Présentation : Christian Stolz
Depuis un bon moment, j’envisageais de compléter
mon hangar avec un Mustang P-51 D.
L’objectif, en fabriquant cet avion, était :
- de réaliser un engin au plus faible coût possible et
facile à construire = Dépron ou EPP
- d’utiliser le matériel dont je dispose sans devoir réinvestir
= moteur D 2836 + LiPo 3S
- de pouvoir le ranger et le transporter facilement = aile démontable
- qu’il soit résistant malgré le choix du matériau
de base = entoilage papier Kraft
- qu’il soit soigné au niveau de la finition = se rapprocher
d’un aspect « maquette »
- tant qu’à faire, qu’il vole !
Caractéristiques
techniques
Construction : Dépron de
3 et 6 mm
Envergure : 110 cm
Longueur : 80 cm
Poids : 680 g hors accu
Moteur : Brushless type Turnigy D2836 de 336W
Hélice : 11''x4.7'' bipale (pour version sans train d’atterrissage)
ou quadripale
Contrôleur : 20 A
Batterie : Li-Po 3S 1800 mAh
Servos : 9 g (x4)
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Un peu d’histoire
Considéré comme l’un des meilleurs
chasseurs de la Seconde Guerre Mondiale, l’histoire du
P-51 commence en 1940 lors de la bataille d’Angleterre
quand les Anglais font appel aux Etats-Unis. L’appareil
pris l’air le 26 octobre 1940 après avoir rencontré
des problèmes à la mise au point du moteur Allison
de 1100 ch qui sera par la suite remplacé par l’excellent
moteur Rolls Royce Merlin.
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A basse altitude, la première
version du Mustang affichait de remarquables performances mais
celles-ci faiblissaient à haute altitude. De ce fait, l’avion
était mal adapté aux missions d’interception
et fut donc utilisé pour les reconnaissances et attaques
au sol.
La plus réussie des versions du Mustang est la D, équipé
d’une verrière en « goutte d’eau »
qui optimise la vision, avec un arrière de fuselage modifié
et une très bonne autonomie. (Source avionslegendaires.net) |
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Le plan
Le seul plan qui m’est convenu
à travers mes différentes recherches sur le net
est celui de XXL 66 trouvé sur RC Groups, un petit modèle
de 80 cm d’envergure, très futé à construire,
très costaud et volant à la perfection.
Par contre, pour un modèle de la taille de celui que j’envisageais,
même si j’ai été tenté, le principe
m’a semblé trop vorace en matière première.
J’ai donc décidé de créer mon propre
plan… |
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Clic droit sur l'image puis "enregistrer sous"
pour télécharger le plan de l'aile à imprimer
sur 4 feuilles A4. (Format PDF, 900 ko) |
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Clic droit sur l'image puis "enregistrer sous"
pour télécharger le plan de dessus et les nervures,
à imprimer sur 10 feuilles A4. (Format PDF, 1.5 Mo) |
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Clic droit sur l'image puis "enregistrer sous"
pour télécharger le plan du fuselage à imprimer
sur 8 feuilles A4. (Format PDF, 1.3 Mo) |
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Clic droit sur l'image puis "enregistrer sous"
pour télécharger le plan des pièces du fuselage,
à imprimer sur 6 feuilles A4. (Format PDF, 700 ko) |
Caractéristique du modèle : l’aile
L’aile du Mustang, avec 5° de dièdre, est un profil
laminaire type NACA 45-100 qui ne m’a pas semblé si simple
que ça à réaliser avec un coffrage en Dépron
et une garantie de résultat sans risque de vrillage à
la construction, d’autant plus que j’envisageais un entoilage
au papier Kraft.
Je lui ai préféré un profil type Clark Y, plus
classique et surtout plus simple à construire, avec la possibilité
de mettre du poids sur l’aile pendant le séchage du coffrage.
Pour les dimensions de l’aile, j’ai opté pour des
cotes en arrondissant celles mesurées à partir de vues
3D et de photos de Mustang. Toujours dans un soucis de simplification,
notamment au niveau des nervures, j’ai choisi de réaliser
l’aile en 1 seul trapèze que je viendrai completer d’un
triangle en Dépron « massif » réalisé
à partir de feuilles contrecollées.
Atterrissant sur un terrain en herbes ne permettant pas les petites
roues, je n’envisage pas de lui mettre un train d’atterrissage.
Par contre, tout sera prévu soit pour un train fixe, soit pour
un train rentrant.
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Le
fuselage |
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A bien regarder les photos des Mustangs P51 et en stylisant un peu
leurs formes, la base ressemble fortement à une caisse, aux cotés
plats, arrondie sur le dessus et le dessous. Facile à faire…
Toujours en mesurant les proportions à partir de photos, le fuselage
fera 80 cm de long, dérive comprise, 7,5 cm au plus large, 5
cm à l’avant (parce que j’ai en stock un cône
d’hélice jaune de 48 mm).
Pour pouvoir insérer une roulette à l’arrière
du fuselage et assurer la résistance de la queue de l’appareil,
tout l’arrière sera réalisé à l’aide
d’un bloc de Dépron aux feuilles contrecollées.
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Pour finir de déterminer les dernières dimensions à
donner à l’avion, quelques coups de Kutch plus tard, j’ai
été en mesure de remplir l’un des tableaux de
Predim RC de Franck Aguerre afin de trouver le Centre de Gravité
de l’avion, soit à 94,1 mm mesurés à partir
du bord d’attaque et à l’emplanture de l’aile.
Cette cote va m’aider à positionner les longerons en bois
dur de 5x5 que je prévoie au niveau des couples pour renforcer
la rigidité de l’aile.
