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Texte : Laurent Berlivet |
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Photos : de l'auteur,
de Jean-Charles et Guillaume Didier |
Aspach, haut lieu du vol électrique
outre-Rhin. Vous avez pu suivre les différents compte rendus
de cette rencontre annuelle dans ces pages (rencontre
2004 et 2006).
Toutes sortes de machines extraordinaires se succèdent pour une
présentation en vol, devant de nombreux spectateurs et une quantité
toujours croissante d'exposants. Parmi eux, Schmierer
Modellbau qui propose pour sa part toute une gamme de planeurs,
du petit 2 axes à la grosse maquette tout plastique. Au diable
les électrons pour un instant... c'est sur un magnifique Salto
H-101 de belle taille que j'ai craqué !
Quelques mots du grandeur
Le Salto H-101 a été
conçu par Ursula Haenle en 1970. C'est un dérivé
du Libelle, aussi bien au niveau du fuselage que de l'aile.
Cette dernière a été réduite à
13,60 m d'envergure pour la version voltige, dans le but d'accroître
le taux de roulis, contre 15,35 m pour la version standard.
Le fuselage est par contre différent, beaucoup plus haut
avec sa roue carénée, très travaillé
au niveau du karman à cause de l'aile médiane,
et bien sûr original avec son empennage papillon.
La production n'a duré que deux ans, et une soixantaine
de machines ont été construites, mais suffisent
à entretenir sa notoriété, aussi bien chez
les modélistes que chez les vélivoles.
Conçu pour résister à +7G / -5G, on en
voit encore voltiger dans des shows, de façon très
spectaculaire. Des vidéos de Manfred Radius, voltigeant
avec des feux d'artifices de nuit, sont visibles sur son site
Internet
radiusairshows.com. La spécialité
de ce pilote, c'est de couper un ruban tendu entre deux perches
à quelques mètres du sol lors d'un passage dos.
Impressionnant !
Certaines versions sont équipées
d'un parachute de queue pour réduire la distance d'atterrissage.
Assez peu répandu sur les terrains de vol à voile,
il remporte cependant toujours un certain succès auprès
des modélistes. Son stabilisateur en V n'est pas ce qui
se fait de mieux pour voltiger, mais on en a vu différentes
versions en modèles réduits plus ou moins réussies,
parfois plus orientées vers le vol à voile que
l'acrobatie.
La semi-maquette qui nous intéresse aujourd'hui est construite
comme le grandeur, tout en matériaux composites, à
l'échelle 1:3,5 en partant de la version vol à
voile, ce qui donne une envergure de 4,40 m. Le profil choisi
pour l'aile est vraiment parfait car après essais, le
planeur montre qu'il est à la fois un très bon
gratteur mais également un fameux voltigeur, tout comme
son aîné.
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Vous rêvez d'un grand planeur tout plastique qui
soit également une maquette.
C'est le cas avec ce Salto à l'échelle 1/3,5. |
Descriptif du kit
L'emballage se limite au plus simple : des housses en plastique-bulle
épais ! Mais le contenu ne souffre lui d'aucune critique. Le
fuselage moulé en fibre époxy est une belle pièce
de 1,70 m de long, très robuste. Il est gel-coaté blanc
ou jaune, au choix. Les délais de livraison peuvent varier suivant
la disponibilité. Les très larges karmans si caractéristiques
débordent largement devant l'aile, comme sur le vrai. Les fourreaux
de clés ainsi que ceux des tétons de centrage sont en
place, aussi bien pour les deux demi-ailes que pour les demi-stabs.
La grosse roue légère de 105 mm de diamètre en
mousse dure est installée de façon démontable grâce
à une vis BTR. Ceux qui volent sur piste en bitume pourront la
remplacer par une autre en caoutchouc si elle s'use trop vite. J'aurais
aimé trouver un carénage faisant office de garde-boue
enveloppant la roue car toutes sortes de poussières peuvent se
déposer dans le fuselage.
A l'intérieur, deux tubes en plastique sont collés le
long des flancs. Ils sont destinés à recevoir les rallonges
de fils des servos de l'empennage qui sont donc placés au plus
près des gourvernes.
