Planeur d’acro
en bois.
Présentation :
Fred Marie
Après avoir
conçu mon Quark
en EPP, il était temps de passer, à mes yeux,
à quelque chose de plus sérieux !
Aimant le travail du bois, c’est tout naturellement que j’ai
décidé d’avoir mon planeur de voltige fait dans
ce matériau. Le cahier des charges est des plus simples. On
reprend le Quark (on ne change pas une équipe qui gagne !),
on agrandit le tout à 2 mètres (d’où le
nom 2M, tout s’explique ! J) et on conçoit le tout pour
que ce soit simple et rapide à construire.
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Fiche technique :
Nom : Quark 2M
Envergure : 2 m
Longueur : 1,40 m
Surface : 38 dm²
Profils : SB96V / VS (classique !)
Poids en ordre de vol : entre 1,2 et 1,7 kg (masse du premier
prototype)
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Mise à jour d'avril 2012
J'ai fait quelques modifications au plan du
Quark, et cela pourrait bien sûr interresser ceux qui
souhaiteraient le construire, mais aussi ceux qui ont déjà
commencé...
Apres les premiers vols de mon exemplaire (premier
lancé comme dans les magazines... Ca part bien droit,
aucune retouche aux trims. Et un tonneau après 5 secondes
en l'air), on sent de suite que le planeur est bien né.
Toutes les commandes ont du mordant, sauf peut-être la
profondeur que je ne trouve pas assez en accord avec le reste
des commandes. Bref, le stab manque de punch à mon goût
!
J'avais mis 30% d'expo pour ce premier vol au cas où,
mais c'est vraiment désagréable.
Pour les vols suivants, j'ai enlevé l'expo au stab, c'était
mieux mais pas encore assez mordant. Je suis pas un pro de l'aérodynamique
mais je pense que cela vient du stab, qui a un profil pifométrique
plat, poncé en forme.
La premiere modification, c'est un nouveau stab doté
d'un vrai profil. Il remplace directement celui d'origine (pour
ceux qui auraient déjà construit le Quark). Il
devrait aussi être plus léger, ce qui permettra
de sauver quelques grammes de plomb dans le nez !
En parlant de nez, ma seconde modification
a été d'ajouter 5 cm au fuselage, aussi dans l'objectif
de mettre moins de plomb dans le nez (je conseille aussi de
faire les allégements dans le fuselage, comme sur le
plan).
Et enfin, à la suite de nombreux mails
sur la construction du Quark, j'ai modifié la façon
de faire les ailerons ! Fini le poncage pénible du bord
d'attaque des ailerons ! Les nervures sont encochées
autrement pour simplifier la construction.
Attention, en l'état, le Quark est un
super planeur qui permet une voltige totale à très
peu de frais. Ce sont juste quelques modifications qui vont
juste permettre de rendre le planeur un peu plus homogène
sur tous les axes, et un poil plus léger.
Fred |
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Plan du fuselage (nouvelle version), à
imprimer échelle 1 avec un traceur. (Format PDF, 150 ko) |
Plan des ailes (nouvelle version), à imprimer
échelle 1 avec un traceur. (Format PDF, 190 ko) |
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Plan du fuselage (nouvelle version), à imprimer
sur feuilles A4 et à assembler. (Format PDF, 155 ko) |
Plan des ailes (nouvelle version), à imprimer
sur feuilles A4 et à assembler. (Format PDF, 200 ko) |
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Uniquement pour ceux qui ont déjà
construit la première version du Quark : le plan du stab
profilé. |
Et le tracé des nervures qui vont avec cette
nouvelle version.. |
Fuselage
Le fuselage est une simple caisse en balsa de 4 mm, avec juste ce
qu’il faut de couples (en contreplaqué de 3 mm). Des
baguettes de balsa (5x5) sur le pourtour augmentent la surface de
collage des coins de la « caisse », mais va aussi permettre
de nous donner plus de matière à poncer pour avoir un
fuselage bien arrondi (prévoir de l’huile de coude pour
cette étape ! Mais ça aide de passer les coins au rabot
avant d’attaquer le ponçage).
