Quelques mois avant l'Inter-Ex 2022, des copains
se sont lancé dans la reproduction d'avions à l'échelle
1/4 ! On pense tout de suite à des avions de taille monstrueuse
mais c'était en fait un projet bien différent : il s'agissait
de reproduire les avions grandeurs les plus petits du monde. La reproduction
du Stits Junior présentée ici mesure à peine 70
cm d'envergure car l'avion échelle 1 mesure moins de... 2,70
m d'envergure !
Ce Stits Junior est construit principalement
en Depron, avec quelques renforts en bois. Pour un état de
surface plus durable et régulier, il a été
marouflé au papier avant peinture.
Vidéo du Stits au sol puis
en vol, avec poursuite en FPV par le Kwad de Pynoyboy.
Caractéristiques techniques
Envergure : 70 cm
Longueur : 83 cm
Poids : 1010 g
Surface : 21,3 dm²
Charge alaire : 47,5 g/dm²
Profil : biconvexe symétrique
Ray Stits a construit le "Junior"
en 1948 suite à une discussion sur le plus petit avion
du monde, où quelqu'un avait mentionné le minuscule
avion de course Little Bonzo de Steve Wittman d'une envergure
de 13 pieds. Cela a suscité l'intérêt de Ray
Stits pour savoir s'il pourrait voler avec un avion ayant une
envergure de 10 pieds 10 pouces.
Le Stits Junior est un monoplan à aile basse et à
un seul siège, classé dans la catégorie des
avions amateurs ou expérimentaux. Il était caractérisé
par un fuselage en tubes d'acier soudés recouvert de tissu,
des ailes en bois également entoilée, et un train
d'atterrissage bicycle à roulette de queue.
Initialement équipé d'un moteur de 40 chevaux provenant
d'un Aeronca, l'avion a ensuite reçu un moteur Continental
de 65 chevaux. Cependant, il était difficile à
piloter et après plusieurs accidents lors des essais, Ray
a finalement raccourci encore les ailes à 8 pieds 10 pouces
(2,66 m) et ajouté des cloisons en bouts d'ailes pour augmenter
la portance et améliorer le contrôle des ailerons.
Il a ensuite recruté Bob Starr, un ancien pilote de P-51,
pour piloter l'avion.
L'avion atteignait une vitesse maximale d'environ 160 km/h et
avait une autonomie d'environ 480 km.
En 1950, le Junior a connu un grand succès lors des meetings
aériens. Par la suite, Ray Stits s'est concentré
sur la création du plus petit biplan du monde... mais c'est
une autre histoire.
Le Stits Junior
grandeur au sol et en vol. Les photos sont rares.
1/4 Scale Small Crazy Planes
Premiers vols lors d'Inter-Ex 2022
à Vittersbourg, avec 4 autres copains formant l'équipe
1/4 Scale Small Crazy Planes.
- Gregory Zietek s'est chargé du curieux Beecraft WeeBee
avec son pilote couché à l'extérieur sur
le fuselage qui semble cassé au milieu.
- Alain Fontana a construit "l'affreux" Stits DS-1
Baby Bird - monoplan aile haute encore plus petit avec 1,91
m pour l'avion grandeur.
- Julien Deboine, qui nous a embarqué dans ce délire,
a choisi le fameux Bumble Bee, minuscule avec seulement 1,68
m d'envergure !
- Le Stits Junior du signataire mesurait 2,65 m d'envergure.
- Emmanuel Henris a reproduit l'élégant petit
biplan Stits SA-2A Sky Baby de 2,18 m.
Ils ont tous volé (3 ont été baptisés
sur place).
(Les copains, si vous voulez partager quelques lignes sur le
vôtre, n'hésitez pas...)
Inter-Ex 2022 à Vittersbourg : l'équipe
1/4 Scale Small Crazy Planes. Les avions ont pratiquement
tous effectué leur premier vol sur place, avec succès.
Dans l'ordre : Beecraft
Wee Bee, Baby Bird, Bumble Bee, Stits Junior, Sky Baby,
tous à l'échelle 1/4.
Pas facile de trouver de la doc de l'époque sur cet avion. C'est
le plan d'un modèle de VCC qui a servi de base pour tracer cette
version radiocommandée.
Le plan du Stits Junior est dessiné
sur 2 planches de 88x70 cm. La première représente
le fuselage échelle 1.
Le fichier est au format PDF (1 Mo).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien
sous..."
