Présentation : Laurent Berlivet
A l'heure du prêt
à voler et de la mousse injectée,
il est devenu très difficile de trouver
des kits à construire en structure traditionnelle.
Pourtant, certains artisans persistent à
produire des "fagots de bois" en leur
applicant les techniques modernes telles la conception
et la découpe assistée par ordinateur,
ce qui permet des assemblages précis et
rapides. Parmi eux, le tchèque Hiesbök
qui propose toute une gamme qu'à su dénicher
l'importateur Silence
Model. L'appareil qui nous intéresse
aujourd'hui est un planeur 2 axes d’initiation
à la construction et au pilotage d’allure
rétro, qui rappellera à certains
« anciens » leur premier « vol
libre ». |
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La cellule du Sohaj est presque
intégralement découpée dans
du contre-plaqué de 3 mm, heureusement très
ajouré. Ce petit planeur au comportement
calme est destiné au vol de pente, ou au
vol de plaine après une montée au
sandow ou à la course. |
Nom : Sohaj
Importateur : Silence
Model
Envergure : 108 cm
Corde : 18,5 cm
Surface : 20 dm²
Longueur : 91 cm
Poids : 544 g prêt à voler (Lest :
83 g)
Charge alaire : 27,2 g/dm²
Radio : 2 voies |
Un
fagot découpé au laser |
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La boîte de dimensions
réduites (8x16x76 cm )
ne laisse planer aucun doute quant au contenu :
des pièces découpées qu'il
faut assembler en suivant le plan imprimé
échelle 1, en couleur. |
Fabrication…
de l’outillage ! |
Ca n’est vraiment pas courant, mais le fabricant
livre avec le kit les outils qui sont à la
base d’une belle construction en bois : les
cales à poncer. J’en connais qui ragent
dès qu’il faut mettre en forme une pièce
de façon régulière parce qu’ils
se sont toujours contentés de tenir à
la main un morceau de papier de verre replié.
Le bois tendre se creuse tandis que le bois dur ou
la colle résistent. Le bloc de nez d’un
fuselage ressemble à une patate, les bords
d’attaques forment des montagnes russes, les
fuselages restent de véritables caisses à
angles vifs... Pourtant, il suffit de coller le même
morceau de papier de verre sur un support rigide pour
obtenir un outil efficace, qui permettra d’obtenir
des courbes fluides, des angles bien marqués
ou des surfaces planes parfaites. Plutôt que
d’utiliser de la colle pour maintenir le papier
de verre sur les cales, du ruban adhésif pour
moquette permettra de le remplacer dès qu'il
sera usé.
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Une languette de contre-plaqué
est livrée dans le sachet d'accessoires avec
une bande de papier de verre. Pour les coller l'un
sur l'autre, de la colle à bois, ou mieux,
de l'adhésif double-face comme par exemple
celui qui sert à raccorder les morceaux de
moquette. Cette petit cale servira à confectionner
les encoches des charnières, à reprendre
les puits de servos et à toutes les finitions. |
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D'autres morceaux sont fournis
pour construire une cale plus importante, qui ira
très bien pour mettre en forme les bords
d'attaque, biseauter les gouvernes au niveau de
l'articulation, poncer la tranche du fuselage...
Le socle est en deux parties, la poignée
en trois, qu'il faut contre-coller. |
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Assemblage des éléments
sous presse, pendant toute la durée du séchage
de la colle blanche. |
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Quand l'outil est assemblé,
la semelle en papier de verre est mise en place,
là encore avec de l'adhésif double-face
qui pourra être arraché lorsqu'il faudra
remplacer le papier usé. |
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Et voilà un outil fonctionnel
et durable, qui sera toujours utilisable pour les
constructions ultérieures. |
Les parties fixes et mobiles des empennages
sont confectionnées avec deux épaisseurs
de contre-plaqué collées l'une sur l'autre.
Des charnières sans axe sont emprisonnées
d'un côté, elles seront glissées
dans l'autre partie après entoilage donc attention
à ne pas boucher les fentes avec de la colle
lors de l’assemblage.
