Présentation : Laurent Berlivet

En immersion, on peut faire les fous avec des ailes volantes hyper maniables ou enchaîner les circuits comme des fêlés au ras du sol avec des quadricopters FPV250 mais on peut aussi évoluer de façon plus calme avec des machines tranquilles. C'est le cas avec ce grand motoplaneur Cloud Surfer en mousse qui est plus adapté pour le "long range", ou tout simplement pour poursuivre les potes qui volent à vue, sans avoir à se soucier de l'autonomie vu sa capacité d'emport. A noter qu'il est équipé de volets. Si son esthétique est discutable, son tarif, lui, est vraiment réduit : environ 110 € avec motorisation brushless, contrôleur et servos !

La grande coupole à l'avant est prévue pour recevoir une caméra type Turnigy Action Cam afin d'effectuer des prises de vues aériennes, en la branchant éventuellement sur un émetteur vidéo. La surface d'aile est confortable et le fuselage très volumineux peut emporter de gros packs Lipo.

Avec l'aile équipée en quadro, la maniabilité reste intéressante, et les atterrissages peuvent être courts en programmant une position crocodile.

Caractéristiques techniques
Nom : Cloud Surfer Marque : Hobby King Envergure : 200 cm Longueur : 110 cm Surface : 46,3 dm² Masse : 1400 g annoncés 1520 g obtenus avec l'équipement FPV Charge alaire : 33 g/dm² Prix indicatif : 110 €		Equipement : Moteur : Brushless 3536 900 kV Contrôleur : 30 A Bec Hélice : 8''x6'' Servos : 6 mini-servos de 17 g Batterie : 3S 4000

Premiers essais du Cloud Surfer équipé d'une caméra Turnigy Action Cam sous sa coupole nasale. En lumière rasante comme c'est le cas en cette saison, on voit quand même quelques reflets dérangeants. Il poursuit ici un Biloute.

Un kit complet déjà équipé

Le carton n'est pas très coloré. Peu importe, c'est le contenu qui est nous intéresse.		La cellule est entièrement peinte et équipée de son électronique.

Le servo de profondeur est intégré dans l'épaisseur du stab.		Le grand renfort noir au centre du stab fait office de clé et permet de bien serrer les 2 vis de fixation.

On peut dire que les formes ne sont pas vraiment élégantes. C'est le côté pratique qui a pris le dessus.		La grande cabine amovible permet un accès aisé au vaste compartiment avant.

Une demi-sphère parfaitement transparente est moulée en plastique.		Elle s'emboîte simplement sur la mousse du fuselage. Un couple en contre-plaqué sert de support à la caméra.

Le fond du fuselage est équipé d'une roue. Sympa pour protéger le dessous lors des atterros.		A l'arrière, un patin était visiblement prévu mais rien n'est fourni.

Le moteur brushless est intégré dans son pylône caréné. Il entraîne une hélice 8"x6".

La partie arrière du fuselage est moulée pour recevoir la dérive. On devine la prise pour brancher le servo de profondeur.		La dérive viendra se coller dans l'arrière du fuselage. Le haut est renforcé pour recevoir les vis de fixation, et le flanc fraisé pour passer la rallonge du servo.

Deux fourreaux sont intégrés dans l'épaisseur de l'aile. Ils recevront 2 grandes clés d'aile tubulaires en fibre.		Les demi-ailes sont maintenues l'une contre l'autre avec ces emboîtements

L'aile est équipée de servos d'ailerons et de volets. Malgré le léger décrochement prévu autour dans la mousse, il n'y a pas de carénages livrés.

Montage rapide

Tout le nécessaire pour réaliser les commandes est livré, mais... (voir plus loin.)		Les guignols sont vissés par 4 vis qu'il suffit de glisser dans les gouvernes aux emplacements prévus.

Après serrage, elles dépassent toutes sur l'autre face de plusieurs millimètres.

Les vis ont donc été tronçonnées l'une après l'autre à l'aide d'un disque monté sur une mini-perceuse.

Tout le nécessaire pour réaliser les commandes est fourni.

Tout, y compris le petit morceau de durit qui vient empêcher à la chape de s'ouvrir.

Commandes de volets et d'ailerons.

Cependant, les trous dans les guignols sont trop gros pour les chapes fournies, et les tringleries flottent également dans les palonniers de servos. Il doit bien y avoir 6 mm de jeu à chaque gouverne. Même si ça peut fonctionner ainsi, j'ai préféré reprendre les commandes.

J'ai donc refait toutes les commandes avec des chapes classiques et une tringle plus épaisse.		La prise du servo de profondeur a été recoupée afin d'intégrer une rallonge et rendre le stab démontable.

