RC Factory produit de nombreux kits
en EPP destinés à la voltige 3D, dont certains ont des
silhouettes particulièrement surprenantes... L'aile Zorro est
plus classique mais tout autant remuante avec ses larges élevons,
sa faible charge alaire et sa motorisation puissante.
Hyper polyvalente, la Zorro peut évoluer en plaine et à
la pente. Maniable, robuste, précise, on n'hésite pas
à la secouer ni à effectuer quelques séances de
combats, toujours spectaculaires et efficaces pour entretenir les réflexes,
sans risque de casse, bien sûr.
Passage dos au ras du sol. Plus bas, c'est l'hélice ou les
dérives qui touchent... Les sportifs s'amuseront à sauter
par dessus...
Chasse au cerf-volant, passage dos sous un pont, on a tout essayé,
sans jamais parvenir à la casser.
Vidéos de différentes séances
de vol en plaine, en pente, avec un peu de combat, des passages
osés... L'amusement est garanti, encore plus si l'on vole
à plusieurs.
Petits débattements :
Tangage : +/- 18 mm, 0% d’expo
Roulis : +/- 20 mm, 0% d'expo
Grands débattements :
Tangage : +/- 30 mm, 30% d'expo
Roulis : + /- 35 mm, 30% d’expo
Présentation
du kit
C'est classique chez ce fabricant : les kits sont livrés dans
des cartons très plats, illustrés par une petite photo
du modèle et ses caractéristiques. La Zorro est disponible
en 3 couleurs, à préciser à la commande : rouge
ou orange comme celle qui illustrent cette présentation ou bien
à base de vert. Le décor futuriste est plutôt joli
et parfaitement visible en vol, bien différencié entre
le dessus et le dessous. C'est bien connu, "plus on est de fous..."
donc autant faire en sorte de ne pas confondre son modèle avec
celui d'un autre lors de combats tournoyants. On se mettra donc d'accord
avec les copains en cas de commande groupée.
La boîte est bien remplie par des
morceaux d'EPP de faible densité. Les noyaux blancs sont sérigraphiés
tandis que d'autres morceaux comme les dérives, les cloisons
d'aile ou le patin sont en mousse teintée dans la masse.
C'est également une habitude chez RC Factory : tous les accessoires
sont livrés, il n'y a jamais rien à ajouter. On trouve
donc en les longerons et commandes en jonc carbone, les chapes en nylon
avec axe en laiton, les guignols en plastique, le support moteur en
contre-plaqué découpé au laser et chose moins courante,
une petite plaque d'époxy accompagnée d'une languette
en plastique ainsi qu'une vis nylon et son écrou noyés.
Ces derniers éléments serviront à immobiliser la
batterie de façon très efficace.
Montage express
Le profil qui équipe cette aile est un autostable, c’est
un véritable gain par rapport à un profil symétrique
ou même un plan convexe. Le plané est bien meilleur, la
puissance nécessaire pour le vol à plat plus faible. Il
n'y a qu'en vol dos qu'il pourrait être un peu pénalisant
mais on verra que l'aile s'en sort très bien aussi dans cette
position.
La notice est téléchargeable sur le site du fabricant,
illustrant chaque étape de la construction, mais il n'y a rien
de compliqué. Première chose à faire une fois le
kit réceptionné : replier les gouvernes et placer une
charge dessus durant quelques heures afin d'assouplir la charnière,
réalisée par une découpe amincissant le matériau.
Ensuite, on colle les éléments entre eux. N'importe quelle
cyano convient puisque l'EPP ne sera pas attaqué, contrairement
au polystyrène. Une colle de viscosité moyenne est préférable
à une fluide, en ajoutant éventuellement de l'accélérateur.
On assemble les deux noyaux extrados sur le chantier, en s'assurant
qu'il se trouvent parfaitement dans le même plan, puis on plaque
la partie triangulaire au bord de fuite.
Les longerons en jonc carbone sont identifiés puis marqués
en leur milieu. Une feutre argent type Posca permet de tracer une marque
bien visible.
On repère ensuite soigneusement les emplacements des longerons
sur les noyaux, côté intrados, en relevant les cotes indiquées
sur la notice.
A l'aide d'un réglet et d'un cutter ou un scalpel bien affûté,
on tranche une saignée dans les noyaux d'environ 2 mm de profondeur.
Ne pas creuser plus profond afin de ne pas affaiblir la cellule.
De la cyano épaisse est glissée dans la fente puis le
longeron est enfoncé aussitôt, en appuyant légèrement
pour qu'il affleure tout juste la surface.
Une fois qu'il est en place, on peut rajouter sur la fente un filet
de cyano fluide. Bien s'assurer que le longeron est en place, il ne
faut pas qu'il soit trop enfoncé et surtout pas qu'il dépasse
de la mousse.
Même chose à l'avant avec les longerons plus courts, puis
quand tout est sec, l'aile est retournée et l'opération
est renouvelée côté extrados.
L'équipement
qui va bien
Les puits pour les servos sont fraisés d'origine dans les noyaux.
