Ayant déjà eu l'occasion de piloter
la Crack Wing,
petite aile volante acrobatique de RC
Factory, j'ai craqué sans hésiter lorsque j'ai découvert
le Crack Turbo Beaver du même fabricant. A première vue,
on pourrait penser que cet avion à aile haute est un trainer classique
mais ses énormes gouvernes compensées dévoilent qu'il
doit en être tout autrement. Voici donc un voltigeur à l'allure
très différente de ce qu'on voit d'habitude.
Une vidéo regroupant 2 saisons
de vol en s'éclatant.
Le kit produit en Tchéquie est disponible avec
2 décorations différentes inspirées d'avions grandeur.
L'avion est assez rapide à construire à partir de feuilles
d'EPP sérigraphiées et de renforts en bois et carbone. Il
peut décoller et atterrir un peu partout grâce à ses
grosses roues “tout terrain”. L'herbe, les petits chemins
rocailleux et le sable ne l'empêcheront pas de décoller.
Volets baissés, il quitte le sol en moins de 2 m. En l'air, il
se contente d'un espace restreint pour être remué dans tous
les sens, tel un parc, un jardin, une terrasse... Avec sa faible charge
alaire et son supplément de puissance, on peut aussi le faire voltiger
en intérieur puisqu'il est très maniable.
Par temps calme le vol est très agréable, les trajectoires
sont propres et précises.
Le fabricant a même prévu des flotteurs en option qui permettront
de voler depuis n'importe quel plan d'eau.
Ne vous laissez par tromper par l'allure
de ce Crack Beaver : Derrière de faux airs de trainer tranquille
se dissimule un acrobate démoniaque capable de virevolter dans
un volume réduit, aussi bien en extérieur qu'en salle,
et sur pratiquement toutes les surfaces...
Envergure : 88 cm
Longueur : 83,5 cm
Profil : planche
Surface : 14,2 dm²
Masse : 262 g (308 g en hydravion)
Charge alaire : 18,4 g/dm² (22 g/dm² en hydravion)
Equipements
Servos : Blue Arrow D05010MG
Contrôleur : 10A
Moteur : T-Motor AT2206-17 1500 kV
Hélice : 9’’x4,7’’ (2S) ou 8’’x3,8’’
(3S)
Pack prop : Lipo 2S 750 mAh
Radio : 5 voies
Contenu
du kit
La petite boîte toute plate renferme tous les
éléments en feuilles d'EPP sérigraphiées et
les renforts en baguettes de bois et de carbone permettant d'obtenir une
structure à la fois solide et assez légère. L'EPP
mesure 9 mm d'épaisseur pour les parties qui composent l'aile et
le fuselage ainsi que l'empennage. Les charnières sont réalisées
par fraisage de la matière. Les parties plus petites telles les
cloisons verticales, les 2 moustaches et l'antenne ont une épaisseur
de 4 mm. Le kit contient aussi tous les renforts en baguette de pin et
le nécessaire pour confectionner les commandes. Chaque élément
est prédécoupé, il n'est pratiquement pas nécessaire
d'utiliser le cutter, il suffit juste d'un peu de colle et de quelques
heures de montage pour pouvoir aller s'amuser.
Le kit est composés d'éléments
en feuilles d'EPP sérigraphiées et de renforts en
bois et carbone.
Tous les accessoires sont livrés.
Assemblage
rapide
Le montage n'est pas compliqué même si
la forme du fuselage en “X” est très particulière,
il suffit de suivre la notice très détaillée. Celle-ci
n'est malheureusement pas fournie mais est disponible en téléchargement
sur le site Internet du fabricant.
La première étape consiste à coller les pantalons
de trains sur les pièces composant le fuselage. Le collage se fait
à la cyano classique puisqu'elle n'altère pas l'EPP.
Assemblage des jambes
de train et des flancs.
Le support de roue est
un assemblage de contre-plaqué et de plat carbone.
Le fuselage forme un X.
C'est original et particulièrement efficace en vol tranche.
Une fois le fuselage mis
en croix, les axes de roues alignés peuvent être collés.
Les axes de roue en carbone
sont collés dans des petites pièces en contre-plaqué.
Après ligaturage au fil de lin imbibé de cyano, c'est
quasiment indestructible.
Des renforts en plat de carbone sont prolongés
pour emprisonner un petit morceau de contre-plaqué dans lequel
se glisse l'axe de roue. La découpe est parfaite. Une fois le premier
demi-fuselage réalisé, la partie basse de l'autre moitié
est collée dessus perpendiculairement, en travaillant à
plat sur le chantier. C'est ensuite au tour de la deuxième partie
haute d'être assemblée pour former ce qui ressemble dorénavant
davantage à un fuselage, en intégrant les renforts en plat
de carbone et le deuxième support pour l'autre axe de roue.
Les volets de stab sont
réunis par un jonc carbone.
A droite, du fait de l'assembalge en X, les flancs sont biseautés
à 45° pour recevoir l'aile.
Collage des empennages
entre eux, puis sur le fuselage.
Les tringleries sont
en jonc carbone. Elles coulissent dans de nombreux petits supports
afin de ne pas pouvoir flamber.
Les tringleries sont
parfaitement guidées depuis les servos placés sous
l'aile jusqu'aux gouvernes de profondeur et direction.
