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Présentation : Christian Stolz Après avoir construit un Mustang
P51-D en Depron, j’ai eu envie de compléter mon hangar
avec son grand concurrent le Republic P47 « Thunderbolt »
avec le même matériau et la même technique éprouvée
d’entoilage au papier Kraft.
Il s’agit plus d’un synoptique que d’un plan, mais
il s’est trouvé largement suffisant pour me permettre de
construire mon avion.
Une fois le plan à l’échelle 1:1 découpé
et assemblé, vous disposerez d’une base sur laquelle reprendre
directement les dimensions. Les parties arrondies intérieures peuvent plus facilement être
découpées avec un scalpel ou un cutter à lame triangulaire.
Un raidisseur longitudinal, toujours en Depron de 6 mm viendra les bloquer parfaitement à leur place. Pour s’assurer que le longeron ne viendra pas provoquer une déformation
du squelette, l’âme est lestée le temps du séchage.
J’utilise essentiellement de la colle à bois, au temps
de durcissement assez long, que l’on peut remplacer par de la
colle UHU POR, beaucoup plus rapide, mais également plus chère.
J’évite les colles cyanoacrylate. L’étape suivante va être celle du marouflage du
squelette en Depron de 3 mm. Chaque morceau va correspondre à
un tronçon de fuselage identique pour n’avoir à
travailler la feuille de Depron que dans un seul sens et encore, pas
n’importe lequel. Les morceaux de Depron devront toujours correspondre à un écartement compris entre couples et pouvoir se fixer sur la moitié de leur épaisseur. Une petite bande en Depron permet de tracer très exactement l’endroit où il faudra découper la feuille de 3 mm, maintenue en place par des aiguilles. Des gabarits en papier vont aider à réaliser l’ébauche des formes à obtenir. Le modèle est ensuite reproduit sur le Depron puis présenté pour vérifier son ajustement. Remarquer le positionnement du morceau de Depron sur la moitié du couple. A l’aide d’un bloc composé de plusieurs morceaux
de Depron 6 mm, vous allez créer l’élément
arrière qui viendra se coller contre le dernier couple (n°7)
et soutenir le stabilisateur. La dérive et la profondeur sont découpées dans
du Depron de 6 mm et profilées en s’aidant d’une
bande de ruban adhésif délimitant la zone à poncer
et d’une cale avec du papier de verre grain 160. L’axe vertical de la cellule est repéré sur le
couple en contre-plaqué. Une prise de mesures de chacun de ses cotés permettra de garantir
la parfaite horizontalité du stabilisateur. Une fois le collage sec, c’est au tour de la dérive de venir en place, maintenue à l’aide d’équerres provisoires le temps nécessaire. 2 petits éléments en polyuréthane poncé viendront prolonger le fuselage et renforcer la liaison stabilisateur/dérive.
Découpez largement dans du Depron de 3 mm le morceau qui permettra
de maroufler le dessous de l’aile. Tracez ensuite la position
du train d’atterrissage en position rentré.
Sur le dessous de l’aile, collez à la colle chaude ou blanche un longeron bois de 5x5 en pin après avoir repéré sa position sur le plan. Le longeron sera utilisé comme base pour tracer à l’équerre les différentes nervures. Un renfort en contre-plaqué de 5 mm viendra servir de support au servo du train. Une première bande de Depron sera collée verticalement à l’extrémité avant des nervures. Une autre sera placée horizontalement sur l’arrière en formant un cintre, puis poncée en biseau pour affiner le bord de fuite. C’est seulement après que vous finirez le découpage précis du dessous de l’aile. 2 petites entailles permettront de laisser passer les guignols des servos. Ceux-ci seront collés à la colle chaude, bien solidement, sur le fond de l’aile. Vous pouvez aussi leur fabriquer un petit coffrage pour garantir leur bonne tenue. Si vous insérez des rallonges dans l’aile, les raccords seront sertis dans un morceau de gaine thermo-retractable ou a minima par un gros point de colle chaude. L’espace entre les longerons des 3 premières nervures va être comblé à l’aide de morceaux de contre-plaqué de 3 mm afin de former un coffrage dans lequel viendra coulisser la future clé d’aile. Le dessus des ailes est ensuite marouflé en Depron de 3 mm.
