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Vol libre converti en RC Présentation : Laurent Berlivet Ce petit planeur nommé Robin vient de République
Tchèque. Il est fabriqué par Hiesbok qui propose une gamme
de petits modèles radiocommandés (voir par exemple le
planeur Sohaj
ou l'avion Pirat
présentés ailleurs sur ce site) mais aussi de nombreux
appareils de vol libre. Une grande partie du catalogue est importée
en exclusivité pour la France par Silence Model.
Normalement, le Robin évolue en vol libre. Suite
à une montée à la course ou au treuil, le volet
de direction s'incline au moment du largage pour que le vol se fasse
en spirale douce afin que le planeur ne s'éloigne pas trop de
sa zone d'envol. Après un certain temps défini par la
longueur d'une mèche qui brûle lentement jusqu'à
couper un morceau de fil, le stabilisateur horizontal est libéré
et bascule pour permettre une descente en parachutant presque à
la verticale. Construction "à l'ancienne" tout bois, avec cependant des découpes précises faites au laser, et entoilage façon papier Modelspan. Il s'agit en fait d'un film polyester bien plus résistant.
Le kit contient toutes les pièces en balsa et contre-plaqué découpées sur machine à commande numérique laser. On trouve en plus tout ce qu'il faut pour la version vol libre, à savoir du papier d'entoilage, le nécessaire pour faire basculer le stab et des grains de plomb pour le centrage ou encore des élastiques et des autocollants. A noter le plan superbe, en couleur. Les pièces sont majoritairement en contre-plaqué, parfois très ajouré comme c'est le cas pour les nervures. Tous les collages ont été faits à la colle blanche, la cyano étant moins adaptée sur ce bois dur.
Bien reprérer les nervures, elles ne sont pas toutes identiques. Celles d'emplantures sont moins épaisses car cette partie sera coffrée dessus-dessous. Pour commencer, le plan est protégé par un film plastique transparent, genre emballage pour livres de classe pour que les pièces ne restent pas collées dessus. Le bord de fuite est en deux morceaux à raccorder ; pas de risque de décalage grâce au détrompeur. Les longerons sont constitués d'une assise en pin, d'une âme encochée en contre-plaqué et d'une autre baguette en pin qui viendra se coller au-dessus par la suite. Les deux premières pièces sont collées le long d'un guide pour être parfaitement rectilignes. Une fois le longeron préparé, il est fixé sur le plan puis les nervures encollées sont glissées dessus et dans le bord de fuite. Ne pas coller pour le moment les nervures d'emplanture. Le bord d'attaque peut alors être collé. Les deux ailes
sont représentées sur le plan et peuvent être assemblées
simultanément. Les demi-ailes sont raccordées par deux clés d'aile en contre-plaqué fin, collées d'abord d'un côté, puis de l'autre. Bien respecter le dièdre durant le séchage. Un renfort supplémentaire a été ajouté par l'intérieur contre les bords d'attaque. Les coffrages livrés étaient trop étroits. D'autres ont été découpés dans une planche de balsa dur de 1 mm. La pointe arrière des nervures d'emplanture doit être rétrécie de quelques millimètres. Les deux du centre sont collées l'une contre l'autre. Collage des nervures d'emplanture sur le coffrage. Les longerons supérieurs peuvent alors être mis en place. Travailler à plat pour chaque demi-aile afin de ne pas créer de vrillage. Ajuster les coffrages à l'extrados. Quand c'est sec, les longerons côté saumon peuvent être recoupés au ras de la nervure marginale. Ponçage de l'extrémité pour avoir des baguettes dans le même plan que la nervure. Les saumons sont constitués de deux couches de balsa. Après séchage complet, on donne un bon coup de papier de verre collé sur une cale pour afiner les bords de fuite et arrondir les saumons et les bords d'attaque.
Le fuselage est normalement constitué de 3 morceaux au centre
et de deux flancs, en contre-plaqué. J'ai ajouté deux
épaisseurs de contre-plaqué de 3 mm pour l'élargir.
Après coup, j'aurai pu en mettre 1 ou 2 de plus afin d'avoir
plus de place dans le fuselage pour y caser la radio. Pas de problème
si ça rajoute du poids à l'avant, il faudra du lest. Collage de toutes les épaisseurs, bien alignées, en pressant bien durant le séchage. Perçage dans les trous existants sur les flancs pour le passage du tourillon de fixation d'aile. Pour la mise en forme, une ponceuse électrique est bien utile car le contre-plaqué est raide. L'avant est arrondi. A l'arrière, les arrêtes sont justes cassées. Il faut conserver le passage pour les baguettes formant la poutre. La cabine est soigneusement découpée en suivant le tracé marqué par la gravure laser. Collage des baguettes en pin qui forment l'arrière du fuselage. Réalisation de l'assise de l'aile, avec une platine en contre-plaqué et deux baguettes pour épouser le dièdre. Collage de la platine sur le fuselage, bien dans l'axe de vol. Le passage des gaines a été creusé avec une corde à piano coupée en pointe. Il serait préférable de prévoir cette étape à l'avance, avant de réunir les morceaux constituant le fuselage ou avant de coller les poutres. Mise en place des gaines qui débouchent sous la cabine. Une cale composée d'un empilement de rectangles en contre-plaqué rigidifie les baguettes du fuselage et guide les gaines de commande. L'arrière restait un peu trop souple donc j'ai coffré le dessus, toujours en balsa léger. Le dessous est laissé creux. Une fente pour la commande de direction est réalisée avant collage.