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Bien repérer l'emplacement
des charnières. Quelques allers-retours avec
la lime étroite permettent de creuser le
bois sur quelques dizièmes. Bien s'assurer
de creuser chaque demi-gouverne de façon
symétrique. |
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Le bord d'attaque est taillé
en biseau afin que la gouverne forme un V au niveau
de l'articulation. Les deux épaisseurs sont
collées l'une contre l'autre à la
colle blanche. |
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Les charnières sont prises
en sandwich entre les deux épaisseurs. Attention
: elles sont en matière plastique transparente,
il faut retirer les deux épaisseurs de film
de protection collées de chaque côté.
Je m'en suis rendu compte après coup... Ces
charnières s’avèrent être
cassantes et il est vivement recommandé de
les remplacer par des charnières en toile
plus classiques. |
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Collage du volet de déribe
sous presse, en évitant tout vrillage. Un
U en corde à piano est intégré
entre les deux volets de profondeur, il faut encocher
le bois pour l’y glisser. |
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A cause de l'épaisseur de la
corde à piano, une pince ne donne pas des
angles francs. Il vaut mieux utiliser un étau
et un petit marteau. L'excédent est recoupé
après coup. |
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En plaçant les pièces
sur le plan, on vérifie que tout s'assemblera
correctement et on marque l'emplacement du U qui
sera emprisonné entre les deux épaisseurs
des volets de profondeur. |
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Découpe précise à
mi-épaisseur dans chacun des volets. |
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Quand le montage à blanc est
satisfaisant, on attaque les encoches pour les charnières
et on biseaute la tranche au niveau de l'articulation. |
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Les deux épaisseurs sont réunies
à la colle blanche. |
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Le U et les charnières sont
emprisonnées entre les deux épaisseurs.
Un réglet (ou une cornière) placé
le long du bord de fuite durant le séchage
permet de s'assurer que tout reste bien rectiligne,
c'est important. |
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Les plans fixes sont constritués
de la même manière. Il ne faut simplement
pas mettre de colle à l'emplacement où
seront glissées les charnières. |
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Quand tout est sec, les bords sont
arrondis en demi-rond, sauf celui côté
charnière qui reste droits. Même chose
pour la partie fixe de la dérive. |
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La partie avant est constituée
de 6 couches de bois empilées. Celles qui
se trouvent au centre sont très ajourées
pour recevoir une partie de l’équipement
radio, c’est-à-dire un récepteur
très plat et un petit U-Bec. |
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Attention à bien réaliser
deux parties symétriques et non pas identiques. |
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Il faudra du lest pour le centrage,
donc autant installer une batterie avec la plus
grande capacité possible. J'ai utilisé
un pack 2S 500 mAh. Il faut retailler l'ouverture
de la pointe afin de le faire entrer. |
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Une silhouette de pilote à
découper dans du papier est intégrée
au moment du collage des différentes épaisseurs.
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Ensuite, deux cades simulent les arceaux
de la cabine et emprisonnent deux morceaux de plastique
transparent formant la verrière. |
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Les âmes sont réunies
en emprisonnant le pilote au centre. |
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Deux baguettes en pin forment la poutre
arrière. La longueur est ajustée par
rapport au flanc. |
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La poutre est constituée de
deux baguettes de pin qui emprisonnent des languettes
de contre-plaqué. |
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Celles-ci sont curieusement coupées
en plusieurs morceaux qui doivent être assemblées
bout à bout, alors qu’elles auraient
pu être livrées d’une pièce
comme les longerons. J’en ai recoupée
une en deux afin de placer un morceau à chaque
extrémité dans le but de décaler
les zones raboutées et donc d’éviter
les points faibles. |
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Le collage dans une cornière
en alu permet d’assurer une parfaite rectitude.
Cette poutre prend le fuselage en sandwich à
l’avant et la partie fixe de la dérive
à l’arrière. Les empennages
seront collés à ce niveau après
entoilage. |
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L'un des flancs est collé,
l'autre reste amovible. |
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L'arrière de la poutre est
affiné. Ca fera toujours quelques grammes
de lest en moins sur l'avant. |
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J’ai choisi de ne
coller qu’un seul des deux flancs fermant
l’avant du fuselage afin d’accéder
par le côté à l’intérieur
où se trouve la batterie. La fermeture s’effectue
alors avec 4 petites vis à bois. |
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Les angles sont poncés pour
former de beaux arrondis. |
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Cette poutre prend le fuselage en
sandwich à l’avant et la partie fixe
de la dérive à l’arrière. |
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Les ouvertures pour les servos sont
prédécoupées. On les ouvre
avec quelques coups de cutter. |
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Les parties fixes de la profondeur
et de la dérive se glissent l'une dans l'autre.
