un poids
revu à la baisse. La mise en altitude de type SAL est ici choisie
pour la liberté qu’elle apporte. En effet, l’absence
de batterie de propulsion, de sandow ou de catapulte, réduit
au strict minimum l’équipement nécessaire. Cette
simplicité contribue beaucoup à l’intense satisfaction
de pouvoir voler avec la seule énergie cinétique transmise
par le pilote et l’énergie renouvelable qu’offre
la nature par le biais de la dynamique de pente ou l’ascendance
thermique, voire l’addition des deux qui prolongent ensuite le
vol. Ce modèle est une genèse des différentes technologies
de pointe utilisées actuellement en planeur de compétition.
Le minuscule fuselage est moulé
en Kevlar.
La batterie Li-Po de 145 mA visible à côté permet
de voler environ 1 heure. |
L'aile peut être au choix soit
en balsa plein profilé, soit en polystyrène expansé.
Dans les deux cas, elle est entièrement recouverte de fibre.
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Le soaring RC de pointe emploie dorénavant des
profils minces en modifiant leur courbure à volonté suivant
les conditions rencontrées. Un planeur de 3 m se satisfait maintenant
d’une épaisseur relative voisine de 8%. Vers 2 m d’envergure,
on descend à 6,5%. Le Wild quand à lui utilise l’excellent
et récent AG 46 ct de Mark Drela. Pour la petite histoire, ce
profil découle d’une simple optimisation des profils de
vol libre de type Buddenbohm connus depuis des décennies ! Le
vol libre est un peu oublié dans notre pratique, c’est
un peu dommage car cette discipline est une formidable école
d’apprentissage des connaissances. L’aérologie, la
mécanique du vol, l’optimisation de la construction y sont
très en avance. Les ailes D box, les profils fins, les longs
bras de levier arrière, les profils de stabilisateurs porteurs
sont issus du vol libre. Pour les passionnés de planeurs lancé-main,
aussi appelés F3K, Mark Drela n’est pas un inconnu, son
Super Gee est exemplaire de par la précision et l’absolue
perfection de son étude. Pour ma part, après une décennie
passée à chercher des solutions pour concevoir des petits
planeurs performants, malgré une loi des reynolds peu favorable
aux petites cordes, le Wild apporte une réponse possible aux
amateurs de machines performantes mais compactes. Le Super Gee, ou ses
déclinaisons conçues par les artisans européens
ou américains, est séduisant mais je recherchais un planeur
de 1 m d’envergure. Cette taille réduite modifie la conception
aérodynamique dans d’importantes proportions. A cette échelle,
il faut tenir compte des 2 principaux reproches que l’on formule
généralement à l’égard des petits
planeurs. Leur finesse réduite associée à un taux
de chute relativement élevé est souvent décriée.
Pour y remédier, le vol libre va venir à notre secours
comme nous allons le voir.
La connexion discrète des servos placés dans l'aile
se fait directement lors de la mise en croix. |
Le téton en tube carbone
de 4 mm placé en bout d'aile permet des lancés musclés.
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L’aérodynamique
Pour gagner du temps, différents logiciels ont été
utilisés. X-Foil et sa soufflerie numérique par exemple,
avec son agréable interface que constitue Profili 2, pour optimiser
le profil. Ensuite, un autre petit logiciel a permis de déterminer
les cordes pour faire en sorte que 90% de l’aile soit employé
au-dessus du nombre de reynolds critique (règle déterminée
par Martin Hepperle). Enfin, un dernier soft fut employé afin
de déterminer le poids optimum pour que la cellule vole au maximum
de son potentiel. Auparavant, une quinzaine de mini planeurs furent
réalisés de manière empirique avec chacun différentes
solutions. J’avais d’ailleurs, un peu par hasard, testé
les profils de vol libre. Surpris par leurs performances alors qu’aucune
revue RC ou modéliste n’en parlait, j’ai cherché
sur le net (nous vivons une époque formidable !) des déclinaisons
orientées sur le vol RC. C’est par hasard que j’ai
découvert les réalisations de Mark Drela. A ma grande
surprise, ce Docteur américain en mécanique des fluides,
modéliste à ses heures perdues, avait travaillé
les profils de vol libre sur X-Foil (son logiciel en fait !) pour
ses planeurs lancé-main. En Europe personne ne volait encore
avec de tels profils. Mais, depuis que quelques compétiteurs
les ont testés en F3K avec succès (Horejski par exemple
les emploie sur son nouveau Long Shot, le XP-4 US et même Joe
Wurts dernièrement), ces profils deviennent vraiment incontournables.
Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce qu’ils offrent
le meilleur rapport portance/traînée du moment. Avec ces
profils (AG 455 ct, AG 46 ct, AG 47 ct) on monte plus haut au lancé,
en palier on chute moins et si l’on pousse le manche de profondeur
l’accélération est instantanée. C’est
presque le nirvana du planeuriste amateur de petites machines…
Ces profils ultra minces de 6,5 à 5 % d’épaisseur
relative exigent toutefois une structure béton pour encaisser
les G. Un planeur SAL de 1,50 m est lancé à près
de 130 km/h ! Il est donc peu probable qu’on les retrouve
sur des planeurs plus grands. Ces profils fonctionnent très bien,
pour finir, avec un faible nombre de reynolds, mais ne pas descendre
en dessous de 35000 tout de même. Le bord de fuite n’est
pas non plus trop critique en épaisseur. Ici s’arrête
le hasard, j’avais donc, par simple coïncidence, employé
une solution utilisée depuis un an aux USA… En analysant
le plan disponible gratuitement sur le net du Super Gee 2 (vous trouverez
au minimum 1700 pages sur le net avec Google traitant de Mark Drela !)
on ne peut qu’être admiratif d’un tel niveau de perfectionnisme.
Le profil de la dérive est porteur en opposition au lancement
pour monter droit au lancé. Ensuite, à vitesse normale,
le faible nombre de reynolds permet un vol rectiligne car le profil
devient peu efficace. Donc inutile de trimer pour la montée avec
une phase de vol spécifique. D’autre part, le profil porteur
du stabilisateur limite le plomb de centrage. Pour réduire la
traînée, la commande de type RDS des servos d’ailerons
fait que rien ne dépasse (technique utilisée en maquette
d’avion RC pour rendre invisibles les commandes). L’ogive
est également soignée et très aérodynamique,
l’aile disposée en pylône traîne peu et porte
sensiblement plus. La courbure des volets est elle aussi calculée
sur X-Foil pour optimiser la portance suivant les différentes
phases du vol. Enfin, sur le Supra de F3J, l’incidence intégrale
du stabilisateur limite la traînée de la commande profondeur
au strict minimum. Je passerais sur les nombreux détails de la
construction, c’est formidable de savoir faire. Plus modestement,
j’ai transposé ces choix sur le Wild en les rendant accessibles.
Mark Drela se sert de machines CNC pour ses réalisations, c’est
souvent hors de portée du modéliste moyen. Le système
D est donc utilisé en permanence sur le Wild.
Le profil de la dérive n'est pas symétrique. C'est
un plan-convexe qui est donc bombé d'un seul côté
en fonction du lanceur (droitier ou gaucher). |
La dérive peut être
fixe ou bien équipée d'un volet. Le poids supplémentaire
d'un servo est parfois bien utile au pilotage. |
Le stabilisateur monobloc permet un contrôle précis
sur l'axe de tangage.
Il est fixé par un écrou M2. |
Gros plan sur le support en carbone
du stabilisateur pendulaire. Ce dernier est porteur et dispose d'un
profil dissymétrique. |
Des nouveaux profils ultra minces
on pourra retenir :
- Ces profils portent suffisamment pour des machines peu chargées
- La courbure variable avec les volets transfigure totalement
le planeur, passant ainsi d’un vol lent à un vol
rapide à volonté
- Le décrochage est très progressif
- La réalisation est simple, les 3 quarts du profil sont
rectilignes aussi bien à l’intrados qu’à
l’extrados
- L’épaisseur du bord de fuite n’influence
pas trop le vol
- Ces profils ne sont pas dédiés à la voltige
mais ils sont polyvalents malgré tout
- Le moment du stabilisateur peut être réduit à
0,35, on limite ainsi la surface mouillée du stabilisateur,
son poids et par voie de conséquence le plomb de centrage
à l’avant.
