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Lavochkin
LA-7
Un Warbird
au vol facile
Présentation : François Morillon |
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Caractéristiques
Importateur : TM-Tech
Envergure : 84 cm
Longueur : 71 cm
Surface alaire : 12,9 dm²
Poids : 470 g
Charge alaire : 36,4 g/dm²
Equipement
Moteur : Speed 300 réducté 5:1 ou PJS
550
Hélice : 9”x6”
Accu : 7 ou 8 élts 500 AR ou 3 Li-Po 1250 mA
Radio : 3 ou 4 voies
Prix : 120 € |
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Après
avoir repoussé les Allemands fin 1941, des demandes furent
faites par les autorités soviétiques pour des
équipements plus modernes pour l’aviation russe.
Semyon Lavrovski commença ses travaux pour développer
le LA-5. Le prototype fut complété en 1942. Ses
progrès menèrent au développement du LA-7
qui avait toutes les qualités du LA-5 moins ses défauts.
Le LA-7 faisait 9,80 m d’envergure et 8,60 m de long et
était motorisé par un moteur en étoile
Shevetsov MF-82FN. Sa vitesse était de 680 km/h, et son
armement comprenait 3 canons de 20 mm.
Les lignes sont superbes.
Difficile de croire au premier regard que le modèle
est en Dépron® mais le fabricant maîtrise
parfaitement le moulage du matériau. |
La boîte a été
aménagée pour recevoir le modèle dans
sa boîte permet un transport sans risque. |
Le servo d'ailerons trouve sa place au centre de
l'aile. Son montage est un peu particulier. |
Alfa Model
est un fabricant tchèque qui propose une série
de warbirds ainsi que 3 jets à turbine, le Mig 15,
le TA-183 (lire l'essai ici)
et un magnifique Sabre F86. Tous ces modèles sont moulés
en Dépron® et recouverts d’une fine pellicule
plastifiée qui leur assure un très bon état
de surface. Les lignes de structure et les rivets sont bien
reproduits ainsi que l’imitation de l’entoilage
des gouvernes. Le résultat est magnifique, on a l’impression
d’avoir une maquette plastique devant les yeux et ceci
est valable pour tous les modèles de chez Alfa. Ces
kits sont importés et distribués par la société
TM-Tech.
Le kit
Le model est livré dans une boîte en carton munie
d’une poignée qui peut servir aussi de valise
de transport. L’aile et le fuselage y sont fixés
par des cales en carton qui assurent un bon maintien de ces
éléments. Dans un sachet se trouve l’accastillage
nécessaire au montage. Le capot moteur et le buste
du pilote sont en plastique thermoformé. La notice
de montage est en anglais, mais un grand schéma d’implantation
des différents éléments est fourni et
il suffit pour mener à bien l’assemblage. Pour
finir, il y a une planche de décalcomanies qui permet
de réaliser au choix plusieurs décoration
La construction
Ici il faudrait mieux parler de montage que de construction
: trois à cinq heures de travail devraient suffire pour
mener à bien cette mission. Ce qui m'a demandé
le plus de temps, c’est de rendre la dérive fonctionnelle.
Cette modification n’est pas obligatoire et le modèle
vole très bien en deux axes ailerons / profondeur mais
je voulais étendre ses possibilités acrobatiques.
Le surpoids de cette opération représente environ
trois grammes plus le poids du servo. Commencer par mettre en
place le servo d’ailerons comme indiqué sur le
plan. Faire une fente au fond de son logement pour permettre
à la patte de fixation du servo de s’enfoncer sinon
la patte supérieure risque de venir butter contre la
partie inférieure du fuselage lors du montage de l’aile
sur celui-ci. Prévoir un petit trou sur le devant de
l’aile pour pouvoir visser le domino qui assure la liaison
palonnier / cordes à piano. La fixation du servo se fait
avec un petit cordon d’époxy. Attention, sur ce
genre de modèle, utiliser uniquement de l’époxy
ou de la cyano spécial Dépron® sous pêne
de voir des gros trous se former. A ce stade, le travail sur
l’aile est terminé, passons maintenant au fuselage.
