RC Factory est spécialisé dans la production
de petits voltigeurs 3D en EPP. Quelques modèles sortent un peu
du lot avec des formes bien différentes, mais ils restent cependant
très remuants. C'était le cas pour l'aile volante
Crackwing et le Crack
Turbo Beaver multitâches déjà présentés
sur ce site. Cette fois, c'est un appareil à l'allure de parkjet
très simple : le F22 Raptor qui fait partie de la gamme "Fun
Serie" de Twisted Hobby.
Avant d'attaquer la description
du montage et de l'équipement, cette petite vidéo
permet d'avoir un aperçu des capacités de l'avion.
La cellule est découpée dans de l'EPP de 8 mm sérigraphié
sur les deux faces avec un décor complexe et très voyant.
De nombreuses encoches sont fraisées pour un assemblage par emboîtement
évitant tout risque d'erreur. Les emplacements pour les servos
et le longeron en pin sont eux aussi découpés. Le matériau
est aminci au niveau des gouvernes pour former des articulations invisibles
vues de dessus. Le matériau peut être collé à
la cyano souple, il ne sera pas attaqué quel qu'en soit le type.
Une autre solution consiste à utiliser de la colle contact transparent
qui garde une certaine souplesse et évite le déchirement
lors de gros chocs.
Avec sa grande surface, sa masse réduite et ses énormes
surfaces mobiles, l'avion est très agile. Il n'est pourtant commandé
qu'avec 2 servos mixés. Chose étonnante mais parfaitement
efficace : l'aileron et la profondeur situés d'un même
côté de l'avion débattent tous les deux dans le
même sens et non pas à l'inverse en snap flap comme c'est
généralement le cas.
La charge alaire atteint à peine les 10 g/dm², la vitesse
de vol peut donc être très faible, et l'avion est très
tolérant. Il n'est cependant pas adapté au vol en salle
pour cause d'absence de volet de direction. Dans certaines situation,
cette commande s'avère indispensable.
Le moteur en position centrale est parfaitement protégé
lors des retours au sol imprévus. L'hélice dépasse
de quelques centimètres en dessous, il faudra bien couper les
gaz au moment d'atterrir.
Le détail du montage est illustré ici. Le kit ne propose
pas de notice de montage, il faut la télécharger sur le
site du fabricant. Le montage ne pose cependant pas la moindre difficulté
et s'effectue en une soirée.
Léger, bien motorisé,
simple à piloter. On s'autorise toutes les fantaisies avec
ce jet à hélice.
Les 4 grosses gouvernes
d'aileron et de profondeur sont commandées par uniquement
2 servos et contrairement à ce qu'on pourrait penser, la
profondeur et l'aileron situés sur le même côté
débattent dans le même sens. Ca fonctionne très
bien, y compris pour les figures serrées.
Caractéristiques
Nom
: F-22 Raptor
Marque : RC
Factory Prix
indicatif du kit : 59 €
Envergure : 73 cm
Longueur : 98,5 mm
Profil : Planche
Surface : 27,5 dm²
Masse : 272 g
Charge alaire : 9,9 g/dm²
Le classique carton épais comme une
boîte à pizza contient les éléments en
EPP de 8 mm sérigraphié sur les deux faces, ainsi que
tous les accessoires. La notice illustrée n'est pas livrée,
il faut télécharger le fichier PDF sur le site du fabricant.
Les chapes, guignols, serre-câbles et support
moteur font partie du kit.
En option, il faut se procurer le moteur, le contrôleur,
l'hélice et deux mini-servos de 15 g.
Equipements
L'équipement installé est
celui qui est conseillé par RC Factory. En achetant le set
complet, (moteur, contrôleur, 2 servos digitaux, la batterie 3S
850 mAh et l'hélice) on bénéficie d'une petite remise.
Le T-Motor AT2206-17
1500 kV est puissant et léger. Il est livré avec son
prop-saver et 2 bagues d'adaptation pour l'hélice.
Le système de
fixation est intégré à la cage. Son poids est
de 25,2 g.
