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Amateurs de maquettes réalistes et
détaillées, de machines de compétition… passez
votre chemin ! Le Pirát est à l’opposé
de tout ça, c’est un appareil dans le plus pure style « caisse
à voler ». Entendez par là que le temps passé
au montage à l’atelier est plutôt bref et que cette
cellule est réduite au strict minimum : pas de train d’atterrissage,
de gouverne de direction, de cockpit, de capot ou autres fioritures.
Ce robuste Pirát est avant tout destinée à voler
sans stress, sur n’importe quel terrain improvisé.
Le Pirát est fabriqué en République
Tchèque par un artisan nommé Hiesbök. Cette marque
est importée en exclusivité dans l’hexagone par
Silence Model. Les appareils de la gamme ont pour certains une géométrie
assez anguleuse, voire surannée ; c'est la simplicité
qui prime... Cependant ils bénéficient des techniques
de découpes modernes sur machine à commande numérique
laser, garantes d'ajustages précis et d'un montage rapide sans
difficultés.
Si le montage est à la portée de n'importe quel bricoleur,
ce n'est pas un avion de début côté pilotage. Il
conviendra juste après un trainer à ailerons.
Ce Pirát est un pur appareil de défoulement avec une aile
équipée d'un profil symétrique épais permettant
de voler dans tous les sens, sans trop accélérer. Une
motorisation en thermique est possible, avec un 2,5 cc, ou bien en électrique
avec un brushless, solution choisie ici.
Caractéristiques
techniques |
Fabricant : Hiesbök
Importateur : Silence Model
Modèle : Pirát
Prix TTC indicatif : 70 €
Caractéristiques
Envergure : 890 mm
Longueur : 710 mm
Corde : 260 mm
Profil : Symétrique 14%
Surface : 23,1 dm²
Masse : 900 g
Charge alaire : 39 g/dm² |
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Equipements
Moteur : Pro-Tronik DM2620
Contrôleur : Pro-Tronik BFu 45 A BEC
Hélice : 9''x6''E
Pack prop : Lipo 3S 2200 mAh
Servos : Pro-Tronik 7452 MG-D
Radio : 3 voies
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C’est un petit fagot de bois qui nous attend. Le matériau
principalement utilisé est du contre-plaqué 3 plis très
largement évidé pour ne pas grever la masse finale.
C'est au ponçage qu'on pourrait regretter ce choix mais vu
les formes de l'appareil, il ne faut pas s'inquiéter outre
mesure.
La tranche du bois est marron, dévoilant que les découpes
ont été effectuées au laser. L’avantage
du laser par rapport au fraisage, c’est que les angles sont
parfaitement marqués. Avec une fraise circulaire, il subsiste
toujours un arrondi du même rayon qu’il faut éliminer
par ponçage. C’est déjà ça de gagné.
Seuls quelques coffrages pour l’aile sont en balsa et les longerons
sont en pin.
Quelques accessoires sont livrés, comme les charnières
en toile sans axe, les vis nylon et écrous prisonnier, la commande
de profondeur ainsi qu'une petite cale à poncer bien pratique.
Un joli plan échelle 1 est imprimé en couleur, la classe !
Nulle trace de notice de montage, mais on peut trouver des photos
sur le Net.
Une grande planche d’autocollants en couleurs complète
l'inventaire : deux énormes cocardes, d'autres plus petites,
une paire d'yeux avec des mâchoires agressives à coller
sur les flancs du fuselage.
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Les pièces sont principalement
en contre-plaqué 3 plis très ajouré. Les
accessoires et les autocollants sont également livrés.
L'ensemble est étalé ici sur le plan échelle
1, en couleur. |
Equipement
électrique et électronique |
Construction rondement
menée... |
Toutes les cyanos n'adhèrent pas parfaitement
sur le contre-plaqué. C'est de la colle blanche qui a été
utilisée pour pratiquement tous les assemblages, avec un temps
de séchage nettement plus long. On prévoit donc une flopée
de pinces à linges, de serre-joints et autres élastiques.
Vue la taille réduite du modèle, pendant qu'un assemblage
sera en train de sécher, un autre pourra être entamé
sur la même planche servant de chantier.