Le matériel
: coût moyen 25 €
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- 1 demi-planche de Dépron en 6 mm
- 1 demi-planche de Dépron en 3 mm
- 3 à 4 longerons en bois dur de 5x5
- 1 bout de CTP de 3mm de 20 x 15 cm
- 1 chute de CTP de 5 mm
- 1 rouleau de papier Kraft
- 1 tige de corde à piano de 1,5 mm
- Accessoires divers (guignols, cône d’hélice
et autres)
- Des restes de vitrificateur à parquet (faire le tour des
copains…)
- De la peinture acrylique en tube
- + 2 ou 3 petites choses que nous découvrirons au fur et
à mesure (du talc, du nettoyant pour sol, etc.) |
L’électronique
: coût moyen 40 €
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- 4 servos de 9 grammes
- 1 moteur brushless type Turnigy D2836, de 336 W
- 1 contrôleur 20 A
- Hélice 11''x4.7'' bipale (pour version sans train d’atterrissage)
ou quadripale |
Concernant
les plans :
Mise en garde !
Ne disposant pas de logiciel de dessin, les plans joints ne sont
que des synoptiques. Avec les erreurs d’échelle que
l’on constate à l’impression, il est probable
que vous aurez des écarts entre les dimensions que j’indique
et ce que vous obtiendrez sur le papier.
Plusieurs pièces ne sont pas dessinées quand il
est préférable d’en prendre les dimensions
directement sur l‘avion ou qu’il est plus simple de
les réaliser à la demande… |
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L'outillage
de base |
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Fabriquer un avion en Dépron est assez facile avec un outillage
rudimentaire : un cutter, un réglet plat, un réglet en
« L », une équerre, un mètre ruban, de l’adhésif
en rouleau, des aiguilles de couturière, des épingles
à linges.
Sauf à casser un bout de lame presque à chaque coupe,
une bonne solution est d'utiliser une pierre à affuter (3 ou
4 € chez Casto-truc ou Leroy-machin) qui vous garantira un tranchant
incomparable, tout en conservant la même lame très longtemps.
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Pour les colles, j’ai abandonné la Cyanoacrylate + accélérateur
de prise, vendue très cher et qui durcit le collage jusqu’à
le rendre cassant et souvent jaunâtre.
Je lui préfère la colle à bois classique, plus
longue à sécher (même en version « express
»), mais qui reste souple et transparente et permet de repositionner
tranquillement les pièces à assembler. Compter environ
7 € les 250 g.
Pour réparer, ou quand j’ai besoin de combler un vide ou
m’assurer d’un collage très résistant, la
colle PU (polyuréthane) expansive est parfaite. Choisir le plus
petit biberon possible (6,50 € les 200 g) car c’est une colle
qui sèche vite dans son pot dès qu’il est ouvert.
Pour finir, et parce que parfois il est utile de réaliser un
collage instantanée, la colle UHU POR, elle aussi vendue dans
les 6,50 €, reste souple et transparente après séchage.
Autre colle intéressante à utiliser mais difficile à
trouver et assez chère, la colle universelle TESA, vendue environ
6 € les 100 g, mais qui permet tous types de collage, y compris
les collages « contact ». Certains en sont des inconditionnels…
A noter que ces mêmes colles sont utilisables avec l‘EPP
et le balsa.
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Fabrication
du fuselage |
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1.1 L’âme centrale
Elle est réalisée en Dépron de 6 mm. C’est
autour de cette âme que s’articulera le reste de la construction.
1.2 Les couples
Ils sont réalisés en contre-plaqué (CTP) de 3 mm
qualité ordinaire, acheté à pas cher dans un magasin
de bricolage. C’est nettement moins bien que le CTP aviation,
réalisé à base de bouleau en 6 plis comparativement
au CTP ordinaire en peuplier à 3 plis, mais la différence
de prix est conséquente.
J’ai souhaité utiliser du CTP pour rigidifier les couples
en Dépron qui se déforment définitivement à
la moindre contrainte. Par contre les couples en Dépron de 6
mm me permettent d’augmenter ma surface de contact avec les côtés
du fuselage.
Notez les encoches au sommet du couple.
L’âme centrale est entaillée pour recevoir les
couples. Ainsi ils seront plus faciles à positionner et à
maintenir pendant le collage.
Pour le moment je n’ai prévu que 3 couples, mais au final
j’en rajouterai un supplémentaire au milieu, de 65x40mm
évidé.
Le premier côté est collé à l’âme.
Les couples assurent l’équerrage mais ne vous dispensent
pas d’un petit contrôle avec votre équerre préférée.
Le collage est maintenu par du ruban adhésif.
A noter
:
Même avec de la colle à bois à prise rapide,
il faut compter plusieurs heures pour obtenir un collage définitif
et qui de toute façon ne sera jamais très solide.
Ce n’est pas bien grave pour un modèle entoilé,
mais si vous décidiez de le laisser brut de Dépron,
il faudra préférer un collage à la UHU Por. |
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Une fois le premier côté bien sec, assemblez le second,
toujours en vous assurant que l’équerrage de la «
caisse » est respecté. Rien de pire qu’un fuselage
qui part en parallélogramme à cause d’un mauvais
serrage au moment du collage !
1.3 La queue
Elle est ensuite assemblée sur le principe du schéma aperçu
plus avant à l’aide de 7 morceaux de Dépron. Attention,
avec la colle à bois, que lors de la mise sous presse les morceaux
de Dépron ne glissent pas. Je vous recommande de les maintenir
avec du raban adhésif de poser du poids dessus le plus délicatement
possible. Un petit coup d’œil tout autour de l’assemblage
avant de le laisser sécher est une bonne précaution.
Pendant que ce petit monde sèche tranquillement, vous pouvez
préparer le support des servos sur le même principe que
les couples. Outre qu’il participera à la rigidification
de la cellule, le CTP permettra d’y visser les servos.
