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24 novembre 2017
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Pirat - Hiesbök

Présentation : Laurent Berlivet

Carrément gentil, jamais méchant…

Amateurs de maquettes réalistes et détaillées, de machines de compétition… passez votre chemin ! Le Pirát est à l’opposé de tout ça, c’est un appareil dans le plus pure style « caisse à voler ». Entendez par là que le temps passé au montage à l’atelier est plutôt bref et que cette cellule est réduite au strict minimum : pas de train d’atterrissage, de gouverne de direction, de cockpit, de capot ou autres fioritures. Ce robuste Pirát est avant tout destinée à voler sans stress, sur n’importe quel terrain improvisé.
Course poursuite pour une chasse à la banderole entre un avion Pirát Hiesbök, un motoplaneur Cloud Surfer HobbyKing en FPV, une aile volante Zorro RC Factory et une quad FPV 250.
Cellule assemblée L'émettteur donne l'échelle

Le Pirát est vendu en kit à construire. Le montage est rapide puisque toutes les pièces sont découpées sur CNC laser. Et vu les formes, le ponçage est réduit au minimum...

Tout est taillé à la cerpe Passage en radada

Seule la décoration et les lignes de ce Pirát sont agressives. En vol, c'est une machine remuante mais tolérante.

Descriptif
Le Pirát est fabriqué en République Tchèque par un artisan nommé Hiesbök. Cette marque est importée en exclusivité dans l’hexagone par Silence Model. Les appareils de la gamme ont pour certains une géométrie assez anguleuse, voire surannée ; c'est la simplicité qui prime... Cependant ils bénéficient des techniques de découpes modernes sur machine à commande numérique laser, garantes d'ajustages précis et d'un montage rapide sans difficultés.
Si le montage est à la portée de n'importe quel bricoleur, ce n'est pas un avion de début côté pilotage. Il conviendra juste après un trainer à ailerons.
Ce Pirát est un pur appareil de défoulement avec une aile équipée d'un profil symétrique épais permettant de voler dans tous les sens, sans trop accélérer. Une motorisation en thermique est possible, avec un 2,5 cc, ou bien en électrique avec un brushless, solution choisie ici.
Caractéristiques techniques

Fabricant : Hiesbök
Importateur : Silence Model
Modèle : Pirát
Prix TTC indicatif : 70 €
Caractéristiques
Envergure : 890 mm
Longueur : 710 mm
Corde : 260 mm
Profil : Symétrique 14%
Surface : 23,1 dm²
Masse : 900 g
Charge alaire : 39 g/dm²

Equipements

Moteur : Pro-Tronik DM2620
Contrôleur : Pro-Tronik BFu 45 A BEC
Hélice : 9''x6''E
Pack prop : Lipo 3S 2200 mAh
Servos : Pro-Tronik 7452 MG-D
Radio : 3 voies

Contenu du kit
La petite boîte

C’est un petit fagot de bois qui nous attend. Le matériau principalement utilisé est du contre-plaqué 3 plis très largement évidé pour ne pas grever la masse finale. C'est au ponçage qu'on pourrait regretter ce choix mais vu les formes de l'appareil, il ne faut pas s'inquiéter outre mesure.
La tranche du bois est marron, dévoilant que les découpes ont été effectuées au laser. L’avantage du laser par rapport au fraisage, c’est que les angles sont parfaitement marqués. Avec une fraise circulaire, il subsiste toujours un arrondi du même rayon qu’il faut éliminer par ponçage. C’est déjà ça de gagné.
Seuls quelques coffrages pour l’aile sont en balsa et les longerons sont en pin.

Déballage en cours Quelques accessoires
Le kit, un fagot de bois découpé au laser, et ses accessoires.

Quelques accessoires sont livrés, comme les charnières en toile sans axe, les vis nylon et écrous prisonnier, la commande de profondeur ainsi qu'une petite cale à poncer bien pratique.
Un joli plan échelle 1 est imprimé en couleur, la classe !
Nulle trace de notice de montage, mais on peut trouver des photos sur le Net.
Une grande planche d’autocollants en couleurs complète l'inventaire : deux énormes cocardes, d'autres plus petites, une paire d'yeux avec des mâchoires agressives à coller sur les flancs du fuselage.

