Présentation : Fred
Marie
Le Quark (une sorte
d’hommage au Quartz de François Cahour) est un planeur
de voltige aux formes classiques (pas de fuselage type « poisson
») construit entièrement en EPP (avec un peu de dépron
aussi). C’est une sorte de mariage entre un Twister / Salto
pour l’avant et un Typhoon pour la dérive (parce que
j’aimai bien la forme… Les vols prouveront qu’elle
est aussi efficace !)
Pourquoi mini ? Parce que le plan original du Quark fait… 3
mètres d’envergure, une belle bête pour un planeur
de voltige de ce type. Alors avant d’attaquer les moules, et
suite à une discussion avec les copains sur un planeur de voltige
incassable pour s’amuser près de soi, j’ai donc
réduit mon plan original pour en faire le « mini »
présenté ici.
Les caractéristiques
sont :
Envergure : 1,67 cm (taille maximale de découpe possible avec
la machine utilisée)
Longueur : 1,10 m
Profils : SB96V – SB96VS (du classique !)
Poids : 807 g
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Le plan du
Quark Mini est téléchargeable au format PDF. |
Pièces découpées
en EPP
Le fuselage, en deux parties, ainsi que les ailes et stabs ont étés
découpés par Luc Chavand de Miniplumes. Une semaine
après avoir envoyé les fichiers, un mini kit arrive
chez moi, prêt à assembler !
L’assemblage pour les habitués de l’EPP et de ce
genre d’engins en général ne pose pas de problèmes
particuliers. Pour les ailes, il faut bien veiller à coller
les fourreaux d’ailes bien perpendiculaires par rapport à
l’emplanture, et aussi bien droit pour ne pas avoir une aile
qui traine ! Pareil pour les fourreaux de stabs, mais une fois encore,
rien que du classique ici.
La rigidité de l’aile a été obtenue en
insérant des plats de carbone de 1x6 mm. Simple, efficace,
et rapide ! Une incision avec un cutter, on insère le plat,
et hop, un coup de cyano fluide par-dessus.
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Traçage de l'emplacement des plats
carbone. |
Incision et insertion du plat carbone
dans l'aile. |
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Tracage des emplacements des
fourreaux de clef d'aile. |
Clefs bien parallèles. |
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Collage des fourreaux avec les clefs dans
les depouillent pour garantir un bon alignement. |
Emplacement du servo d'aileron près
de l'emplenture avec saignée pour le câble du servos
dans l'EPP. |
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Découper les ailerons sur toute
l'envergure. |
Attention, il faut au moins
en mettre deux par aile ! Intrados / extrados pour une bonne rigidité,
et surtout bien les coller. Ma paire d’aile est un peu souple
à cause de cela.Faire attention donc si vous utiliser les plats
carbone. Il est bien sur aussi possible d’utiliser un tube pour
le longeron (voir plan), qui servira à la fois de fourreau
pour la clef d’aile, mais aussi pourquoi pas, pour ballaster
un peu l’engin quand les conditions s’y prêtent.
A recommander pour sa plus grande rigidité (faites ce que je
dis, pas ce que je fais).
Les puits de servos sont ensuite découpés en faisant
attention de ne pas transpercer l’EPP à l’extrados,
puis les servos sont collés à la colle chaude dans mon
cas. Les ailerons sont ensuite découpés sur toute l’envergure
(faites ce que je dis, pas ce que je fais !), le bord d'attaque des
ailerons est biseauté à 45 degrés en n’oubliant
pas d’enlever 1 ou 2 mm d’EPP à l’emplanture
de l’aileron pour qu’il ne frotte pas sur le fuselage.
Construction du fuselage
Pour le fuselage, les deux moitiés avant/arrière sont
collées avec de l’époxy, le tout est ensuite poncé
en dégrossissant au cutter avant pour s’économiser
l’huile de coude. L’avant du fuselage est évidé
pour y mettre la radio. Pas de renforts pour le fuselage, mais j’ai
utilisé des gaines Sullivan sur toute la longueur de chaque
côté du fuselage. Cela participe pas trop mal à
rendre le fuselage plus rigide. Pour les gaines, du classique. Une
entaille, on glisse la gaine, et cyano fluide partout.
Les tubes pour les clefs d’ailes sont ensuite installés
dans les découpes, le tout collé à la cyano.
Même punition pour le fourreau de clef du stab.