Du vol libre on pourra retenir 3
critères fondamentaux :
- Une traînée la plus réduite possible doit
impérativement être recherchée à tous
les stades de la conception
- Un poids en ordre de vol optimum est nécessaire, ni trop,
ni trop peu. Pour le Wild, il faut viser 120 g comme objectif
- Un profil à 6% d’épaisseur relative type
Buddendhom est parfaitement adapté au vol thermique avec
des petits planeurs RC peu chargés
De la compétition F3K on déduit
qu’il est nécessaire d’obtenir :
- Une rigidité suffisante pour résister au lancé
- Des ailerons rigides pour éviter tout flutter
- Un faible poids permet de monter plus haut, 70 à 80 m
théoriques avec un F3K de compétition de 220 g environ
et 1,50 m d’envergure |
Désignation
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Valeur |
Envergure
Corde saumon
Corde emplanture
Corde moyenne
Surface de l’aile
Corde emplanture stabilisateur
Corde saumon stabilisateur
Corde moyenne stabilisateur
Envergure du stabilisateur
Surface stabilisateur
Corde base dérive
Saumon dérive
Corde moyenne dérive
Hauteur dérive
Surface dérive
Bras de levier arrière
Bras de levier avant
Poids de l’aile
Poids du fuselage
Poids du stabilisateur
Poids de la dérive
Poids de la batterie
Poids du récepteur
Poids des servos
Poids divers |
1000
mm
90 mm
140 mm
115 mm
11,5 dm²
60 mm
35 mm
47,5 mm
240 mm
1,14 dm²
70 mm
45 mm
57,5 mm
150 mm
0,86 dm²
430 mm
250 mm
83,95 g
25,00 g
5,02 g
3,80 g
4,00 g
11,00 g
18,00 g
4,00 g |
Désignation |
Résultat
|
Poids
total
Rapport bras de levier avant/bras de levier arrière
Allongement
Moment du stabilisateur
Charge alaire |
154,76
g
58,14%
8,70
0,37
13,46 dm² |
Chacun pourra déterminer suivant son matériel
le poids final puisque un bilan de poids est indiqué à
chaque étape sur le plan. Ce planeur pourra parfaitement être
agrandi à 1,50 voire 2 m puisque les tubes de cannes à
pêche de vitesse que l’on trouve chez Décathlon le
permettent !
Pour quel usage ?
Avant de vous lancer dans l’aventure ou tout simplement regarder
les solutions techniques employées pour éventuellement
vous en inspirer dans vos futures réalisations, j’ai dressé
un petit éventail du potentiel de cette petite machine “pas
comme les autres”… Bien entendu, tout commence en plaine,
en vol de type lancé main. Gain d’altitude entre 30-35
m et 40 m environ si l’on croise un thermique. Avec l’aile
en balsa et un poids compris entre 120 et 130 g, on vole plus d’une
minute sans rencontrer de courant ascendant. Beaucoup plus avec un thermique
et en fonction de la dextérité du pilote. Le pilotage
est étonnamment précis à cette taille. Le stabilisateur
à incidence intégrale diffuse une sensation excellente
aux manches, précis, diablement efficace, traînant peu.
Une fois en altitude, boucles (possibles sur un simple lancé-main),
tonneaux pas trop barriqués malgré le dièdre important,
renversement, renversement sortie dos, vol dos prolongé, boucle
inverse, sont possibles et faciles. Le Wild n’est pas un planeur
de voltige pure mais il est très polyvalent. En vol thermique,
il accroche tout ce qui passe et se centre dans la bulle avec vigueur.
Les presque 6° de dièdre par aile, sont ici à notre
service pour un contrôle facile simplement à la dérive
pour traîner peu. Les gouvernes sont précises et puissantes.