Morceaux, plan et autocollants
Les pièces sont principalement en contre-plaqué 3 plis très ajouré. Les accessoires et les autocollants sont également livrés. L'ensemble est étalé ici sur le plan échelle 1, en couleur.

Equipement électrique et électronique
Ensemble motorisation L'un des 3 servos
L'équipement installé dans ce Pirát : un moteur brushless Pro-Tronik DM2620 et son contrôleur BFu 45 A BEC entraînant une hélice 9''x6''E, avec un pack Lipo 3S 2200 mAh. Les 3 servos (un par aileron et un pour la profondeur sont des Pro-Tronik 7452 MG-D.

Simplicité oblige, ce sont bien 2 servos qui actionneront les ailerons, un par gouverne, et non pas des barres de torsion comme c’était le cas à une autre époque… Des servos 7452 MG-D conviennent parfaitement dans les emplacements définis, même chose pour la profondeur.
Le moteur se monte sur la cloison avant, il faut donc qu’il soit livré avec un support de fixation. C’est le cas du moteur Pro-Tronik DM2620 vissé par l’arrière sur une croix métallique. Pas de doute, le moteur va être bien ventilé puisqu’il reste à l’air libre. Associé à un contrôleur BFu 45 A BEC de la même marque, il entraîne une hélice 9''x6''E. Le tout est alimenté par un pack Black Lithium 3S 2200 mAh qui procure une belle autonomie.

Construction rondement menée...
Toutes les cyanos n'adhèrent pas parfaitement sur le contre-plaqué. C'est de la colle blanche qui a été utilisée pour pratiquement tous les assemblages, avec un temps de séchage nettement plus long. On prévoit donc une flopée de pinces à linges, de serre-joints et autres élastiques. Vue la taille réduite du modèle, pendant qu'un assemblage sera en train de sécher, un autre pourra être entamé sur la même planche servant de chantier.
Les deux dérives, le stabilisateur horizontal et les ailerons sont constitués de deux épaisseurs de bois contrecollées. Cette méthode permet d’emprisonner les charnières en fibre souple, après avoir déduit leur épaisseur par quelques vas-et-viens grâce à la cale à poncer livrée. Le stabilisateur peut sembler flexible car les fibres sont placées dans le même sens, et les découpes forment un quadrillage et non pas une triangulation mais après entoilage et mise en croix, on se rend compte qu’il est suffisamment rigide.
Assemblage des dérives Encollage Etalage de la colle
Les empennages sont constitués de 2 épaisseurs de bois, à contre-coller.
Collage Ponçage Profilage
Colle blanche, mise sous presse puis ponçage en arrondi des bords d'attaque et de fuite.
Cale à poncer Papier de verre et double face Adhésif double face
Fabrication d'une cale à poncer avec le papier de verre et la baguette fournies. Pour être réutilisable, le papier de verre est collé au ruban adhésif double face.
Collage Cale à poncer Encoche pour charnière
Quelques va-et-vient pour encocher la partie arrière du stab, afin d'y glisser les charnières.
Emplacement charnière Décrochement Superposition
Les charnières sont emprisonnées entre les 2 couches de bois formant le stab.
Bord d'attaque stab et dérive Le stab entre trop loin Alignement correct
Le stabilisateur horizontal ne doit pas être totalement enfoncé au maximum, sinon il dépasse à l'avant, mais surtout, il empêchera le volet de débattre.

L'anguleux fuselage

Le fuselage avec ses flancs parallèles d’une extrémité à l’autre ne risque pas d’être banané.
Il est assemblé autour d’une platine horizontale glissée entre plusieurs couples, l’ensemble se calant dans les flancs par un principe de tenons et mortaises qui évitent toute erreur. Il faut juste veiller à ne pas oublier de renforts ou de couples avant de refermer le fuselage avec l’autre flanc. Un pinceau permet de réaliser un petit congé de colle pour sécuriser chaque jonction, en évitant d'en mettre trop.
Le plancher à l’avant est constitué de 2 couches de contre-plaqué qui devraient résister aux terrains accidentés.