1 bande de 6 mm (en bleue) collée verticalement puis poncée
viendra former le bord d’attaque. Le contour de l’aile, une fois entoilé au Kraft gagnera considérablement en résistance et permettra d’endurer les chocs un peu rudes… Le dessous du fuselage est évidé à l’emplacement de l’aile. Remarquez le tourillon de 6 mm et le renfort en contre-plaqué de 3 mm collé derrière le 1er couple de la partie découpée, puis les 2 tubes de flèches glissés dans des cales en bois et qui serviront au guidage des vis de maintien de l’aile. Le collage devant être très costaud, j’ai utilisé de la colle polyuréthane expansive, mais de la résine époxy fera aussi bien l’affaire. Le fuselage vient recevoir un renfort en contre-plaqué à
l’endroit où viendra se loger le tourillon de 6 mm. Les karmans sont taillés dans 2 bandes de Depron de 6 mm. Au
départ, ces bandes mesurent au moins 3,5 cm de large. A 1,5 cm
du bord, j’ai collé une bande de ruban adhésif et
comme pour la dérive, je me suis mis au bord d’une table
pour poncer en triangle la pièce à obtenir. Une fois la
forme désirée obtenue, je n’ai plus eu qu’à
couper au ras du scotch pour récupérer mon karman à
la bonne dimension. Maintenant il va falloir donner un peu d’angle aux flaps et
ailerons découpés. Enfoncez 3 aiguilles dans l’aileron
qui vont servir à guider et maintenir la règle pendant
que vous recouperez une bande en biais (angle d’environ 30°)
afin d’assurer un jeu fonctionnel de 2 mm et venir fermer l’aileron
par une bande de Depron de 3 mm. Après ce traitement, la couche de fond peut être appliquée. A ce stade votre appareil peut recevoir tout type de peinture aux mêmes conditions que le primer, en protégeant le Depron nu. Pour la déco, si vous disposez d’une imprimante laser couleur, il existe des films adhésifs transparents qui vous permettront de reproduire symboles et lettrages et après découpe des contours, de les appliquer sur votre appareil. Moins beau que des vrais décalcomanies, mais nettement moins chers… Petite astuce : pour améliorer l’adhérence de l’adhésif, vous pouvez passer une petite couche de Klir en dessous, puis une autre au-dessus. En fonction de la longueur du moteur brushless que vous viendrez installer sur votre P47, il vous faudra réaliser un support en contre-plaqué de 3 mm pour les coté et de 5 mm pour la partie qui recevra le moteur. Remarquez les goussets de renforts du support moteur. La position exacte de ce support est repérée sur le couple en contre-plaqué de l’avion et une pièce de bois vissée servira de guide lors de son collage. Le moteur que j’ai choisi est donné pour des modèles
P47, F4U ou Spitfire de chez Durafly. J’ai découpé une encoche dans le fuselage pour
permettre le passage de la batterie. Dans cet espace entre le Firewall
et le couple n°2, je loge également l’ESC et le récepteur
en essayant de les écarter le plus possible pour limiter les
interférences, chacun de son coté de la cellule. Quel que soit le type de résine utilisée, elle est appliquée
au pinceau directement sur la toile de verre, puis posée sur
le moule. Des entailles aux ciseaux pour les parties courbes permettront
d'éviter les plis qui sont plus problématiques à
gérer ensuite que les surépaisseurs. Pour la verrière, j’ai repris le principe du master en polyuréthane, de la bouteille d’eau (en 2 l) et du décapeur thermique. La verrière n’est pas d’une forme trop complexe, mais pour le moment je n’ai pas encore réussi à obtenir le résultat que j’espérais et comme je lorgne sur celle de mon P47 de chez Jamara en attente du crash définitif qui me permettra d’aller piquer quelques pièces dessus… Un second test de fabrication de la verrière à partir d’une feuille de PVC a donné un résultat un peu plus satisfaisant : J’ai repris le principe du master en polyuréthane, mais
que cette fois-ci j’ai recouvert de papier Kraft pour le rendre
plus solide et surtout réutilisable, le matériau étant
très tendre et fragile. La feuille est ensuite mise au four, thermostat 250, porte ouverte
pendant un quart d’heure le temps que le PVC se ramollisse bien.
L’étape suivante se fait à 2, chacun tenant une
extrémité des profilés alu (mais du bois fait très
bien l’affaire) en pensant à utiliser de gros gants, cat
c’est chaud… très chaud ! Ensuite, on emboutit
la feuille sur le master en appuyant très très fort. Les liserés en papier vinyle adhésif, outre l’aspect plus fini que cela donne à la verrière, permettent également de masquer les traces de colle. Une autre alternative intéressante est d’utiliser de l’adhésif de couleur très souple qui permet à la fois de participer à la déco, mais également de venir coller la verrière sur le fuselage.
C’est un warbird… Il ne faut pas s’attendre à
pouvoir faire de la voltige de concours mais son comportement est sain,
les trajectoires sont tendues. Le vol lent est peu conseillé
avec une légère tendance au décrochage. Le train
d’atterrissage aurait mérité d’être
plus long pour éviter par moment le contact de l’hélice
avec le sol en vous posant que sur les roues avant. Contacter l'auteur : chris@jivaro-models.org |
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