Le contrôleur
T-Motor T10A pèse 8,6 g.
Les servos utilisés
sont des Gening D90MG de 15,2 g, à pignons métal.
Leurs dimensions sont celles des emplacement fraisés dans
la cellule.
La batterie Crack Power
conseillée : Lipo 3S de 850 mAh 25C.
Montage
Pour bien assouplir les charnières, il est préférable
de les contraindre durant une nuit en repliant les gouvernes sur les
parties fixes.
Les guignols de profondeur et d'ailerons ainsi que les
petits guides pour les commandes sont fraisés dans de la carte
plastique.
Pour améliorer le collage, les surfaces sont
dépolies avec une lime en carton par exemple.
Les collages sont effectués à la cyano
normale qui n'attaque pas l'EPP.
De nombreux emboîtements
sont prévus, il est impossible de se tromper dans l'assemblage
si on respecte la chronologie. D'autant plus que le décor
coïncide sur les différents morceaux.
Certaines découpes
doivent être terminées avec un coup de cutter ou de
scalpel. C'est le cas pour insérer le longeron constitué
d'une baguette de pin.
Le longeron est encollé
à la cyano puis glissé dans son logement. Il faut
travailler à plat, en s'assurant que les morceaux ne resteront
pas coller sur le chantier. La colle et aussi être placée
une fois la baguette en place, si le bec verseur est suffisamment
effilé.
Collage de la pointe
avant, toujours à plat sur le chantier.
La partie arrière
est rapportée. Pas de risque d'erreur avec les détrompeurs.
En dessous, le raccord
est invisible. Sur notre modèle, il existe un léger
décalage du décor sur le dessus.
On colle ensuite la
partie inférieure du fuselage, toujours sur le chantier.
Les servos conseillés
entrent parfaitement dans les emplacements fraisés.
Ils sont immobilisés
à la colle au pistolet.
Le récepteur
est placé d'un côté de l'âme centrale.
Le connecteur passe donc au travers.
Pour le maintenir en
place, il est plaqué avec un morceau d'adhésif Blenderm.
Mise en place des flancs
formant les entrées d'air.
Préparation des
guignols. La surface est dépolie (avec une lime à
ongle en carton) pour favoriser l'accroche de la cyano.
Mise en place dans la
fente existante. Une pulvérisation d'accélérateur
améliore le collage.
Mise en place de la
cabine en EPP noir teinté dans la masse.
Les petits serre-câbles
en alu sont fournis.
Ils sont glissés
dans les guignols et verrouillés avec la rondelle étoilée.
Attention à ne pas la perdre.
Le système est fiable et léger mais moins facile à
mettre en place qu'un écrou.
La commande en jonc
carbone pilote à la fois l'aileron et la profondeur.
Les petites chapes à
clipser doivent être détachées de la grappe
puis collées sur les joncs en carbone.
Les raccords sont assurés
avec un petit morceau de gaine thermorétractable.
La gaine rétractée
au briquet donne un aspect propre à la commande.
Des petits guides en
plastique usiné sont collés le long de la commande
pour éviter le flambage.
Une fois les guides
collés dans les petits trous existants, les chapes sont raccordées
sur les guignols.
Les chapes s'attachent
sur les guignols en carte plastique.
Le modèle repose
sur le chantier, gouvernes bien à plat. A ce moment, les
serre-câbles peuvent être vissés. Attention,
celui de l'arrière ne sera plus accessible par la suite puisque
son accès se fait depuis l'intérieur du fuselage.
Le support-moteur en
époxy est dépoli au papier de verre avant d'être
collé.
La croix est collée sur le fuselage.
Pendant que ça sèche, on soude le contrôleur au
moteur, en s'assurant du bon sens de rotation.
Si le moteur tourne
dans le bon sens, on rétracte la gaine thermo. Sinon, on
inverse deux fils pour changer le sens de rotation.
Le moteur est fixé
sur la croix en époxy à l'aide de 4 petites vis autotaraudeuses.
La notice indique de placer
la prise de la batterie de cette façon. Ca n'est pas la bonne
solution car puisqu'elle doit être placée beaucoup
plus en avant.
