|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
![]() |
Jupiter BipeBiplan rétro de tous les joursPrésentation : Thomas Buchwald Les biplans, c’est génial. Et celui-ci est facile et rapide à construire, rentre dans n’importe quel véhicule, peut décoller, atterrir et voler presque partout, est entièrement acrobatique et en plus a vraiment fière allure.
Le Jupiter Bipe est en réalité un Buschtrottel habillé en biplan vintage. Il a hérité de nombreuses caractéristiques de conception de ce modèle classique. On y retrouve notamment le profil d’aile KFm 2 associé à de grands flaperons, l’interaction entre l’incidence de l’aile et du stabilisateur horizontal, ainsi que les roues de type bush. Les profils Kline Fogleman ont fait leurs preuves tant de fois sur les Parkflyers qu’il n’est plus nécessaire de débattre de la pertinence d’un profil avec une marche. Ici, on ne vise pas les performances maximales, mais une conception simple et de bonnes qualités de vol. Et les profils KF apportent exactement cela, de manière fiable. Associés aux grands flaperons, ils confèrent d’excellentes capacités STOL (Short Take-Off and Landing, décollages et atterrissages courts). Une cabane avec des montants en bois dur collés verticalement et des haubans diagonaux en bois assurent la grande rigidité des ailes. La marche du profil KFm génère en plus le motif en arcs caractéristique des schémas de couleur des biplans des années trente.
Le fuselage est une simple structure en boîte avec seulement 3 couples. L’empennage est réalisé en matériau de 6 mm non profilé. L’interaction entre l’incidence de l’aile, celle du stabilisateur horizontal et l’angle du moteur est essentielle : par rapport à une ligne fictive zéro, l’aile est réglée à +3°, le stabilisateur horizontal à +1°. Cela garantit que le Jupiter Bipe conserve une bonne assiette même en vol lent et qu’il ne vole pas le nez en l’air. Le moteur est réglé avec environ 2° d’anticouple. Le train d’atterrissage est en corde à piano de 2 mm. Cela peut sembler un peu faible et souple, mais l’avantage inestimable est qu’il absorbe l’énergie lors des atterrissages durs et protège ainsi le modèle. Ensuite, il suffit de le redresser, et c’est reparti.
Le Jupiter Bipe est propulsé par un moteur brushless
de 35 mm de diamètre, 30 mm de longueur et environ 70 g, avec un
kV de 1100. Il entraîne une hélice 11x4.7, est commandé
par un contrôleur de 30 A et alimenté par des Li-Po 3S de
750 à 1300 mAh.
Le Jupiter Bipe est principalement construit en Depron
de 6 mm (ou matériau équivalent). S’y ajoutent : Chacun choisit son système de commandes selon ses préférences ; ici, des brochettes et de la gaine thermorétractable ont été utilisées. Les roues Multiplex Funcub sont idéales, mais celles de la série Timber d’Eflite conviennent aussi. Comme les plaques de Depron sont souvent légèrement voilées, les pièces découpées le sont aussi. On peut corriger cela en les courbant doucement dans le sens inverse sur un rouleau, une frite de piscine ou un bord de table arrondi.
Lors de la découpe, un cutter bien affûté et une surface adaptée sont indispensables. Une plaque martyre en Depron ou Styrodur convient parfaitement ; un morceau de moquette sans boucles fait aussi l’affaire. On peut éviter ce travail de découpe en achetant le kit de pièces fraisées chez Airbossmedia, disponible en version Depron ou SuperBoard. Le kit propose quelques emboîtements entre fuselage et couples, mais on peut s’en passer si l’on découpe soi-même. Après la découpe, les flaperons sont séparés de la plaque de base de l’aile. La lame est guidée le long de la règle avec un angle d’environ 20°, de sorte que les gouvernes puissent ensuite être montées tête-bêche sur le bord de fuite. Attention : les ailerons/flaperons du Jupiter Bipe sont fixés sur l’intrados des bords de fuite, et non sur l’extrados comme d’habitude. Cela leur donne plus de débattement vers le bas, indispensable pour de fortes déflexions. Les longerons en carbone sont insérés dans des fentes de 1 mm coupées dans les plaques et collés avec une cyano compatible mousse. Du papier cuisson placé en dessous évite de coller les pièces au plan de travail. Ensuite, les marches de profil sont collées avec de la colle contact pour mousse (UHU Por par exemple). Les bords d’attaque sont d’abord grossièrement taillés selon le profil puis poncés (grain 180 ou 240). Une frite de piscine est idéale comme cale à poncer. Les ailerons/flaperons sont ensuite montés avec des charnières en ruban adhésif de réparation de spi.
Le fuselage est une boîte avec seulement 3 couples. On commence par coller les renforts en balsa à l’intérieur des flancs, puis les couples sur un flanc. L’anticouple d’un degré peut déjà être intégré dans le bâti-moteur. On colle ensuite le deuxième flanc, puis la platine support batterie. La trappe est articulée à l’avant par du ruban adhésif et maintenue à l’arrière par un aimant.