Les deux dérives, le stabilisateur horizontal et les ailerons
sont constitués de deux épaisseurs de bois contrecollées.
Cette méthode permet d’emprisonner les charnières
en fibre souple, après avoir déduit leur épaisseur
par quelques vas-et-viens grâce à la cale à poncer
livrée. Le stabilisateur peut sembler flexible car les fibres
sont placées dans le même sens, et les découpes
forment un quadrillage et non pas une triangulation mais après
entoilage et mise en croix, on se rend compte qu’il est suffisamment
rigide.
Le fuselage avec ses flancs parallèles d’une extrémité
à l’autre ne risque pas d’être banané.
Il est assemblé autour d’une platine horizontale glissée
entre plusieurs couples, l’ensemble se calant dans les flancs
par un principe de tenons et mortaises qui évitent toute erreur.
Il faut juste veiller à ne pas oublier de renforts ou de couples
avant de refermer le fuselage avec l’autre flanc. Un pinceau permet
de réaliser un petit congé de colle pour sécuriser
chaque jonction, en évitant d'en mettre trop.
Le plancher à l’avant est constitué de 2 couches
de contre-plaqué qui devraient résister aux terrains accidentés.
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La trappe supérieure est maintenue
plaquée par 2 têtes de vis sur une platine. Celle-ci
est collée le long du bord des flancs. |
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Petit coup de cale à poncer pour
éliminer les éventuelles gouttes de colles et bien
ajuster l'ensemble. Une baguette de balsa a été ajoutée
à l'arrière, pour mieux tenir l'entoilage. Même
chose au niveau du servo de profondeur. Le fabricant n'entoile pas
le dessous. Nous avons préféré le faire, et
ajouter une trappe pour accéder au servo. |
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2 vis sont glissées par l'intérieur
du capot, partiellement serrées. Les têtes de vis se
glissent dans la platine ajourée puis un déplacement
latéral verrouille la trappe sur le fuselage. |
Le montage de l'aile est tout aussi rapide. Il faut bien repérer
les nervures par rapport au plan car certaines ont des encoches un peu
différentes suivant leur destination.
Le longeron principal est en contre-plaqué, très évidé.
Les nervures encochées se glissent dessus.
Ce longeron placé verticalement est au final plaqué de
part et d'autre par deux baguettes de pin, le tout formant un I très
rigide.
Vu que les nervures ne comportent pas de talon reposant sur le chantier,
on place provisoirement une baguette à l'arrière pour
les tenir calées de la même façon.
Le tiers avant reçoit un coffrage en balsa, qui vient se plaquer
sur l'arrête d'une baguette en pin formant le faux bord d'attaque.
Pour bien tenir la planche plaquée durant le séchage,
de nombreux morceaux de ruban adhésif en papier ont été
utilisés. Contrairement à des aiguilles, cette méthode
ne fragiliser pas le bois et permet d'éviter les vagues. Une
fois les coffrages intrados et extrados posés, ils sont arasés
par rapport au faux bord d'attaque. Enfin, une dernière baguette
se plaque devant l'ensemble, renforçant la tenue des coffrages.
Elle est en balsa pour ne pas rendre fastidieux le ponçage suivant
la forme du profil. Un dégrossissage avec un rabot de modéliste
fera quelques copeaux et pas trop de poussière.
Les coffrages et les longerons dépassent de quelques millimètres
côté saumons. Il faudra donc les recouper avec une petite
scie. C'est un des rares outils hormis la cale à poncer qu'il
faudra utiliser. Pour tout le montage, on n'a même pas besoin
de sortir le cutter !
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Le plan est protégé par
une feuille de plastique transparent pour éviter que la colle
s'y accroche.
