Construisez
vos envies avec ...
Présentation : Laurent Berlivet
Nous avons tous constaté que les
activités manuelles sont de moins en moins pratiquées
pour diverses raisons : Manque de temps, de place, de savoir-faire...
mais aussi parce que la technologie est de plus en plus présente
dans notre loisir. Ceux qui disposent d'une fraiseuse, d'un fil
chaud, d'un laser piloté par commande numérique ont
délaissé le cutter et la cale à poncer depuis
longtemps, comme nous avons pratiquement tous abandonné le
papier millimétré, la gomme et le crayon... pour dessiner
nos modèles, tracer nos nervures à l'aide de l'ordinateur
familial et de programmes adaptés. Il est alors possible
de fabriquer des pièces en volume, comme par exemple de fraiser
des moules ou des masters dans des blocs de bois, de mousse ou encore
de métal, par enlèvement de matière.
Une technologie récente permet maintenant
"d'imprimer en 3D", c'est-à-dire de construire
"à partir de rien", avec une machine presque "magique"
qui dépose un matériau en couches fines superposées,
d'après un fichier numérique. Différents procédés
existent et sont très utilisés dans l'industrie pour
réaliser des prototypes ou des petites séries. Les
imprimantes 3D coûtent cependant très cher, et nous
ne sommes pas sans doute pas près d'en posséder une
chez nous, à côté du scanner et de l'imprimante,
mais qui sait, tout évolue si vite. Sculpteo
l'a bien compris et propose donc d'imprimer des pièces dessinées
par des particuliers avec des machines professionnelles. Avec ce
service en ligne, vous pouvez construire les pièces les plus
complexes ou encore commander celles que d'autres ont dessinées.
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Toutes les infos se trouvent sur le site de Sculpteo.
Comment et avec quoi dessiner ses fichiers, comment les transférer,
les corriger, les commander, les partager... |
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La galerie jivaro-models chez
Sculpteo. Possibilité de commander une des pièces
présentées ici. |
L'impression 3D, c'est quoi ?
Il existe de nombreux fabricants de machines qui ont chacun développé
leur propre procédé (stéréolithographie,
frittage de poudre, polymérisation multicouches...).
Pour simplifier : une imprimante de bureau dépose une couche
d'encre sur une feuille avant d'attaquer la suivante. Si la feuille
de papier restait à sa place et qu'on multipliait les impressions
au même endroit, l'encre finirait par occuper un certain volume
en hauteur. C'est ce qui se produit avec une imprimante 3D ; chaque
couche de matériau durci mesurant seulement quelques microns,
il faut donc un certain nombre d'heures pour imprimer une pièce
(progression moyenne : 5 mm à l'heure).
Cette technique permet de réaliser des pièces exceptionnelles,
qui ne pourraient pas être construites autrement (pièces
non démoutables, non usinables, etc.). Il est même
possible d'obtenir des mécanismes articulés, des engrenages,
des chaînes, ou encore des pièces emprisonnées,
etc. en laissant un petit jeu entre chaque élément,
comblé pendant la construction par un support qui est ensuite
retiré. La limite est quasiment celle de votre imagination
à laquelle s'ajoute celle du volume réalisable par
la machine (Généralement, un format maxi voisin du
A4 et 20 cm de haut. Des assemblages par emboîtements ou collages
restent possibles.) et celle de votre porte-monnaie, car plus les
pièces sont grosses et lourdes, plus elles coûtent
cher.
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Le logo Sculpteo est le parfait exemple de
ce que permet l'impression 3D : La boule est mobile à
l'intérieur du S, et la chaîne est articulée.
L'imprimante construit cet assemblage
en une seule fois. Cet objet ne peut pas être réalisé
autrement (ni démoulable, ni usinable). |
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Ces deux supports pour moteurs électriques
ont été dessinés avec le programme Solidworks,
puis les fichiers STL ont été transférés
sur le site de Sculpteo. Quelques jours après avoir passé
commande, le facteur livrait un petit colis avec les pièces
directement utilisables. |
Avec quoi dessiner ?
Il existe de nombreux logiciels de dessin «3D» (AutoCad™,
SolidWorks™, SolidEdge™, 3DSMax™, etc.) et nous
sommes de plus en plus nombreux à les utiliser au bureau.