Il est conseillé de monter dès maintenant les servos de profondeur et de direction, et de fixer leurs câbles avec du ruban adhésif à l’intérieur. Le coffrage arrière du fuselage est collé ensuite, le coffrage avant seulement après installation du moteur. Les arêtes du fuselage sont légèrement arrondies. L’empennage est découpé dans du Depron 6 mm, sans arrondir le bord d’attaque ni le bord de fuite. La jonction relativement étroite entre les deux demi-profondeurs est renforcée par deux profilés plats en carbone.
Le capot est constitué de deux bandes de Depron. Avant cintrage, il faut poncer légèrement la couche supérieure du matériau. Si cela ne suffit pas, on peut entailler l’extérieur tous les 20 mm environ. Avec l’aide d’une frite de piscine ou d’un bord arrondi de table, les bandes sont courbées progressivement jusqu’à pouvoir être collées en anneau. La face avant est ensuite arrondie.
On commence par coller l’empennage sur le fuselage,
puis l’aile inférieure. L’aile supérieure est
ensuite alignée et fixée sur les haubans centraux. Il faut
veiller à ce que les deux ailes aient le même angle d’incidence.
On installe ensuite les haubans diagonaux (brochettes taillées
et insérées dans les points prévus). Quand tout est
droit, on colle (colle chaude basse température, colle blanche
ou époxy). Les croisements sont renforcés par une goutte
de colle.
Le train est façonné en corde à piano de 2 mm, à l’étau ou à la pince. Sa solidité est adaptée à la masse du Jupiter Bipe : il amortit bien et ne se déforme que légèrement même lors d’atterrissages durs. Il est fixé à la platine par colliers ou ficelle. L’axe peut être épaissi avec gaine thermo ou ruban adhésif selon le diamètre des roues. Celles-ci sont retenues par un morceau de durite silicone, qui peut aussi faire office de frein léger.
La platine de train est fixée au plancher du fuselage avec du Velcro autocollant, ce qui apporte une suspension supplémentaire et permet de régler la position du train. En cas de déformation, on peut le retirer pour le redresser facilement. La béquille arrière est simplement réalisée avec un collier de serrage formé en boucle, une idée de Brad Algra très légère, simple et efficace.
Le bord arqué de la marche de profil facilite la décoration : les ailes adoptent naturellement un design élégant, sans masquage. Un schéma simple et propre donne un aspect plus grand et plus “sérieux” au modèle.
Comme beaucoup d’avions civils des années 30, un schéma bicolore lui va parfaitement. Sur le prototype, de la peinture acrylique en tube a été appliquée avec des morceaux d’éponge. Les lettres et numéros découpés au plotter ajoutent encore du caractère.
• Centrage : 105 à 110 mm derrière le bord d’attaque
de l’aile supérieure. Pour les figures type Hover ou Harrier, de grands débattements
sont nécessaires.
Le Jupiter Bipe décolle presque à l’arrêt et vole magnifiquement. Les gouvernes sont très efficaces avec les réglages proposés. Les atterrissages sont un vrai plaisir : avec un filet de gaz, on le pose à vitesse de marche, même sans vent. Un quart de gaz suffit pour un vol normal ; le plein gaz n’est nécessaire qu’en montées verticales.
La vitesse de vol est agréablement basse, ce qui donne l’impression d’un avion plus grand qu’il ne l’est réellement. Avec les flaperons sortis, il est encore plus docile, plus lent et plus maniable. Il peut évoluer dans des espaces très réduits et ne décroche jamais. Il est même qualifié pour le vol en salle, bien que ce n’était pas prévu. Lors des décollages et atterrissages, les gènes du Buschtrottel se manifestent : distances ridiculement courtes, sur presque toutes les surfaces.
Acro : Le Jupiter Bipe maîtrise toutes les figures classiques ainsi qu’une large gamme de 3D. Le tout se déroule de façon puissante mais très douce, sans stress pour le pilote. En vol dos, il faut maintenir un peu de profondeur ; en vol tranche, un peu d’aileron pour stabiliser – une caractéristique courante des biplans. Cela peut être compensé par mixage, mais beaucoup apprécient justement cette particularité, car elle met en valeur la belle silhouette des ailes. Harrier et Hover deviennent des manœuvres favorites avec ce modèle. Avec la configuration proposée, l’autonomie est d’environ 6 minutes en vol actif, et jusqu’à 15 minutes en vol tranquille.
Le Jupiter Bipe est pour moi le modèle de tous les jours idéal. Je peux décoller, voler et atterrir même dans un petit parc. Je peux m’exercer à toutes les figures de voltige. Je peux voler tranquillement et profiter de sa belle allure en vol. Il tient dans la voiture, même avec les chiens et les petits-enfants. Je peux voler même par mauvais temps. Et c’est un biplan – et tout le monde a besoin d’au moins un biplan ! Contacter l'auteur : Thomas Buchwald
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|