Les nervures d'emplanture sont doublées, par d'autres, moins
épaisses. |
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Un longeron en pin est fixé sur
le chantier puis celui qui forme l'âme verticale, en contre-plaqué
évidé, est collé par dessus. Le coffrage du
bord d'attaque est placé au même moment. |
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Collage des nervures en respectant bien
la numérotation. Elles sont encollées puis glissées
l'une après l'autre dans les encoches du longeron. Une baguette
à l'arrière permet de caler les nervures pour une
construction sans vrillage. |
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Mise en place du longeron arrière
et du coffrage de bord de fuite. |
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Un congé de colle est réalisé
à chaque jonction, à l'aide d'un petit pinceau. Bien
s'assurer que l'aile est parfaitement rectiligne, avec un réglet
ou une autre cale placée au bord de fuite. |
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Collage du longeron supérieur,
qui forme un robuste ensemble en forme de I.
Ensuite, c'est au tour du faux bord d'attaque. |
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Collage du faux bord d'attaque, et coffrage
sur l'autre face du bord de fuite. |
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L'aile étant suffisamment rigide,
on peut l'enlever du chantier. Un pinceau permet d'encoller les
nervures pour y plaquer le coffrage. L'opération se fait
avec du ruban adhésif (ou des épingles) et l'aile
est remise à plat sous cale durant le séchage. |
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Ces 3 pièces de bois constituent
le renfort de passage des vis de fixation d'aile. L'une des plaques
a dû être légèrement retouchée
dans les angles. |
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Mise en place du support de vis de fixation
d'aile. C'est du solide une fois la plaque anti-écrasement
mise en place.. |
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Encollage de la partie avant de l'aile
afin d'y poser la planche de coffrage du bord d'attaque. Séchage
toujours à plat sur le chantier. |
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Après séchage, les coffrages
sont arrasés et poncés bien à plat à
l'aide d'une cale. |
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Ponçage de l'aile aux bords d'attaque
et de fuite afin d'avoir une assise bien nette pour les baguettes
de fermeture. |
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Mise en place de la baguette au bord de
fuite ainsi que le bord d'attaque. |
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Après séchage, les longerons
et autres baguettes sont arasés le long des nervures d'extrémité. |
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Là encore, une longue cale permet
de bien ajuster toutes les surfaces. |
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C'est beau, une aile aux nervures évidées.
On ne verra plus rien après entoilage... Les saumons sont
en balsa plein. |
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Quelques copeaux pour profiler les baguettes.
Le rabot de modélisme est bien pratique. Avant ponçage
général, on coffre la partie centrale de l'aile. |
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Le coffrage se glisse entre les nervures,
en appui sur celles plus étroites à l'intérieur. |
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Pour passer les câbles de servos,
un trou a été fait dans le coffrage, côté
intrados. |
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2 morceaux de balsa épais sont
collés au centre de l'aile, pour former le bord de fuite
au niveau du fuselage. Un bon coup de ponçage est nécessaire. |
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Comme le volet de profondeur, les ailerons
sont constitués de 2 épaisseurs à contre-coller,
en prenant soin d'intégrer les charnières en fibre
au moment du collage. |
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Les ailerons n'allant pas jusqu'au saumon,
j'ai ajouté une cale de balsa en bout d'aile pour combler
le trou. |
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Les supports de servos d'ailerons sont
formés de 2 épaisseurs de contre-plaqué. Le
collage se fait dans le décrochement prévu sur la
nervure. |
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Perçage du coffrage pour le passage
des vis de fixation d'aile. On peut s'aider d'un aiguille pour sonder
le balsa afin de savoir où percer. Pour éviter que
le balsa ne s'écrase, des rondelles en contre-plaqué
dont le bord a été tournée à la perceuse
pour l'affiner sont collées sur l'aile. |
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La cellule prête pour l'entoilage après
seulement quelques soirées de travail. On voit ici que
toutes les pièces sont ajourées au maximum. |
Le fabricant n'entoile pas le dessous de la partie
arrière du fuselage. Même s’il est peu exposé,
j'ai préféré le recouvrir, en installant une trappe
amovible découpée dans une planche de balsa permettant
l'accès au servo de profondeur.
Le ponçage est assez réduit, il suffit de mettre en forme
les bords d’attaque et les gouvernes. Quand tout est parfaitement
lisse, un coup d’aspirateur avec une petite brosse sur l’intégralité
de la cellule suivi d’un essuyage permettent d’éliminer
toute la poussière.
