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Tous les risques sont permis ! Présentation : Laurent Berlivet RC Factory produit de nombreux kits en EPP destinés à la voltige 3D, dont certains ont des silhouettes particulièrement surprenantes... L'aile Zorro est plus classique mais tout autant remuante avec ses larges élevons, sa faible charge alaire et sa motorisation puissante. Hyper polyvalente, la Zorro peut évoluer en plaine et à la pente. Maniable, robuste, précise, on n'hésite pas à la secouer ni à effectuer quelques séances de combats, toujours spectaculaires et efficaces pour entretenir les réflexes, sans risque de casse, bien sûr. Passage dos au ras du sol. Plus bas, c'est l'hélice ou les dérives qui touchent... Les sportifs s'amuseront à sauter par dessus... Chasse au cerf-volant, passage dos sous un pont, on a tout essayé, sans jamais parvenir à la casser.
C'est classique chez ce fabricant : les kits sont livrés dans des cartons très plats, illustrés par une petite photo du modèle et ses caractéristiques. La Zorro est disponible en 3 couleurs, à préciser à la commande : rouge ou orange comme celle qui illustrent cette présentation ou bien à base de vert. Le décor futuriste est plutôt joli et parfaitement visible en vol, bien différencié entre le dessus et le dessous. C'est bien connu, "plus on est de fous..." donc autant faire en sorte de ne pas confondre son modèle avec celui d'un autre lors de combats tournoyants. On se mettra donc d'accord avec les copains en cas de commande groupée. La boîte est bien remplie par des morceaux d'EPP de faible densité. Les noyaux blancs sont sérigraphiés tandis que d'autres morceaux comme les dérives, les cloisons d'aile ou le patin sont en mousse teintée dans la masse. C'est également une habitude chez RC Factory : tous les accessoires sont livrés, il n'y a jamais rien à ajouter. On trouve donc en les longerons et commandes en jonc carbone, les chapes en nylon avec axe en laiton, les guignols en plastique, le support moteur en contre-plaqué découpé au laser et chose moins courante, une petite plaque d'époxy accompagnée d'une languette en plastique ainsi qu'une vis nylon et son écrou noyés. Ces derniers éléments serviront à immobiliser la batterie de façon très efficace.
Le profil qui équipe cette aile est un autostable, c’est un véritable gain par rapport à un profil symétrique ou même un plan convexe. Le plané est bien meilleur, la puissance nécessaire pour le vol à plat plus faible. Il n'y a qu'en vol dos qu'il pourrait être un peu pénalisant mais on verra que l'aile s'en sort très bien aussi dans cette position. La notice est téléchargeable sur le site du fabricant, illustrant chaque étape de la construction, mais il n'y a rien de compliqué. Première chose à faire une fois le kit réceptionné : replier les gouvernes et placer une charge dessus durant quelques heures afin d'assouplir la charnière, réalisée par une découpe amincissant le matériau. Ensuite, on colle les éléments entre eux. N'importe quelle cyano convient puisque l'EPP ne sera pas attaqué, contrairement au polystyrène. Une colle de viscosité moyenne est préférable à une fluide, en ajoutant éventuellement de l'accélérateur. On assemble les deux noyaux extrados sur le chantier, en s'assurant qu'il se trouvent parfaitement dans le même plan, puis on plaque la partie triangulaire au bord de fuite. Les longerons en jonc carbone sont identifiés puis marqués en leur milieu. Une feutre argent type Posca permet de tracer une marque bien visible. On repère ensuite soigneusement les emplacements des longerons sur les noyaux, côté intrados, en relevant les cotes indiquées sur la notice. A l'aide d'un réglet et d'un cutter ou un scalpel bien affûté, on tranche une saignée dans les noyaux d'environ 2 mm de profondeur. Ne pas creuser plus profond afin de ne pas affaiblir la cellule. De la cyano épaisse est glissée dans la fente puis le longeron est enfoncé aussitôt, en appuyant légèrement pour qu'il affleure tout juste la surface. Une fois qu'il est en place, on peut rajouter sur la fente un filet de cyano fluide. Bien s'assurer que le longeron est en place, il ne faut pas qu'il soit trop enfoncé et surtout pas qu'il dépasse de la mousse. Même chose à l'avant avec les longerons plus courts, puis quand tout est sec, l'aile est retournée et l'opération est renouvelée côté extrados.