Le cadre de la verrière est également moulé en
fibre. Il s'ajuste parfaitement sur le fuselage et se fixe avec deux
tétons sur l'avant, et deux fines cordes à piano sur les
côtés. Une tirette vient le verrouiller par l'arrière.
Le baquet gris uni est prisonnié de la verrière avec une
cornière moulée formant le cadre.
Poids des
éléments nus,
à la réception du kit :
Fuselage : 1800 g
Aile gauche : 1184 g
Aile droite : 1204 g
Stab : 200 g
Accessoires 125 g
AF : 60 g
Total : 4573 g
Après équipement
:
Fuselage : 2810
Verrière : 236 g
Aile gauche : 1416 g
Aile droite : 1394 g
Stab : 270 g
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L'aile est moulée en sandwich, creuse, et largement
renforcée avec du carbone. Chaque panneau est extrêmement
rigide. Je n'ai noté qu'une très faible différence
de poids entre les deux : 1184 g contre 1204 g. Ca ne se ressentira
pas en vol.
Les aérofreins à bascule au bord de fuite existant sur
le grandeur, qui dépassent dessus et dessous, n'ont pas été
reproduits sur le modèle. Ca n'est pas plus mal, j'ai déjà
eu des problèmes avec un Salto plus petit. Ici, on trouve les
emplacements pour des aérofreins conventionnels à lames
- pour ma part des Multiplex de 35 cm - , ainsi que des volets qui permettent
toutes sortes de mixages comme la possibilité de creuser le profil
sur toute l'envergure.
Toutes les articulations sont fermées par des profilés
en arc, aussi bien sur l'aile que sur l'empennage.
La clé d'aile est impressionnante, et à toute épreuve.
C'est un profilé rectangulaire moulé en carbone autour
d'une structure cloisonnée. Pas de doute, ce Salto est bien destiné
à être remué.
Les empennages sont réalisés comme l'aile et comportent
chacun deux clés en tube carbone.
L'état de surface est parfait partout, il n'y a pas la moindre
bulle nulle part.
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Les accessoires livrés dans le kit sont de belle
qualité. Les platines sont fraisées dans du contre-plaqué,
les carénages de servos moulés en fibre. |
Une pochette comprenant de nombreux accessoires est
livrée. La grande platine est en contre-plaqué. Des boîtiers
viennent s'y glisser pour recevoir le récepteur et le servo du
crochet de remorquage.
Les supports servos en contre-plaqué sont fraisées mais
rien n'est précisé concernant les servos qui y sont adaptés.
Elles ont servi de gabarits pour confectionner les miennes, aux dimensions
de mon matériel.
Les quelques chapes, prises et carénages moulés en fibre
sont de bonne qualité.
En quelques minutes, on effectue un montage à blanc. En fait,
le seul travail qu'il reste à faire sur cette cellule, c'est
d'installer l'équipement radio.
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Volez équilibré...
Dès la première mise en croix, on se rend compte qu'il
faudra du lest pour équilibrer le modèle. C'est normal,
sur le Salto grandeur le poids du pilote suffit au centrage. Plus la
maquette planeur est grande, plus il est difficile d'obtenir le centrage
en déplaçant l'équipement radio.
J'ai dû couler du plomb pour respecter l'emplacement du centre
de gravité. Afin d'en mettre le moins possible, on peut prévoir
d'alimenter la radio avec deux packs d'accus de 5 éléments,
et de réaliser un poste de pilotage aménagé. C'est
ce que j'ai fait, le lest nécessaire pèse quand même
environ 450 g ! J'ai coulé des plombs d'équilibrage de
roues fondus dans un bac de terre mouillée dans laquelle j'avais
appuyé le dessous de la pointe du fuselage. Après mise
en place du crochet de remorquage (d'origine Topmodel) dans la pointe
- c'est plus réaliste - j'ai fixé ce lest au fond du fuselage
sur un tapis de mastic silicone, avant de coller la platine radio. Pas
d'inquiétude, le Salto encaisse cette petite masse supplémentaire
mais indispensable sans problème.
Pour un bon collage de la platine radio dans le fuselage, il est recommandé
de poncer les chants en biseau afin qu'elle vienne bien se plaquer sur
les flancs. Quelques plots de colle époxy rapide pour l'immobiliser,
puis un ruban de fibre de verre (180 g/m²) est collé à
la résine époxy à cheval sur tout le tour, en remontant
bien sur les flancs.
