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Présentation : Frédéric
Klein |
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Depuis quelques années la marque Alfa
Model produit une série de warbird ne cessant de s'étoffer.
Cette gamme regroupe des modèles archi connus, les Corsair et
autres Mustang
mais sort aussi des sentiers battus en proposant des reproductions de
chasseurs moins célèbres, comme le Ki84 japonais, ou encore
le Lavocthkine LA7 objet du l'essais d'aujourd'hui.
Le LA7 est le second dérivé à
moteur en étoile du Lagg3 à moteur en ligne. J'avoue avoir
été toujours séduit par les lignes trapues de cet
avion et le voir au catalogue d'Alfa Model a tout de suite provoqué
en moi une très forte envie de l'avoir dans mon escadrille. J'ai
attendu plus d'un an, après avoir épuisé le Ki84
du même fabricant pour passer à l'acte.
Le kit
A l'ouverture de la boite on sent une fois de plus la qualité
des modèles Alfa (c'est mon 3ème…)
Un fuselage en dépron moulé et peint trône fièrement
à côté d'une aile de la même facture. Le tout
très bien calé dans le boîte et protégé
par du plastique à bulles. Pas de doute ça ne craint pas
le transport et vous aurez à l'arrivée un modèle
en parfait état. Quoi d'autre dans le carton ? Un cône
maquette, des arrêts de commande pour les palonniers de servos
et une immense planche de décalques vous permettant de choisir
parmi 4 décorations. Une feuille synthétise le montage
par une vue de l'appareil avec tout ce qui vient se greffer dessus.
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Le modèle tel qu'il est livré à l'ouverture
du kit.
Il ne reste plus grand-chose à faire... |
Le centre de l'aile est fraisé pour
recevoir le servo d'ailerons. La tringlerie est en place. |
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Même si la cellule est en dépron moulé, on trouve quand
même quelques éléments en bois léger aux endroits stratégiques. |
Ici, c'est la platine du fuselage,
qui recevra l'équipement radio et la batterie de propulsion. L'accès
se fait par une large trappe. |
L'équipement
Pour compléter, il vous faudra vous procurer 2 servos 6 grammes,
un moteur brushless de préférence, pour ma part j'ai récupéré
le MP-Jet de mon Ki-84, à savoir le 2525/26 MK2, mais un axi
plus léger du style 2212/26 convient également, un porte-hélice
et une 9"x6" Slowfly, un micro récepteur - j'utilise
le GWS 6 voies depuis quelques années sans soucis -, et un controller
capable de passer 18 ampères, le T-bird 18 de Castle Creation
fera merveille (là aussi par soucis de ré-emploi du matériel,
j'ai mis le Phoenix 35 qui ressortait de mon Ki84). Pour nourrir tout
ça un accu 3S Li-Po en 1200-1500 mAh est plus que suffisant.
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Un moteur ferrite réducté est livré d'origine. Libre à
vous de le remplacer par un brushless. |
L'assemblage
Il ne m'a pas pris plus de 45 minutes. Il n'y a aucun point noir et
tout se déroule facilement et logiquement. Je vais donc juste
vous décrire l'ordre dans lequel j'ai procédé.
- Vissage du moteur sur la cloison pare-feu.
- Raccordement du contrôleur au moteur.
- Mise en place de l'anneau du capot
- Enfichage du porte-hélice sur l'axe du moteur, puis l'hélice
et le cône, bien serrer le tout.
- Collage à la cyano dépron du servo d'ailerons dans
la baie prévue sur l'aile.
- Mise en place de l'arrêt de câble sur le palonnier du
servo d'ailerons.
- Passage des cordes à piano dans l'arret de câble.
- Mise en place du palonnier sur le servo.
- Mise au neutre du servo
- Serrage de la vis pour bloquer les cordes à piano.
- Mise en place du servo de profondeur sur la platine du fuselage
(côté droit)
- Mise en place de l'arrêt de câble sur le palonnier du
servo de profondeur
- Passage de la corde à piano dans l'arrêt de câble +
un petit bout de gaine plastique pour augmenter le diamètre
de la c.a.p et assurer un bon blocage.
- Mise en place du palonnier sur le servo.
- Mise au neutre du servo
- Serrage de la vis pour bloquer la c.a.p.
- Mise en croix du modèle et serrage de la vis de maintient
de l'aile.
- Raccordement des servos et du contrôleur au récepteur, ce
dernier étant immobilisé dans le fuselage.
- Une bande de velcro est collée
sur la platine pour immobiliser la batterie.