Elles seront collées seulement après
entoilage. |
Le profil de l’aile étant
plat, elle s’assemble facilement sur le plan protégé
par un film plastique. Le longeron principal est encoché
pour recevoir les nervures numérotées.
Attention, dans mon kit, le compte n’était
pas bon. J’ai dû réduire la taille
des encoches sur l’une d’elles pour l’utiliser
à la place d’une autre qui manquait.
Toutes les pièces sont en contre-plaqué,
aussi bien les nervures que les bords de fuite à
affiner ou même les bords d’attaque, constitués
de deux baguettes pincées en V qui se collent
de part et d’autre de la pointe des nervures.
Le seul endroit où on trouve un peu de balsa
est la partie coffrée au centre de l’aile,
au niveau du passage des élastiques.
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Une cale en balsa permettra de positionner
les nervures de jonction des panneaux à la
bonne inclinaison. Les panneaux sont joints à
l'aide de clés en contre-plaqué fin. |
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Préparation du longeron principal.
On colle les clés en bouts d'aile et les
renfors centraux. |
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La partie centrale bien que d'une
piècre reçoit deux clés de
part et d'autre. |
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Bien reprérer les longerons
et bord d'attaques extérieurs. Ils ont une
forme qui diffère légèrement.
Même chose avec les nervures où l'encoche
du longeron n'est pas la même, plus large
au niveau de la jonction pour laisser passer les
clés. |
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Les tronçons extérieurs
sont construits en premier, les longerons étant
prolongés par de petites clés. Le
plan mentionne une cale à placer au bord
de fuite afin d’apporter un léger vrillage
négatif en bout d’aile. |
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Cependant, comme toutes les pièces
s’emboîtent parfaitement et que ce vrillage
n’a pas été intégré
aux découpes, les encoches à 90°
font que le bois reprend naturellement sa place
dès qu’il n’est plus contraint
sur le chantier. On essayera alors d’inclure
ce vrillage négatif avec la tension de l’entoilage… |
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Après pose du bord de fuite,
les nervures d'emplanture sont collées en
respectant l'inclinaison. |
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Les panneaux externes sont assemblés
de façon symétrique. |
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Les nervures très évidées
se glissent délicatement sur le longeron,
en appui sur la partie basse du bord d'attaque et
sur le bord de fuite. |
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Les nervures centrales sont doublées
par d'autres de hauteur différente. La pointe
au bord de fuite nécessite un peu d'ajustage. |
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On entaille le coffrage central inférieur
pour qu'il s'encastre de part et d'autre du longeron,
en appui contre le bord d'attaque et le bord de
fuite. |
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Mise en place des nervures sur le
longeron. |
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Les collages sont effectués
à la colle blanche posée délicatement
et essuyée-étalée avec une
chute de bois. |
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Il y avait quelques nervures en trop
dans mon kit alors que certaines manquaient. J'ai
dû réduire la taille de quelques-unes
au niveau du longeron... |
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Retouche d'une nervure au niveau du
passage du longeron. |
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Il ne faut pas laisser trainer la
moindre goutte de colle au niveau de la fenêtre
rectangulaire qui existe en haut de chaque nervure.
Un longeron viendra s'y glisser. |
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Une fois la partie centrale assemblée,
on ponce le bord de fuite, le longeron et le bord
d'attaque dans le prolongement des nervures externes. |
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La partie centrale est maintenue bien
à plat sur le chantier puis le longeron supérieur
en pin est glissé très délicatement
à travers chaque nervure. Le collage se fait
à la colle blanche. |
Les
panneaux extérieurs inclinés |
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Les panneaux externes sont réunis
sur la partie centrale de l'aile, qui reste bien
à plat sur le chantier. |
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On vérifie que la hauteur du
dièdre correspond à celle indiquée
sur le plan, et surtout qu'elle est la même
de chaque côté de l'aile. |
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Une fois les panneaux réunis,
on peut ajuster et coller le longeron supérieur
dans les panneaux externes. |
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Séchage bien à plat
sur le chantier. |
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Les longerons sont ajustés
au niveau des nervures externes. |
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Le bord d'attaque est en deux parties.