Couples et platine L'un dans l'autre Montage à blanc
Montage à blanc de la platine centrale qui passe à travers les couples.
Renfort de flanc Platine servo Platine servo de profondeur
Pose des renforts à l'avant, et du premier couple, celui qui servira comme support au servo de profondeur.
Support d'écrous Support d'écrous Ecrous prisonniers
Platine support d'écrous prisonniers.
Ecrous noyés Platine porte-écrous Couples
Collage de la platine support d'écrou sur un des flancs.
Collage des couples Platine Mise en place platine
Une fois les couples collés, la platine horizontale est glissée en biais à l'intérieur.
Platine glissée dans les couples Collage platine Congés de colle
Elle est ensuite collée contre le flanc. Un congé de colle peut être ajouté au pinceau.
Couple support moteur Doublage Support moteur
La cloison moteur est constituée de 2 épaisseurs contre-collés.
Encollage 2e flanc Collage du flanc
Encollage des flancs et des couples puis mise en place du second flanc.
Trappe Partie avant Colle blanche
La trappe supérieure est maintenue plaquée par 2 têtes de vis sur une platine. Celle-ci est collée le long du bord des flancs.
Support trappe Séchage Dessus arrière
Collage de la platine sur le dessus. Même chose à l'arrière.
Passage gaine de prof Collage Fuselage assemblé
Le dessus est lui aussi très ajouré.
Ponçage rapide Support d'entoilage Balsa à profiler
Petit coup de cale à poncer pour éliminer les éventuelles gouttes de colles et bien ajuster l'ensemble. Une baguette de balsa a été ajoutée à l'arrière, pour mieux tenir l'entoilage. Même chose au niveau du servo de profondeur. Le fabricant n'entoile pas le dessous. Nous avons préféré le faire, et ajouter une trappe pour accéder au servo.
Support entoilage Platine servo Support servo de prof
Mise en place du support servo de profondeur dans le fuselage.
Dessous du fuselage Fond du fuselage Coffrage en contre-plaqué
Collage des 2 épaisseurs constituant le fond du fuselage. L'une est ajourée, l'autre pas.
Dessous solide Vis de bloquage Vis de trappe
2 vis sont glissées par l'intérieur du capot, partiellement serrées. Les têtes de vis se glissent dans la platine ajourée puis un déplacement latéral verrouille la trappe sur le fuselage.

L'aile rectangulaire

Nervures Différentes nervures Longerons et baguettes
Il faut bien identifier toutes les nervures car elles ne sont pas toutes identiques. Même choses pour les longerons.

Le montage de l'aile est tout aussi rapide. Il faut bien repérer les nervures par rapport au plan car certaines ont des encoches un peu différentes suivant leur destination.
Le longeron principal est en contre-plaqué, très évidé. Les nervures encochées se glissent dessus.
Ce longeron placé verticalement est au final plaqué de part et d'autre par deux baguettes de pin, le tout formant un I très rigide.
Vu que les nervures ne comportent pas de talon reposant sur le chantier, on place provisoirement une baguette à l'arrière pour les tenir calées de la même façon.
Le tiers avant reçoit un coffrage en balsa, qui vient se plaquer sur l'arrête d'une baguette en pin formant le faux bord d'attaque. Pour bien tenir la planche plaquée durant le séchage, de nombreux morceaux de ruban adhésif en papier ont été utilisés. Contrairement à des aiguilles, cette méthode ne fragiliser pas le bois et permet d'éviter les vagues. Une fois les coffrages intrados et extrados posés, ils sont arasés par rapport au faux bord d'attaque. Enfin, une dernière baguette se plaque devant l'ensemble, renforçant la tenue des coffrages. Elle est en balsa pour ne pas rendre fastidieux le ponçage suivant la forme du profil. Un dégrossissage avec un rabot de modéliste fera quelques copeaux et pas trop de poussière.
Les coffrages et les longerons dépassent de quelques millimètres côté saumons. Il faudra donc les recouper avec une petite scie. C'est un des rares outils hormis la cale à poncer qu'il faudra utiliser. Pour tout le montage, on n'a même pas besoin de sortir le cutter !

