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Des yeux dans votre
avion... |
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Présentation : Laurent Berlivet
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Qui n'a jamais rêvé d'être assis dans le
cockpit d'un de ses modèles ? De survoler le terrain, les copains,
la campage ? Le vol « par procuration », c'est
une chose, mais embarquer dans l'avion en est une autre.
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Cette clé
USB remplie de nombreuses fonctions en plus de celle de stockage
:
elle peut prendre des photos, enregistrer du son et même
filmer, soit comme Web Cam,
soit de façon totalement autonome, car elle est alimentée
par un petit accu Li-Po.
La clé est livrée avec un
support équipé d'un miroir réfléchissant,
un CD d'installation pour une utilisation en Web Cam, et un cordon
USB semi-rigide. |
Depuis peu, apparaîssent sur le marché
des clés USB qui offrent d'autres fonctions que le stockage de
données piochées dans le PC. On peut maintenant prendre
des photos, enregistrer du son, envoyer une image animée en utilisation
comme Web Cam, mais aussi et surtout filmer de façon autonome,
fonction qui nous intéresse particulièrement et qui nous
ouvre les porte de la vidéo embarquée à bord de
nos modèles. Bien sûr, la qualité est loin de celle
qu'on obtiendrait avec un vrai caméscope, mais pour à
peine une trentaine de grammes et quelques dizaines d'euros, on peut
déjà rapporter de belles images avec une clé comme
la FlyCamOne.
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L'épaisseur n'est que de 11 mm. On voit sur le
côté le minuscule interrupteur qui permet de la mettre
en marche. Ne pas oublier de l'éteindre pour la pérennité
du Li-Po. |
Le petit objectif est déporté
dans un angle
de la face avant. Bien s'assurer qu'il reste propre car la moindre
poussière le masque en partie.
En-dessous, on distingue le micro. |
Prise en main
Cette clé est livrée avec les accessoires indispensables
: un mini CD d'installation pour une utilisation comme Web Cam, un cordon
USB rigide, une notice, un morceau de Velcro collé sur un bloc
de mousse adhésive et un petit support bien pratique qui possède
un miroir renvoyant l'image, permettant de placer la caméra de
différentes façons.
Première chose à faire : recharger l'accu. Pour cela,
il faut brancher la clé sur une prise USB 1.1 du PC, interrupteur
sur « on ». La led rouge passe au vert quand le
petit accu Li-Po est chargé. Si l'accu est vide, il faut compter
1h30 de charge, et à peu près la même chose en autonomie.
Mais si on veut filmer pendant tout ce temps, il faut plusieurs cartes
mémoire, ou en avoir une qui dispose d'une grande capacité.
La mémoire interne ridicule (6 MB) ne sert pas à grand-chose...
surtout qu'il s'agit d'une mémoire flash, qui disparaît
dès qu'on éteind la caméra. Il faut impérativement
ajouter une carte SD, ce qui peut être vu comme un inconvénient
par rapport aux autres cartes, mais qui en réalité fait
toute la différence puisque la capacité pourra aller jusqu'à
4 heures d'enregistrement avec une carte de 4 GB alors que les autres
sont pleines après 6 à 15 minutes d'enregistrement.
Avec la Fly Cam One, 1 minute enregistrée occupe environ 12 Mo.
Le poids des cartes restant le même, c'est votre portefeuille
qui décidera de la capacité de la carte SD choisie. Avec
une 1 GB qui autorise plus d'une heure d'enregistrement, on couvre l'après-midi
car on ne filme pas à chaque vol.
Fiche
technique |
Dimensions |
84x38x11 mm, 85x42x20
mm avec le support |
Poids |
24 g vide, 28 g avec une carte SD
et 34 g avec le support |
Images |
25 Fps (25 images/seconde) |
Résolution |
320x240 pixels |
Fonctions |
Photo, Audio, Vidéo, lecteur
de carte SD, stick mémoire, Web Cam |
Batterie |
Li-Ion 170 mAh |
Mémoire interne |
6 MB |
Carte |
SD/MMC à ajouter, de 256
MB à 4 GB |
USB |
1.1 |
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Les boutons poussoirs offrent différentes possibilités
d'utilisation : appareil photo, caméra ou magnétophone. |
Le cache retiré laisse apparaître
la prise USB |
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Le support livré avec son petit miroir renvoie
l'image à 90°, ce qui permet de placer la clé
dans toutes les positions souhaitées sans qu'elle n'offre
trop de prise au vent. L'image filmée par la caméra
dans le miroir est un reflet, elle se trouve donc retournée. |
La mémoire interne réduite
oblige à utiliser une carte mémoire SD. Avec 1 Go,
on peut filmer plus d'une heure, mais rarement en continu...