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Le fuselage en 2 parties, brut de découpage. |
Collage des 2 moitiées de fuselage. |
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Plan de la dérive. |
Traçage sur le dépron de
6 mm. |
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La dérive avec ses baguettes de
6x6. |
Collage de l'axe de profondeur. |
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Collage de la dérive au fuselage. |
Vue du fuselage après poncage. |
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Renfort en balsa pour boucher les trous
de découpe et renforcer l'appui des ailes. |
Evidement du nez du fuselage pour la radio. |
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Gaine de commande. |
Passage des gaines de commande de stab. |
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Traçage des axes de fourreaux. |
Découpes des passages de fourreaux
dans l'épaisseur du stab. |
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Collage des fourreaux dans les dépouilles
- le scotch sert à rendre l'époxy lisse après
séchage. |
Découpe du stab suivant le plan. |
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Découpe des tubes en leur milieu,
puis trim de l'emplanture pour bien coller au fuselage. |
Vue de l'ensemble dérive / stab. |
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Les débattements de
la profondeur : 45° degrés en bas, 45°
degrés en haut... |
Le cockpit tiens grâce
à des aimants devant et derrière, fixés avec
du scotch armé.
Tous les servos sont des minis à pignons métal, eux
aussi collés à la colle chaude sur les parois du fuselage,
le tout alimenté avec une batterie de 5 éléments
Ni-MH.
En parlant du stab, j’ai mis le guignol pile dans l’axe
du fourreau pour avoir un débattement maximum… J’ai
45 degrés en haut, et 45 degrés vers le bas... Ca devrait
suffire !
La dérive fixe est quant à elle découpée
dans du dépron de 6 mm… Une baguette en balsa de 6x6
vient se coller à son bord de fuite, le tout est collé
au fuselage à l’époxy. Même punition pour
le volet mobile, bref, du classique qui ne vous prendra que 5 minutes
à exécuter.
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On admire le travail avant
le recouvrement au ruban adhésif armé. |
Recouvrement
Apres avoir admiré son œuvre, on prend un café,
on sort le tout dans le jardin, et on passe la cellule entière
à la bombe 3M77. L’ensemble du modèle est ensuite
recouvert de scotch armé, puis apprêt, puis peinture.
Classique. Pour les fanas de la finition, il est aussi bien sûr
possible d’entoiler le tout au vinyl, Solartex, etc.
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Colle en bombe 3M77 pour améliorer
l'adhérence du scotch armé sur l'EPP. |
Quelques lettres en vinyl
noir pour agrémenter le tout, ainsi que des bandes de scotch
bleu sur le dessous des ailes et stab pour aider à voir la
bête en l’air, et vous êtes prêt à
voler !
Réglages
Pour les débattements : pour les joueurs, à fond partout,
pas d’expo.
Pour les timides : 50% de Dual Rate avec 30 à 40% d’expo
pour une première approche.
Centrage classique au tiers, mais il y a de la place pour jouer aussi
à ce niveau à plus ou moins 10 mm selon vos habitudes
de pilotage.
Très peu de plomb sera nécessaire au centrage, et le
devis de poids pour l’ensemble du model est le suivant :
Fuselage : 503 g
Stab : 32 g
Aile gauche : 138 g
Aile droite : 134 g
Total : 807 g
Pas mal, surtout sans chercher à être
léger à tout prix (faut que ca avance dans le vent aussi
!).
En pente
Les premiers vols de l’engin se sont fait lors de notre première
rencontre planeurs… Dans les nuages, sous la pluie, dans 30
km/h de vent… C’est pas ça qui va nous arrêter,
on est des purs VDPistes, même pas peur !
Bref, après quelques
lancés pour affiner le centrage, et nous montrer que la bête
est très docile, la machine est passée de mains en mains
des pilotes présents pour faire des aller / retour sur la pente,
au raz de la couche des nuages. Les commentaires sont unanime, le
planeur est agréable, ca vol bien… Mais bon, c’est
pas fait pour se retourner la crêpe ?
Le lendemain, enfin, on y voit clair ! Le vent a forci, on se démonte
pas, c’est de l’EPP ! On lance, ça a un peu de
mal à avancer, mais ca avance !
Toute la voltige passe agréablement,
les commandes sont précises (on avait un petit soucis de retour
au neutre de la profondeur quand même, ça se voit bien
sur la vidéo !), mais là où le planeur excelle
vraiment, c’est quand on vole sur la zone de portance. Là,
on sort le grand jeu, et on peut aller taquiner l’herbe du bout
de la dérive, ou faire le pitre à 1 mètre du
sol. Vive l’EPP pour enlever toutes nos inhibitions. On touche,
on plante, hop, on repart pour retenter ce satané toucher de
dérive !
Bref, je suis plutôt
content de ce planeur, et c’est aussi l’avis de tous ceux
qui l’ont fait voler. C’est un petit planeur de voltige
agréable à la pente dont les seules limites sont celles
du pilote, mais ce planeur est encore plus dans son élément
dans un vent bien laminaire, en bord de mer par exemple, ou vous pourrez
vraiment exploiter tout son potentiel, et le tout sans peur de casser.
Le prochain ? En bois, mais c’est une autre histoire !
Contact : fred-marie@jivaro-models.org