Le trou de fixation du servo sur la platine du fuselage est
trop grand, il faut le diminuer. Pour ce faire, il faut découper
deux petites plaques de contre-plaqué de 10 ou 15/10
que vous collez sur la platine radio. Fixer le servo à
ces plaques avec les vis prévues. Relier la corde à
piano de profondeur au palonnier par l’intermédiaire
du domino. Coller maintenant la petite pièce en contre-plaqué
qui sert à tenir la gaine de commande, et immobiliser
cette gaine avec un point de colle. L’installation des
servos est terminée. Ayant décidé de mettre
le récepteur le plus en arrière afin de l’éloigner
du variateur, j’ai découpé un deuxième
trou dans la plaque en plastique qui ferme le fuselage au niveau
de l’emplacement de l’aile. Une petite bande de
contre-plaqué de 15/10 de 2 cm sur 5 est collée
à l’arrière de la platine radio afin de
recevoir le récepteur. Son maintien sur la plaque est
assuré par du Velcro. J’ai confectionné
pour le réalisme un mât d’antenne en collant
deux petites bandes de contre-plaqué de 10/10 entre deux
morceaux de balsa 15/10. Il faut espacer les bandes de contre-plaqué
de la valeur du diamètre de l’antenne. Ensuite,
poncer ce sandwich de balsa contre-plaqué pour obtenir
le profil voulu. Deux fines couches d’enduit nitro sont
appliquées avant peinture. Faire un petit trou à
l’arrière de la verrière pour y fixer le
mât d’antenne. Penser à passer le fil d’antenne
dans le mât avant sa mise en place et la fixer avec une
goutte d’époxy. Une fine couche de peinture assure
la finition. Les teintes de peinture du LA-7 les plus proche
chez Humbrol sont la mate 65 pour le dessous et la mate 66 et
31 pour le camouflage.
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Une modification a été effectuée
pour rendre la dérive mobile. Le bord d'attaque
du volet recoupé a été fermé
avec une baguette de balsa poncée en demi-rond.
On trouve dans les peintures pour maquettes plastiques
les teintes équivalentes à celles utilisées
par le fabricant. La modif' reste donc très discrète. |
Détails des empennages.
On voit l'articulation en demi-rond apportée sur
le volet de direction. |
Ouverture supplémentaire
à l’arrière du fuselage pour glisser
le récepteur. |
Détails de moulage
du fuselage.
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Pour ceux que ça
intéresse, je vais détailler les étapes
pour rendre le volet de direction fonctionnel. Découper
le volet de dérive avec une lame neuve en vous aidant
d’un réglet. Ensuite recouper encore une bande
de 1 cm sur la gouverne de direction. Remplacer cette bande
par un morceau de balsa mis en forme par ponçage. Deux
petites couches d’enduit nitro, un petit ponçage
et une couche de peinture finiront cette pièce, collée
sur la gouverne. Côté fuselage, boucher la fente
à l’arrière avec un morceau de balsa et
cacher tout ça avec une couche de peinture. L’articulation
est confiée à trois petits bouts de charnière
en toile collés à l’époxy. Le guignol
est découpé dans du contre-plaqué ou dans
des chutes de circuit imprimé de 10/10. Après
l’avoir percé d’un trou de 1 mm, le coller
sur la gouverne en le faisant pénétrer de quelques
millimètres. Mettre en place la gaine de commande et
sa corde à piano. Camoufler tout avec un peu de peinture.
Fixer le servo de direction de la même façon que
celui de profondeur. Passons maintenant au capot moteur. A l’aide
d’une mini-perceuse et d’une petite fraise, usiner
la partie noire du capot pour permettre à l’air
de pénétrer. Penser à laisser quatre bandes
de matière de cinq millimètres de large tous les
90° pour maintenir la partie centrale du capot. Pour l’évacuation
de l’air, découper par l’intérieur
du fuselage le Dépron® au niveau des moulages de
l’échappement du moteur et découper une
autre ouverture à l’arrière sous le fuselage
pour avoir une bonne ventilation du moteur, du variateur et
de la batterie. La fixation de l’aile sur le fuselage
se fait par l’intermédiaire d’une vis nylon
vissée par l’intérieur. La batterie de propulsion
est maintenue en place grâce à la bande Velcro
fournie dans le kit. Pour ceux qui veulent installer le pilote
après l’avoir assemblé et peint, il est
possible de décoller la verrière sans l’abîmer
en glissant une lame fine entre elle et le fuselage au niveau
des points de colle. La refixer avec des petits bouts de scotch
double face fin.
