Salome Un twist vers les
nuages… Présentation : Laurent Berlivet
Photos : Auteur et William D.
Quel bonheur d’accrocher la bulle sur un simple lancer-main
et d’accumuler les heures de vol avec pour seule source d’énergie
l’aérologie. Les planeurs de la catégorie lancé-main
permettent de voler ainsi quand le temps s’y prête, en demandant
toutefois quelques efforts physiques à leurs pilotes. Cependant,
le temps où l’on se démontait le bras à force
de relancer le plus fort possible est révolu. Dorénavant,
un véritable lancé-main se lance par le saumon !
Le Salomé
équipé d'une caméra Fly Cam One fixée
en bout d'aile...
Les planeurs SAL ont une géométrie vraiment
particulière, imposée par leur méthode
de lancement. Long bras de levier arrière, sous-dérive
et téton en bout d'aile sont les principaux détails
marquants.
HLG, DLG, SAL…
Curieux qualificatifs permettant d’identifier ces planeurs. Au
départ, les planeurs étaient lancés comme tous
les modèles, c’est-à-dire à la main, tenus
à peu près sous l’aile. Des artifices permettaient
d’améliorer la prise en main et d’aider au lancement,
comme par exemple le fameux finger-hole dans lequel on glissait un doigt
qui prolongeait le mouvement du bras de quelques centimètres,
ou la barre transversale plus efficace qui servait à la même
chose, mais qui traînait un peu plus. On voyait aussi parfois
un peu de toile émeri qui évitait au fuselage de glisser
entre les doigts. C’était l’époque des lancés-main
HLG (Hand Launch Glider) qui faisaient le bonheur des plus sportifs
et des kinésithérapeutes les lendemains des séances
de vol, pour cause de tennis-elbow…
Le geste du départ
demande de l'entraînement. Les lancers s'améliorent
au fur et à mesure...
Un inconnu a eu l’idée de lancer son
modèle par le saumon et a bouleversé la pratique d’où
la naissance du SAL (Side Arm Launching). Maintenant, c’est le
corps du pilote qui twiste de façon souple. Le planeur monte
beaucoup plus haut et demande moins d’efforts à son pilote.
Un téton solidement fixé en bout d’aile permet de
lancer le planeur de façon efficace. La sous-dérive évite
que l’arrière du fuselage ne se torde car le modèle
part légèrement de biais. Le dièdre ne doit pas
non plus être trop prononcé afin de conserver une trajectoire
sûre. De ce fait, les ailerons se sont imposés sur toute
l’envergure, permettant de creuser plus ou moins le profil. C’était
le point faible de ces modèles qui grimpent nettement plus haut
que les HLG classiques, mais ils redescendaient aussi beaucoup plus
vite. Il fallait trouver le compromis entre faible traînée
à grande vitesse pour grimper haut et transiter sans chuter,
et portance correcte à faible vitesse pour rester en l’air
et accrocher l’ascendance.
Top…modèle !
Un coup de chapeau à l’importateur qui a su dénicher
ce planeur produit en République Tchèque par le petit
artisan Ivan Horejsi. Ne perdons pas de temps sur la petite photo qui
illustre le couvercle et qui laisse à peine deviner qu’un
petit bijou se trouve à l’intérieur.
Le kit artisanal est de très belle
facture : fibre de verre et carbone se côtoient pour associer
solidité et légèreté.
L’aile est en deux parties, équipée
du Selig 6063 qui traîne peu, qui doit permettre de grimper vite
et de transiter entre les thermiques. Les saumons sont peints en rose
fluo mais ils peuvent être vert ou jaune selon l’arrivage.