Certaines licences sont inabordables pour des particuliers mais
il existe d’autres sources, comme par exemple Sketchup
qui est gratuit et téléchargeable. Un petit add-on
permet d'exporter des pièces au format STL, classique de
la stéréolithographie, mais ça n'est même
pas indispensable avec le service en ligne offert par Sculpteo
qui est capable d’exploiter de très nombreux formats
de sauvegarde.
Comment procéder ?
Le site Sculpteo est très riche et convivial. Vous pouvez
consulter la FAQ
qui répondra aux nombreuses questions que vous pouvez vous
poser.
Vous imaginez votre pièce, vous la tracez avec votre programme
3D préféré à l'échelle, en prenant
bien vos mesures, en prévoyant vos perçages, vos rayons
de courbure, vos lissages... Lorsqu'elle est terminée, il
vous suffit de vous inscrire chez Sculpteo
puis de tranférer votre pièce. Vous pouvez choisir
aussitôt son échelle d'impression et en connaître
le prix. L'assistant en ligne vous indiquera en direct les éventuels
points faibles, et corrigera même les petites erreurs de construction.
Vous pouvez alors la commander en quelques clics.
Trois otpions sont possibles concernant votre espace réservé
:
- Soit vous cochez vos pièces en "privé"
pour les rendre visibles uniquement par vous ou vos amis,
- Soit vous prenez le mode "visible" qui permet à
tous de les voir,
- Soit vous choisissez le mode "public" qui permettra
à tous d'obtenir un chiffrage et de commander vos propres
pièces. Dans ce cas, vous pouvez même toucher une petite
commission sur chaque pièce vendue. A vous de fixer le montant.
Quelles pièces réaliser ?
Les pièces réalisées en frittage de poudre
sont solides, même dans de fines épaisseurs. J'ai pour
ma part réalisé un suppport moteur pour mon aile volante
Nuri. Le proto était en contre-plaqué de 1,5 et 2
mm. J'ai dessiné un support d'une seule pièce avec
Solidworks en appliquant des épaisseurs un peu plus importantes
par sécurité (J'avais connu une mauvaise expérience
avec une autre technologie d'impression 3D avec le support moteur
de ce
petit Skyraider). La pièce imprimée par Sculpteo
est à toute épreuve et remplit parfaitement son rôle.
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Dans un premier
temps, le support moteur de cette Nuri a été
réalisé en contre-plaqué fin afin de
valider l'angle de calage. |
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Les
2 protos réalisés, en contre-plaqué et
en polyamide.
A même épaisseur, le poids serait sans doute
identique. |
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La version imprimée,
collée au ruban adhésif double face. |
On devine en surface les fines couches de matériau
superposées, formant de minuscules escaliers. Il est possible
de les poncer pour les faire disparaître, mais aussi de tarauder,
de coller ou encore de peindre les pièces réalisées.
J'ai tracé un autre support pour mon Space Ship One, qui
permet de passer de la version électrique à la version
à moteur à poudre en retirant seulement 2 vis.
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Un support aux
formes un peu complexes à réaliser à
la main. Le coût d'impression de cette
pièce est de 8 €. |
Ceux qui connaîssent le Crobe
ou le Nexus de Franck Aguerre reconnaîtrons le support servos
ci-dessous qui en est inspiré et les renvois d'angle. On
constate que les dimensions sont parfaitement respectées
et qu'une épaisseur de 1 mm est suffisante à la résistance
de ces petites pièces. Quant au poids, il est ridicule, ou
en tout cas très proche d'une pièce réalisée
en bois.
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La pièce
dessinée mesure 66 x 20 mm. Les mesures prisent sur
la pièce construite sont précises à
1 ou 2 centièmes de millimètre, c'est amplement
suffisant.. |
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2,2 g pour l'ensemble
des pièces : difficile de faire aussi léger
et aussi solide avec des matériaux classiques. |
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Il est aussi possible
de travailler avec Google
Sketchup, programme de dessin 3D téléchargeable
librement. |
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Les pièces
réalisées sont minuscules, et pourtant très
résistantes, même au niveau des roulettes (pièce
du mileu sur la photo avec le doigt) ; la tige mesure seulement
1 mm de diamètre. L'aspect n'est pas lisse, surtout
à cette échelle, mais le résultat reste
tout à fait satisfaisant. |
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Les pièces
ont été ajoutées sur ces petites maquettes
d'appareils de photothérapie réalisées
à l'échelle 1/10. |
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Afin de réduire les coûts de fabrication et de manipulation, il est préférable de réunir les pièces dans un seul fichier, ou en grappe, comme c'est le cas pour ces poignées. |
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A gauche, les
machines échelle 1. A droite, les maquettes échelle
1/10.