Film de protection sur le plan Assemblage de l'aile sur le plan Nervures d'emplanture doublées
Le plan est protégé par une feuille de plastique transparent pour éviter que la colle s'y accroche.
Les nervures d'emplanture sont doublées, par d'autres, moins épaisses.
Encollage du longeron Longeron en pin et contre-plaqué Longeron
Un longeron en pin est fixé sur le chantier puis celui qui forme l'âme verticale, en contre-plaqué évidé, est collé par dessus. Le coffrage du bord d'attaque est placé au même moment.
Collage des nervures Mise en place des nervures Nervures glissées sur le longeron
Collage des nervures en respectant bien la numérotation. Elles sont encollées puis glissées l'une après l'autre dans les encoches du longeron. Une baguette à l'arrière permet de caler les nervures pour une construction sans vrillage.
Faux bord de fuite Coffrage au bord de fuite Faux bord de fuite
Mise en place du longeron arrière et du coffrage de bord de fuite.
Congés à la colle blanche L'aile prend forme Bien rectiligne
Un congé de colle est réalisé à chaque jonction, à l'aide d'un petit pinceau. Bien s'assurer que l'aile est parfaitement rectiligne, avec un réglet ou une autre cale placée au bord de fuite.
Encollage pour longeron en I Longeron en I Encollage bord d'attaque
Collage du longeron supérieur, qui forme un robuste ensemble en forme de I. Ensuite, c'est au tour du faux bord d'attaque.
Faux bord d'attaque Collage du faux bord d'attaque Coffrage bord de fuite
Collage du faux bord d'attaque, et coffrage sur l'autre face du bord de fuite.
Coffrage bord d'attaque Plaquage du coffrage Séchage en cours
L'aile étant suffisamment rigide, on peut l'enlever du chantier. Un pinceau permet d'encoller les nervures pour y plaquer le coffrage. L'opération se fait avec du ruban adhésif (ou des épingles) et l'aile est remise à plat sous cale durant le séchage.
Passage vis de fixation Petite encoche à faire Passage des vis
Ces 3 pièces de bois constituent le renfort de passage des vis de fixation d'aile. L'une des plaques a dû être légèrement retouchée dans les angles.
Collage platine Renfort vertical Anti-écrasement
Mise en place du support de vis de fixation d'aile. C'est du solide une fois la plaque anti-écrasement mise en place..
Encollage Colle pour coffrage Coffrage en cours
Encollage de la partie avant de l'aile afin d'y poser la planche de coffrage du bord d'attaque. Séchage toujours à plat sur le chantier.
Partie avant coffrée Arrasage des coffrages Ponçage sur le faux bord d'attaque
Après séchage, les coffrages sont arrasés et poncés bien à plat à l'aide d'une cale.
Cale à poncer Ponçage coffrage Coffrages bien alignés au bord de fuite
Ponçage de l'aile aux bords d'attaque et de fuite afin d'avoir une assise bien nette pour les baguettes de fermeture.
Faux bord de fuite Bord d'attaque Baguette de bord d'attaque
Mise en place de la baguette au bord de fuite ainsi que le bord d'attaque.
Je sais plus... Tout est collé Ajustement en bout d'aile
Après séchage, les longerons et autres baguettes sont arasés le long des nervures d'extrémité.
Découpe le long de la nervure Ponçage de ce qui dépasse Tout est aligné
Là encore, une longue cale permet de bien ajuster toutes les surfaces.
Vue du bour d'aile Nervures très ajourées Saumon en balsa
C'est beau, une aile aux nervures évidées. On ne verra plus rien après entoilage... Les saumons sont en balsa plein.
Rabottage Coffrage de l'emplanture Emplanture coffrée
Quelques copeaux pour profiler les baguettes. Le rabot de modélisme est bien pratique. Avant ponçage général, on coffre la partie centrale de l'aile.
Coffrage Ovale Découpe
Le coffrage se glisse entre les nervures, en appui sur celles plus étroites à l'intérieur.
Passage pour le câblage Morceau de bord de fuite Bord de fuite emplanture
Pour passer les câbles de servos, un trou a été fait dans le coffrage, côté intrados.
Limage Ponçage Assemblage des ailerons
2 morceaux de balsa épais sont collés au centre de l'aile, pour former le bord de fuite au niveau du fuselage. Un bon coup de ponçage est nécessaire.
Charnière emprisonnée Aileron un peu court Triangle de balsa