Ma deuxième planche représente
l'aile et le stabilisateur horizontal.
Le fichier est au format PDF (850 ko).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien
sous...
Construction de l'aile
A part quelques pièces en balsa ou contreplaqué, la cellule
est entièrement construite en Depron de 3 et 6 mm. Il est impératif
de rester léger, l'aile est vraiment petite et la charge alaire
doit rester faible. Comme le Depron se marque assez vite, une finition
au papier marouflé a été adoptée avant peinture.
Elle permet d'obtenir une surface régulière plus durable
sans ajouter trop de poids.
Les longerons sont
découpés dans une planche de balsa de 6 mm tendre.
Le longeron principal est doublé
par une clé centrale en contreplaqué de 3 mm. Les
longerons sont ensuite collés, uniquement au centre sur la
partie plane, et calés verticalement sur le coffrage d'intrados,
après y avoir retracé l'emplacement des nervures..
Les nervures sont tronçonnées
au niveau du passage des longerons. On colle en priorité
les 3 placées à l'emplanture.
Bien s'assurer que les nervures sont collées
à la verticale. On ajoute les queues de nervures derrière
le longeron arrière.
Collage de la pièce centrale, en
appui sur les tronçons de nervures, qui servira au maintien
des tourillons de fixation d'aile.
Détail de la
partie centrale. Noter les nervures percées pour le passage
des câbles servos.
Une cale placée
sous l'emplanture permet de mettre une demi-aile à plat
sur le chantier.
C'est à ce
moment qu'on y colle les longerons puis tous les tronçons
de nervures.
La partie avant des nervures n'est pas
collée pour le moment à cause du bord d'attaque arrondi.
Une bande de Depron servant de bord d'attaque aux ailerons est coupée
en biseau afin de s'appuyer sur le coffrage et le longeron.
Les nervures des ailerons sont alors collées
ainsi que les autres queues de nervures. Celles en extrémité
d'aileron sont doublées mais légèrement décalées
afin de permettre un débattement sans point dur.
Le bord d'attaque des ailerons est ajustée
par ponçage au longeron et aux nervures. Un renfort en carte
plastique sert d'assise au servo d'aileron.
Il est ajusté entre 2 nervures.
Une ouverture permettant le débattement du palonnier y est
découpée.
Le support est collé en place,
le coffrage découpé à la même forme puis
le servo est collé en place. Bien s'assurer avec la radio
que le palonnier est au neutre car il ne sera plus accessible.
Des queues de nervures
sont ajoutées pour former un bloc, en face du palonnier.
Le guignol viendra se glisser dedans.
Sur ce proto, le faux bord d'attaque est
constitué de tronçons rectangulaires collés
entre chaque nervure. Le plan définitif présente une
baguette d'un seul morceau, bien plus simple à mettre en
place.
Quelques aller-retour permettent d'obtenir
une belle courbe. e coffrage est affiné sur une douzaine
de mm à l'intérieur, côté bord de fuite.
Le coffrage est rendu courbe à l'aide d'un rouleau à
pâtisserie. On se place sur une surface souple et sans irrégularité
(le matelas, par exemple).
Le collage a été
effectué à la PU mais ce n'est pas obligatoire. Pour
éviter que la colle s'échappe et afin de bien plaquer
le bord de fuite, une bande de ruban adhésif est plaquée
tout du long.
Des magazines empilés permettent
de bien plaquer le coffrage en épousant la forme des nervures
de façon régulière. Une fois la première
demi-aile coffrée, on cale l'autre à plat sur le chantier
et on renouvelle toutes les étapes.
Après pose du coffrage, l'avant
est poncé proprement, verticalement, le long du faux bord
d'attaque. Une longue cale (Permagrit, le top !) permet
un travail précis et régulier.
C'est ensuite le bord d'attaque qui est
mis en place. Je n'ai pas jugé utile de le faire dans une
autre matière que le Depron, il est suffisamment éloigné
du sol pour éviter les chocs.
Ponçage du bord d'attaque en arrondi
avec une cale équipée d'un papier de verre fin. Là
encore, le coffrage est affiné sur sa face intérieure
côté bord de fuite.
Ne pas oublier le
passage des prises servos. Le coffrage vient de placer sur les
nervures d'emplanture.
Les câbles des
servos sont glissés au travers avant de plaquer définitivement
le coffrage.
Collage à la
PU bien à plat sur le chantier. Le ruban adhésif
évite que la colle déborde.