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Pour obtenir le centrage, il a fallu couler un plomb d'environ
450 g ! |
Un crochet de remorquage du commerce venant se glisser
dans le nez du fuselage a été utilisé. |
Equipements
Sur un tel modèle, la fiabilité doit primer. Il y a toute
la place nécessaire pour cela, et comme on l'a vu, il faut du
lest, donc autant charger utile.
Un basculeur SMT de seulement 7 grammes sert pour commuter
les 2 packs d'accus de l'alimentation. |
Le support du servo de crochet s'ajuste parfaitement sur
la platine. Il est ici poncé pour laisser passer les fils
d'alimentation. |
J'ai placé 2 packs d'accus de 5 éléments
Ni-MH de 2500 mAh assemblés en pyramide l'un derrière
l'autre, dans le nez. Ils sont accrochés au Velcro puis immobilisés
au moyen de crochets et de colliers Rylsan. Un petit basculeur d'accus
SMT se charge de permuter l'alimentation de la radio en cas de défaillance
de l'un d'eux.
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Vue de la platine radio dans le fuselage.
Derrière le servo du crochet de remorquage, on devine les
2 packs d'accus de 5 éléments de 2,5 A glissés
dans la pointe, l'un derrière l'autre. |
Le récepteur est immobilisé dans de la mousse.
De nombreuses ferrites ont été installées pour
éviter les perturbations radio.
On voit que le puits de roue n'est pas fermé. |
Le servo de remorquage est fixé sur son support
collé sur la platine. Le récepteur se glisse dans un compartiment
spécialement aménagé. Comme tous les servos sont
placés au plus près des gouvernes, il n'y a rien d'autre
dans le fuselage, excepté de nombreuses ferrites destinées
à éviter les pertes de portée radio ou les parasites.
L'antenne de réception est tendue dans le fuselage, dans une
gaine en plastique qu'il a fallu rajouter. Dommage que le fabricant
n'ait pas pensé à en mettre une.
Pour effectuer les raccordements des prises servos sans se tromper dans
les fils lors de l'assemblage, j'ai choisi de noyer les connecteurs
dans les emplantures.
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Une des platines servos livrées
par le fabricant. C'est propre.
Si vos servos ne sont pas adaptés aux dimensions,
il faudra les refaire...
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Les guignols sont réalisés avec des boules
en laiton qui viennent se visser directement dans des inserts logés
dans les gouvernes. On voit aussi les languettes de fermeture des
articulations. |
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Chacun des servos est placé au plus près
de sa gouverne. Ici, il s'agit d'un aileron. Les tringleries ultra
courtes ne sont pas livrées. |
Les deux trappes des servos actionnant le volet et l'aérofrein
d'une demi-aile. Des caches en fibre viendront les recouvrir. |
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La clé d'aile moulée en carbone
nervuré est vraiment à toute épreuve. La
mousse dans les alvéoles sert à gagner du poids.
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Mise en croix : les branchements se font automatiquement.
C'est rapide et sans risque de se tromper. |
Pour l'aile, des prises informatiques 9 broches sont
livrées pour des branchements directs lors de la mise en croix.
L'emplacement moulé en creux est prévu à la fois
côté fuselage et côté aile. Un collage des
prises l'une après l'autre est préférable pour
s'assurer que tout se positionne correctement. Avec 3 servos par demi-aile,
il y a juste ce qu'il faut côté broches.
Les servos choisis sont des Hitec HS-125MG. Des mini-servos
plus ordinaires conviennent pour les aérofreins. Pas de souci
pour passer les câbles dans l'aile puisqu'elle est creuse...
Les carénages moulés en fibre doivent être découpés
et ajustés. Attention, le marquage en surface ne correspond pas
tout à fait aux ouvertures de l'aile. Il faut bien vérifier
également que les palonniers de servos soient alignés
avec les trous des guignols avant de coller les platines. Ces guignols
à boule en laiton se vissent directement dans les gouvernes puisque
des inserts métalliques s'y trouvent.