La motorisation
Si vous voulez une motorisation économique, vous pouvez
utiliser celle prévu par le fabricant. Un Speed 300 accouplé
à un réducteur MP-Jet 5:1, une hélice 9"x6"
et un pack d’accu de 7 à 8 éléments
au format 500 AR. Pour avoir plus de puissance mais en restant
dans la catégorie moteur brushed, remplacer le Speed
300 par un Permax BB 280. Pour ma part, j’ai utilisé
la motorisation que j’avais dans le P-47 de la même
marque, à savoir, un moteur PJS 550, un variateur Hacker
18-3 P, une batterie Li-Po 3S Kokam 1250 mA et une hélice
Slow Fly APC de 9"x6". Tout autre moteur brushless
prévu pour des avions de 400 à 500 g pourra être
utilisé sans problème.
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Un Speed
300 réducté est prévu par le fabricant.
Ici, c'est un brushless PJS 550, fixé sur la cloison
pare-feu. |
Pour encore plus de réalisme,
une hélice tripale produite par Flying Styro Kit
peut être utilisée. |
Il est possible de se
procurer auprès de TM-Tech une hélice tripale
de 9"x6", c’est la même que celle utilisée
pour les kits FSK. Cette hélice donne un look très
réaliste au LA-7 et ne charge pas plus le moteur que
la bipale grâce à ses pales très fine. J’obtiens
avec la tripale 100 tr/min de plus pour la même conso.
Prévoir quelques degrés de piqueur et d’anticouple.
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Le capot moteur après
le fraisage des aérations. |
La finition
Ici la finition se résume à la pose des décalcomanies.
Penser à humidifier le support, cela permettra de les
faire mieux glisser une fois en place. Ensuite éponger
le surplus d’eau avec un papier absorbant.
Réalisation des ouies
d’aération dans le moulage des échappements. |
Le buste du pilote après
sa mise en place sous la verrière.
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Les essais en
vols
Pour le premier vol, respecter le centrage donné par
le fabricant, ainsi que les débattements indiqués
sur le plan avec pour ma part 30% d’expo. Se faire aider
pour le lancer la première fois. Avec l’hélice
bipale APC 9”x6” le couple de renversement est bien
présent et le modèle embarque sur la gauche, attention
à ne pas se faire surprendre. Avec l’hélice
tripale, le phénomène est moins présent.
Après avoir atteint une altitude de sécurité,
réduire le régime moteur et régler les
trims. Le LA-7 répond bien sur tous les axes et les figures
de voltige de base ne posent aucun problème. Le vol dos
demande une légère poussée sur le manche
et le tonneau est légèrement barriqué comme
les vrais warbirds. Le vol se fait à mi gaz et la réserve
de puissance permet de faire des tonneaux verticaux à
perte de vue ou des loopings de très grand diamètre.
Attention pleins gaz, la vitesse de vol est rapide et vu la
petite taille du modèle on a vite fait de le perdre de
vue. Le décrochage est gentil et se rattrape en quelques
mètres. Je tiens à dire que le pilotage n’est
pas difficile, mais ce n’est pas un park flyer gentil
pour débutant. Un pilote bien dégrossi aux ailerons
en viendra à bout sans problème. Pour l’atterrissage
garder un peu de gaz pendant l’approche et couper au dernier
moment. L’hélice tripale est souple et elle ne
risque pas de casser ou d’entraîner un cheval de
bois.
L’hélice tripale
FSK lui donne un sacré look |
Le vol est un réel
plaisir avec les modèles de la gamme. |
Conclusion
Pour en être à mon troisième modèle
de chez Alfa, je trouve leurs qualités de vol au-dessus
de la moyenne. En voyant leur finition, on a du mal à
croire qu’ils sont en Dépron®. Ce sont des
avions qui prennent un minimum de place mais qui procurent un
maximum de plaisir à regarder et à faire évoluer.
De plus la distribution est assurée par un modéliste
pratiquant. Mr Moroge, le patron de TM-Tech a essayé
toute la gamme avec différentes motorisations, et il
se fera un plaisir de vous guider dans vos choix ou de répondre
aux questions que vous vous posez.
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