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Avant d'attaquer l'entoilage - réalisé
ici en Oracover - un ponçage général doit être
effectué. Vu les formes, ça va vite, sauf pour les
gouvernes qu'il faut profiler. |
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Un cadre en baguette a été
collé sur 3 côtés, légèrement
décalé par rapport aux flancs pour laisser l'épaisseur
de la trappe. |
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La trappe est réalisée avec
2 planchettes de balsa. Celle du dessous est plus étroite
pour laisser la place au cadre en baguettes solidaire du fuselage.
Elle dépasse vers l'avant, la languette servant à
la coincer dans le fuselage. |
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Un petite trou est percé dans l'entoilage
avec une aiguille chauffée au rouge pour passer la gaine
de profondeur. La structure est percée d'origine au bon endroit,
il faut juste bien le repérer sous l'entoilage. |
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Les gaine est glissée à
travers les couples jusqu'au servo de profondeur. Les guignols fournis
sont en contre-plaqué. Ils reçoivent les cordes à
piano des commandes pliées en baïonnette. |
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Découpe précise de l'entoilage
au niveau de l'emplacement du guignol prévu dans la structure. |
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Les dérives sont collées
sur le fuselage, après avoir retiré le film pour favoriser
le collage. La tension du revêtement arrive à courber
l'entoilage, ce n'est pas très joli. Un message au fabricant
a été envoyé pour lui indiquer d'ajouter un
petit raidisseur à ce niveau pour supprimer le problème. |
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Une aiguille chauffée au rouge
avec une flamme permet de couper l'entoilage au niveau des ouvertures
pour le moteur, en "ressoudant" en même temps le
film sur la cellule. |
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Le trou au centre a dû être
agrandi pour laisser passer l'axe du moteur qui dépasse vers
l'arrière, vue que le porte-hélice se fixe à
l'opposée. |
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Le moteur Pro-Tronik DM2620 est installé
à l'air libre, avec son support en croix directement fixé
sur la cloison avant. Pas très aérodynamique mais
au moins, il est bien ventilé... |
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La commande de profondeur doit être
passée dans le guignol avant que le stab ne soit inséré
dans les dérives. |
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La commande est alors pliée en
baïonnette côté servo, bien précisément,
à moins d'y mettre une chappe ou un serre-câble permettant
l'ajustement. |
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Attention à ne pas trop avancer le stab dans
les dérives pour que le volet puisse débattre librement. |
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La trappe est glissée en place
et maintenue à l'arrière par un morceau de ruban
adhésif. |
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Mise en place des servos d'ailerons
à l'intrados. |
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Détail des commandes
d'ailerons et de profondeur. Les servos
d'ailerons dépassent à l'extrados.
La commande de profondeur semi-rigide passe entre les deux dérives.
Il n'y a pas de gouverne de direction. |
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Le capot permet d'accéder au
compartiment batterie. Avec un pack 3S 2200 mAh, le Pirát est
centré sans ajout de plomb. L'aile retirée permet
de voir le servo de profondeur, mais pas d'y accéder puisqu'il
est placé tête en bas sous une platine. |
Les gouvernes sont assez étroites, des doubles débattements
ne sont pas utiles. Puisque l'envergure est réduite, il ne
faut pas mettre de différentiel aux ailerons afin de tourner
les tonneaux dans l'axe.
La plage de centrage est importante. Après quelques essais,
on se rend compte que la position la plus arrière indiquée
convient le mieux. Elle offre un plané correct, permet de bien
arrondir en levant le nez pour protéger l'hélice et
conserve un décrochage très doux. Le couple central
empêche de reculer davantage la batterie. Pour un centrage plus
arrière, il faudrait utiliser une batterie plus légère
mais ça n’aurait pas grand intérêt, la charge
alaire étant tout à fait raisonnable.
Centrage : 75 mm du bord d'attaque
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Débattements :
Tangage : + 12 mm, - 12 mm,
Roulis : + 10 mm, - 10 mm, |
La puissance est largement suffisante pour lancer sans prendre d’élan.