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Les prises servos 6 broches utilisées pour raccorder
les demi-empennages. Les broches sont regroupées par 2 pour
accroître la fiabilité. |
Les prises dont les contacts ont été réunis
sont prêtes à être noyées dans les emplantures
des
demi-stabs. |
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Il faut fraiser les emplantures des stabs,
à l'aide d'une mini-perceuse, sans déraper, pour
y insérer les prises. On voit aussi le
support en contre-plaqué destiné à recevoir
le servo.
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Une fois que la prise est immobilisée d'un côté,
il faut coller en face celle qui vient s'enfiler dedans. Bien recouvrir
la prise et l'emplanture de cire de démoulage pour éviter
toute mauvaise surprise. |
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Mise en place des demi-stabs sur le terrain.
Le raccord des prises se fait directement lors de l'assemblage.
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Une vis BTR qui se visse en bout de la clé avant
maintient le demi-stab parfaitement plaqué sur le fuselage. |
Côté empennage, mis à part l'emplacement
des servos dans chaque demi-stab, le fabricant n'a rien prévu
pour passer les câbles d'alimentation au niveau des emplantures.
Il faut donc fraiser des ouvertures, sans riper, afin d'y glisser les
prises.
Pour le stab, j'ai trouvé des prises 6 broches alors que 3 auraient
suffit. Pour plus de fiabitité, les broches ont été
raccordées par paires. Ensuite, les prises ont été
collées l'une après l'autre à l'époxy additionnée
de micro-ballon. Ne pas hésiter à bien protéger
la prise opposée ainsi que les emplantures avec de la cire de
démoulage.
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Finition
Les autocollants en vinyle formant l'immatriculation sont déjà
posés sur les flancs et sous l'aile, ainsi que le nom Salto placé
de chaque côté de la verrière.
Ce n'est pas parce ce que tout est fait... qu'il ne faut rien faire
! Il y a donc moyen de trouver un peu de temps pour s'occuper de l'aménagement
du poste de pilotage... Il n'est pratiquement pas possible de démonter
le baquet du cadre sans devoir ruser, ce qui est bien dommage car l'aménagement
cabine est totalement absent. Même pas un semblant de tableau
de bord ! C'est bien triste sous cette immense verrière. Pour
pouvoir retirer ce baquet sans devoir briser la cornière, j'ai
dû le fendre au niveau du tableau de bord afin de l'assouplir.
Après, il faut trouver un pilote échelle 1/3,5 ou le réaliser
soi-même. C'est ce que j'ai fait, avec de la mousse polyuréthanne
expansive coulée dans un moule en plâtre, sur une forme
sculptée dans de la pâte à modeler. Plus de détails
sur cette méthode ici.
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L'immense verrière et son baquet
sont livrés complètement nus. Quel dommage. Un simple
tableau de bord aurait déjà participé à
l'aspect maquette.
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Pour séparer le baquet de la verrière sans
détruire le cadre, une fente a été pratiquée
au niveau du tableau de bord, ce qui permet de le déformer
et de le retirer. |
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Les boucles du harnais sont découpées dans
de la carte plastique. Un peu de peinture à maquette leur
donnera un aspect métallique. |
Les boucles du parachute du pilote sont réalisées
avec des trombones pliés et soudés. Les sangles sont
en ruban de tissu. |
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Le tableau de bord dessiné à l'informatique
a été imprimé sur du papier photo, ainsi que
des reproductions de cartes aéronautiques. |
La forme du baquet n'est pas réaliste, et ne permet
pas de loger un pilote entier. L'habillage du siège est réalisé
avec une bande de feutrine autocollante. |
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Le pilote est réalisé en
mousse expansive moulée dans une forme en plâtre.
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Le master de la tête a été sculpté
dans de la pâte à modeler. |
Le siège moulé n'est pas du tout réaliste,
et le baquet n'est pas assez profond pour loger un pilote complet. J'ai
donc installé un semblant de buste placé sur un faux patalon
en toile. C'est suffisant pour l'illusion. Quelques accessoires comme
des harnais, des poignées, des cartes, etc. ainsi qu'un tableau
de bord ont été confectionnés, le tout a été
soigneusement collé en place puis le baquet a repris sa position
sous la bulle.