Le récepteur et le contrôleur
sont plaqués sur l'âme centrale avec de l'adhésif
mousse double-face.
Une entretoise pour bien caler l'hélice
sur le moteur est fournie. Attention à ne pas l'égarer.
Collage du fond du
fuselage. Le récepteur ne sera plus accessible, il faut donc
s'assurer que les débattements sont bons avant de refermer.
Une fois le dessous collé, on peut
ajouter la partie haute du fuselage.
Les dérives sont collées en
place. La photo n'est pas à l'envers, c'est le décor
qui est reproduit en miroir...
Modèle terminé. La batterie
doit être déplacée loin vers l'avant pour obtenir
le centrage.
Une rallonge a donc
été ajoutée pour atteindre l'avant. Elle est
glissée dans le conduit du fuselage.
Détails des commandes et de la fixation
du moteur. L'hélice est maintenue avec des élastiques.
En vol
Prêt à
prendre l'air. Vu la faible charge alaire, on attendra les journées
sans vent pour sortir ce pacifique F-22.
Le lancé s'effectue d'un geste vers
le haut, en tenant le fuselage derrière la cabine. Attention
aux doigts qui pourraient heurter l'hélice. Il n'est pas utile
de mettre plein pot.
La batterie est fixée à l'avant sur un
tapis de velcro. Vérification des débattements, du centrage
et c'est le lancer avec le nez à 45° vers le ciel, manche à
mi-gaz, et tenant l'avion au niveau du centre de gravité, un peu
en avant de l'hélice.
La pleine puissance n'est utilisée que pour les grimpées
à la verticale ou les figures de grande amplitude. L'avion traîne
beaucoup et n'accélère pas de façon significative
en vol à plat. L'hélice propulsive est assez bruyante, inutile
de consommer pour rien.
Les loopings peuvent être de grand diamètre,
à vitesse quasiment constante car l'appareil n'a pratiquement pas
d'inertie. Ils peuvent aussi être très serrés, qu'ils
soient classiques ou inversés.
Les tonneaux passent très vite. Chose amusante
: on grimpe bien haut, on coupe les gaz et on pousse le manche de roulis
dans le coin. Les tonneaux s'enchaînent le nez pointé vers
le bas, sans accélération, et il n'y a pas moyen de compter
le nombre de tours...
Aucun risque d'être surpris par le décrochage.
L'avion peut voler très lentement le nez vers le haut. Si on le
sollicite, il finit par partir sur une aile mais tout s'arrête en
relâchant les manches. Sinon, il continue une large spirale descendante
sans prendre de vitesse. Pas moyen de le mettre en vrille ; là
encore, un volet de dérive aurait été bienvenu.
Le fabricant a préféré des caractéristiques
de vol façon Jet et non pas façon voltige 3D. On peut quand
même déjà bien s'amuser.
Avec la batterie 3S 850 mAh, les vols durent environ
10 minutes en effectuant toutes sortes de figures.
Ca grimpe à la verticale moteur à
fond. La vitesse de vol n'est cependant pas élevée du
tout.
Le vol dos est aussi facile
que le vol à plat.
En conservant un peu d'incidence et en jouant
avec le manche de gaz, on peut voler très lentement. Une dérive
mobile permettrait cependant de mieux commander l'avion.
Tous les risques sont permis. La vitesse
modérée, le matériau résistant à
l'impact et les équipements bien protégés permettent
de se défouler sans crainte.
A l'atterro, on conserve un filet de moteur,
on cabre fortement et le modèle se pose en parachutant.
Le pod accroché sur le dos de l'avion
n'est rien d'autre qu'une caméra Mobius qui a permis de tourner
les images visibles sur cette vidéo.
Facile, ce petit park flyer aux allures
de jet.
Vue embarquée
en filmant vers l'arrière.
On
aime
Montage
rapide
Maniabilité
Equipement
simple avec 2 servos
Faible
charge alaire
On
aime moins
Emplacements
de la batterie et de son câblage mal placés dans
la notice