Des servos type Pro-Tronik 7452 MG-D ou ceux préconisés
par le fabricant y entrent sans retouche. Il faut juste pratiquer une
petite fente au niveau où les câbles sortent du boîtier.
Il faut pratiquer une nouvelle saignée, de 4 à 5 mm de
profondeur cette fois, partant de la base du servo et allant jusqu'au
milieu de l'aile, à l'endroit où sera glissé le
récepteur.
Les câbles sont ensuite enfoncés afin de ne pas dépasser
du profil. Les guignols livrés sont fraisés dans de la
carte plastique. Un coup de cutter suffit pour les séparer.
Leur emplacement est soigneusement repéré sur la gouverne,
dans l'alignement du palonnier de servo, bien à l'équerre
par rapport au longeron. Une fente est réalisée au cutter,
à la profondeur juste suffisante, toujours pour ne pas fragiliser
la mousse.
Pour favoriser l'accroche de la colle sur le plastique, il est préférable
de dépolir la surface de contact, à l'aide d'une lime
à ongle en carton par exemple.
Quand il entre bien en place, avec le trou aligné sur l'axe
de la gouverne, le guignol est collé à la cyano. Même
chose sur l'autre demi-aile, en s'assurant de travailler de façon
bien symétrique.
Les commandes sont réalisées avec des joncs carbone,
terminés d'un côté par une chape collée,
de l'autre par un embout fileté qui permettra d'ajuster la longueur.
La fixation de l'embout en laiton s'effectue à la cyano. Une
goutte est placée à l 'extrémité du jonc
puis l'embout est enfoncé rapidement en le faisant tourner de
façon à bien répartir la colle.
La longueur entre les 2 axes des chapes doit être de 145 mm.
Si besoin, réduire la longueur du jonc carbone par quelques
vas-et-vient en le faisant rouler sous la lame d'un cutter.
Mise en place des chapes, en serrant bien le plastique autour de la
goupille en laiton.
Le palonnier du servo doit être à 90° par rapport
à l'intrados, quand la gouverne est au neutre.
Le support moteur est une simple croix en contre-plaqué qui
se colle à l'époxy de préférence, contre
le bord de fuite.
Il faut bien le plaquer durant tout le séchage.
Vient ensuite le tour du patin, toujours en mousse, qu'il faut séparer
en deux, le plus grand morceau se plaçant sous l'aile, l'autre
dessus, en appui sur le bâti moteur.
Le patin est d'abord plaqué à l'arrière contre
le bâti, puis collé jusqu'à la pointe avant.
L'excellent T-Motor conseillé, à commander de préférence
en même temps que l'aile. Il est puissant et léger et procure
une grande autonomie avec la batterie 3S 800 mAh.
Son carter intègre les pattes de fixation, il suffit d'y glisser
les 4 petites vis à bois. Les câbles sortent sur le côté,
à l'extrados. Le contrôleur 10A y est soudé. Une
fente dans la mousse permet de passer la prise allant au récepteur,
placé pour sa part dans un compartiment à l'intrados.
Une morceau de mousse adhésive double face permet d'immobiliser
le contrôleur qui reste à l'air libre.
Compartiment
de la batterie
La batterie est bloquée dans son compartiment par une languette
amovible, tenue par une vis. La plaque à l'avant en époxy
doit être dépolie pour que la colle y accroche correctement.
Collage de la plaque époxy à l'avant, et de l'écrou
noyé à l'arrière. L'extrémité de
l'écrou doit être obstruée avec un petit morceau
de ruban adhésif afin d'éviter que la colle s'infiltre
dans le filetage.
Pour entrer dans le compartiment, la capacité de la batterie
3S doit être de 800 à 850 mAh.
La batterie tient bien serrée dans son logement. La languette
vient l'immobiliser totalement.
La languette en plastique est glissée à l'avant dans
le support époxy, et plaquée à l'arrière
par une vis nylon.
Des cloisons se glissent à mi-envergures. Le tenue est assurée
tenon-mortaise. Le collage se fait à la cyano.
Il reste à fixer les dérives contre les saumons. Comme
les cloisons, elles sont en mousse teintée dans la masse.
La fonction "frein" pourra être programmée sur
le contrôleur pour le vol de pente ou les périodes de plané,
l'aile traînera beaucoup moins que si l'hélice mouline.
Un
vol vraiment fun
La batterie est glissée dans son compartiment, le couvercle
est soigneusement vissé. Avec l'équipement conseillé,
le centrage se trouve pile-poil à l'emplacement adéquat.
Ultime vérification du sens des débattements et c'est
parti.
Toutes les façons sont bonnes pour lancer la Zorro. Les plus
classiques consistent à la tenir par le patin, moteur coupé
ou au ralenti, ou bien par un bord d'attaque avec un filet de gaz.
Passages en tous genres. Un petit jeu amusant consiste à voler
au ras du sol en palier et à sauter par dessus l'aile. Sportif
!
