|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
On
y prend goût ...
Présentation : Jean-Baptiste Gallez ... Au "scratch build" J'avais construit le DH-2
uniquement à partir du dessin 3 vues, du profil du grand et de
photos de l'avion grandeur d'époque ou des deux répliques
qui volent encore dans le monde. (Un peu de pub personnelle : cet
avion est maintenant à vendre.) Mais ces deux kits "pré-machés" m'ont laissé
un peu frustré. Bien sûr il y a du travail, ces kits Toni
Clark, de très grande qualité, sont des "fagots de
bois". Mais il y a un plan précis, chaque pièce a sa
place et le résultat est garanti. L'avion sera solide et volera
bien. On y a pensé pour vous !
La documentation sur cet avion ne manque pas, les recherches sont courtes, et on peut rapidement se lancer dans le dessin (merci Au**cad). De la forme du fuselage, on tire les plans exacts des deux flancs et de tous les couples. Selon la résistance que l'on demandera à la pièce, on peut la faire en contre-plaqué de 6 mm, de 3 mm, en pin ou en balsa, et on peut plus ou moins ajourer les pièces par exemple en ne laissant au centre que des diagonales, ou en y faisant des trous ronds, cela fait très "aviation". Bien sûr, pour les pièces principales, on a recours à la découpe CNC, ce qui autorise tous les détails comme l'imbrication des pièces les unes dans les autres. Un fuselage doit être résistant aux trois endroits suivants
: Les volets de profondeur n’ont pas de guignol visible, il sera,
comme sur le grand, situé entre les deux volets, à l’intérieur
du fuselage. D’habitude, pour un avion de cette taille, j’aime
bien mettre un servo par demi-profondeur, le plus près possible.
Difficilement réalisable ici. Un long tube bien rigide en carbone
et un gros servo dans le fuselage, cela devrait fonctionner. Petite subtilité : le Tiger a les nervures perpendiculaires aux
bords d’attaque et de fuite, c’était facile. Le SV-4
à ses nervures dans l’axe de vol, ce qui donne systématiquement
10° d’angle à tous les assemblages internes de l’aile
(DES ailes, il faut en faire quatre !). Ce n’est pas un hasard si on rajoute souvent des
diagonales dans une structure. Un simple carré ou rectangle est
facilement déformable si vous exercez une pression sur deux angles
opposés. Rajoutez une diagonale (faites deux triangles) et votre
structure sera alors indéformable. Regardez les grandes grues de
chantier, ou la tour Eiffel … que des triangles ! Le beau moteur est finalement arrivé, et l’attente fut bien récompensée. C’est un 50 cc, quatre temps à essence. Si le carburateur est un classique Walbro , tout le reste est entièrement dessiné en DAO, puis fraisé à la CNC. Belle pièce ! L’ensemble ne pèse que 1,9 kg pour une puissance de 4,5 cv. Nous pouvons maintenant envisager l’installation de ce moteur. La présence à l’arrière du plan des fixations d’un boîtier contenant les arbres à cames et du reste de la culbuterie oblige à creuser largement la cloison moteur. Je la double cependant sur toute la zone des boulons de fixation. Comme tous les moteurs quatre temps, il est simplement muni d’un petit bout de tuyau en guise d’échappement. Nous décidons tout de même de rajouter un petit pot de détente. Tringlerie de gaz, puis installation du boîtier d’allumage
électronique. Celui-ci est muni d’un tas de fils et de prises. Réservoir d'un litre placé au centre de gravité pour ne pas induire de différence de centrage entre réservoir plein et réservoir vide. Montage du train d'atterrissage, tous les assemblages se font par brasage "fort" à l'argent. Un petit chalumeau "oxygène - acétylène" fait merveille, on en trouve des modèles simples (mais suffisant pour un usage modélisme) dans tous les bons magasins de bricolage. Un petit truc pour immobiliser facilement les pièces : travailler sur un bloc de "béton cellulaire" (en Belgique "bloc Ytong", en France "bloc Siporex"), c'est suffisamment tendre pour y enfoncer des épingles et parfaitement résistant à la