Comme le volet de profondeur, les ailerons sont constitués de 2 épaisseurs à contre-coller, en prenant soin d'intégrer les charnières en fibre au moment du collage.
Fente pour charnière Support servo d'aileron Encollage
Les ailerons n'allant pas jusqu'au saumon, j'ai ajouté une cale de balsa en bout d'aile pour combler le trou.
Support servo d'aileron Vue de l'intérieur Perçage pou rpasser les vis
Les supports de servos d'ailerons sont formés de 2 épaisseurs de contre-plaqué. Le collage se fait dans le décrochement prévu sur la nervure.
Vis de fixation d'aile Rondelles de renfort Rondelles en contre-plaqué
Perçage du coffrage pour le passage des vis de fixation d'aile. On peut s'aider d'un aiguille pour sonder le balsa afin de savoir où percer. Pour éviter que le balsa ne s'écrase, des rondelles en contre-plaqué dont le bord a été tournée à la perceuse pour l'affiner sont collées sur l'aile.
Construction rondement menée
La cellule prête pour l'entoilage après seulement quelques soirées de travail. On voit ici que toutes les pièces sont ajourées au maximum.
Finition
Le fabricant n'entoile pas le dessous de la partie arrière du fuselage. Même s’il est peu exposé, j'ai préféré le recouvrir, en installant une trappe amovible découpée dans une planche de balsa permettant l'accès au servo de profondeur.
Le ponçage est assez réduit, il suffit de mettre en forme les bords d’attaque et les gouvernes. Quand tout est parfaitement lisse, un coup d’aspirateur avec une petite brosse sur l’intégralité de la cellule suivi d’un essuyage permettent d’éliminer toute la poussière.
Gouverne profilée Gouverne entoilée Collage de la charnière
Avant d'attaquer l'entoilage - réalisé ici en Oracover - un ponçage général doit être effectué. Vu les formes, ça va vite, sauf pour les gouvernes qu'il faut profiler.
Servo de profondeur Confection d'une trappe Assise de la trappe
Le fond du fuselage sur sa partie arrière n'est normalement pas entoilé. J'ai préféré le faire, en prévoyant cependant une trappe pour garder l'accès au servo de profondeur.
Cadre en baguettes Derrière et sur les côtés Séchage lent
Un cadre en baguette a été collé sur 3 côtés, légèrement décalé par rapport aux flancs pour laisser l'épaisseur de la trappe.
Trappe contre-collée Languette vers l'avant Trappe
La trappe est réalisée avec 2 planchettes de balsa. Celle du dessous est plus étroite pour laisser la place au cadre en baguettes solidaire du fuselage. Elle dépasse vers l'avant, la languette servant à la coincer dans le fuselage.
Trappe en place Aiguille rouge Passage de la gaine
Un petite trou est percé dans l'entoilage avec une aiguille chauffée au rouge pour passer la gaine de profondeur. La structure est percée d'origine au bon endroit, il faut juste bien le repérer sous l'entoilage.
Gaine de profondeur Commande de prof Guignol en contre-plaqué
Les gaine est glissée à travers les couples jusqu'au servo de profondeur. Les guignols fournis sont en contre-plaqué. Ils reçoivent les cordes à piano des commandes pliées en baïonnette.
Découpe de l'entoilage Emplacement du guignol Guignol installé
Découpe précise de l'entoilage au niveau de l'emplacement du guignol prévu dans la structure.
Collage des dérives Tenons et mortainses Petit creux
Les dérives sont collées sur le fuselage, après avoir retiré le film pour favoriser le collage. La tension du revêtement arrive à courber l'entoilage, ce n'est pas très joli. Un message au fabricant a été envoyé pour lui indiquer d'ajouter un petit raidisseur à ce niveau pour supprimer le problème.
Aiguille chauffée au rouge Perçage à l'aiguille Trou de fixation moteur
Une aiguille chauffée au rouge avec une flamme permet de couper l'entoilage au niveau des ouvertures pour le moteur, en "ressoudant" en même temps le film sur la cellule.
Perçage axe moteur Mise en croix, tu crois ?
Le trou au centre a dû être agrandi pour laisser passer l'axe du moteur qui dépasse vers l'arrière, vue que le porte-hélice se fixe à l'opposée.
Moteur sur son support Variateur 45A Moteur sur sa cloison
Le moteur Pro-Tronik DM2620 est installé à l'air libre, avec son support en croix directement fixé sur la cloison avant. Pas très aérodynamique mais au moins, il est bien ventilé...