En vol de pente la moindre petite dynamique permet de tenir à
hauteur des yeux, les qualités d’accroche sont bien là.
Si le vent se lève, jusqu’à force 4, on s’amuse
énormément, vol rapide volets relevés, montée
canon volets sortis à +3°, passage dos, vol arrêté
volets sortis à côté du pilote en position atterrissage
voire en marche arrière. En cas de choc avec la planète,
la résistance est surprenante (il n’est pas incassable,
mais solide…). A partir d’un vent de force 5 sa faible traînée
ne suffit plus pour rentrer dans le vent, il faudrait ballaster de 80
g environ. Cependant, il y a des planeurs plus appropriés pour
voler dans la tourmente… En résumé, de vent nul
à force 4 le Wild est dans son élément. Au-delà,
c’est sans intérêt particulier. De retour au sol,
le Wild se glisse dans une housse autorisant un transport de longue
durée pour une randonnée en montagne (son faible poids
comme son encombrement minimum, sont appréciables…), sur
un vélo ou en moto et bien entendu sur une plage arrière
de voiture, même de taille modeste. Une radio non programmable
pourra même être employée avec un mixeur embarqué
de type GWS de 4 g. Le manche des gaz fera alors varier la courbure
comme en pilotage de type 4 axes. Ce mixeur par contre exige une tension
minimum de 4,8 volts, un petit accu Ni-MH devient alors incontournable
(ou bien 2 Li-Po en série avec un régulateur de tension),
mais plus lourd… Ce planeur vole partout, sans bruit et sans moyen
encombrant de mise en œuvre. Enfin, son coût est faible,
25% du prix d’un lancé-main de compétition.
La bulle est un simple morceau de gaine thermo. |
Les premiers lancés
Des nombreuses vidéos sont disponibles sur le net. Un site en
propose des dizaines : http://www.tmrmodel.cz/tmr_dlg.htm.
Si vous ne connaissez pas le monde du planeur F3K c’est indispensable
de regarder les pilotes effectuer des lancés avant de vous lancer
dans l’aventure. Idéalement pour faire connaissance avec
votre nouveau planeur une petite séance de vol de pente facilitera
la prise en main.
La prise en main est naturelle par le tube carbone. Un pas face à
un vent faible et le Wild, avec les volets à 0°, file immédiatement
dans son élément. Par vent soutenu l’ogive permet
une meilleure préhension.
Réglage du centre de gravité.
Il faut travailler avec précision à cette échelle.
60 mm du bord d'attaque pour le premier vol. |
Le lancé type SAL
C’est la destination initiale du Wild pour prendre de l’altitude
n’importe où sans autre dispositif. Lorsque l’on
y a goûté c’est souvent une véritable passion
qui débute ! Tenir le Wild par le saumon sans chercher à
le mettre à l’horizontale, c’est la vitesse qui va
s’en charger. Mettre les volets à –2° (intrados
horizontal). Prévoir de faire 360° pour se retrouver face
au vent à l’instant où vous lâchez le planeur.
Le planeur doit être lâché sur une trajectoire montante
avec une pente de 60 à 70° suivant la force du vent. Cela
va devenir un véritable challenge avec vous-même pour obtenir
régulièrement la meilleure altitude ! Avec un planeur
de 120 à 150 g l’effort est faible. On peut enchaîner
les vols… Par vent nul 30 m seront atteints, par vent moyen 35
m et si vous passez dans un thermique (air chaud autour de vous, vent
faiblissant) les 40 m sont possibles. Ensuite, suivant l’aérologie,
on vole de 50 à plus de 60 secondes sans rencontrer de thermique.
Au sommet de l’ascension on baisse les volets à 0°.
La transition avant de trouver une ascendance. Si le vent est fort les
volets restent en position lancé à –2°. Avec
un vent faible il faut baisser les volets à 0° pour obtenir
le meilleur rapport portance/traînée, la meilleure finesse
en somme. Le Wild file bien et parcourt un vaste espace. Le soin apporté
à la réduction de la traînée est payant.