Cette caméra a en effet la fâcheuse manie de couper
toute seule, ou de décaler le son, ce qui donne des résultats
parfois curieux... |
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Un viseur amovible peut aider au cadrage pour
prendre des photos ou filmer, mais il n'est guère pratique. |
Fonctions
L'appareil est doté de différents boutons qui ont chacun
leur fonction.
- Sur le côté se trouve le minuscule interrupteur qu'il
ne faut pas oublier d'éteindre quand la clé n'est pas
utilisée, pour préserver la batterie.
- Au dos du boîtier, le bouton de gauche sert à quitter
la position de veille en le maintenant appuyé pendant 5 secondes.
Ensuite, il sert à prendre des photos comme l'indique la petite
icône. Les photos font 640 x 480 pixels et sont au format .jpg,
ce qui convient pour une utilisation sur Internet mais la qualité
est vraiment très médiocre. Le petit viseur escamotable
n'est pas pratique et ne permet pas un cadrage précis. On s'en
rend vite compte en visionnant les images dont les sujets sont mal
cadrés, pris de trop loin ou de trop près. Bref, une
fonction à oublier qui ne remplacera pas un appareil photo.
En vol, il faudrait ajouter un servo pour l'actionner car il n'y a
pas de retardateur. Aucun intérêt, certains appareil
photos coûtent moins cher pour un meilleur résultat.
- Au centre se trouve le bouton d'enregistrement vocal. La qualité
est correcte si on ne s'éloigne pas. Le micro se trouve sur
la face avant, il ne faut pas le masquer. Les fichiers son sont au
format .wav.
- A droite, le bouton sert a allumer et arrêter la fonction
vidéo. L'image n'est pas très grande puisqu'elle fait
seulement 320x240 pixels. C'est suffisant pour une diffusion sur le
Web. L'avantage de cette clé par rapport aux autres, c'est
qu'elle produit des films directement exploitables au format .avi
alors que les autres proposent la plupart du temps des fichiers qu'il
faut convertir.
Attention au cadrage : si la caméra est placée dans
le champs de l'hélice, des bandes noires horizontales apparaîssent.
Le soleil s'affiche comme une pastille noire dans le ciel.
La notice indique 25 images par secondes, mais le film apparaît
parfois saccadé.
Si le petit miroir est utilisé pour réfléchir
l'image, celle-ci est logiquement retournée et la droite se
retrouve à gauche et inversement. C'est un peu déroutant,
surtout si on cherche à reconnaître les environs en regardant
le film. Ca n'a pas trop d'importance si on souhaite seulement visionner
une vidéo vue du ciel... Certains logiciels de montage vidéo
doivent permettre de la remettre à l'endroit et de retrouver
ses repères.
- Le bouton qui se trouve tout en haut permet d'effacer le dernier
film enregistrement, ce qui est bien pratique si on sait d'avance
qu'il ne sera pas exploitable. Pour cela, il faut le maintenir appuyé
pendant 5 secondes
- Une petite Led sur la même face, qui passe du vert au rouge
suivant la fonction choisie, permet de bien identifier si la clé
réagit correctement.
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Photos prises
avec la Fly Cam One. Il ne faut pas s'attendre à une grande
qualité d'image. |
Sur le modèle
La caméra pèse 28 g avec la carte, 34 g avec son support.
Ca signifie qu'elle peut être embarquée dans la plupart
des modèles, le support permet de la fixer de manière
à obtenir des angles de vue parfois étonnants. Il faut
simplement s'assurer que le centre de gravité soit à peu
près respecté ainsi que l'équilibrage latéral
si la caméra est déportée sur une aile. Pour cela,
il suffit de fixer une petite plaque de plomb fixée à
l'opposé. Bien sûr, la traînée se fait ressentir,
la charge alaire augmente un peu et les performances du modèle
sont parfois dégradées, mais les images obtenues en vallent
souvent la peine.
Si on place la caméra verticalement, elle offre une traînée
aérodynamique de toute sa surface. A demi cachée dans
le poste de pilotage d'un trainer classique, ça ne pose pas trop
de problème, mais sur un petit modèle ou un planeur, c'est
plus compliqué.
On utilise alors l'astucieux support et son petit miroir. Il devient
possible de placer la caméra horizontalement de façon
a réduire la prise au vent, tout en filmant vers l'avant ou vers
l'arrière, ou même sur le côté. Le support
est alors collé sous le fuselage ou sous l'aile. Pour rappel,
l'image est inversée...
Si la caméra est placée au-dessus du modèle, les
boutons sont parfois inaccessibles. Il faut dans ce cas allumer la caméra
avant de la fixer. La petite Led se reflète quand même
à travers une verrière ou sur l'entoilage.
Il faut toujours s'assurer que le petit miroir est bien enfoncé
complètement dans son emplacement sinon une bande noire apparaît
dans le haut de l'image. Eliminer également la moindre poussière
dessus ou sur l'objectif car elle apparaîtrait énorme sur
la vidéo.