Les formes très anguleuses ne pouvaient guère être atténuées par le décor. J'ai donc opté pour l'effet inverse en les mettant davantage en avant, en simulant le relief des fameuses briques suédoises de couleurs qu'on a tous connu durant notre jeunesse. Pour cela, de l'entoilage de couleur vive a été appliqué sur la cellule, à base d'Oracover. Ensuite une quantité d'anneaux et de croissants en film vinyle adhésif ont été apposés régulièrement. C’est un véritable jeu de patience…Pour les reflets, c'est une teinte plus claire qui a été appliquée tandis qu'une plus foncée est utilisée pour les ombrages. En tout, cela représente près de 300 autocollants disposés un par un... Heureusement, ils ont été découpés en série avec une petite machine CNC Silhouette SD. Le résultat obtenu est très plaisant et méritait bien un petit supplément de travail.

Entoilage neutre Autocollants Décor de base
Les formes sont vraiment basiques. Les autocollants fournis améliorent nettement l'aspect.
Pose des autocollants Autocollants maison Décor façon légo
Le décor façon briques de Lego a demandé une certaine patience avec la pose de pratiquement 300 autocollants, heureusement découpés sur machine à commande numérique.
Ombrages et reflets Trompe l'oeil Décor perforé
Sous certains angles, l'impression de relief est assez réussies.
Salut Lego ! Dessous Dessus
Les couleurs choisies sont volontairement très contrastées.
Réglages
Commande de prof Stab glissé dans les dérives Corde à piano pour la prof
La commande de profondeur doit être passée dans le guignol avant que le stab ne soit inséré dans les dérives.
Prise de mesure Pliage à 90° Coude en corde à piano
La commande est alors pliée en baïonnette côté servo, bien précisément, à moins d'y mettre une chappe ou un serre-câble permettant l'ajustement.
Ajustage en longueur Le volet doit pouvoir débattre Guignol de prof
Attention à ne pas trop avancer le stab dans les dérives pour que le volet puisse débattre librement.
Trappe de prof Trappe Ruban adhésif
La trappe est glissée en place et maintenue à l'arrière par un morceau de ruban adhésif.
Guignol d'aileron Serre-câble Puits de servo
Mise en place des servos d'ailerons à l'intrados.
Servo d'aileron Le servo dépasse. Pas beau... Empennage
Détail des commandes d'ailerons et de profondeur. Les servos d'ailerons dépassent à l'extrados. La commande de profondeur semi-rigide passe entre les deux dérives. Il n'y a pas de gouverne de direction.
Batterie en place Trappe ouverte Aile retirée
Le capot permet d'accéder au compartiment batterie. Avec un pack 3S 2200 mAh, le Pirát est centré sans ajout de plomb. L'aile retirée permet de voir le servo de profondeur, mais pas d'y accéder puisqu'il est placé tête en bas sous une platine.

Les gouvernes sont assez étroites, des doubles débattements ne sont pas utiles. Puisque l'envergure est réduite, il ne faut pas mettre de différentiel aux ailerons afin de tourner les tonneaux dans l'axe.
La plage de centrage est importante. Après quelques essais, on se rend compte que la position la plus arrière indiquée convient le mieux. Elle offre un plané correct, permet de bien arrondir en levant le nez pour protéger l'hélice et conserve un décrochage très doux. Le couple central empêche de reculer davantage la batterie. Pour un centrage plus arrière, il faudrait utiliser une batterie plus légère mais ça n’aurait pas grand intérêt, la charge alaire étant tout à fait raisonnable.

Centrage : 75 mm du bord d'attaque

Débattements :
Tangage : + 12 mm, - 12 mm,
Roulis : + 10 mm, - 10 mm,
En vol, jamais pointu...
Aile démontable Pas de train Taillé à la serpe
L'aile démontable est tenue sur le fuselage avec deux très longues vis nylon situées au point d'épaisseur maximale. Il vaut mieux ne pas les égarer.

90 cm d'envergure, ce n'est pas bien gros, mais la surface d'aile est importante et la charge alaire très raisonnable.

La puissance est largement suffisante pour lancer sans prendre d’élan.
Plein pot, l'allure n'est pas très élevée. On sent que la cellule traîne. Par contre, le nez en l'air, l'avion grimpe à la verticale. On aimerait dans certains cas disposer d'un volet de dérive pour corriger la trajectoire ou effectuer des renversements. On y parvient en trichant aux ailerons.
La vitesse de vol peut être vraiment faible, en tenant l'appareil le nez en l'air avec un filet de gaz.
Le vol plané est bien meilleur que ce qu'on pourrait imaginer en voyant l'épaisseur du profil et la cloison frontale qui forme un bel aérofrein. Finalement, le Pirát plane comme le ferait un avion équipé d’un train d’atterrissage.
Un filet de gaz peut aider à redresser le nez juste avant de toucher afin d'effectuer un bel arrondi. On essaiera de se poser avec l’hélice à l’horizontale, sinon elle a toutes les chances de taper le sol et de casser.
Le vol dos tient aussi bien que sur le ventre, en poussant à peine.