La première repose à plat sur le chantier
dans le prolongement de la nervure. La partie haute
se place par-dessus |
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On commence par la partie centrale.
Assemblage toujours à la colle blanche pour
bien combler les fentes. |
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Il est nécessaire de bien plaquer
les baguettes durant le temps de séchage. |
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Après la partie centrale, c'est
au tour des tronçons externes. Attention
à ne pas introduire de vrillage. |
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Les saumons sont constitués
d’un empilement de … contre-plaqué
très ajouré ! Il reste à
profiler le tout et on comprend alors tout l’intérêt
d’utiliser de bonnes cales à poncer
pour mener à bien l’opération. |
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La partie centrale est coffrée
... en balsa ! Oui, c'est bien le seul endroit où
on trouve du balsa sur ce modèle. D'abord
le dessous, plat. |
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Puis le dessus. On affine le bord
de fuite puis on pose la languette de balsa qui
repose sur les nervures internes, moins hautes. |
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Le coffrage est poncé dans
le prolongement des nervures et du bord de fuite. |
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Un renfont en contre-plaqué
fin se place au niveau du bord de fuite. Ses contours
sont affinés afin de le rendre plus discret
sous l'entoilage. |
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La cellule est maintenant quasiment
terminée. Il reste la finition et l'installation
radio. Elle pèse pour le moment un tout petit
peu plus de 300 g. |
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Le cockpit est constitué de
deux cadres en contre-plaqué fin qui emprisonnent
deux vitrages en rodhoïd. |
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Après avoir retiré la
protection, on colle les vitrages en évitant
de faire des traces. |
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Les vitrages sont collés de
part et d'autre du fuselage puis celui-ci est verni
avec deux couches de lasure ou équivalent. |
La place disponible à l’avant
n’est pas phénoménale, il faut ruser
pour y faire entrer une batterie avec le maximum de
capacité car elle participe au centrage qui nécessitera
tout de même du plomb. J’ai glissé
un pack de 2 éléments de 500 mAh, ce doit
être ce qu’on peut faire entrer de plus
grand. Son épaisseur de 12 mm correspond au 4
couches de contre-plaqué de l’âme
centrale, les deux flancs l’empêchant
de bouger. Un régulateur de tension 3A a été
ajouté pour alimenter la radio. Il se glisse
sous la petite trappe latérale en compagnie du
minuscule récepteur 4 voies en 2,4 GHz. Attention,
la place est très limitée, pas moyen de
caser le récepteur d’une 2 voies basique.
Les servos traversent les flancs de par en par, ils
sont installés tête-bêche et dépassent
de chaque côté. J’ai dû agrandir
très légèrement les emplacements
pour y caser des Pro-Tronik 7450 NG-D bon marché.
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Il faut deux servos de type 9 à
12 g, un petit récepteur et une batterie
assez fine, comme ici 2S 500 mAh lipo. On ajoute
aussi un U-Bec qui permet d'alimenter la réception
en 5 V. |
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Si nécessaire, on reprend les
emplacements de servos à la lime pour que
tout entre correctement. La petite encore permet
ici de passer les fils sans les pincer. |
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Un tourillon est collé au niveau
du bord d'attaque, il servira à tenir l'élastique
de fixation d'aile. Les vis pour fermer les trappes
sont malheurement bien trop longues... |
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4 vis à bois pour fixer les
minuscules trappes latérales, c'est beaucoup
trop... On peut choisir de coller directement l'une
de ces trappes et de concerver l'autre amovible. |
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Le pack d'accu est glissé dans
le nez, puis c'est au tour du récepteur et
du U-Bec. L'épaisseur disponible est vraiment
faible. |
Avant finition et sans équipement,
la cellule pèse tout juste 300 g. Lorsque tous
les éléments sont soigneusement profilés,
les bords d’attaques bien arrondis, les saumons
symétriques et réguliers, on procède
à la mise en croix avant finition.