Leur réalisation sera détaillée sur une
autre page. |
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Mêmes machines
que ci-dessus, mais les photos n'ont pas été
détourées. |
Une
impression chez Sculpteo
offre de nombreux points d'intérêts. En
voici quelques uns :
- Fabrication de pièces irréalisables sans cette
technologie (exemple avec la bille dans le logo Sculpteo)
- Nombreux types de fichiers exploitables
- Différentes matières imprimables
- Correcteur de construction automatique en ligne
- Devis immédiat en ligne
- Possibilité de modifier l’échelle en quelques
clics
- Objets industriels à la portée du particulier
- Possibilité de commander des modèles exisants
ou de vendre les siens |
Points moins
intéressants
- Coût des pièces réalisées (par
rapport à un «bricolage maison» mais finalement
assez proche d’un usinage industriel).
- Dimensions des pièces limitées (moins de 20x30x20
cm mais des assemblages sont possibles)
- Matériau très légèrement poreux
(pas suffisament étanche pour concevoir des réservoirs
mais il peut servir de moule pour les réaliser) |
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Si nécessaire,
le polyamide peut être usiné, collé, poncé
et même peint. |
Scupltez vos envies chez Sculpteo !
Si vous voulez voir et toucher un objet pour vous faire une idée
du produit fini, vous pouvez commander un porte-clé ou réaliser
facilement une image en relief à partir d'une photo depuis
le site Sculpteo.
Si vous maîtrisez le dessin 3D, vous pouvez imaginer votre
propre objet décoratif ou fonctionnel ; laissez parler votre
imagination et créez vos propres designs.
Contacter l'auteur : laurent@jivaro-models.org
Un
autre exemple avec l'intégration d'un module 2.4
GHz Hott Graupner
au
dos d'un émetteur MX-24S
Présentation
: Christophe Chanudet
En adoptant
le Hott comme standard pour ses radios, Graupner n'a pas
oublié la MX-24S et propose le module M-G2 pour elle
et la MX-22S (et plus généralement toute radio
qui utilise des modules au standard JR). Seulement Graupner
l'a prévu pour un montage définitif : l'antenne
prend la place de l'antenne d'origine et le fil qui la relie
au module chemine par l’intérieur de la radio.
Pour ceux qui, comme moi, veulent faire une transition douce
depuis un autre standard d'émission... c'est raté
!
Qu'à celà
ne tienne, armé d'un pied à coulisse et d'un
scanner 3D, j'ai relevé toutes les côtes de
la face arrière de ce module et en ai redessiné
un avec le support d'antenne intégré. Une
fois le design au point j'ai imprimé une première
pièce en extrusion pour valider les dimensions.
Tout est reproduit
: poussoir de l'interrupteur, lumières pour la prise
casque et la prise de branchement de la smartbox, l'ouverture
pour la carte mini SD... Le premier montage a été
un peu dur, mais après quelques modifications la
version définitive imprimée chez Sculpteo
se monte très bien.
En blanc, la face
arrière réaliséee en impression 3D
après avoir transféré le fichier chez
Sculpteo. En noir, la face arrière proposée
par Graupner.
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Le petit connecteur d'antenne
est sécurisé par un plot de colle chaude |
Le fil qui relie l'antenne au
module fait un tour dans le boîtier. |
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Le module 2.4 GHz en place,
avec l'antenne solidaire du module amovible.. |
Le même installé
sur l'émetteur. Il suffit de changer le module
pour passer du 41 MHz au 2,4 GHz. |
Seul inconvénient,
le coût, qui représente presque un tiers du
prix du module... dès que la taille augmente, le
prix explose! Mais quand on aime, on ne compte pas
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Si
la modifications vous tente, la pièce est disponible
chez Sculpteo dans le Zarden's
shop. |
Mise à jour
du 28 mai 2012
Contacter
l'auteur : christophe-chanudet@jivaro-models.org
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