La petit rallonge rajoutée est soigneusement raccordée à celle qui se trouve dans le fuselage. Bien enrubannée d'adhésif, ça évitera les mauvaises surprises.

Les connecteurs sont glissés à l'emplacement prévu.		Le câble débouche le long du côté droit afin de se glisser dans la saignée prévue dans la dérive.

Collage à l'époxy bi-composants.

Il suffit de glisser la dérive bien au fond dans son emplacement, en s'assurant que le câble du servo débouche et se glisse dans la fente prévue.

La mousse est creusée pour intégrer la prise. Ainsi, le stab reste démontable.

Pour régler les débattements, un petit outil simple à fabriquer soi-même (détaillé ici).

Pour savoir facilement si le modèle est bien équilibré sur le terrain, sans avoir à se contorsionner dans tous les sens, 2 têtes d'épingles sont piquées sous l'aile au niveau du centrage.

Les doigts tombent dessus sans avoir à se poser que question.

La caméra dans le nez

Une sangle en velcro est prévue pour plaquer la caméra contre le couple avant.

L'anneau de velcro fourni est un peu large puisqu'il empiète sur l'objectif de la caméra Turnigy Action Cam 2K. Il a été remplacé par un Pro-Tronik plus étroit...

Un petit rectangle de mousse est collé à l'adhésif double-face pour isoler la caméra des vibrations.

Afin de passer le connecteur qui relie la caméra à l'émetteur vidéo, un trou suffisant est pratiqué dans le couple.

Mise en place de la carte micro-SD dans la fente prévue sur le côté. La prise de sortie vidéo se branche juste à côté.

Equipement pour l'immersion

Caméra installée. Il n'y a que l'embarras du choix pour placer l'émetteur vidéo. Le cordon qui relie la caméra a l'émetteur est celui-ci.

L'emplacement choisi se situe juste derrière la cabine. Un trou est percé dans la mousse afin de passer l'antenne.

L'éemtteur est maintenu avec un rectangle de velcro autocollant.

Caisse de transport

Ce n'est pas prévu pour mais c'est facile de modifier la caisse en polystyrène pour transporter le modèle.

Un trou d'un côté, une fente de l'autre, une cloison à supprimer et la caisse pourra encore servir pour le transport, même après avoir collé la dérive dans le fuselage. Le fuselage dépasse très légèrement de chaque côté du fond en polystyrène mais le couvercle recouvre l'ensemble sans problème.

Allez, en vol !

Quelques branchements sur le terrain, 2 vis à serrer, on branche tout et on vérifie le centrage.

La capacité de la batterie variera en fonction de l'équipement embarqué. Avec l'Action Cam dans le nez et une batterie 3S 1000 mAh en réception vidéo, un pack 3S 2200 mAh est installé pour la propulsion.

Pour équilibrer le Cloud Surfer au point indiqué, c'est-à-dire à 75 mm du bord d'attaque, il est nécessaire de lester l'avant, si possible de façon utile en ajustant la capacité de la batterie, donc son poids.

1,5 kg en ordre de vol, il faut une bonne impulsion au départ. La motorisation permet un angle de montée correct.

Le Cloud Surfer possède une certaine inertie. C'est normal vu sa taille, et plus sécurisant quand on débute en immersion et qu'on n'a pas envie d'attraper le mal de l'air.

Course poursuite pour une chasse à la banderole entre un avion Pirat Hiesbök, le motoplaneur Cloud Surfer HobbyKing en FPV, une aile volante Zorro RC Factory et une quad FPV 250.

Les volets permettent de réduire la vitesse et de poser court quand ils sont fortement baissés.

La remise des gaz ou la coupure ne génère pas de couple piqueur ou cabreur, c'est agréable.

En poursuite, les volets sont très pratiques pour casser la vitesse lorsqu'on a pris trop d'élan. On les sort quelques instants, juste de quoi freiner quelques mètres, c'est très efficace.

Séance de chasse à la banderole. Le papier crépon casse facilement dès que le prédateur s'y frotte...

Suivant la position du soleil, des reflets peuvent apparaître dans la coupole.

Caméra embarquée à bord du Pirat Hiesbök. Le Cloud Surfer est à l'affût. Le jeu est très amusant en immersion.

Petit vol en immersion au-dessus des vignes.

On a aimé Prix attrayant Kit complet Démontable 3 axes + volets Capacité d'emport

On a moins aimé Sangle caméra trop large Jeu dans les commandes Reflets dans la coupole Centrage très arrière sans grosse batterie Vol plané médiocre

Contacter l'auteur : laurent@jivaro-models.org