Le "passage de la mort", à travers la hanse d'une
tasse géante... Vu la robustesse et le peu d’inertie de
l'aile, on peut prendre le maximum de risques.
Vol de groupe. Sur le dos, il faut un peu plus de gaz pour tenir qu'en
vol à plat, en compensant à la profondeur.
Deux rubans de cassettes vidéos attachées aux saumons
rendent les combats encore plus amusants, surtout quand tout s'enroule
autour de l'hélice...
Dogfight amical avec un cerf-volant qui fait une cible facile...
Ici, un petit support amovible, en contre-plaqué, est glissé
au niveau du centre de gravité pour tenir une caméra.
La traînée augmente mais performances restent correctes,
et la motorisation suffisante.
Le lancer peut s'effectuer de façon classique en profitant du
patin inférieur, mais attention quand même aux doigts qui
pourraient être frappés par l'hélice. C'est peu
fréquent, mais mieux vaut être prudent. Il est possible
de lancer moteur coupé avec une bonne impulsion puis de mettre
les watts juste après.
Une autre méthode consiste à tenir l'aile par le bord
d'attaque près de l'emplanture, en projetant la Zorro un peu
comme un frisbee.
Les plus fêlés la lancent par le saumon, sur le dos ! Elle
effectue naturellement un demi-tonneau et se retrouve à plat
juste après. Pas très académique, mais spectaculaire...
Plein pot, ça grimpe sans s'essouffler à la verticale.
La vitesse n'est par contre pas très élevée mais
c'est bien suffisant pour faire le fou. On peut donc se contenter de
voler à mi-puissance à l'horizontale afin de préserver
les électrons.
Grâce à la faible charge alaire, l'aile tourne les virages
très serrés, enchaîne les figures dans un faible
volume, accepte les changements de trajectoires brusques sans jamais
décrocher.
Elle montre une bonne finesse en vol lent, sans trop parachuter contrairement
à d'autres ailes. C'est là qu'on apprécie les qualités
du profil autostable.
L'aile ne change pas d'assiette lors des variations de régime.
On s'amuse à passer le plus bas possible, en vol à plat
ou sur le dos, au risque de voir toucher l'hélice en premier.
Les sportifs s’amusent même à sauter par-dessus...
Le vol stationnaire ou même à reculons est possible face
au vent, avec un filet de moteur.
Bien sûr, à cause de la charge alaire assez faible, la
Zorro n'aime pas quand ça souffle. Elle lutte difficilement contre
le vent fort et se fait chahuter.
Si on voit que ça va toucher, on coupe aussitôt
les gaz avant que l'hélice ne tranche dans la matière...
Après une douzaine de minutes de vol tonique, l'atterrissage
se fait en douceur, en cabrant fortement juste avant de toucher pour
faire parachuter l'aile.
Avec sa finesse supérieure à la moyenne des autres ailes
du même genre, la Zorro peut voler à la pente. Le contrôleur
programmé avec un frein permettra d'obtenir une meilleure finesse
puisque l'hélice se calera à peu près dans l'alignement
de l'aile. Si le rendement de la pente est bon, elle pourra même
être retirée, mais remettre les watts pour se sortir d'une
situation délicate est toujours utile. Avec sa faible inertie,
les figures dans le plan vertical freinent assez vite. On s'amuse donc
à jouer avec le relief, ou les copains...
C'est bien connu, plus on est de fous... Les vols en patrouille peuvent
être très rapprochés puisqu'on ne craint pas la
casse. Dans le pire des cas, si on voit que ça va toucher, on
réduit totalement le moteur. Même chose lors de combats,
où on tente de mettre le copain par terre en le déséquilibrant,
ou en coupant les banderoles accrochées sur les dérives.
Les courses aux pylônes au ras du relief sont également
grisantes, avec des arbres pour slalomer afin de corser le parcours.
A l’usage, le nez apparaît un peu fragile dans le prolongement
de la plaque époxy où il n'y a que peu de matière,
mais après ajout d’un renfort en scotch armé, elle
devient quasiment increvable.
Si vous êtes connectés, cette vidéo illustre différentes
séances de vol en plaine, en pente, avec du combat, des passages
osés... L’amusement est garanti, encore plus si l’on
vole à plusieurs.
Attachante
et addictive
Compacte, la Zorro est facile à transporter, toute montée
dans le coffre ou suspendue au sac à dos lors d'une promenade.
Elle se contente d'une radio toute simple. Sa motorisation efficace
offre également une grande autonomie. A l'usage, le nez apparaît
un peu fragile mais après ajout d'un renfort en scotch armé,
elle devient quasiment increvable. Avec sa faible inertie et ses larges
gouvernes, elle est très manœuvrante.
La Zorro peut évoluer en plaine et à la pente. Maniable,
robuste, précise, on n’hésite pas à la secouer
ni à effectuer quelques séances de combats, toujours spectaculaires
et efficaces pour entretenir les réflexes, sans risque de casse,
bien sûr.
Si vous avez l'habitude de voler avec des potes, n'hésitez pas
à en commander plusieurs en variant les couleurs.
Plus on est de fous...