Plein pot, l'allure n'est pas très élevée. On
sent que la cellule traîne. Par contre, le nez en l'air, l'avion
grimpe à la verticale. On aimerait dans certains cas disposer
d'un volet de dérive pour corriger la trajectoire ou effectuer
des renversements. On y parvient en trichant aux ailerons.
La vitesse de vol peut être vraiment faible, en tenant l'appareil
le nez en l'air avec un filet de gaz.
Le vol plané est bien meilleur que ce qu'on pourrait imaginer
en voyant l'épaisseur du profil et la cloison frontale qui
forme un bel aérofrein. Finalement, le Pirát plane comme
le ferait un avion équipé d’un train d’atterrissage.
Un filet de gaz peut aider à redresser le nez juste avant de
toucher afin d'effectuer un bel arrondi. On essaiera de se poser avec
l’hélice à l’horizontale, sinon elle a toutes
les chances de taper le sol et de casser.
Le vol dos tient aussi bien que sur le ventre, en poussant à
peine.
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Une petite impulsion propulse le Pirát
qui est largement motorisé avec l'équipement suggéré. |
Les tonneaux ne sont pas très rapides mais les ailerons sont
précis et marquent bien les facettes, l’inertie de l’aile
est très faible.
Il est impossible de mettre l'avion en vrille. En tirant doucement
sur le manche, il ne décroche pas mais ondule comme une aile
volante, en parachutant. Le contrôle aux ailerons reste tout
à fait possible pour virer dans un sens ou dans l'autre. On
retrouve le même comportement en vol dos.
Si on essaie d'entraîner l'avion en vrille en ajoutant les ailerons,
il effectue simplement une large spirale descendante. En relâchant
les ailerons quand l’avion est incliné mais en gardant
la prof cabrée à fond, il cercle à plat en descendant
lentement. Il n'y a donc aucun risque de se faire surprendre par un
décrochage, même en phase d’atterrissage.
Le décrochage dynamique n'est pas possible même dans
les boucles les plus serrées. On peut donc tirer le manche
jusqu’en butée et les enchaîner dans un faible
volume.
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Avec son profil symétrique, l'avion
tient aussi bien sur le dos qu'en vol à plat. |
Grâce à la motorisation musclée, le diamètre
des boucles peut également être immense.
Avec une hélice 9''x6''E, la durée d’un vol avoisine
les 9 minutes. Je préfère cependant utiliser une 8''x4''E
qui permet de voler de façon encore très énergique
comme décrit plus haut, pendant 12 minutes.
A l’usage, la cellule apparaît très costaude. Le
fond du fuselage résiste aux atterrissages sur terrain chaotiques
et le stab placé très haut et bien ancré sur
les deux dérives n’accroche pas les herbes.
Même si la charge alaire est faible, l’avion n’est
pas trop chahuté dans le vent.
Ce qui est amusant avec cet avion vivace et bien motorisé,
c’est d’y ajouter une longue banderole en papier crépon,
en demandant aux copains d’essayer de la couper. S’ils
visent l’extrémité du ruban, il n’y a pratiquement
aucun risque de collision. La manœuvrabilité reste excellente,
le pilotage n’est pas du tout affecté. Seule l’autonomie
diminue un peu car le vol est plus dynamique.
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L'autonomie dépasse les 10 minutes
en effectuant toutes sortes de cabrioles. |
C’est un plaisir toujours renouvelé
d’avoir assemblé et décoré son propre modèle,
même issu d’un kit. Les pièces s’emboîtent
sans retouche, le chantier de travail peut être une simple planche
de 100 x 30 cm posée sur un coin de table et le montage ne nécessite
aucun outillage particulier. La construction est donc à la portée
d’un très grand nombre, idéal pour qui voudrait
s’initier à la pratique.
Quant au vol, le Pirát ne réserve aucune mauvaise surprise, il
est sain et amusant à piloter et tout à fait robuste.
De plus, les dimensions modestes permettent de trimballer l’avion
tout monté dans le coffre de la voiture.
On
aime
- Prix
du kit
-
Précision des découpes
-
Montage rapide
-
Vivacité
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On
aime moins
- Ponçage
des empennages en contre-plaqué
- Hélice
exposée à l’atterrissage
- Pas
de gouverne de direction
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