Cette aile est découpée dans du polystyrène extrudé
de faible densité (35 kg/m3) et stratifiée sous vide de
deux couches de tissu de verre 25 g/m2 croisées qui lui donnent
une bonne rigidité et un état de surface vraiment très
convenable. En fait, il n’y a q’uen lumière rasante
que la surface apparaît vaguement comme celle d’une peau
d’orange mais elle est lisse au toucher, et brillante. A l’emplanture,
des nervures en balsa inclinées pour obtenir le dièdre
sont intégrées sous le recouvrement, comme le longeron
en ruban de carbone unidirectionnel qui coure sur toute l’envergure,
dessus et dessous. Il forme une petite surépaisseur au niveau
de la peau de recouvrement mais ça n’est pas pire qu’un
filet d’adhésif que l’on pourrait poser pour une
décoration. Les ailerons sont fraisés et articulés
d’origine grâce à un tissu souple placé avant
coffrage. On distingue un renfort sur environ 2 cm au bord d’attaque,
utile lorsque l’on rattrape le planeur par l’aile ou lorsque
l’on atterrit dans une végétation un peu dure. Le
bord de fuite se termine en lame de rasoir, avec les deux peaux intrados
- extrados qui se joignent dans la transparence. Chaque panneau est
composé de deux noyaux assemblés. Celui de l’extrémité
possède un très faible vrillage négatif destiné
à prévenir le décrochage, et il file joliment en
arrondi vers l’arrière.
Les puits de servos sont fraisés, ainsi que le passage des fils
d’alimentation. Un renfort en carbone est placé à
leurs niveaux.
Cette aile ne pèse que 126 g, les spécialistes apprécieront,
tout comme ceux qui ont déjà moulé des ailes de
cette façon. C’est tout simplement remarquable.
Le fuselage est en deux partie : A l’avant, un bulbe moulé
en fibre de verre époxy gelcoaté blanc, renforcé
de chaque côté et sur toute sa longueur de ruban de carbone.
Une verrière placée assez en avant permet l’accès
à l’intérieur. La partie arrière est formée
d’un tube conique moulé en verre carbone, plutôt
rigide et toujours très léger.
Le stabilisateur et la dérive sont en planche de balsa et les
gouvernes sont profilées avec soin. Beaucoup se seraient contentés
d’arrondir les contours, vue leur faible épaisseur. La
partie fixe de la dérive est composée de plusieurs morceaux
pour encaisser les efforts en vol et à l’atterrissage.
Elle est en plus renforcée par une baguette en pin sur la hauteur
et plaquée de deux bandes de carbone dans la longueur. Un curieux
petit morceau de jonc de carbone est noyé dans l’épaisseur,
accompagné d’un petit trou qui traverse la dérive.
On verra plus tard que ce système permet de passer la commande
de profondeur.
Tous les accessoires sont livrés, ce qui fait bien plaisir quand
on achète un kit, excepté la platine radio. C’est
vrai que ses dimensions peuvent varier suivant l’équipement
utilisé et le type d’installation choisie, mais un petit
dessin servant de gabarit aurait tout de même été
le bienvenu.
Le petit bloc supportant le stab est un morceau de balsa profilé
et entoilé : ça prouve que le fabricant met dans
son produit, en plus de son savoir-faire, toute sa passion. Ca, j’aime.
Le plan de montage est assez curieux puisqu’il est dessiné
en longueur et s’arrête peu après la poutre. La notice
indique qu’il faut le prolonger avec une feuille de papier afin
de pouvoir caler la poutre correctement.
Assemblage soigné
La construction commence avec la jonction de la poutre sur la partie
avant du fuselage qui doit être effectuée avec le plus
grand soin. J’ai confectionné deux supports (Dépron)
qui se glissent sur la poutre, l’un placé tout près
du fuselage, l’autre à l’extrémité,
permettant un alignement horizontal respectant ce qui est indiqué
sur le plan. Un axe tracé sur le chantier permet de caler l’ensemble
latéralement.
Le montage de la poutre demande du soin. Des cales sont
collées dessus avant de la glisser dans le fuselage.
Mise en place de la poutre. Des gabarits sont utiles pour
la coller au bon angle.
On commence par percer un trou oblong dans le fuselage, au niveau de
l’assise de l’aile qui servira par la suite à passer
les fils d’alimentation des servos d’ailerons. Ce trou permettra
d’accéder dans le fuselage, ou en tout cas d’y jeter
un œil. La poutre est fendue dans un premier temps horizontalement
afin d’y glisser une cale en balsa qui prendra appuis sur les
flancs, permettant de la caler latéralement. Deux autres morceaux
de balsa seront collés de part et d’autre pour la caler
verticalement. Cette opération se fait à tâtons,
en entrant et en ressortant la poutre par l’ouverture de la verrière
afin d’ajuster parfaitement tout cela. Les qualités de
vol et la solidité du modèle dépendent de cet ajustement.