Une fois bien sèche, la queue sera assemblée à
la « caisse » à la colle à bois.
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Remarquez les découpes
faites dans l’âme centrale. |
C’est dans
l’idée d’alléger le modèle et
de permettre la mise en place de la LiPo que j’envisage
de faire passer par le dessus du fuselage. En fait, en terme de
poids, c’est plutôt négligeable, jugez en plutôt… |
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Encore une fois, il va falloir attendre que l’ensemble sèche.
Ça va être l’occasion de préparer les pièces
de l’empennage (dérive, gouvernail, stabilisateur, profondeur).
Pour faire joli, j’ai profilé gouvernail et profondeur.
Afin obtenir un résultat très propre, j’applique
une bande de
ruban adhésif en limite de la zone qui ne devra pas être
profilée. A l’aide d’un morceau de corde à
piano de 3 mm, je crée une cale d’épaisseur qui
servira de guide à la cale à poncer. Une face, puis l’autre…
Remarquer l’avant du gouvernail qui a été biseauté
pour en permettre le débattement.
Même motif, même punition pour la profondeur dont les 2
morceaux seront réunis par une baguette en bois dur de 5x5. Les
bords d’attaque du stabilisateur seront arrondis.
Mais revenons à
notre fuselage dont je vous propose de préparer la partie
supérieure avant, qui va être réalisée
à partir de 4 feuilles de Dépron contrecollées.
Toujours pas soucis de légèreté, les 3 premiers
morceaux seront évidés pour un gain qui n’excédera
pas 3 g au final.
Une fois sèche, cette partie sera poncée en respectant
le profil recherché et collée sur l’âme
centrale
A noter qu’à ce stade, je ne mettais pas occupé
de l’aspect du tableau de bord. Avant d’attaquer le
profilage de cette pièce, une petite modification du plan
s’imposera afin de créer un trapèze si vous
souhaitez respecter le cockpit du Mustang. |
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La partie supérieure arrière sera réalisée
sur le même principe à l’aide d’un morceau
de Dépron de 30,5 cm, évidé, 1 morceau de 27 cm
et le dernier de 17 cm. Remarquez l’évidement pratiqué
dans l’âme centrale.
L’une des caractéristiques du Mustang est son entrée
d’air située en dessous du cône d’hélice.
Le façonnage de la partie inférieure avant sera réalisé
à l’aide de 4 morceaux de Dépron dans lequel une
entrée d’air sera pratiquée est servira à
ventiler l’intérieur du fuselage en contribuant à
refroidir l’électronique, notamment le contrôleur
qui sera situé juste au dessus de l’arrivée d’air.
Afin d’arrondir le plus possible l’avant du fuselage, 2
petites poutres 12x6 en Dépron vont être rajoutées.
Vous remarquerez le trou dans le couple avant, prévu pour laisser
passer les 3 câbles du moteur.
La même chose
sera réalisée sur la seconde partie du fuselage,
puis l’arrière, au niveau de la queue sera fermé
par du Dépron de 3 mm, qui devrait être largement
suffisant. |
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Avant de fermer définitivement le fond du fuselage en Dépron
de 6 mm (cette partie du fuselage viendra en contact avec le sol lors
des atterrissages sur le ventre), 2 tubes en plastique d’environ
2 mm de diamètre intérieur sont mis en place dans le fuselage
pour guider les commandes de gouvernail et de profondeur.
Pour finir, l’entrée d’air du radiateur d’huile
se trouvant sous l’aile du Mustang est mise en place (et flute
! je me suis trompé de sens, elle est à l’envers
!) et la petite pièce qui va bien pour caler le stabilisateur.
Une petite encoche,
qu’il faudra reproduire également sur la dérive,
permettra la rotation de la profondeur.
Remarquez l’arrivée de la commande de tringlerie
située à 5.5 cm de l’extrémité
de la queue pour la profondeur et à 3,5 cm, de l’autre
côté, pour la direction. Le percement dans la queue
a été réalisé avec une corde à piano de 1mm
légèrement chauffée à la flamme et
qui est rentrée comme dans du beurre dans le Dépron.
Pensez à porter des gants…
Le fuselage est presque terminé, passons à l’aile… |
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Fabrication
de l'aile |
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2.1 Les
nervures
L’ensemble des nervures sont à tailler dans du Dépron
de 6mm. les 4 nervures devant supporter le train d’atterrissage
seront doublées avec du CTP de 3 mm. Notez les taches rouges
sur la nervure du bas. Et oui ! C’est bien ce à quoi
ça ressemble ! Même quand on croit faire suffisamment
attention, on n’est jamais à l’abri d’un
dérapage de cutter… |
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Une fois les nervures découpées, faites un assemblage
à blanc pour vous assurer qu’elles sont toutes parfaitement
alignées, aussi bien coté bord d’attaque, que bord
de fuite, ou en hauteur. Au besoin, déplacer les légèrement.
Vous remarquerez qu’en général je laisse les extrémités
dépasser. Plus facile de couper après… que de rallonger
.
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Commencez par coller le longeron inférieur
sur la plaque de Dépron de 3 mm. Une fois sec, attaquez par
la nervure n°1 en lui donnant un angle de 5° grâce
à 2 petites cales en Dépron que vous aurez taillées
pour l’occasion.
Toutes les autres seront mises en place à l’équerre
dans les 2 plans (vertical et horizontal).
Seule la partie arrière sera à coller à ce
stade. |
Attention, vous devez conserver une réserve d’au moins
10 mm de Dépron devant les nervures.
La partie avant sera collée dans un second temps, une fois l’arrière
bien sec.