Les ailerons sont ensuite séparés
avec précision, en prenant les cotes sur le plan et en regardant
par transparence l'aile au-dessus d'une lampe.
L'aileron tout juste séparé
de l'aile. Le coffrage d'intrados doit encore être recoupé
dans le prolongement de l'articulation.
Retrait de l'excédent de coffrage
sous l'aileron. Les cloisons au saumon ont été découpées
dans du Super Board pour éviter de les endommager. L'adhésif
double face permet de les découper simultanément.
Les volets de stab sont réunis
par une baguette de balsa rigide avec le fil du bois bien dans la
longueur. L'articulation est poncée en V.
Fabrication du fuselage
Les flancs en Depron 3 mm reçoivent
un doublage très ajouré, fendu pour laisser passer
les couples. Le renfort de flanc est décalé de 3 mm
pour recevoir le support de train et la cloison de fixation d'aile.
Les flancs symétriques ont reçu
leurs doublages. A l'arrière, l'intérieur doit être
biseauté sur une dizaine de mm environ, en laissant une épaisseur
de 3 mm.
La platine horizontale à l'avant
est destinée à renforcer les flancs autour du moteur
ainsi qu'à recevoir la batterie. Elle est en contreplaqué
3 mm 3 plis léger. Le couple est collé à 90°.
La cloison de fixation d'aile est elle
aussi collée à 90°. Colle époxy de préférence.
La platine support d'écrous de
fixation d'aile est également en contreplaqué. Elle
se glisse à travers le couple arrière.
Les deux pièces sont d'abord assemblées
puis collées sur l'un des flancs, glissées entre les
doublages..
Le deuxième flanc est prêt
à être collé. On effectuera un montage à
blanc pour vérifier que tout s'emboîte avant d'encoller.
Détails de la partie avant. La
platine horizontale est simplement collée sur le couple,
et à sa racine, là où les flancs sont encore
rectilignes.
L'assemblage se fait sur le dos, les flancs
bien à plat. Une fois sec, c'est l'arrière qui est
pincé et collé.
Des blocs de styro découpés
pour laisser passer le moteur permettront de bien renforcer l'avant,
avec un collage qui se fait sur une large surface.
Le bloc est ajusté par ponçage
dans le prolongement de la platine afin que les couples s'y plaquent
parfaitement. Dans le même temps, on glisse le plancher de
cabine.
Lorsque l'assemblage est satisfaisant,
le bloc est collé, pincé entre les flancs. La cloison
moteur est collée à ce moment-là. Elle dépasse
vers le dessus du fuselage. Il est donc nécessaire de se
placer en bout du plan de travail.
Le bloc n'a pas encore
été ajusté dans le prolongement des flancs.
Ce sera pour plus tard.
Une pièce triangulaire
est collée pour fermer le fond du fuselage à l'arrière.
Le fuselage est retourné puis les
demi-couples supérieurs sont collés les uns après
les autres. A l'avant, c'est toujours un bloc évidé
qui permettra un collage fiable sur une large surface.
Les demi-couples sont
collés verticalement sur le plancher du fuselage.
Le coffrage est pré-contraint
au rouleau à pâtisserie afin d'obtenir une forme
courbe.
Le coffrage
est plaqué contre un flanc avec du ruban adhésif
pendant le séchage de la colle.
Il est ensuite plaqué
sur les couples et la baguette. Une planche évite que les
pinces marquent le coffrage.
Le coffrage sera recoupé
à mi-épaisseur du longeron.
L'autre moitié de coffrage est
collée de la même façon, chevauchant la moitié
du longeron. Du ruban adhésif plaque le tout durant le séchage.
Léger ponçage de la cloison
frontale et des coffrages pour les ajuster dans le prolongement
du cône d'hélice.
Le coffrage est coupé
en biais au niveau du tableau de bord en inclinant la lame dans
le sens de la coupe.
Si besoin, un petit coup de cale à
poncer permet de bien ajuster la tranche afin d'y placer le tableau
de bord.
La base du tableau de bord est biseautée
pour s'appuyer sur le plancher. A l'arrière, le "dossier"
est collé à son tour, bien vertical.
Le stab et la dérive
sont collés, en vérifiant bien l'équerrage
et la triangulation.
Le coffrage arrière doit être
bombé avant collage. Là encore, on utilise le rouleau
à pâtisserie appuyé sur une surface souple.
Ajustage au niveau
de l'arête de la dérive. L'arrière est ensuite
affiné et poncé en biseau.