Quand c’est fait, il ne faut pas encore coller la poutre dans
le fuselage mais il faut réaliser le support de la vis nylon
à l’arrière, celle de l’avant étant
déjà en place. Quelques nouveaux essais à blanc,
et quand tout est prêt, on peut enfin coller l’ensemble.
Le trou au niveau de l’assise de l’aile est bien pratique
à ce moment pour y glisser un peu de colle.
L’assemblage de l’aile se fait après avoir installé
les servos d’ailerons et passé les fils dans les rainures
existantes. J’ai hésité un moment avant de réunir
les deux panneaux en respectant les 9° d’angle de dièdre
imposés par les nervures inclinées mais les essais en
vol ont faits disparaître mes craintes dès le premier lancer.
Le téton de lancement
doit être très solidement fixé car les contraintes
sont énormes.
Ensuite, on perce l’aile au niveau du passage
des vis et du téton de lancement. Le polystyrène est creusé
à l’intérieur afin d’y coller sérieusement
des inserts qui éviteront l’écrasement. Un morceau
de tissu de carbone est livré, recouvert d’adhésif
sur une des faces pour qu’il reste bien en place. Il faut le découper
en s’inspirant du gabarit dessiné dans la notice. Les morceaux
de tissu seront collés sur l’aile, au niveau du téton
et du passage des vis. Bien plaquer tout ça avec du ruban adhésif
pendant le collage, pour éviter les plis et les bulles.
Pour compenser le poids du téton placé en bout d’aile
gauche (pour les droitiers), il faut équilibrer en plaçant
un peu de lest du côté droit, logé côté
bord d’attaque afin de réduire les risques de flutter.
L’aile peut alors prendre place sur le fuselage, afin d’aligner
les empennages. J’ai préféré vernir ces éléments
plutôt que de les entoiler, même avec le film ultra-léger
qui est livré. Ca permet de contrôler les éventuelles
fissures d’un seul coup d’œil et de réparer
facilement si nécessaire. Ne pas oublier de percer le stabilisateur
et la poutre afin d’y glisser le jonc de carbone de 1 mm de diamètre
qui vient renforcer le collage.
Comme l’aile ne plaque pas parfaitement sur son assise à
cause du dièdre, une couche de mousse fine adhésive vient
boucher la fente et empêcher tout mouvement.
Installation radio
Les servos d’ailerons sont en place, il faut réaliser les
tringleries qui doivent être exemptes du moindre jeu, toujours
pour éviter le flutter. Elles ont été réalisées
en jonc de carbone de 2 mm, prolongées par des petites chapes
en plastique. Les ailerons sont fraisés délicatement afin
d’y glisser les guignols. Les servos utilisés sont disponibles
au catalogue Topmodel. Il s’agit de servo TY1 Slim Line (référence
05055) de 9 g, très fins (24x26x9 mm), à la fois puissants
et précis. Ceux du fuselage ont été collés
sur une platine, dont les contours ont été ajustés
par tâtonnements, qui vient se loger juste derrière le
pack d’accu composé de 4 éléments de 700
mAh Ni-MH et le récepteur Jeti Rex 7, dont l’antenne est
scotchée à l’extérieur de la poutre pour
éviter tout désagrément. Ainsi équipé,
le modèle est centré sans un gramme de plomb. Ces servos
actionnent les gouvernes en aller-retour par câbles. Le fil livré
est parfait, extrêmement résistant puisqu’il est
même difficile à couper aux ciseaux et il ne se déforme
pas lors des changements de température. Le trajet du câble
de profondeur est curieux mais c’est efficace : il sort de la
poutre, attaque le guignol, continue vers l’arrière où
il passe à travers la partie fixe de la dérive en s’appuyant
sur le morceau de jonc carbone cité plus haut puis repart vers
le servo.
Le fuselage impose un ensemble radio de petites dimensions
mais qui doit rester fiable. Il faudra improviser en fonction
de l'équipement à embarquer.
Les gouvernes de profondeur et de direction sont commandées
par câbles en aller-retour.
Les ailerons full span sont bien entendu actionnés
en prise directe, ici par des micro-servos de 9 mm d'épaisseur.