La plaque de Dépron sera ajustée à la longueur
des nervures + 5 mm en taillant le bord en biais à 30°.
Le longeron supérieur va maintenant venir en place, puis la
bande de Dépron de 6 mm (en rouge), taillée en biseau,
qui viendra à l’extrémité des nervures et
sur laquelle les coffrages en Dépron de 3 mm (en vert) viendront
se coller.
Avant de refermer l’aile, préparez les contre-clés
dans du CTP de 3 mm qui viendront de part et d’autre des longerons
pour bloquer la clé d’aile. Dans la foulée mettez
en place les servos d’ailerons au niveau de la nervure n°6.
Je n’ai pas prévu de flaps, mais si vous en voulez, c’est
le moment ou jamais de prévoir les servos pour les aéro-freins.
Les nervures n°1 et 2 seront évidées entre les longerons.
Le logement dans lequel viendra se glisser la clé d’aile
et le renfort pour le train d’atterrissage
Une fois les contre-clés collées, taillez la clé
d’aile dans du CTP de 5 mm de façon qu’elle forme
un angle de 5° sur chacun de ses côtés.
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A noter :
Les fils du servo ont été rallongés par soudure.
Surtout pas de raccord par fiche dans une aile… |
La demi-aile va pouvoir être fermée en Dépron de
3 mm. L’opération va se faire en 2 temps. La partie avant,
du bord d’attaque au longeron, va être collée en
premier à la UHU Por pour garantir un collage qui ne bougera
pas et maintenu avec du ruban adhésif. Le reste de l’aile
pourra ensuite être collé à la colle à bois
est mis sous presse.
Poids suffisamment lourd … mais pas trop
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Le saumon, composé de plusieurs
morceaux de Dépron 6mm, est collé à l’extrémité
de la demi-aile.
Une bande de Dépron de 6 mm vient compléter le bord
d’attaque. C’est elle qui sera profilée pour
donner sa forme à l’avant de l’aile.
Pour terminer la demi-aile, poncez le bord d’attaque,
bord de fuite et saumon avec une cale à poncer et un papier
de verre grain moyen (180) pour obtenir un résultat régulier.
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Dernière touche avant l’entoilage, il va falloir reboucher
les trous et autres accrocs qu’a subie l’aile pendant sa
fabrication.
Un mélange de Klir, un nettoyant pour sol ayant les caractéristiques
d’un vernis acrylique, et de talc officinal va permettre de préparer
un enduit léger et très facile à poncer.
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Finition |
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L'entoilage au papier Kraft a ses adeptes et ses détracteurs.
Dans ses inconvénients vient en premier un surpoids (de l'ordre
de 15%), le risque de vrillage lors du séchage (le papier peut
se tendre très fort…) et tous les avatars d'un revêtement
(plis, bulles, parties mal collées, etc.)
Avec un peu de technique et de méthode, le résultat peut
être très intéressant : une grande solidité
des parties entoilées, la possibilité d'appliquer des
peintures que le Dépron ne supporte habituellement pas et d'obtenir
une très belle finition.
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Le matériel est le même que pour
du papier peint. La technique aussi d’ailleurs… |
Il vous faudra à minima : |
-
une surface lisse car vous encollerez
directement dessus.
-
De la colle à bois à
pas cher. La marque Cléopâtre, que l'on trouve
dans les magasins de travaux manuels.
-
De la colle à papier peint
qui viendra à 30% dans le mélange pour lui
donner un peu de fluidité et de « moelleux
».
-
Une paire de ciseaux d'excellente
qualité et dédiée exclusivement à
la coupe du papier mouillé.
-
Un cutter parfaitement affûté.
Comme pour le Dépron, il s'utilise en étant
le plus parallèle possible au papier. Dans le cas
contraire, déchirures assurées…
-
2 pinceaux plats, un petit pour les
angles et un plus large.
-
1 bol pour l'eau qui permettra de
laver la table après chaque encollage, 1 autre
pour y préparer la colle (ou un pot de confiture
si vous souhaitez conserver ce que vous auriez préparé
en trop).
-
Très important : 1 éponge
-
Des bandes de papier Kraft prédécoupées
d'environ 5 cm de large.
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Au sujet du papier Kraft, il existe le papier brun classique, que
tout le monde connaît, mais également des papiers de
couleurs qui pourraient permettre de ne même pas envisager l'application
de peintures.
On le trouve dans des grammages allant de 40 à 180 g/m²
et dans 2 qualités, suivant les fournisseurs : soit en tramé,
soit en lisse. Pour ma part, je fuis le lisse qui se « décompose
» sous l'effet de l'eau contenue dans la colle, se pose très
mal, « travaille » beaucoup, plisse…
Comptez un peu moins de 2 € le rouleau de 3 m, vendu en magasin
de travaux manuels.
Concernant l'entoilage, il y a certainement plein de techniques différentes.
Celle que je vous propose est celle qui me plaît et dont je
connais les résultats. En aucun cas il ne s'agit d'un dogme,
simplement d'une méthode parmi d'autres…
Pour les ailes, dérives, stabilisateurs, etc. je travaille
en 2 temps : un entoilage par bandes de 3 à 5 cm de tous les
contours. Une fois le papier sec, je passe aux parties les plus grandes
(les aplats).
L'intérêt que je vois dans cette technique est qu'elle
permet de travailler avec des bandes entières, sans découpe
de languettes, sans risque de vrillage et avec un minimum de risque
de déformation du support.
Pour les autres pièces, je trace la forme à couvrir
et je découpe le papier avec + 2 cm tout autour. Si la zone
à couvrir comprend des courbes, celles-ci seront traitées
à l'aide de petites languettes entaillées dans le surplus
de papier. Certains réalisent ces languettes en déchirant
le papier, le recouvrement étant paraît-il moins visible.