Le cockpit est bien sûr amovible. La dérive fait elle
appel à quelques morceaux de balsa de 5 mm.
Vraiment rien de compliqué et à la portée de
tous. Le renvoi des prototypes pour la profondeur est en contreplaqué
3 mm, et des rondelles en bois, ou des rondelles en acier (de visserie)
sont collées là ou les axes passent pour les renforcer.
Vous pouvez bien sûr confectionner ce renvoi dans de la plaque
époxy de 2 mm si vous avez ça sous la main. La commande
est faite par un tube carbone avec un Z en corde à piano d’un
côté, et d’une tige filetée + chape de l’autre.
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Collage des couples à 90° par rapport aux
flancs. |
Collage de la platine servos. |
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Renfort de l'axe stab en contreplaqué
3 mm. |
Tout les couples sont alignés, l'autre flanc
va suivre. |
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Montage de la "caisse". |
Renvoi de stab en contreplaqué 3 mm et renforts. |
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Les platines servos en place. |
Baguettes de renfort sur le pourtour de la verrière. |
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Le Karman est en contreplaqué de 3 mm. |
Fuselage avant ponçage, prêt à recevoir
son nez. |
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Renfort du pied de dérive du prototype. |
Fuselage poncé - détail de la verrière |
Le stab est une planche de
balsa de 4 mm, ajourée, prise en sandwich entre 2 planches
de 1 mm. Des tubes en carbone de 4 mm de diamètre servent d’axes.
Le tout est poncé en forme pour lui donner un semblant de profil.
Le nez est un simple bloc de balsa poncé. Vraiment pas grand-chose
à faire sur ce fuselage, car ce n’est qu’une simple
caisse !
Deux platines servos posées en escalier sont ensuite collées
dans le fuselage. J’ai utilisé des mini-servos à
pignons métal partout. La dérive étant actionnée
par câble aller/retour. L’accès à la radio
est des plus aisé car une fois la verrière enlevée,
tout l’avant du planeur est accessible.
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Entailles à l'emplanture d'un stab pour les tubes
carbone de 4 mm. |
Carbone de 4 mm pour les axes d'articulation de stab. |
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Vue avant poncage des axes d'articulation de stab. |
Validation de l'articulation avant coffrage. |
Ailes
Le gros morceau si je puis dire, mais encore une fois, pas grand-chose
de compliqué ici.
Le longeron est un tube en carbone de 10 mm de diamètre, et
8 mm intérieur, tout comme les tubes d’incidence.
Toutes les nervures sont en contreplaqué de 3 mm, ainsi que
les supports de servos. Seule la dernière nervure, au saumon,
est en balsa de 10 mm, afin de pouvoir arrondir les angles pour que
ça fasse joli !
Des baguettes en balsa de 3x5 mm font le bord d’attaque des
ailerons.
L’aile est construite d’une pièce sur l’extrados,
coffrée. Les ailerons sont ensuite découpés (j’ai
utilisé une lame de scie à métaux, la ligne de
référence pour la découpe étant entre
les deux baguettes de balsa de 3x5 mm). Les interstices sont ensuite
comblés avec du balsa pour rigidifier le tout, et enfin le
bord d’attaque des ailerons est poncé à un angle
de 40 à 45° degrés. Le façonnage des ailerons
est la partie la plus dure de la construction, c’est celle où
il faut prendre son temps, mais une fois de plus, rien d’insurmontable,
et vraiment à la portée de tous.
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Toutes les nervures sont ajourées. |
Renfort du crochet de maintien d'aile. |
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Collage des baguettes de bord d'attaque d'aileron en
3x5 mm. |
Autre vue des baguettes 3x5 mm de bord d'attaque d'aileron. |
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Collage du bord de fuite en balsa. |
Cadre du support de servo d'aileron. |
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Construction de l'aile : coffrage extrados |
Chapeautage des nervures d'aileron. |
Le bord d’attaque reçoit
un coup de rabot, et enfin, l’aile reçoit un coup de
ponçage général avant entoilage.