Les commandes et les fils d’alimentation des
servos d’ailerons se côtoient sous l’aile, mais ça
fonctionne très bien ainsi.
Le modèle terminé pèse 320 g, la notice indique
un poids à partir de 290 g. Les compétiteurs pourront
gratter quelques grammes au niveau des servos et du récepteur.
Pour ma part, j’ai préféré garder l’option
loisir qui n’est pas du tout pénalisante.
Une radio programmable est souhaitée pour effectuer quelques
mixages, dont le plus important est celui des ailerons agissant en flaperons.
Voici les réglages adoptés, un peu différents de
ce que propose la notice concernant le différentiel d’ailerons
plus important et le centrage très légèrement reculé
(73 mm du bord d’attaque au lieu de 65 à 70 mm).
- Ailerons : 15 mm vers le haut, 4 mm vers le bas.
- Volets : 1,5 mm relevés, 4 mm vers le bas.
- Profondeur : 10 mm en haut et en bas.
- Direction : 18 mm de chaque côté.
Des efforts violents
La notice indique que la vitesse atteinte au lancer avoisine les 100
km/h et que la force centrifuge qui s’exerce à ce moment
sur le fuselage de 150 g est d’environ 75 N. Ainsi, la vis métallique
qui tient l’aile sur le fuselage subit des efforts de 95 kg/cm2.
Elle ne doit en aucun cas être remplacée par une vis nylon.
Ces chiffres paraissent monstrueux mais j’ai testé involontairement
ces données lors d’un lancer violent : un claquement
sec s’est fait entendre et le modèle est passé sur
le dos. J’imaginais le modèle cassé sur le lancer
et pensait qu’il finirait en miettes quelques secondes plus tard,
mais j’ai réussi à le stabiliser et à terminer
le vol. L’atterrissage s’est fait aux pieds, en douceur,
et la machine a été examinée. D’abord la
poutre, qui s’est avérée intacte, puis l’empennage,
qui n’avait finalement pas bougé. Restait le raccord fuselage/poutre,
mais toujours rien… et puis la vérité a sauté
aux yeux. La vis en nylon qui plaque l’arrière de l’aile
était cassée !
En fait, le geste twisté du lancer parfait demande de la pratique.
Les premières fois, on se dit qu’on aurait pu donner davantage
de force. Il faut faire pivoter son corps le plus vite possible, bras
tendu, planeur tenu entre l’index et le majeur, un doigt au-dessus
du saumon, l’autre dessous. Il n’est pas obligatoire de
faire plusieurs tours sur soi-même avant de lancer. S’il
y a un peu de vent, on se place à 90° par rapport à
lui, la joue gauche exposée, puis on tourne le corps pour placer
le planeur derrière soit. On effectue alors 3/4 de tour en accompagnant
le planeur avec le bras. La pente de montée est impressionnante
et très rapide. Il faut pousser fort juste avant l’apogée
pour éviter de perdre quelques précieux mètres
puis transiter à la recherche de l’ascendance. Si ça
« dégueule », les ailerons relevés
permettent de transiter rapidement. Quand l’aile se lève,
on essaye de contraindre la trajectoire puis d’enrouler quand
on sent que ça grimpe. Malgré le dièdre, la dérive
seule n’est pas efficace pour virer. Il faut attaquer le virage
aux ailerons puis l’accompagner à la dérive. Ensuite,
tout dépend de la taille de la bulle qui devra être enroulée
serrée à forte inclinaison ou très large et à
plat si elle est peu puissante.
Le temps de vol sur un lancer est variable car on
grimpe si haut qu’on attrape souvent quelque chose au passage,
permettant de grappiller des secondes. Il est en tous cas beaucoup plus
long que ce qu’on pouvait connaître avec un lancé-main
classique. Tout dépend aussi du geste qui peut être plus
ou moins réussi, c’est pourquoi je ne donnerai pas de chiffres.
L’avantage de grimper haut, c’est que les bulles sont moins
hachées qu’au ras du sol et qu’on peut aussi aller
beaucoup plus loin les chercher.
Ce qui impressionne avec ce planeur, c’est le test de distance.