Pour ma part, je préfère les tailler aux ciseaux.
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Entoilage des contours |
Mais commençons par le début.
Les lignes qui suivent s’adressent à des personnes qui
n’ont jamais posé de papier peint ou réalisé
d’entoilage au papier (le terme marouflage est plus exact).
-
Prédécouper toutes les différentes
pièces de Kraft dont vous aurez besoin en prévoyant
2 cm de surplus tout autour.
-
Le mélange de colle à bois, de
colle à papier peint (30 à 40%) et d'eau, doit vous
donner un résultat fluide, légèrement visqueux,
sans être ni liquide, ni pâteux.
-
Encoller la totalité de la pièce
généreusement, sans avoir peur de déborder
(d'où la surface lisse…)
-
Très important, rabattre la pièce
de papier sur elle-même pour lui permettre de détremper.
C'est une question de réussite. Vous zappez cette étape
et obligatoirement vous aurez des problèmes. Le papier va
absorber l'eau contenue dans la colle et s'allonger d'environ 1cm/m.
Si vous le posez trop rapidement, la fin du détrempage va
se faire après la pose et vous aurez de fait des plis qui
apparaîtront partout, ou des zones sur lesquelles le papier
ne sera plus au contact du Dépron.
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Le tracé de la pièce
à couvrir + 2 cm au pourtour |
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La pièce repliée sur elle-même
pour détremper |
Vous vous rappelez du sketch de Fernand Raynaud ? Et bien pour le
temps de détrempage du papier, c'est comme pour le refroidissement
du fût du canon, il prendra un certain temps. En fonction
de votre papier, de votre colle, de la quantité que vous
en avez mise, de la température, etc. il faudra compter de
3 à 5 minutes.
C'est à la couleur du papier que vous constaterez s'il a
bien bu (il devient légèrement transparent) et à
la facilité de déplier la pièce de papier que
vous pourrez juger s'il est prêt. Si vous décoller
trop facilement votre pliage, c'est trop tôt ; si au
contraire c'est impossible, et bien c'est top tard…
-
Pendant que le papier détrempe, pensez
donc à nettoyer la table pour éviter de tout saloper
avec la colle dont vous avez beurré la nappe…
-
Posez le papier sur le support SANS le tirer,
le tendre ou le travailler d’aucune façon. On le pose
délicatement. Point ! En partant du centre de la pièce,
TRES DOUCEMENT, et à l’aide du pinceau large on applique
le papier sur le support. Normalement vous ne devez pas avoir de
bulle. Si c’est le cas, décollez la pièce jusqu’à
la bulle, mais ne cherchez par à la chasser en « tirant
» sur votre pinceau. Le papier ayant été détrempé,
en séchant il cherchera à retrouver sa position initiale
et plissera ou pire, provoquera du vrillage.
Pour traiter les angles, particulièrement quand vous avez
des arrondis, entaillez des languettes qui seront d'autant plus étroites
que l'arrondi sera important. Rabattez les languettes les unes après
les autres et par contre cette fois-ci, tirez bien sur votre pinceau
pour chasser les plis, et n'hésitez pas à rajouter de
la colle si nécessaire. Lisser les entailles avec le doigt
pour bien écraser les languettes et supprimer les excédents
de colle.
N'ayez pas trop peur des surépaisseurs de papier.
Même s'il ne faut pas exagérer, elles s'atténueront
partiellement au séchage. Un ponçage léger et
une finition à l'enduit permettra de finir de les « gommer
».
Dernier point, le papier ne séchera pas s'il n'est pas au contact
de l'air. Suspendez vos pièces, posez-les sur des cales ou
utilisez des aiguilles comme ci-dessous…
Ici, la technique est un peu différente. Plutôt que
d'entoiler les contours séparément du reste, l'aplat
et les bords ont été traités dans une même
opération.
Il restera ensuite à tailler une forme correspondant à
l'envers de la pièce, d'en réduire les dimensions de
3 mm au pourtour (pour tenir compte de l'allongement du papier) et
de la coller en place.
Il est préférable que ce genre de pièce soit
légèrement en retrait du bord pour éviter qu'avec
le frottement elle ne réussisse à se décoller.
Par contre, la dérive et la profondeur ci-dessous ont été
entoilées en traitant les contours.
Pendant le séchage, il peut arriver que les pièces
moins épaisses, comme le stabilisateur, se déforme un
peu dans le sens longitudinal. Très délicatement, pour
ne pas décoller le Kraft, redressez-le à la main.
Presque complètement sèche, mettez la pièce sous
presse pour garantir sa planéité. La même opération
sera probablement à faire lors du traitement des aplats.
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Réunification
de l'aile |
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1e étape : terminer le profil de l’aile
L’un des marqueurs caractéristiques de l’aile du
Mustang P51 est sa forme. Celle-ci va lui être complétée
à l’aide de 5 morceaux de Dépron de 6 mm contrecollés.
La largeur totale laissée entre ces 2 pièces rapportées
va être de 74 mm ce qui correspond à la largeur de mon
fuselage (dimensions à adapter en fonction de votre appareil).
A ces 74 mm je vais rajouter 2x3mm.
En effet, cet élément rapporté risque d’être
assez fragile, notamment lors du transport ou de l’assemblage
de l’aile avec le fuselage. Pour le renforcer, j’ai prévu
2 petits éléments en CTP de 3 mm de chaque côté.
La pièce rapportée est poncée dans la continuité
du profil de l’aile.
Il est temps de réunir les 2 demi-ailes. La clé d’aile
bien beurrée de colle (j’ai utilisé de la PU expansive),
l’aile est assemblée. Une pièce en CTP de 5 mm,
aux angles identiques à ceux de la clé d’aile,
va venir renforcer l’avant de l’aile est surtout permettre
d’y loger solidement un tourillon de 6 mm de diamètre.