Sur un avion, même électrique, il faut bien l'isoler des
vibrations, sinon l'image fait des vagues et la vidéo devient
inutilisable. Le petit morceau de mousse et son Velcro sont bien pratiques,
même si l'ensemble est un peu épais, mais il n'y en a que
pour un seul modèle... J'utilise souvent du double face autocollant
en mousse.
Une bande de ruban adhésif sera souvent la bienvenue pour renforcer
la fixation : ça serait dommage de perdre la caméra en
vol.
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La clé protégée
par de la mousse dans son support. L'ensemble se visse sur la
tête du servo.
Les boutons restent accessibles. |
Après le vol
Si vous disposez d'un ordinateur portable, vous pourrez visioner les
films sur le terrain. Sinon, il faudra attendre le retour à la
maison.
La récupération des fichier sur le PC peut être
faire de différentes façons.
Soit on branche la clé sur une prise USB directement ou en intercallant
le cordon livré, soit on retire la carte. Dans le premier cas,
une fenêtre s'ouvre très vite, vide ! Pas de panique, il
s'agit de la zone d'enregistrement propre de la clé, qui nest
pas utilisée s'il y a une carte SD installée. Une autre
fenêtre s'ouvre ensuite (Il faut partfois aller la chercher depuis
le poste de travail) qui contient un dossier DCIM, puis un autre nommé
100MEDIA dans lequel on trouve enfin le ou les précieux fichiers.
La lecture peut se faire directement mais il est préférable
pour une meilleure lecture de les copier/coller dans un endroit convenu
de l'ordinateur.
Une fois le transfert effectué, ne pas oublier de vider la carte
pour qu'elle soit opérationnelle lors de la séance de
vol suivante.
Le film se récupère directement au format .avi et ne demande
donc pas à être converti.
On peut ensuite réaliser son propre montage pour recouper et
mettre bout à bout les meilleures séquences en utilisant
un porgamme comme Windows Movie Maker, livré avec la configuration
du PC. Le film peut être remis à l'endroit en utilisant
lors du montage dans l'option « effets vidéo »
la fonction « miroir horizontal ».
Si vous réalisez des prises de vues originales, n'hésitez
pas à les faire partager.
Les
+ -
Simplicité d'utilisation
- Nombreuses fonctions (6in1)
- Films au format .avi
- L'astucieux support et son miroir qui renvoie l'image
- Poids
- Dimensions (même si d'autres clés sont plus étroites) |
Les
-
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La mémoire interne ridicule (6 MB soit environ 30 secondes
de vidéo)
- Dimension de la fenêtre vidéo plus petite que les
autres clés/caméras USB du marché
- Prix un peu élevé suivant les revendeurs. N'oublions
pas qu'il faut ajouter impérativement une carte SD
- Le son est parfois décalé de quelques secondes
par rapport à l'image
- Le nombre de fois ou la caméra
coupe toute seule alors qu'on la croit en train de filmer est
trop fréquent. |
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La clé
est fixée au centre de l'aile, filmant vers l'arrière,
sur une Titoletta lancée à la cataplute.
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Les performances
sont un peu dégradées,
mais les images filmées sont impressionnantes. |
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On devine la clé
immobilisée sur le saumon droit de ce planeur lancé-main
Salome conçu
par Horejsi.
Une telle
séquence est enfin réalisable grâce
à la masse réduite de la FlyCamOne.
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Ici, la caméra
filme dans le sens de l'envergure, sur un planeur DLG.
Un lest équivalement
a été fixé sur la demi-aile opposée,
soit une masse supplémentaire de 70 g, ce qui représente
20% du poids du planeur...
Les performances ont pris
une grande claque mais l'angle de vue original méritait
cette fantaisie. |
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Vue
inhabituelle... Ici, la caméra est déportée
sur un long tube carbone,
fixé à l'avant d'un bimoteur Shorts
360. |
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La caméra
installée dans le poste de pilotage d'un Spacewalker,
sur un servo qui permet de l'incliner à
droite et à gauche.
Elle est légèrement déportée
pour que l'objectif reste dans l'axe.
La vue est donc celle qu'aurait un pilote embarqué... |
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Une photo réalisée
depuis le poste de pilotage.
Le pare-brise aurait pu être
retiré pour une meilleure qualité d'image. |
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Ici, la clé est équipée
de son petit support qui renvoie l'image. Elle filme vers
l'arrière, ce qui permet de voir l'aileron entrer en
flutter et s'arracher en vol ! |
La clé
est ici installée loin des projections d'eau sur
la verrière de ce CheapMonkey version hydravion.
Elle est en plus emballée dans un sachet en plastique.
Seul l'objectif dépasse. |
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Ici, la caméra est fixée
sur le haut de la dérive du ViperJet
à turbine électrique. |
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Contacter l'auteur : laurent@jivaro-models.org
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