Le fuselage reçoit alors une cale qui surélève
le bord d’attaque de l’aile afin de la placer
à la bonne incidence. C’est vraiment un
choix curieux de la part du fabricant qui aurait pu
prévoir dès la conception une découpe
permettant de caler l’aile directement sans avoir
à y ajouter d’artifice.
Le fuselage a reçu 3 couches de vernis incolore
pour bois avec un ponçage fin entre chaque jusqu’à
ce que le toucher soit totalement lisse, conservant
ainsi un aspect naturel.
La voilure a été entoilée au film
Oracover couleur crème et le décor tracé
sur informatique a été découpé
dans du vinyle autocollant marron mat avec une machine
Silhouette SD afin que conserver un aspect antique
qui sied à cette cellule. La tension de l’entoilage
permet d’obtenir le vrillage négatif en
bout d’aile indiqué sur le plan. Il faut
s’assurer qu’il soit bien symétrique
de chaque côté.
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Entoilage à l'Oracover couleur
"antique". Il n'est bien sûr pas
nécessaire de recouvrir les zones de collage
bois sur bois. |
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La partie fixe de la dérive
se glisse au centre de la partie fixe de profondeur. |
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Le collage s'effectue en s'assurant
du parfait équerrage, avec des boitîers
de CD par exemple. |
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L'entoilage est découpé
au niveau des encoches pour les guignols. |
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Les charnières sont collées
dans les fentes prévues. |
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Une fois les gouvernes en place, l'empennage
est collé entre les baguettes formant la
poutre. |
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Le décor tracé à
l'informatique est réalisé au vinyle
adhésif marron mat, découpé
avec une machine Silhouette SD. |
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Ne sachant pas à quoi servait
les bandes de vinyle noir livrée, je les
ai utilisées pour immobiliser les gaines
de commande le lond de la poutre. |
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Les commandes sont en corde à
piano, pliées à 90° au niveau
du guignol. A gauche, la courbe trop prononcée
faisait forcer la gaine. Le coude a été
étalé après essai. |
Les commandes sont réalisées
avec des gaines souples dans lesquelles glissent des
cordes à piano. J’ai fixé ces gaines
le long de la poutre en prenant les petites bandes de
vinyle noir inclues dans le kit sans savoir à
quoi d’autre elles étaient destinées…
Vu le diamètre de la corde à piano, il
faut éviter toute courbe un peu serrée
qui ferait coincer la commande, notamment celle de direction
au niveau où elle passe au-dessus du stabilisateur
horizontal.
Après entoilage et installation
radio, il s’avère impossible de respecter
le point de centrage indiqué par le fabricant.
En fixant le sachet de lest sur le nez, le modèle
tient enfin à l’horizontale. Cependant,
le peu de volume restant dans l’avant du fuselage
ne suffit pas pour caser les billes de plomb fournies.
J’ai donc coulé du plomb issu de masselottes
d’équilibrage de roues directement dans
le fuselage recouvert de papier aluminium. La batterie
est remplacée pour l’occasion par un bloc
de balsa de la même taille. Le lest prend donc
la forme exacte du compartiment dédié.
Les 83 g de plomb ajoutés permettent d’obtenir
le centrage indiqué, situé au niveau du
longeron.
En ordre de vol, le modèle pèse à
peine 550 g, ce qui donne une charge alaire très
raisonnable de 27 g/dm².
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Du lest est indispensable. Les billes
de plomb fournies ne sont pas suffisantes, ou du
moins, elles n'entrent pas dans le peu de place
disponible. Il faut donc couler du plomb. J'ai mis
quelques cales provisoires en balsa pour simuler
l'emplacement de la batterie puis recouvert le tout
de papier alu. C'est ensuite des plomb d'équilibrage
de roue qui ont été fondus et coulés
directement dans le fuselage, doucement pour ne
pas se brûler ni abîmer le fuselage. |
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Les deux blocs coulés pèsent
83 g, il fallait ça pour obtenir le centrage.
Une fois la trappe latérale vissée,
tout est invisible. |
Un vent léger souffle dans l’axe
de la pente, l’aile est attachée sur le
fuselage au moyen d’élastiques. Une pichenette
et le Sohaj est en l’air, filant bien à
plat.