Faire si possible des “S” face au vent mais ne pas voler
sous le vent, cela rend le retour plus difficile (remarque valable avec
tous les planeurs).
L'aile est équipée de
larges ailerons mixés en volets qui permettent de modifier
la courbure du profil et donc le comportement en vol du planeur.
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Le vol themique
Une aile bouge soudainement, le stabilisateur se soulève et le
Wild accélère, vous passez certainement dans un thermique.
Un peu de dérive et on enroule, un léger soutien à
la profondeur et aucune action sur les ailerons pour éviter d’ajouter
de la traînée. Le taux de montée est étonnant.
La spirale est bien centrée avec la dérive seule. Si nous
sommes en présence d’un thermique joufflu les volets peuvent
être sortis à 3°. Le Wild ralentit et monte encore
plus fort. Mais attention à ne pas trop le ralentir, sinon c’est
le décrochage.
Afin d'éviter d'endommager
le modèle pendant le transport, une house de 20x105 cm a
été confectionnée. |
Vol rapide
Avec un gain d’altitude important il faut maintenant transiter.
On rentre complètement les volets. Position 0°. La vitesse
devient élevée pour la taille, le taux de chute progresse
mais comme on vole vite, le chemin parcouru est important, la recherche
de nouveaux thermiques est facilitée. Maintenant soit on continue
en faisant un vol type F3F avec virages et le planeur qui rebondit,
soit on enchaîne de la voltige de base.
150 g en version "tout plastique"
et 120 g en version bois fibré. A vous de choisir votre version.
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Voltige
En vol de pente ou après une prise d’altitude joufflue
il est possible de bien s’amuser. On pousse, une demi-boucle inversée
donne une vitesse suffisante pour passer un tonneau assez propre si
votre différentiel est bien réglé (environ 50%).
Il vous reste de l’altitude ? Alors petit piqué, le
profil porteur fait que le planeur vole queue haute, une boucle est
tentée avec succès, c’est une simple formalité.
Ce curieux profil permet-il la boucle poussée ? Après
une bonne prise de badin on pousse sans mettre le manche au tableau
(mi-course au début et deux tiers en fin de figure) et la boucle
inverse passe, ouf ! Pas mal pour un planeur destiné au
vol thermique à l’origine ! Le renversement avec la
dérive bien alimentée passe facilement si on botte assez
tôt car il y a peu d’inertie et donc de restitution. Le
renversement sortie dos passe agréablement. La sensation au manche
de profondeur est la meilleure jamais ressentie sur un planeur. Précision
absolue, traînée évoluant visiblement peu et souplesse
malgré une puissance d’action certaine. L’incidence
intégrale est vraiment formidable. Les empennages monoblocs en
sont proches, mais les turbulences sûrement générées
par la dérive ne délivrent pas au final cette sensation
de précision que l’on rencontre habituellement uniquement
sur les avions de voltige. Le vol dos enfin peut être prolongé
indéfiniment dans des conditions faibles à moyennes avec
les volets à -2°. Il y a vraiment de quoi se défouler,
alors qu’un tel planeur est tout de même dédié
au vol thermique. Mais sa finesse l’aide beaucoup et permet de
dépasser largement l’objectif initial.
L’atterrissage. Avec les volets pouvant se baisser jusqu’à
40°, mais 20° en pratique suffisent, on pose le Wild avec précision.
Une petite compensation (piqueur 2° environ) à la profondeur
le maintient queue haute pour éviter tout risque de décrochage.
Les volets servant d’aérofreins sont disposés sur
le manche des gaz, on dose donc facilement la valeur idoine pour se
poser confortablement dans la main ou au sol.
Tous les détails
de la construction du Wild sont accessibles en cliquant sur l'image
ci-dessous : |
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En vol de pente, un souffle d'air
suffit pour faire tenir ce planeur ultra léger.
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Le plan du Wild fourmille
de détails. Il est téléchargeable sous différents
formats. |
Pour accéder à
l'évolution du Wild version Acro,
cliquer sur l'image ci-dessous :
Pour voltiger dans un souffle de vent… |