La jonction des deux demi-ailes sera ensuite renforcée à
l’aide de bandes de papier Kraft.
2e étape : Créer les ailerons
Si vous avez prévu des flaps, ils seront à réaliser
comme les ailerons.
Entre les saumons aux extrémités des ailes et la nervure
n°6, taillez une bande dans l’aile de 3 cm de large.
Enfoncez ensuite 3 épingles dans l’aileron qui vont
servir à guider et maintenir la règle pendant que vous
recouperez une bande en bais (angle d’environ 30°) de 5
mm de large afin d’assurer un jeu fonctionnel de 2 mm et venir
fermer l’aileron par une bande de Dépron de 3 mm.
L’aileron est fermé par une bande de Dépron
de 3 mm
Côté aile, des morceaux de Dépron en 6 mm viendront
se loger entre les nervures à la façon d’entretoises.
Un passage par la belle nappe cirée permettra d’entoiler
les ailerons et les évidements de l’aile grâce
à des bandes de papier Kraft.
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Le
fuselage et l'aile |
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A l’aide d’une feuille de papier posée sur le
dessus de l’aile au niveau de la future emplanture, vous allez
tracer la forme exacte de l’aile en vous aidant d’une
petite cale encochée pour y bloquer la mine de votre crayon.
Découpez votre feuille de papier et vérifiez bien que
le tracé coïncide parfaitement à l’aile.
Rectifiez au besoin. Vous utiliserez ce gabarit pour tracer la position
de l’aile sur le fuselage.
Faites de même de l’autre côté de l’aile,
il n’est pas absolument certain qu’il soit 100% identique.
Reportez ce tracé sur le fuselage et vérifiez bien que
le bord de fuite est en avant d’au moins 8 mm du couple en CTP.
Au niveau du bord d’attaque, c’est un espace d’au
moins 15mm que vous devrez avoir entre celui-ci et le couple.
Cet angle permettra de mettre en place et de sortir facilement l’aile
de son logement
A ce stade, vous
n’avez pas le droit à l’erreur.
Quand vous vous sentez prêt et que vous avez procédé
à toutes les vérifications, coupez très
soigneusement le fuselage suivant le tracé de l’aile.
Couper ensuite la partie restée attachée au fuselage
suivant un angle d’une trentaine de degrés. il
vous restera cette pièce qui viendra ensuite se coller
sous l’aile.
Pour info, cet élément, qui normalement n’est
pas au contact de l’aile, correspond à l’entrée
d’air d’une chambre d’expansion, puis
d’un radiateur à huile, et se termine par une grande
trappe de sortie d’air qui se situerait derrière
le couple. |
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La
fixation de l'aile |
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A l’avant de l’aile, le fuselage va recevoir une pièce
en bois suffisamment épaisse et solide pour en recevoir le
tourillon.
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Le tourillon de l’aile va venir s’engager
dans le trou percé au centre du bloc. |
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Sandwich : Couple CTP, Couple Dépron, Bois dur 9x9,
CTP 5 mm. |
Attention à parfaitement positionner le trou dans lequel le
tourillon viendra s’engager, à ce niveau vous travaillez
au demi-millimètre. L’aile en place doit avoir un minimum
de jeu, mais doit également entrer et sortir sans forcer. Au
niveau colle, assurez le coup. Pour ma part le collage a été
fait à la PU expansive.
Sur l’arrière
de l’aile, la pièce découpée dans
le fuselage va recevoir un morceau de bois dur pour fermer son
extrémités.
Dans ce morceau de bois, un premier perçage va permettre
d’engager la tête d’un boulon M3. La profondeur
de ce 1er perçage dépendra de la longueur de votre
boulon. Le second perçage correspondra aux 3mm de la
partie filetée. |
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Pour faire "zoli"
et bien net, un morceau de tube de flèche en aluminium
est enfoncé à force dans le trou de passage de
la tête de boulon. Le radiateur est ensuite collé
en place et son maintien renforcé par du papier Kraft.
N’oubliez pas qu’en cas d’atterrissage sur
le ventre, cette pièce sera la première en contact
avec le sol. Petit regret, j’ai fait les perçages
à l‘œil, vite fait, juste avant d’aller
me coucher. Résultat, à aller trop vite et bien
les 2 trous ne sont pas au même niveau. Nul !
Pour finir, une plaque de CTP va permettre de coller 2 écrous
M3 pour venir recevoir les boulons et maintenir l’aile
en place. |
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L’aile en place. Si vous avez bien fait votre
boulot, il n’y a pas de jeu entre le fuselage et l’aile.
Si c’est le cas, le coup sera rattrapé un peu plus
tard… |
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Entoilage
(suite) |
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Tous les aplats qui n'avaient pas encore été traités
vont l'être maintenant.
En utilisant les formes à couvrir comme gabarit, tracez-les
sur le papier Kraft, puis réduisez leur taille d'environ 3
à 5 mm suivant l'importance de la pièce pour prendre
en compte l'allongement du papier lors du détrempage (on l'a
déjà dit !). Il est très important que les aplats
soient posés tout en douceur et de ne surtout pas manipuler,
tirer ou faire subir quelque contrainte que ce soit au papier mouillé.
Posez le, appliquez le délicatement sur le Dépron avec
un pinceau plat et rien d'autre (on l'a déjà dit aussi
!)
Une fois l'entoilage terminé, les épaisseurs de Kraft
seront légèrement poncées au papier de verre
très fin (360) à l'aide d'une cale et un mélange
de vernis acrylique (contenu dans le nettoyant de sol dont nous avons
déjà parlé) et de talc va permettre de finir
de les estomper.