Ci-dessus, le tableau de bord téléchargeable,
à l'échelle 1.
A découper et à coller directement dans le baquet.
Format jpeg (430 Ko)
Format PDF (430 Ko)
Pour réaliser les sangles, on trouve dans les
boutiques de création artistique des rubans de tissus de toutes
les couleurs dans différentes largeurs. Cet aménagement
représente une cinquantaine de grammes qui changent radicalement
l'aspect au sol et surtout en vol du modèle. C'est quand même
plus joli qu'un bloc de plomb supplémentaire...
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Réglages
Sur ce modèle, certains préfèrent condamner les
aérofreins, plus par souci de simplifier un peu le pilotage et
d'économiser deux servos plutôt que pour gagner du poids.
Dans ce cas, le débattement des volets vers le bas peut s'avérer
insuffisant pour freiner efficacement en position crocodile. Pour remédier
au problème, il faut élargir les fentes côté
intrados tout le long de l'articulation des volets de façon à
ce qu'ils puissent se baisser davantage. Si on travaille au cutter,
il est préférable d'immobiliser le réglet métallique
avec du ruban adhésif double face, afin que la lame reste bien
guidée. On peut aussi reprendre l'ouverture avec une mini-perceuse
équipée d'un disque à tronçonner. Là
encore, prudence, ça serait vraiment triste d'endommager une
si belle surface. Prévoir alors un débattement d'environ
70° pour que la modification soit assez efficace. Les quelques dizaines
de grammes gagnés ne changent pas grand-chose au comportement
en vol. Cela simplifie seulement l'installation radio et réduit
le prix de l'équipement.
Pour ma part, j'ai conservé les aérofreins et j'ai déjà
eu l'occasion de ne pas regretter de les avoir installés.
Une bande de plat d'alu plié sur lequel on vient coller une bande
de papier gradué forme un outil très pratique et précis
pour régler le débattement de chaque gouverne.
Le centre de gravité est situé à 93 mm du bord
d'attaque, c'est le point indiqué par le fabricant. Il me convient
parfaitement.
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Avec son aménagement cabine, le planeur a bien
meilleure allure sur le terrain. C'est indispensable pour l'aspect
maquette. |
Réglage précis des débattements grâce
à un petit outil très simple réalisé
avec un plat d'alu gradué, présenté
en détail ici. |
Côté réglages, voici les débattements adoptés
(mesurés au plus large des gouvernes) :
- Profondeur : 15 mm vers le haut et vers le bas
- Direction : 15 mm vers le haut et vers bas
- Ailerons : 15 mm vers le haut, 10 vers le bas
- Volets en combinaison avec les ailerons : 10 mm vers le haut, 5 mm
vers le bas
- Ailerons en combinaison avec les volets (gratte) : volets 3 mm vers
le bas, ailerons 2 mm vers le bas
- Position "croco" : Ailerons 20 mm vers le haut, volets 15
mm vers le bas, compensation profondeur 3 mm à piquer
- Pas de compensation programmée pour la sortie des aérofreins
J'ai ajouté 20% d'expo aux ailerons et 30% à la profondeur
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Remorquage
Le crochet dans le nez est très discret, mais suffisament pratique
pour accrocher la boucle du câble grâce au diamètre
raisonable du tube. Mise des gaz du remorqueur. A peine après
quelques mètres de roulage, les ailerons deviennent efficaces
et permettent de maintenir l'aile à plat, c'est encore plus flagrant
s'il y a un peu de vent de face. La roue est bien placée, le
planeur prend sa ligne de vol très vite. Pas de difficulté
pendant le remorquage, le Salto reste très visible vu sa taille.
Si le remorqueur n'est pas surmotorisé, le câble se détend
parfois un peu, il faut alors sortir quelques crans de volets afin de
faire grimper le Salto en le freinant doucement. Il montre déjà
sa finesse élevée...
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Gratte
Une fois largué, on se retrouve aux manches d'un fin gratteur.
Effectivement, malgré une idée un peu préconçue,
ce Salto n'est pas une pure machine de voltige faite pour évoluer
constamment avec beaucoup de badin en consommant beaucoup d'altitude.