Les servos dans les ailes sont collés sur la platine, elle-même
ensuite vissée sur les montants collés dans les ailes.
Facile à démonter pour une éventuelle maintenance,
et encore une fois ici, rien que du classique.
Les ailes tiennent au fuselage avec un crochet vissé dans la
première nervure, et élastiques, le tout étant
très accessible par la large verrière. Du grand classique
une fois encore !
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La structure assemblée. Les ailes
ne sont pas encore coffrées. |
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Modèle prêt à être entoilé. |
Vue de l'avant du fuselage. |
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Détails de la jonction ailes/fuselage
avec les clés et les crochets. |
Le centrage se situe juste
en avant de la première clef d’aile (75 mm), mais peut
bien sûr être ensuite reculé selon vos préférences.
Le premier prototype est sorti des ateliers au poids de 1,7 kg. Le
mien est pour le moment à 900 g avant installation de la radio,
sans chercher à faire léger, mais pour les chasseurs
de grammes superflus, il y a vraiment moyen de gratter du poids, et
de sortir une cellule très légère au regard de
la taille (évidement du fuselage, utilisation de balsa plume,
ou de balsa de 3 mm au lieu de 4 mm pour le fuselage, etc.)
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Quark 2M, prototype numéro 2 après
entoilage, prêt pour son premier vol. |
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En vol
La partie la plus intéressante ! Apres avoir attendu 2 semaines
que le ciel veuille bien se dégager, c’est par un bel
après-midi, entre deux éclaircies que le premier vol
du Quark, prototype numéro 2 construit par John Pearson en
Irlande du Nord à eu lieu.
Le premier vol s’est passé sans avoir à faire
une retouche, à part peut-être deux crans de trim à
la profondeur.
Le planeur met en confiance de suite, et c’est sans attendre
que les premières figures de voltige ont eu lieu ! Tout passe,
et toutes les commandes sont homogènes ; c’est en gros
un résumé de ce premier vol.
Les grands ailerons sont très mordants et permettent de tourner
des tonneaux dans l’axe pratiquement sans vitesse. Le vol tranche
tient sans gros effort à la dérive, et les tonneaux
4 facettes, du coup, demandent très peu de travail.
La grande dérive est efficace (cela aurait été
étonnant à moins !) mais surtout n’ajoute pas
d’effets induits. Mordante et précise.
A noter que ce planeur a aussi été essayé par
Richard Boyd, champion de voltige F3P, converti au vol de pente, qui
lui a fait passer toutes les figures de voltige possibles et imaginables
sans aucuns soucis ! Il est maintenant en train de s’en construire
un tellement il a été impressionné par les qualités
de vol de cette machine. Je pense que ça en dit long sur le
potentiel de ce planeur.
La plage de vitesse du planeur est relativement large, et peut être
ralentie sans soucis, ou sans voir une aile décrocher. Il faut
vraiment insister pour le faire tomber ! Du coup, ça aide pour
les atterros, qui sont sans histoire. La fonction volet n’a
pas été essayée encore car il se ralentit très
bien sans, mais la fonction est là, il reste à l’essayer
un bon jour à la pente.
Un planeur facile à faire voler, qui va vous permettre de vous
concentrer sur les figures de voltige.
Bref, mes pilotes essayeur ne disent que du bien de leur nouveau modèle,
certains le jugeant par exemple supérieur à leur Vector
IV ! Ce qui reste à démontrer, dès que les autres
planeurs prendront l’air (d’ici peu, je tiendrai informé
Laurent bien sûr !)
En attendant, amusez-vous bien à construire ce planeur, et
surtout à le faire voler « low and slow » comme
on dit ici.
Contact : fred-marie@jivaro-models.org