A ce stade, mégoter sur les étapes d’enduisage,
ponçage, ré-enduisage, re-ponçage etc. est une
offense grave (pour votre avion et tous ceux qui le regarderont) !
C’est maintenant que toute la finition ultérieure de
l’appareil va se jouer…
Il ne manque plus grand chose sur le fuselage. Le stabilisateur
va venir prendre sa place et sa position sera parfaitement équilibrée
en s’aidant d’une aiguille plantée à l’avant
du fuselage, bien au milieu, et d’un mètre en veillant
à obtenir la même dimension d’un côté
du stabilisateur et de l’autre.
La dérive est collée en place. Son alignement dans
l’axe du fuselage est vérifié à l’œil,
son angle par rapport au stabilisateur à l’équerre.
Avant de poser le dernier élément de la dérive,
le triangle qui vient juste devant, une petite pièce vient
compléter le tableau en s’inscrivant dans la continuité
du fuselage.
Quelques bandes de Kraft, pliées en équerre, vont permettre
de bien solidariser l’empennage.
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Pour terminer le fuselage, auquel il ne manquera plus que les 2 lignes
d’échappement, j’ai voulu rajouter les Karmans.
Je ne voudrais pas vous faire croire que les futures qualités
de vol de cet avion sont telles qu’il est indispensable de devoir
y ajouter un carénage au niveau de l’emplanture de l’aile
pour en améliorer l’écoulement de l’air,
mais ça fait plus zoli et l’aile sera mieux maintenue
en place.
Les karmans sont taillés dans 2 bandes de Dépron de
6 mm. Au départ, ces bandes mesurent au moins 3.5cm de large.
A 1.5cm du bord, j’ai collé une bande de ruban adhésif
et comme pour la dérive, je me suis mis au bord d’une
table pour poncer en triangle la pièce à obtenir. Une
fois la forme désirée obtenue, je n’ai plus eu
qu’à couper au ras du scotch pour récupérer
mon karman à la bonne dimension.
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Avant de le coller en place, j’ai intercalé une feuille
de papier entre l’aile et le fuselage, qu’il ne prenne
pas au karman la mauvaise idée de coller aux 2 en même
temps. Cette pièce sera très fragile dans les transports,
aussi il est impératif de la renforcer au papier Kraft en utilisant
le principe des languettes.
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La
verrière |
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Le cockpit du Mustang et sa grande verrière en goutte d’eau
en faisant l’un des points forts de cet avion, tant du point
de vue du confort que de la visibilité, et pour un chasseur,
j’imagine que ce devait être important. Avec ses 21.5
cm de long par 7.8 cm de large, j’ai choisi de réaliser
le master en plâtre. J’aurais peut-être dû
choisir du plâtre à modeler, finition très fine
et temps de séchage rapide, mais j’ai été
tenté par un sac de plâtre à moins de 3 €…
Dans une plaque de polyuréthane de 6cm d’épaisseur,
utilisée en isolation, j’ai évidé grossièrement
la forme de mon master. Le plâtre partiellement coulé
dans son moule, j’ai rajouté une chute de polyuréthane
pour limiter la quantité de matière à utiliser,
et surtout pour obtenir un séchage plus rapide du bloc de plâtre.
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Après plusieurs jours de passé au dessus d’un
radiateur, le bloc va être affiné au rabot à plâtre
avant d’être poncé. Le « master » doit
être le plus lisse et régulier possible si vous voulez
obtenir un résultat satisfaisant.
Le master va ensuite être glissé dans une bouteille
transparente de 2 litres, puis glissé dans le four (discrètement)
pendant un bon quart d’heure, thermostat à 180°.
La bouteille va se rétracter tranquillement autour du moule
en plâtre, et vous n’aurez plus qu’à récupérer
votre verrière.
Pour terminer de la rendre toute belle, après découpe
aux ciseaux, faites la tremper dans un bain de Klir puis laisser sécher
sur un matériau absorbant. Le traitement qu’aura subit
la verrière donne l’impression de « gommer »
les rayures…
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La
peinture : Préparation |
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Le papier Kraft reste sensible à l'humidité, et j'ai
l'impression que plus il y a de colle à papier peint dans son
cocktail, plus le Kraft y est sensible. Or si votre appareil est destiné
à atterrir dans l'herbe…
Le vitrificateur à parquet, dans sa version acrylique, présente
l'avantage de ne pas agresser le Dépron et de permettre d'obtenir
une surface très lisse après plusieurs couches et un
ponçage à l'eau soigné.
Par contre le moindre pot est assez cher. Il faut compter en général
entre 20 et 30 € pour les plus petits contenants vendus en magasin
de bricolage.
Le vernis s'applique avec un rouleau spécial. A défaut,
vous pouvez utiliser un rouleau en mousse, mais vous obtiendrez des
petites bulles qu'il faudra faire disparaître au ponçage.
Entre chacune des 3 couches qu'il faudra appliquer, le ponçage
se fait au papier à l'eau (grain 180) avec de l'eau (et oui
!) sinon c'est une râpe à bois que vous aurez comme résultat,
pas un fini façon peau de bébé...
Après la vitrification, il est tout à fait envisageable
d'utiliser des peintures en bombe, y compris celles contenant des
solvants attaquant le Dépron si la TOTALITE des surfaces pouvant
être au contact de la peinture est protégée par
du vernis ou masquée.
Pour ma part, j'utilise de l'acrylique en tube, comme la « Basics
» de chez Liquitex ou la « Studio » de chez Pébéo
pour environ 4 € les 100 ml. Idéalement l'application
se fait à l'aérographe, mais à défaut
le rouleau mousse fait très bien l'affaire mais impose un « egrennage
» léger après chaque couche pour bien «
lisser » le résultat. Le tout est recouvert d'un vernis
acrylique pour « bloquer » la teinte.