Les puits pour les servos sont fraisés d'origine dans les noyaux. Des servos type Pro-Tronik 7452 MG-D ou ceux préconisés par le fabricant y entrent sans retouche. Il faut juste pratiquer une petite fente au niveau où les câbles sortent du boîtier. Il faut pratiquer une nouvelle saignée, de 4 à 5 mm de profondeur cette fois, partant de la base du servo et allant jusqu'au milieu de l'aile, à l'endroit où sera glissé le récepteur. Les câbles sont ensuite enfoncés afin de ne pas dépasser du profil. Les guignols livrés sont fraisés dans de la carte plastique. Un coup de cutter suffit pour les séparer. Leur emplacement est soigneusement repéré sur la gouverne, dans l'alignement du palonnier de servo, bien à l'équerre par rapport au longeron. Une fente est réalisée au cutter, à la profondeur juste suffisante, toujours pour ne pas fragiliser la mousse. Pour favoriser l'accroche de la colle sur le plastique, il est préférable de dépolir la surface de contact, à l'aide d'une lime à ongle en carton par exemple. Quand il entre bien en place, avec le trou aligné sur l'axe de la gouverne, le guignol est collé à la cyano. Même chose sur l'autre demi-aile, en s'assurant de travailler de façon bien symétrique. Les commandes sont réalisées avec des joncs carbone, terminés d'un côté par une chape collée, de l'autre par un embout fileté qui permettra d'ajuster la longueur. La fixation de l'embout en laiton s'effectue à la cyano. Une goutte est placée à l 'extrémité du jonc puis l'embout est enfoncé rapidement en le faisant tourner de façon à bien répartir la colle. La longueur entre les 2 axes des chapes doit être de 145 mm. Si besoin, réduire la longueur du jonc carbone par quelques vas-et-vient en le faisant rouler sous la lame d'un cutter. Mise en place des chapes, en serrant bien le plastique autour de la goupille en laiton. Le palonnier du servo doit être à 90° par rapport à l'intrados, quand la gouverne est au neutre. Le support moteur est une simple croix en contre-plaqué qui se colle à l'époxy de préférence, contre le bord de fuite. Il faut bien le plaquer durant tout le séchage. Vient ensuite le tour du patin, toujours en mousse, qu'il faut séparer en deux, le plus grand morceau se plaçant sous l'aile, l'autre dessus, en appui sur le bâti moteur. Le patin est d'abord plaqué à l'arrière contre le bâti, puis collé jusqu'à la pointe avant. L'excellent T-Motor conseillé, à commander de préférence en même temps que l'aile. Il est puissant et léger et procure une grande autonomie avec la batterie 3S 800 mAh. Son carter intègre les pattes de fixation, il suffit d'y glisser les 4 petites vis à bois. Les câbles sortent sur le côté, à l'extrados. Le contrôleur 10A y est soudé. Une fente dans la mousse permet de passer la prise allant au récepteur, placé pour sa part dans un compartiment à l'intrados. Une morceau de mousse adhésive double face permet d'immobiliser le contrôleur qui reste à l'air libre.
La batterie est bloquée dans son compartiment par une languette amovible, tenue par une vis. La plaque à l'avant en époxy doit être dépolie pour que la colle y accroche correctement. Collage de la plaque époxy à l'avant, et de l'écrou noyé à l'arrière. L'extrémité de l'écrou doit être obstruée avec un petit morceau de ruban adhésif afin d'éviter que la colle s'infiltre dans le filetage. Pour entrer dans le compartiment, la capacité de la batterie 3S doit être de 800 à 850 mAh. La batterie tient bien serrée dans son logement. La languette vient l'immobiliser totalement. La languette en plastique est glissée à l'avant dans le support époxy, et plaquée à l'arrière par une vis nylon. Des cloisons se glissent à mi-envergures. Le tenue est assurée tenon-mortaise. Le collage se fait à la cyano. Il reste à fixer les dérives contre les saumons. Comme les cloisons, elles sont en mousse teintée dans la masse. La fonction "frein" pourra être programmée sur le contrôleur pour le vol de pente ou les périodes de plané, l'aile traînera beaucoup moins que si l'hélice mouline.
La batterie est glissée dans son compartiment, le couvercle est soigneusement vissé. Avec l'équipement conseillé, le centrage se trouve pile-poil à l'emplacement adéquat. Ultime vérification du sens des débattements et c'est parti. Toutes les façons sont bonnes pour lancer la Zorro. Les plus classiques consistent à la tenir par le patin, moteur coupé ou au ralenti, ou bien par un bord d'attaque avec un filet de gaz. Passages en tous genres. Un petit jeu amusant consiste à voler au ras du sol en palier et à sauter par dessus l'aile. Sportif ! Le "passage de la mort", à travers la hanse d'une tasse géante... Vu la robustesse et le peu d’inertie de l'aile, on peut prendre le maximum de risques. Vol de groupe. Sur le dos, il faut un peu plus de gaz pour tenir qu'en vol à plat, en compensant à la profondeur. Deux rubans de cassettes vidéos attachées aux saumons rendent les combats encore plus amusants, surtout quand tout s'enroule autour de l'hélice... Dogfight amical avec un cerf-volant qui fait une cible facile... Ici, un petit support amovible, en contre-plaqué, est glissé au niveau du centre de gravité pour tenir une caméra. La traînée augmente mais performances restent correctes, et la motorisation suffisante. Le lancer peut s'effectuer de façon classique en profitant du
patin inférieur, mais attention quand même aux doigts qui
pourraient être frappés par l'hélice. C'est peu
fréquent, mais mieux vaut être prudent. Il est possible
de lancer moteur coupé avec une bonne impulsion puis de mettre
les watts juste après.
Après une douzaine de minutes de vol tonique, l'atterrissage
se fait en douceur, en cabrant fortement juste avant de toucher pour
faire parachuter l'aile.
Compacte, la Zorro est facile à transporter, toute montée
dans le coffre ou suspendue au sac à dos lors d'une promenade.
Elle se contente d'une radio toute simple. Sa motorisation efficace
offre également une grande autonomie. A l'usage, le nez apparaît
un peu fragile mais après ajout d'un renfort en scotch armé,
elle devient quasiment increvable. Avec sa faible inertie et ses larges
gouvernes, elle est très manœuvrante.
Contacter le signataire : laurent@jivaro-models.org |
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