On voit ici la tranche
poncée en biais afin d'offrir une bonne surface de collage.
Une marche doit être découpée
pour le passage du stab. Lorsque tout est bien ajusté, le
collage peut être effectué.
On commence coller la base qui doit épouser
la courbe du flanc, en même temps que l'arrière plaqué
contre la dérive.
On plaque ensuite
le coffrage sur le couple et on le rabat sur le haut de la dérive.
On répète
l'opération sur la face opposée. La dérive
et le stab doivent rester parfaitement à l'équerre.
Le bloc de styro est
recoupé le long des flancs.
Ajustage par ponçage pour obtenir
une surface bien plane. Un plancher en Depron a été
ajouté pour donner un peu d'épaisseur.
En effet, celle de la planche de Styro
n'était pas suffisante. A la place du bloc, on peut d'ailleurs
mettre un empilement de feuilles de Depron.
Le plus gros est retiré
à la scie puis la mise en forme s'effectue avec une cale
à poncer.
Ponçage général
de la cellule pour adoucir tous les collages et faire disparaitre
les arêtes.
Finition
Afin d'obtenir un état de surface
lisse et régulier et de faire en sorte que la surface du
Depron se marque moins facilement, le modèle est entièrement
recouvert de papier Modelspan et de papier Japon. Le tout est posé
à la colle blanche diluée. Ca demande un peu de temps
mais ça en vaut la peine.
Les coupons de papier sont coupés
plus larges que la surface à recouvrir. La colle cellulosique
à bois est diluée à l'eau pour avoir la consistance
du lait. Le marouflage s'effectue en commençant par le milieu
du coupon.
On progresse tranquillement sans faire
des plis. Les morceaux sont rabattus sur les côtés
puis le papier est déchiré le long de la frontière
où il est imbibé. Ne surtout pas le couper aux ciseaux
ou au cutter sinon la jonction se verrait. En déchirant le
papier, les raccords sont quasi invisibles.
Le papier accepte de se déformer
pour bien épouser les arrondis. La fausse entrée d'air
inférieure a été ajoutée par la suite
et à subit le même traitement.
Lorsque le modèle est entièrement
recouvert, il reçoit 2 à 3 couches de vitrificateur
à parquet qui va finir de bien imprégner le papier,
ce qui permettra de mettre un léger voile de peinture. Ce
produit se pose au pinceau et se nettoie à l'eau. (Plus
de détails sur cette page.)
Quelques morceaux
de Depron empilés sont rajoutés au niveau de l'assise
de l'aile.
Sous l'aile, une petite plaque d'époxy
(contreplaqué ou carte plastique) est ajoutée au niveau
du passage des vis afin que ces dernières ne passent pas
à travers l'aile lors du serrage.
Le dessous de l'aile reçoit alors
un rectangle de Depron s'alignant sur le fond du fuselage et recouvrant
la plaque époxy collée juste avant.
La cloison est percée
jusqu'au longeron pour y coller les tourillons de fixation d'aile.
Une fois collés en place, un peu
de feutre (ou de peinture) est déposé sur l'extrémité
d'un tourillon puis l'aile est aussitôt glissée dans
le fuselage.
La couleur qui se dépose sur la
cloison du fuselage permet de voir exactement où percer.
Même chose ensuite avec l'autre tourillon.
A l'arrière,
l'aile est percée pour le passage des vis, bien évidemment
au niveau où se trouve le renfort en époxy. On perce
jusqu'à la platine en contreplaqué.
Les trous sont ensuite agrandis afin d'y
glisser les écrous prisonniers. Les 2 trous dans l'aile sont
alors élargis au diamètre des têtes de vis.
Ainsi, rien ne dépasse.
Arceau de cabine
L'arceau de la cabine a été
fraisé dans de la plaque époxy. Il est possible de
le faire en contreplaqué multiplis, voire de cintrer un tube
en aluminium de 2 ou 3 mm.
Le plancher de cabine
est fendu pour y glisser l'arceau et obtenir un collage efficace.
Un pilote est indispensable pour occuper
la cabine. Par contre, un modèle du commerce à l'échelle
1/4 serait beaucoup trop lourd. J'ai imprimé en 3D un buste
à mon effigie avec du PLA. Il est malheureusement un peu
trop petit mais je n'ai pas pensé à mettre les bras
en avant lorsque j'ai été scanné, ce qui aurait
permis d'avoir des épaules moins larges.