Les réponses aux ordres sont douces, en particulier
sur l’axe de lacet du fait de l’inertie
de l’aile. Cette inertie est appréciable
lorsqu’on s’approche des obstacles près
de la pente qui créent des turbulences. Le Sohaj
les traverse sans trop se faire chahuter. C’est
par contre pénalisant lorsqu’on souhaite
plus de précision pour effectuer un passage,
il faut bien anticiper et corriger le moins possible.
Le décrochage arrive tardivement, quand le modèle
a perdu pratiquement toute sa vitesse. Le planeur bascule
franchement sur une aile et se rattrape dès qu’il
a repris son allure en relâchant les commandes.
Si on insiste avec les gouvernes braquées à
fond, il ne tourne pas la vrille mais s’engage
dans une large spirale descendante qu’il vaut
mieux ne pas trop prolonger car il accélère
et l’aile tenue par des élastiques pourrait
bouger.
En dehors du vol à plat, le
Sohaj accepte de passer quelques figures simples comme
les boucles qui tourner après une bonne accélération,
les reversements qu’il faut botter assez tôt.
Le tonneau demande un peu de concentration car il est
très lent. Il faut d’abord prendre un peu
de badin, redresser le nez et botter à fond à
la dérive, sans oublier de pousser franchement
sur le dos. Après quelques secondes, le Sohaj
se stabilise en vol à plat, bien plus à
l’aise dans cette position… Le tonneau déclenché
ne passe pas, il faudrait plus de débattements
mais ce planeur n’est pas fait pour ça.
Le vol dos est difficile à maintenir, il faut
pousser à fond et se battre pour essayer de garder
la position. Inutile de prévoir une trajectoire,
c’est une savonnette qui ne demande qu’à
se remettre à plat.
En fait, ce planeur tolérant et aux réponses
douces remplit parfaitement son rôle pour l’initiation
au pilotage, c’est presque un vol libre qu’on
laisse planer et qu’on se contente de ramener
vers soi, sans stress, lorsqu’il s’éloigne
un peu trop.
L’atterrissage s’effectue
avec une glissade sur le patin et la sous-dérive.
On choisit donc une zone bien lisse et dégagée
ou alors de l’herbe un peu haute.
En cas d’arrêt un peu brutal, l’aile
bouge et peu même se détacher, les élastiques
remplissant leur office.
Vol
de plaine au sandow ou à la course |
La forme du fuselage permet d’accrocher
un anneau pour une montée au sandow afin de voler
en plaine. Le sandow ne doit pas être trop puissant,
la machine est petite et peu chargée. Arrivé
à l’apogée de la trajectoire, l’anneau
se détache seul et on peut alors spiraler à
la recherche de l’ascendance pour prolonger la
durée de vol.
A défaut d’élastique, un sportif
peut courir avec une longueur de fil. Après quelques
mètres de vol à plat pour que le planeur
prenne sa vitesse, on tire doucement à la profondeur.
Le planeur prend alors sa pente de montée et
le coureur peut ralentir. Une fois revenu à plat
au sommet de la courbe et pratiquement à la verticale
du coureur, le câble se libère.
Le montage n’est pas compliqué, toutes les
pièces s’assemblent correctement, sans nécessiter
d’outils, en appui sur un chantier qui peut être
une simple planche posée sur la table du salon.
Seul le ponçage est un peu fastidieux à
cause de la dureté du matériau choisi mais
le fabricant a eu la bonne idée de fournir les
cales à poncer adaptées.
En vol, le Sohaj est tolérant, stable et ne surprend
pas le débutant par des réactions trop vives.
Il comblera donc celui qui souhaite piloter une machine
simple qu’il aura lui-même assemblé.
Si, si, ça existe encore…
Je suggérerai simplement au fabricant d’ajouter
2 épaisseurs supplémentaires pour former
le fuselage, ce qui donnerait d’avantage de place
pour loger l’équipement à l’intérieur
et réduirait du même coup la masse de plomb
nécessaire pour l’équilibrage.
Les
+
- Découpes précises
au laser
- Aspect "vintage"
- Cales à poncer
livrées
- Prix très abordable
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Les
-
- Charnières cassantes
- Fuselage peu logeable
- Trappes d'accàs
tenues par 4 vis
- Poutre sensible à
la torsion
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