Lancé main Passage rapide Passage
Une petite impulsion propulse le Pirát qui est largement motorisé avec l'équipement suggéré.

Les tonneaux ne sont pas très rapides mais les ailerons sont précis et marquent bien les facettes, l’inertie de l’aile est très faible.
Il est impossible de mettre l'avion en vrille. En tirant doucement sur le manche, il ne décroche pas mais ondule comme une aile volante, en parachutant. Le contrôle aux ailerons reste tout à fait possible pour virer dans un sens ou dans l'autre. On retrouve le même comportement en vol dos.
Si on essaie d'entraîner l'avion en vrille en ajoutant les ailerons, il effectue simplement une large spirale descendante. En relâchant les ailerons quand l’avion est incliné mais en gardant la prof cabrée à fond, il cercle à plat en descendant lentement. Il n'y a donc aucun risque de se faire surprendre par un décrochage, même en phase d’atterrissage.
Le décrochage dynamique n'est pas possible même dans les boucles les plus serrées. On peut donc tirer le manche jusqu’en butée et les enchaîner dans un faible volume.

Passage dos Radada Tonneau
Avec son profil symétrique, l'avion tient aussi bien sur le dos qu'en vol à plat.
En vol Vol dos Voltige
L'impression de relief de la déco est accentué grâce aux différentes teintes d'entoilage utilisées. Le décor choisi est très contrasté, l'avion reste donc bien visible lors des cabrioles.

Grâce à la motorisation musclée, le diamètre des boucles peut également être immense.
Avec une hélice 9''x6''E, la durée d’un vol avoisine les 9 minutes. Je préfère cependant utiliser une 8''x4''E qui permet de voler de façon encore très énergique comme décrit plus haut, pendant 12 minutes.
A l’usage, la cellule apparaît très costaude. Le fond du fuselage résiste aux atterrissages sur terrain chaotiques et le stab placé très haut et bien ancré sur les deux dérives n’accroche pas les herbes. 
Même si la charge alaire est faible, l’avion n’est pas trop chahuté dans le vent.

Combat rapproché Chasse à la banderolle Target droit devant
Ruban de papier Crepon Cloud Surfer à l'attaque Chaud derrière
Caméra fixée sur l’aile, filmant vers l’arrière : le papier crépon de la banderole est bien visible.
Poursuite Ruban coupé

Vue embarquée lors d'une chasse à la banderole. Le Pirát est ici poursuivi par un motoplaneur Cloud-Surfer piloté en immersion.

Ce qui est amusant avec cet avion vivace et bien motorisé, c’est d’y ajouter une longue banderole en papier crépon, en demandant aux copains d’essayer de la couper. S’ils visent l’extrémité du ruban, il n’y a pratiquement aucun risque de collision. La manœuvrabilité reste excellente, le pilotage n’est pas du tout affecté. Seule l’autonomie diminue un peu car le vol est plus dynamique.

Approche Atterrissage Posé
L'autonomie dépasse les 10 minutes en effectuant toutes sortes de cabrioles.
Envie de jouer ?
C’est un plaisir toujours renouvelé d’avoir assemblé et décoré son propre modèle, même issu d’un kit. Les pièces s’emboîtent sans retouche, le chantier de travail peut être une simple planche de 100 x 30 cm posée sur un coin de table et le montage ne nécessite aucun outillage particulier. La construction est donc à la portée d’un très grand nombre, idéal pour qui voudrait s’initier à la pratique.
Quant au vol, le Pirát ne réserve aucune mauvaise surprise, il est sain et amusant à piloter et tout à fait robuste. De plus, les dimensions modestes permettent de trimballer l’avion tout monté dans le coffre de la voiture.

On aime

  • Prix du kit
  • Précision des découpes
  • Montage rapide
  • Vivacité

On aime moins

  • Ponçage des empennages en contre-plaqué
  • Hélice exposée à l’atterrissage
  • Pas de gouverne de direction

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