Trajectoire rectiligne, face au vent jusqu’à ce que le
planeur ne soit qu’à quelques mètres du sol, très
loin devant, puis on vire et on revient en chutant vraiment très
peu. Les derniers mètres se fond en crabe pour pouvoir poser
dans la main.
En vol, la sous-dérive et le stabilisateur déporté
donnent l’impression que la poutre est cassée. Ce n’est
pas très joli mais c’est ainsi avec la géométrie
de ces curieuses machines.
L’atterrissage peut se faire sur l’herbe malgré la
sous-dérive mais c’est aussi très intéressant
de s’entraîner à le rattraper à la main.
Pour se détendre, on peut le secouer un peu. Les boucles peuvent
être enchaînées par 3 ou 4 sur un simple lancer,
en toute sécurité. Le tonneau passe également très
bien, quant au vol dos, je ne le trouve pas très agréable
ni très stable à cause du dièdre. La machine n’est
pas faite pour ce genre d’exercice…
Conçu pour durer
Que rajouter de plus, sinon qu’un DLG doit faire partie de la
panoplie de tout planeuriste. Le Salome est très performant,
solide et prouve dès les premiers vols qu’il a été
parfaitement conçu. Il est tout à fait dans le coup pour
bien se classer dans les concours F3K actuels mais il plaira également
à ceux qui souhaitent un modèle de détente pas
trop complexe à assembler ni à piloter. Même si
le vol est plus agréable par temps calme, le Salome se défend
encore très bien grâce à sa finesse et sa vivacité
dès que le vent se met à souffler.
Vous l’avez sans doute compris, le mien ne me quitte plus…
On
aime
Les
performances
La fabrication artisanale soignée dans tous les détails
Le faible poids
Le rapport qualité/prix
On
aime moins
L’ajustage fuselage-poutre délicat
L’absence de gabarit pour la platine radio
Le rose des bouts d’aile…
Avec le temps...
Le Salome me suit maintenant depuis 3 ans et demi. Il a effectué
de très nombreux vols. Voici un petit retour d'expérience.
Concernant le vol, rien de nouveau, c'est toujours aussi fantastique,
voire encore meilleur puisque les lancés se sont améliorés,
et le pilotage également, notamment pour bien gérer
les volets qui permettent de prolonger le temps de vol ou bien
d'accroître la finesse s'ils sont rentrés. On a parfois
l'impression d'avoir un petit moteur d'appoint qui permet de revenir
se poser dans la main presque à tous les coups...
La cellule vieillit lentement. Bien sûr, la peau de l'aile
a pris des coups : transport, atterros, stockage... mais ça
reste discret. Après de nombreuses scéances de vol,
j'ai manqué un lancé et un craquement s'est fait
entendre au même moment. C'est au milieu de l'aile que le
collage a commencé à lâcher. J'ai donc confectionné
une clé d'aile d'environ 30 cm de long, en contre-plaqué
de 2 mm multiplis. Au centre, sa hauteur est celle du profil.
Les extrémités sont biseautées de façon
dégressive afin de ne pas offrir de point de rupture. Une
fente a été pratiquée à l'intrados
et les noyax évidés au plus juste en respectant
la forme de la clé. Remplissage à l'époxy,
la clé est enfilée dedans, l'excédant de
colle aussitôt essuyé. Depuis, ça ne bouge
plus.
Côté fuselage, tout est OK. Les câbles aller-retour
des commandes sont à peine détendus, mais je ne
pense pas que ça vienne du fil lui même. Plutôt
des gouvernes qui ont pris des chocs. Les guignols commencent
à flotter un peu. A surveiller ! Les bords de fuites des
gouvernes de profondeur et direction en balsa de 3 mm affiné
en biseau sont très abîmés. Je vais devoir
les refaire. Les saumons du stab avaient reçu des coups.
Je les ai reponcés de façon symétrique. J'ai
dû perdre quelques "pouillièmes" de surface,
sans conséquence sur le vol.
Rien de plus, je suis toujours enchanté par ce modèle.
Depuis, Horejsi
a produit son descendant : le Long Shot. Il y a seulement quelques
différences entre les deux machines, la dernière
est paraît-il encore meilleure. On n'en doute pas. Mais
alors, ce doit être un véritable bijou !?