Faux moteur
Tout comme le pilote, le faux moteur est
indispensables sur le Stits. Le mien est réalisé en
Super Board pour les ailettes, et en résine imprimée
pour les carters modélisés en 3D. (Clic droit plus
"enregistrer la cible du lien sous" pour télécharger
les fichiers STL.)
La résine est lourde donc ils sont
évidés au maximum. La qualité d'impression
en résine est impressionnante, on voit bien les têtes
de vis et le marquage avec le nom du site, pour le fun.
19 g pour les 4, ça
reste convenable. De la peinture pour maquettes plastique est
utilisée.
Afin de gagner du temps, j'ai décidé
de fraiser les ailettes en superposant des feuilles de Super Board
de 1 mm, empilées ensemble avec du double face.
J'ai lancé la découpe et
ai dû m'absenter. Quand je suis revenu, la matière
avant partiellement fondu et s'était étalée
sur la fraise, ce qui fait que les découpes étaient
loin d'être parfaites.
J'ai pu m'en sortir quand même en
recoupant les bords aux ciseaux. Il faut un bon nombre de pièces
pour fabriquer ces cylindres...
Les pièces
numérotées sont empilées les unes après
les autres. La première est en Depron.
Une large puis une étroite
et ainsi de suite. On voit apparaitre les ailettes. L'opération
est bien sûr à répéter 4 fois pour
les 4 cylindres...
Empilement terminé.
Le poids est très satisfaisant : à peine 30 g avant
peinture.
Les ailettes
sont bien visibles, le résultat est convainquant.
Peinture des ailettes
de refroidissement avec du gris métallisé. On peut
utiliser plusieurs teintes assez proches.
Les caches-culbuteurs
sont collés à la néoprène Uhu Por
sur le Depron.
Un rectangle de Depron
est découpé pour recevoir 2 cylindres. Il est aminci
pour s'appuyer sur le flanc.
Et voilà les 4 cylindres terminés.
Les pipes d'échappement sont taillés dans un chalumeau
en plastique ("paille").
Peinture noir mat
à l'intérieur pour donner de la profondeur, et alu
à l'extérieur.
Pour percer le passage des pipes dans
la mousse, une corde à piano est chauffée au rouge.
Attention aux odeur et fumée toxiques...
Finalement,
la base du moteur a été recoupée afin que
les cylindres restent perpendiculaires à l'axe du fuselage.
Décoration
Des gabarits en papier
permettent de reporter le décor sur le fuselage.
Du ruban adhésif
masque les contours du décor.
Peinture à
la bombe, en gardant la main légère. Les marquages
sont tracés à l'informatique.
Ils sont ensuite découpés
dans du Vinyle autocollant à l'aide d'un petit plotter
Silhouette SD.
Après échenillage
puis recouvrement par un film transfert, ils sont appliqués
sur le modèle.
Les saumons / cloisons externes sont réalisés
en Super Board, matériau incassable contrairement au Depron.
Train d'atterrissage
Le train d'atterrissage
est en corde à piano de 3 mm, avec jambe de force en 1,5
ou 2 mm.
Après pliage,
les jambes dépolies et essuyées sont ligaturées
au fil de cuivre.
L'ensemble est ensuite
soudé à l'étain avec un fer qui chauffe bien
fort.
Des pontets en nylon
sont utilisés pour la fixation sous le fuselage. Je n'en
avait que 2 en forme d'Ω, les deux autres étaient
plats.
En chauffant précisément
avec la flamme d'un petit chalumeau, il est facile de les déformer.
Les jambes de train
sont habillées par un pantalon en contreplaqué de
3 mm, collé à l'époxy.
Du ruban adhésif permet de bien
les maintenir en position durant le séchage, tout en évitant
de devoir poncer d'éventuelles gouttes ou sur-épaisseurs.
Du tissus de verre 180 g/m² posé
à la résine permet de finaliser le collage. Là
encore, du ruban adhésif appliqué avant séchage
permettra de lisser la surface.
Le support de roulette articulée
ainsi que le raccord avec le volet de direction sont modélisés
en 3D et imprimés en PLA. (Clic droit plus "enregistrer
la cible du lien sous" pour télécharger les fichiers
STL.)
La corde à
piano de 1,5 mm est d'abord pliée puis passée dans
le support de roulette.
La corde à piano est repliée
vers l'arrière puis coudée pour former une marche
de façon à centrer la roulette dans l'axe du fuselage.