En fait, il semble scotché en l'air, même en position lisse
où il transite sans chuter. La position volets sortis ne fait
pas beaucoup varier la vitesse, mais aide dans les zones ascendantes
bien définies. En vol, ne pas dépasser plus de 3 mm de
volets baissés, sinon les performances se dégradent. La
spirale est aisée en combinant le pilotage 3 axes. En spirale
serrée, il vaut mieux ne pas sortir les volets mais voler vite.
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Vol lent
Comme tout planeur, il vole mieux avec une vitesse raisonable pour transiter.
On arrive quand même à le freiner sérieusement en
baissant volets et ailerons. En freinant encore, si l'aile est à
plat, le planeur fait une abattée prévisible qui se rattrape
rapidement. En virage, il part sur l'aile mais on arrive très
facilement à redresser dès que les gouvernes sont à
nouveau soufflée. Aucune crainte donc, il faudrait vraiment faire
une erreur pour se faire piéger au moment d'atterrir par exemple.
Vol rapide
Le planeur n'attend que ça... On pousse légèrement
et les chevaux sont lâchés. De visu, si le planeur est
un peu haut, on n'a pas l'impression que le vol est très rapide.
Mais on se rend vite compte que la distance parcoure devient énorme.
Il faut bien regarder autour de soi pour éviter toute mauvaise
rencontre. Les virages serrés s'enchaînent intensément,
c'est du bonheur, le planeur ne se freine pas du tout. Ca ne se passe
bien sûr pas dans le même volume qu'un F3F...
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Voltige
Le planeur est donc très agréable en vol à voile,
il est possible de rester longtemps en l'air en exploitant les ascendances.
Mais l'image que nous avons tous du Salto, c'est la voltige, et là
encore il se débrouille très bien. Grâce à
sa finesse et à son inertie, les figures s'enchaînent pour
le plus grand plaisir. Boucles et tonneaux tournent dans un vaste volume,
on a largement le temps d'effectuer les corrections si nécessaire.
Ca aide, une grande plume...
Ce qui surprend pour un modèle de cette taille, ce sont les délenchés
qui peuvent être très violents si on le souhaite. Tout
dans les coins, le planeur semble avoir été percuté
en pleine course. Et il faut anticiper si on ne veut pas effectuer un
demi-tour de plus. Finalement, ça n'est pas du tout réaliste.
Mais l'aile ne plie pas, la cellule encaisse. Les avalanches sont donc
très jolies, mais demandent un peu d'entraînement pour
un bon dosage du pilotage.
Pour les renversements, il faut botter assez tôt, après
avoir éventuellement donné un coup de manche à
l'opposé dans la montée. Le planeur bascule alors plus
franchement. C'est classique mais on aurait tendance à être
déçu de l'efficacité d'un stab en V dans cette
situation. Ca n'est pas le cas. Et si ça ne tourne pas juste
comme on le souhaite, il suffit d'aider avec quelques petits coups d'ailerons.
La restitution après chaque figure permet bien sûr d'effectuer
des combinaisons en tout genre.
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Pente
Il faut l'aide d'un bon lanceur et tout de même un bon vent de
face pour pouvoir lancer au trou en toute sécurité. La
vitesse de vol d'environ 40 km/h impose un départ avec une bonne
vitesse et une assiette correcte. Une main placée derrière
le puits de roue, l'autre sous l'aile, et une bonne impulsion. Avec
une radio pupitre, on peut y arriver seul, mais il est toujours préférable
de se faire assister.
C'est un régal de passer près de soi, dans un sifflement
aérodynamique. Grâce à son inertie et sa finesse,
le planeur reprend aussitôt son altitude. Attention cependant
si vous êtes nombreux à voler sur le même spot :
il parcourt beaucoup de chemin, une collision serait catastrophique.
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La grosse roue en mousse, maintenue en
place avec une vis BTR. |
Un GPS a été installé lors des premiers
vols, afin d'avoir une idée précise des performances. |
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Ricou et Guinôme, le mécano fidèle,
en train de préparer la machine. Le GPS fonctionne encore
lorsqu'il est placé sous la verrière. On croirait
que le fourreau de clé est fait pour l'accueillir... |
Mesures indiquées à la fin d'un vol. Ici,
le planeur a parcouru presque 28 km à la vitesse moyenne
de 51,7 km/h. La vitesse maximale atteinte durant ce vol a été
de 148 km/h. |
Vols chiffrés
Pour quelques vols, un copain m'a prêté un GPS qui trouve
parfaitement sa place accroché sur le fourreau de clé
d'aile. Les valeurs mesurées indiquent pour un vol classique
que la vitesse de vol moyenne tourne autour de 50 km/h et que les pointes
vont jusqu'à 140 km/h, sans doute lors des prises de badin
avant d'effectuer une figure.