- Détermination du centrage
en déplaçant la batterie. Le centrage est repéré
sous l'aile de l'avion par deux petites marques venant de moulage,
très bien pensé je trouve.
- Un petit tour sur la balance : 430 grammes, soit 10 de plus que
le poids annoncé mais mon moteur est lourd, et l'accu est gros.
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Le servo d'ailerons, coincé au milieu de l'aile. |
Celui de profondeur est "perdu"
dans le fuselage... |
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Sortie d'une commande d'aileron... |
... et celle de profondeur. La dérive
reste fixe. |
J'ai réglé les débattements comme
sur la notice +/- 8mm aux ailerons et à la profondeur et c'est
parfait ainsi. J'ai mis 30% d'expo sur ces deux axes.
Maintenant c'est le temps de poser les décalques à l'eau,
comme à l'époque où vous faisiez des maquettes plastiques.
Pour ma part, vu la taille des décalques, je prend un saladier,
et j'y mets de l'eau tiède, ça accélère
un peu l'imprégnation du support. J'utilise aussi un pinceau
large qui me sert à mouiller la zone où va être posé
le décalque, ce qui lui permettra de glisser facilement en cas
de mauvais positionnement. Ça vaut le coup, je vous assure ;-).
Manipuler prudemment les chiffres, ils sont fins et fragiles. Une fois
posé à la bonne place, je tamponne délicatement
le décalque avec du Sopalin en veillant à ne pas tout
faire bouger.
Le temps pour poser la décoration : 1 heure. Donc en 2 heures
vous êtes prêts à aller au terrain. Alors en route.
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La planche de décalcomanies
livrée propose 4 décors différents. |
En vol
Le lancer est très aisé et sécurisant, la traction
est là avec la 9"x6" et il suffit de pousser légèrement
le LA7, le nez légèrement en l'air pour qu'il prenne son
envol et commence à grimper sous une pente à 60° si
on n'y prend garde. Je réduis les gaz à mi-course, le
modèle continue de monter… mon dieu le bougre il en veut. Je
réduis encore un peu et j'arrive à trouver le régime
qui permet de maintenir le palier tranquille.
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Malgré son aile basse, le LA7 se lance facilement à la
main. |
Bon ce n'est pas le tout mais c'est un warbird, alors
en route pour quelques figures simples.
Plein gaz la vitesse est très réaliste sans être
impressionnante, le gros capot doit freiner un peu plus que sur le Ki84,
néanmoins le LA7 parcours allègrement le terrain. On tire
un peu sur la profondeur pour entamer une boucle, qui est d'un diamètre
égal à votre envie tant la puissance est surabondante….
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Les tonneaux sont très coulés, très
warbird en somme, et ceux qui souhaitent une machine plus vive n'ont
qu'à augmenter eux-mêmes les débattements ; moi
ça me va comme ça ;-) Les 4 facettes passent aussi en
s'écroulant un peu sur la tranche, mais on ne peut pas tout avoir.
Les demi-huits cubains s'enchaînent avec plaisir. L'absence de
dérive ne se fait sentir que dans les figures la nécessitant
(cqfd).
Le vol dos est tout aussi simple et stable, alors heureux ? Moi oui.
Quelques décrochages sont tentés et au centrage de la
notice il faut bien insister pour le voir partir sur une aile, situation
qui se rattrape immédiatement en relâchant la pression
sur les manches.
Le vol se poursuit comme ça pendant 12 minutes avec l'accu 1500
mAh que j'ai mis dans l'appareil. Il est temps de se poser car la fatigue
plus que le manque d'électrons me gagne, je réduis les
gaz, et amène le LA7 vers la bande d'herbe où je compte
le poser. Pendant toute l'approche je garde du moteur car en plané
le LA7 n'affiche pas des performances de Duo Discus. Les gaz sont coupés
entre 1 m et 50 cm du sol, l'avion poursuit son vol, aidé par
une légère action à la profondeur à l'arrondi.
En vol le LA7 a une ligne inimitable avec ces ailes très courtes
et effilées, son gros capot, moi j'adore le faire passer à
quelques mètres du sol en passage à l'anglaise.
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Caractéristiques
Envergure : 84 cm
Longueur : 71 cm
Surface alaire : 12,9 dm²
Poids : 470 g
Charge alaire : 36,4 g/dm²
Equipement
Moteur : MP-Jet 2525/26 MK2
Hélice : 9”x6”
Accu : 3 Li-Po 1200 à 1500 mAh
Radio : 3 ou 4 voies |
Une autre présentation du LA-7 est visible
ici.
Contacter l'auteur : fredk@jivaro-models.org