Le support de roulette est enfoncé
dans le fuselage. Le morceau de corde à piano glisse librement
dans la pièce solidaire de la gouverne de direction.
Quand tout s'articule comme souhaité,
les pièces en PLA sont peintes puis collées en place.
Cockpit
L'arceau de cabine
est collé bien à la verticale dans la fente prévue.
Le dossier est peint
en marron, le fond du cockpit en noir mat pour donner un effet
de profondeur.
La verrière
est développable donc elle est simplement découpée
dans une feuille de plastique.
Pour éviter de l'accrocher dans
les angles, ces derniers sont découpés en arrondi.
Le collage est effectué à la Uhu Por qui est transparente.
Un tableau de bord est collé. J'ai
fait avec ce que j'avais sous le coude dans l'urgence... Il ne faut
pas se louper et placer la feuille de plastique juste au bon endroit.
Du scotch papier permet de ne pas la pincer avec les doigts.
La partie avant est
collée sur l'autre. Elle est elle aussi développable.
Un peu de peinture
noir mat au niveau de la prise d'air et l'avion est prêt
à recevoir son équipement.
Equipements
Une platine en contreplaqué est
doublée par de la mousse, ce qui la rigidifie mais accroit
également la surface de collage dans le fuselage. Les commandes
sont des joncs en carbone de 2 mm.
Le moteur installé est un Turnigy
3530-1100 de 70 g. Pour le mettre en place, un tube plastique est
enfoncé sur l'axe moteur. Il permet de le guider au travers
de la cloison frontale.
Les guignols sont découpés
dans de la plaque époxy de 0,8 mm. Ceux de profondeur et
de direction reçoivent une plaque fendue qui accroit la surface
de collage et répartit les efforts.
Détail des
commandes et de la roulette de queue.
Le guignol d'aileron est collé
dans une fente pratiquée au niveau du renfort interne, collé
avant coffrage.
Les commandes d'ailerons sont en carbone
avec chape réglable d'un côté et corde à
piano pliée faisant ressort de l'autre.
Vue de l'aileron articulé
à l'extrados, et de sa commande à l'intrados.
Fixation du train
d'atterrissage et tourillons de fixation d'aile.
Et voilà, le Stits est
prêt pour son baptême. Il pèse tout juste 1
kg en ordre de vol.
Réglages
Le centre de gravité est 85 mm du bord d'attaque, obtenu sans
plomb, en plaçant la batterie bien en avant, juste derrière
le moteur.
Les débattements adoptés ont les suivants :
Ailerons : 20 mm vers le haut et vers le bas
Profondeur : 15 mm vers le haut et vers le bas
Direction : 35 mm de chaque côté
Le récepteur installé est un Spektrum AR637T doté
d'un système de stabilisation AS3X.
En vol
La déco reste
simple, hormis les marquages sur les flancs, faciles à
réaliser avec une machine de découpe. Sinon il faudra
un peu d'adresse pour les tracer à main levée sur
ces formes courbes. Le bleu n'est peut-être pas celui de
l'avion grandeur mais impossible de trouver de la doc en couleur.
On immortalise l'avion
avant son premier vol...
Le train positionné
très en avant permet d'éviter le cheval de bois,
même sur piste en herbe.
Un peu d'appréhension avant le
premier vol due à la géométrie mais elle s'est
vite estompée. Le Stits Junior vol correctement même
s'il est un peu vif en roulis.
Malgré ses
dimensions réduites, le Stits bénéficie d'une
belle présence en vol.
Les glissades sont
jolies, le vol tranche également. La surface latérale
est importante.
Sur une maquette, surtout lorsque le cockpit
est de belle taille, un pilote est indispensable et participe grandement
au réalisme (même s'il n'est pas tout à fait
à l'échelle comme c'est le cas ici).
L'atterrissage se fait 3 points de préférence
afin d'éviter le cheval de bois mais tout se passe bien en
accompagnant l'arrondi au moteur. La position du train est aussi
située bien en avant, ça évite le risque.
Pour finir
Objectif tenu, le Stits Junior a pu voler avec les copains
lors de l'Inter-Ex à Vittersbourg. Le vol s'est avéré
bien plus facile qu'attendu. Malgré la petite aile au très
faible allongement, la charge alaire reste modérée.
La motorisation choisie n'est pas très joufflue mais elle convient
tout à fait pour un vol réaliste. Avec un pack 3S 2200
mAh, les vols durent plus de 10 minutes.
Vous avez toutes les infos pour vous lancer à votre tour.