Lors d'un autre vol, j'ai effectué une prise de badin, en pente
douce. Ca siffle, ça traverse le ciel, mais ça ne semble
même pas aller très vite. Avec d'autres planeurs en vol
au même moment, il vaut mieux regarder où l'on va. Pourtant,
à l'atterrissage, le GPS indique une pointe 190 km/h ! Il peut
à coup sûr faire encore mieux mais le GPS étant
reparti, je ne peux pas donner de chiffres sur la vitesse maxi...
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Atterrissage "tout sorti". Sur la dernière
version proposée par le fabricant, les aéro-freins
ont disparu. |
La position croco est un peu moins efficace, mais convient
pour la plupart des terrains. En pente, ça risque de manquer
quand même. |
Atterrissage
En pente, il faut une zone d'atterrissage bien dégagée
et de préférence bien pavée. La position "crocodile"
est efficace, et les aérofreins peuvent n'être qu'une option
si vous volez sur un grand terrain. Tout dépend de la longueur
de piste dont vous disposez. Les aérofreins cassent bien la vitesse,
permettent de réduire efficacement une approche trop longue.
Ensuite, l'action sur les crocos suffit pour poser où on le souhaite.
Ne pas oublier de tout rentrer au moment du toucher des roues pour éviter
que les volets n'accrochent l'herbe, on prend vite l'habitude.
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Conclusion
Amateur de belles plumes, de maquettes et de performances, j'ai vraiment
été séduit par ce Salto tout plastique construit
de façon très soignée, comme une machine de course.
Malgré son envergure, il n'est pas trop encombrant grâce
à son stab démontable. Les quelques travaux restant à
effectuer ne sont pas difficiles. Le pilotage est vraiment agréable
et le planeur polyvalent. Pas besoin de disposer de plusieurs machines,
s'il n'en faut qu'une, c'est elle qu'il faut choisir. Confectionnez-lui
de belles housses pour la transporter, elle vous suivra longtemps...
Nom : Salto
H-101
Fabricant : Schmierer
Modellbau
Envergure : 4,40 m
Longueur : 1,71 m
Corde emplanture : 240 mm
Corde saumon : 80 mm
Surface aile : 70,5 dm²
Profil aile : HQW 2,5/12
Profil stab : Symétrique 9%
Masse obtenue : 6126 g
Charge alaire : 87 g/dm²
Echelle : 1:3,5
Mode fabrication :
Fuselage fibre, aile et empennage sandwich composites creux
Fonctions commandées :
Profondeur, direction, ailerons, volets, aérofreins, crochet
Prix de la version standard : 825 €
Prix de la version D-Box : 899 € |
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Un
pare-boue sur-mesure réalisé par un lecteur. Une
bonne idée à reproduire.
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Pour réaliser
ce pare-boue, j'ai d'abord fait un moule en polystyrène,
de telle sorte que je pourrai glisser le moule exactement
dans l'ouverture du fuselage.
Après j'ai enlevé
le moule du fuselage et je l'ai couvert de fibre de
verre et de résine époxy. Une fois sec,
j'ai enlevé la mousse et découpé
les contours pour qu'ils s'ajustent avec précision
(placement et fixation par l'intérieur du fuselage).
Après, je l'ai fixé avec de l'époxy
mélangée avec beaucoup de micro-ballon.
L'intérieur du fuselage reste
ainsi parfaitement propre.
Ma version du Salto est rouge
et possède des winglets. Sous
ces winglets, j'ai collé des petites pièces
qui protègent les ailes.
Les autres morceaux blancs
qu'on voit aux extrémités des ailes
sont des bandes de scotch pour tenir les winglets
contre les ailes...
Marco ter Beest (7
avril 2012) |
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