Le volet de direction a été largement agrandi. Il mesure 45 mm au plus large, 22 en haut. Le bas est coupé en biais pour permettre le débattement du volet de profondeur. La dérive est plus reculée que sur le plan. Elle prend appuis sur le stabilisateur horizontal tout en restant pincée entre les poutres sur l'avant. Pour le stab, je n'ai pas conservé le profil creux ni la fine planchette qui le constituait. J'ai mis une planche de 2 mm légère et rigide découpées aux mêmes dimensions. Le volet mesure 22 mm de profondeur J'ai arrêté le volet à la fin du fuselage, il a donc fallu recouper les baguettes en biseau pour le débattement vers le bas. (Je ne voulais pas que le volet dépasse pour ne pas prendre de coups durant le transport.)
Les ailes sont entoilées avec un film polyester fibreux, thermorétractable mais pas thermocollant. C'est un échantillon confié par Silence Model pour faire un test (réussi avec succès) ; le produit sera disponible prochainement. Il faut donc enduire les zones de collage avec du Balsaloc (ou Ecofix) au préalable. On laisse sécher complètement avant de passer à l'entoilage. C'est la chaleur du fer qui réactivera l'adhésif. Attention, il y a un sens pour les fibres. J'ai choisi de le mettre dans le sens de l'envergure. Les coupons sont découpés un peu plus larges que chaque demi-aile à recouvrir. La semelle ne doit pas toucher les zones encollées, là où il n'y a pas de film, sinon ça va salir la semelle. Je commence par l'emplanture, côté extrados, pour progresser vers l'extrémité en plaquant le film sur le longeron. Prévoir un chevauchement d'environ 1 cm à l'emplanture. Ensuite, il est collé sur le bord de fuite et le bord d'attaque, sans faire de plis. S'il fait des vagues, elles disparaîtront en tendant complètement l'entoilage, une fois qu'il sera bien collé sur tout le pourtour. Découpe propre en s'aidant d'une règle. On laisse dépasser 5 mm côté bord de fuite, qui seront rabattus à l'intrados. Pour le saumon, il faut bien chauffer le film pour lui faire épouser la forme arrondie. C'est au tour de l'autre demi-aile, qui doit être encollée à son tour. Ne pas oublier de remettre du Balsaloc là où les tissus se chevauchent. Même chose pour l'intrados. Le film est poreux. Il est donc nécessaire de l'enduire avec du bouche-pores pour l'imperméabiliser. J'ai mis 3 couches avec un ponçage au papier de verre très fin entre chaque. L'aile reste translucide avec cet entoilage. Le fuselage et les empennages sont recouverts de papier Modelspan 12 g/m² posé à la colle blanche très diluée puis recouverts de bouche-pores. Pour éviter que les raccords soient visible, le papier est déchiré et non pas coupé net. Après 2 ou 3 couches d'enduit, un voile de peinture en bombe vient donner un peu de couleur sur la cabine. Les autocollants sont livrés. Il semblerait que le fabricant fournisse désormais un autre décor dans le kit. Les damiers de bout d'aile étaient identiques et non pas symétriques. Il a fallu tricher pour compléter la partie manquante. Pour l'autocollant Robin, un film transfert a été collé par dessus afin de conserver les lettres bien alignées et de les poser toutes en même temps.
Les guignols sont découpés dans de la carte plastique de 1 mm. Les gouvernes sont fendues délicatement pour les recevoir. Les commandes sont en corde à piano de 0,8 mm, coulissant dans des gaines blanches en plastique de 2 mm (intérieur 1 mm). Les charnières sont réalisées avec du ruban adhésif transparent. La cabine est tenue à l'avant par un téton et plaquée à l'arrière par 2 aimants cylindriques diamètre 4 mm (et 6 de long). Les 2 servos (3,7 g) sont placés l'un contre l'autre, celui qui a le palonnier vers l'avant est décalé de quelques mm vers le haut afin de passer par-dessus l'autre. Les deux servos sont installés à l'arrière pour que rien ne gène les commandes. Le récepteur est placé juste devant, avec 1 élément Li-Po 600 mAh tourné sur la tranche. Le petit sachet de plomb livré est glissé dans la pointe afin d'obtenir le centrage. Le modèle est prêt. Il pèse 186 g en ordre de vol, ce qui donne une charge alaire tout à fait raisonnable de 20 g/dm².
Premiers essais en plaine. On arrive à faire un grand tour et revenir se poser aux pieds. Avec un crocher, il sera possible de voler en plaine, après une grimpée à la course ou au sandow. C'est à la pente qu'on s'amuse le plus. Le fuselage est facile à saisir. Une pichenette et c'est parti. Un peu de vent dans l'axe et on passe à hauteur des yeux. Il faut anticiper un peu dans les virages car l'aile a quand même un peu d'inertie. Le Robin n'est pas un planeur de compétition en lancé-main, mais il grimpe quand même facilement dans l'ascendance. Avec la batterie Li-Po 600 mAh, on vole l'après-midi sans avoir besoin de recharger. Après une prise de vitesse, on peut enchainer boucles, tonneaux très lents et renversements.
Si cétait à refaire, j'élargirais davantage le
fuselage afin d'y faire entrer l'équipement radio plus facilement.
Contact : laurent@jivaro-models.org |
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