En fait de vernis, j'en reviens encore à mon nettoyant pour
sol… A 5 € la bouteille, je ne vais pas bouder mon plaisir…
Avant de décider comment j’allais peindre mon engin,
j’ai effectué une recherche sur le net pour trouver la
déco qui me plairait le plus. Aucune ne m’a particulièrement
fait craquer, si bien que j’ai fini par faire un mélange
des genres. Une constante, cependant, les bandes blanches et noires
au niveau des ailes et du dessous du fuselage, une marque d’identification
entre avions pour reconnaître les appareils alliés.
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Notez le grain qu’a donné le rouleau mousse à la
peinture. Après un léger ponçage, il disparaît
complètement pour laisser un état de surface parfait !
Notez les 2 petits tubes de fléche qui dépassent de l’aile.
Ils servent à guider les boulons de fixation, mais aussi d’entretoises
pour éviter que le serrage se fasse sur le dépron au rique
de l’abimer. Et puis le Dépron, dans un serrage, je ne
recommande pas…
Notez également que les 2 câbles venant des servos ont
été réunis pour ne plus en faire qu’un seul
en Y.
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Les
accessoires |
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Le cockpit
Alors là, j’ai mer loupé mon coup !
Voilà à quoi ressemble un cockpit de Mustang P51 :
Pour m’y être intéressé trop tard, j’ai
opté pour un tableau de bord n’ayant rien à voir,
pourtant, avant le ponçage du dessus, ça n’aurait
pas été compliqué de rajouter une pièce
découpée en triangle pour donner la forme attendue.
Avec les plans de l’avion, je joindrai les 2 dessins dont vous
reproduirez celui qui vous convient sur une feuille de papier, idéalement
adhésive et à l’encre laser pour éviter que
celle-ci ne se dilue en présence d’humidité.
La ligne d’échappement
Il semblerait qu’il y ait eu plusieurs types de lignes d’échappement
pour le Mustang. Peut-être que certaines correspondent à
la version des moteurs Allison et les autres aux moteurs Rolls Royce…
J’ai opté pour la version qui donne l’impression
que les sorties d’échappement sont sur une espèce
de support ou de carénage.
A l’aide de chutes de balsa peintes en gris recouvertes de vitrificateur
à parquet et de tube en plastique, j’ai façonné
mes 2 lignes d’échappement.
La déco
Si vous disposez d’une imprimante laser couleur, il existe des
films adhésifs transparents qui vous permettront de reproduire
symboles et lettrages et après découpe des contours, de
les appliquer sur votre appareil. Moins beau que des vrais décalcomanies,
mais nettement moins chers…
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Charnières,
guignols et autres |
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L’aileron va être relié à l’aile à
l’aide de charnières taillées dans le disque d’une
vielle disquette. A défaut de disquette, une vielle radiographie
fait très bien l’affaire, bien qu’elle soit nettement
plus rigide.
Le servo est relié au guignol à l’aide d’une
corde à piano de 1.5mm et d’un petit accessoire bien pratique
pour assurer le réglage fin de la commande. A défaut,
un morceau de corde à piano plié comme ci-dessous permettra
d’ajuster parfaitement la longueur de la commande en ouvrant ou
en fermant le « V ».
Les commandes de l’empennage sont reliés aux servos en
utilisant les gaines précédemment mises en place en veillant
à ne pas avoir de « point dur » lié au frottement,
quitte à façonner la corde à piano en conséquence.
Les guignols pourraient être réalisés dans du
CTP de 3 mm. Ceux que j’ai installés sont des modèles
à viser.
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L'électronique |
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Les commandes du
gouvernail et de la profondeur vont venir rejoindre les servos.
La liaison sera assurée soit par une corde à piano
tordue en Z, soit à l’aide du petit accessoire vu
précédemment.
Vous aurez remarqué que j’ai rajouté un couple
supplémentaire sous le cockpit pour rigidifier la cellule
(CTP et dépron 65 x 40 mm).
Le récepteur vient juste devant, dans le logement créé
par les évidements faits dans la partie supérieure
du fuselage.
Le contrôleur et la batterie se logeront entre le couple
moteur et celui immédiatement après pour bénéficier
au mieux de l’entrée de l’air dans le fuselage. |
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Pour le moment, la batterie impose de démonter l’aile
pour la glisser dans son logement.
Dès que j’aurais un peu de temps, j’aménagerais
une trappe dans le dessus de l’avion pour pouvoir la remplacer
facilement.
Si je compare avec les propositions de motorisation de Predim RC, une
puissance de 315 W semble suffisante. J’avais en stock un moteur
Turnigy D 2836 de 1100 kV et 70 g, développant 336W sous 20A
et pouvant tirer un appareil de plus de 1 kg avec une hélice
11''x5''. Ca devrait faire l’affaire…
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En
vol |
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Pratiquement pas de vent aujourd’hui. Ciel bleu. On y va…
L’avion bien à plat, le lancé main avec trois quart
des gaz est une formalité. L’avion monte tranquillement.
Quelques corrections aux trims, sans plus… Le vol est sain. La
Lipo, dans son logement avant, équilibre parfaitement le Mustang,
ni piqueur, ni cabreur. Tonneaux, loopings, vol dos, tout passe sans
surprise.
Par contre, petite déception, le moteur est suffisant pour assurer
un vol « maquette », mais manque de punch si on veut pousser
un peu la bête…
Peut être qu’en utilisant une 4S...
L’atterrissage sur le ventre se passe nickel. Le vol aura été
parfait !
Je suis content…
Contacter l'auteur : chris@jivaro-models.org