chaleur. Prises "Multiplex" (ou copie chinoise) pour les servos d'ailes. Pour souder ces prises toujours brancher son "opposée". Cela permet de ne pas déplacer les connexions métalliques même si le plastique fond un peu. Ne pas hésiter à utiliser toutes les broches, même pour un seul servo. Deux pour le positif, deux pour le négatif et deux pour le signal. Pour fixer ces prises, rien ne vous empêche de les souder "à travers" une fine plaque de contreplaqué. Gaine thermorétractable et colle chaude et votre connexion tiendra plus longtemps que votre avion ! Installation électrique, vous connaissez mes habitudes : double alimentation, deux interrupteurs simples, un petit buzzer qui avertit quand vous êtes "sur réserve" et alimentation des servos et du récepteur par le plus de chemins possibles. Résultat : un beau paquet de fils ... Les instruments des tableaux de bord sont ceux de chez Toni Clark. Ils sont en plastique transparent. Peint en doré à l'intérieur et en noir à l'extérieur, il suffit de quelques coups de cutter sur les arrêtes pour obtenir une belle usure "naturelle". Pour recouvrir les parties courbes, mouiller puis laisser sécher le contreplaqué fin "en forme" vous facilitera grandement le travail. Pare-brise en plexi faciles, rien que des surfaces planes. Le plus important, et plus particulièrement dans un biplan, est la géométrie des ailes. Les angles de calages sont donnés à la base par le fuselage et la cabane. Il faut ensuite veiller aux dièdres, éventuellement différents aux plans supérieur et inférieur. Eviter ensuite le vrillage des ailes. Tout cela se contrôle par la longueur relative des mats entre les ailes et de leurs diagonales. De plus sur le SV-4 ceux-ci ne sont pas verticaux, mais s'écartent vers le plans supérieur. Enfin les haubans viendront rigidifier l'ensemble en créant, une fois de plus, des diagonales. On peut ensuite passer à des choses plus légères, entoilage et décoration. Entoilage au Solartex blanc. Ne pas sous-estimer la rigidité supplémentaire apportée par ce recouvrement et faire attention à obtenir une tension équivalente de chaque côté d'un ensemble, fuselage ou aile, pour ne pas induire de déformation. Les pare-brise sont simples puisqu'ils ne sont constitués que de trois "vitres" planes. Peinture de base métallisée Levis acrylique 8309 "Silver" résistant au carburant, puis décoration à la Levis rouge et bleue. Dans l'idée de faire un jour des vols en formation avec mon Tiger Moth, les schémas de couleurs sont semblables, et les immatriculations, dans le même esprit. Comme en grandeur, le premier vol est effectué par le pilote d'essai du constructeur (votre serviteur). Je le secoue dans tous les sens, teste le décrochage, et le déclare "bon pour le service". Son propriétaire effectue une série de vols, dont un accompagné de son "demi-frère" et est rapidement mis en confiance par le côté sain de la machine. Le moteur est largement assez puissant et émet un bruit feutré
très agréable. Ce volumineux fuselage parti, mon atelier semble bien vide. Il est temps
de penser au suivant. Un bel appareil attire mon attention dans une revue
d’aviation. Le Tupolev ANT-25, c’est un avion de raid soviétique
des années 30, construit dans un seul but : voler le plus loin
possible sans escale. En 1937 il a volé de Moscou à San
Francisco, en passant par le pôle, et sans pouvoir monter très
haut car il n'était pas pressurisé. Soyons raisonnable, il me faut un avion "de tous les jours". Mon vieux Piper a bientôt huit ans de bons et loyaux services (et plus de 500L de carburant), il serait temps de le remplcer. Il y a longtemps que je trouve que le SIAI Marchetti SF-260 élégant. 1/3 est une bonne échelle, cela nous donne 2m78 d'envergure. Un seul kit existe à cette échelle, celui de chez Composite ARF ... 2.900 $. Quand je vous disais qu'on y prend goût, au "scratch build" ! Contact : jean-baptiste@jivaro-models.org |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|