Le moteur préconisé
alimenté avec 2 éléments est très puissant.
Le contrôleur se place juste derrière, dans un compartiment
quasi étanche.
Les roues seront bloquées pour des rondelles
en contre-plaqué qui viennent se coller sur les axes en carbone.
L'ensemble est alors ligaturé avec du fil solide qu'on imbibe de
cyano.
Les volets de profondeur sont renforcés avec un longeron plat en
carbone dans une fente déjà faite et qui peut être
approfondie si besoin à l'aide d'un cutter. La dérive est
collé sur le stab dans les encoches prévues puis l'ensemble
est plaqué sur le fuselage en s'assurant que tout est parfaitement
aligné.
Collage des deux demi-ailes
et mise en place des guignols.
Pour obtenir un maximum
de débattements aux ailerons, les palonniers sont rallongés
avec des bandes de plastique ligaturées et collées.
Les servos de direction et profondeur sont immobilisés
dans les encoches prévues à la colle à chaud. J'ai
installé des Blue Arrow D05010MG de 5,7 g à pignonnerie
métallique et roulements. Par la suite tous les petits guides en
plastique qui éviteront aux commandes de flamber sont collés
dans le V supérieur formé sur le fuselage. Les commandes
sont reliées aux gouvernes par des cordes à piano coudées
et fixées avec de la gaine thermo, et du côté des
servos grâce à des serre-câbles.
Les microservos
sont fixés à la colle au pistolet, les câbles
passent dans l'épaisseur du matériau. Les commandes
d'ailerons sont très courtes. On voit en arrière-plan
les longerons en pin.
Les commandes d'ailerons
en jonc carbone sont ultra-courtes.
Une fois la radio installée,
l'aile est collée sur le fuselage à la cyano.
Maintenant nous passons à la voilure principale.
Sur une surface plate, il faut réunir les deux demi-ailes ensemble.
Le longeron en pin est collé à la cyano, en le plaquant
bien à plat. Les servos sont collés à leur emplacement,
puis une légère saignée d'environ 2 millimètres
de profondeur est faite pour permettre le passage des fils dans l'épaisseur
de l'aile. Afin d'obtenir des débattements de gouvernes énormes,
les palonniers sont rallongés en collant dessus une bande en plastique
ligaturée avec du fil. L'aile est collé à la cyano
sur le fuselage, en vérifiant qu'elle est bien positionnée.
Deux portions de couples prennent place à l'avant du fuselage et
le support moteur en époxy est collé après avoir
bien dépoli sa surface pour favoriser l'accroche.
Le moteur T-Motor AT2206-17 1500 kV est fixé avec 4 vis, les fils
du contrôleur passent à travers les couples pour arriver
à niveau de l'aile. Une fine plaque d'EPP sérigraphiée
simulant le cockpit repose sur les couples, les flancs et le bord d'attaque.
Le capot est collé de la même façon. L'excédent
est recoupé au cutter.
Il reste à coller les petites cloisons en EPP sur l'aile, le stab
et le fuselage.
Les commandes sont parfaitement guidées.
Entaille dans les cloisons d'ailes
à coller.
Mise en place des cloisons
verticales pour l'aile et les volets.
Le capot avant et la cabine
sont mis en place.
Pour finir, il faut assembler les roues constituées
de 3 grosses rondelles d'EPP gris foncé collées ensemble.
Deux flasques en contre-plaqué se placent de part et d'autre, en
s'assurant que le moyeu tourne librement.
Les arrêts de roues sont de faux boulons en contre-plaqué
à coller sur l'axe de roue. C'est ce que j'ai fait au départ,
ne sachant pas que des flotteurs allaient être proposés en
option. Il est préférable de les remplacer par de vraies
bagues d'arrêts amovibles pour éviter d'avoir à tout
arracher.
Un méplat est réalisé
à la lime sur les axes de roues, au niveau de la bague d'arrêt.
Les grosses roues très
légères sont à assembler à partir de
3 épaisseurs de mousse teintée dans la masse.
Les arrêts de roues
fournis ne sont pas démontables. J'ai mis des bagues qui
peuvent être retirées facilement pour passer à
la version hydravion.
On peut fabriquer un petit patin de queue en corde à
piano pour éviter d'user le dessous de la dérive. Il ne
doit cependant pas arriver trop bas afin de ne pas modifier l'assiette
du modèle, ce qui aurait comme conséquence d'empêcher
la rotation donc d'allonger la distance au décollage. Sinon on
peut faire plus simple en mettant du scotch armé sous la dérive
mais c'est moins beau et moins résistant.
A la longue, les compensateurs de profondeur et d'ailerons se sont parfois
accrochés dans l'herbe ce qui a déchiré le matériau
au niveau des charnières. J'ai résolu le problème
en collant une bande de film de lamination collé au fer à
entoiler.
Des
flotteurs optionnels
RC Factory propose une paire de flotteurs
découpés dans du styro, spécialement développés
pour le Beaver. Ils sont super légers puisqu'ils ne pèsent
que 46 g avec leur système de fixation. Nous vous les recommandons
vivement pour le plaisir que procure l'hydravion, surtout pour cette
petite cellule qui devient encore plus passe-partout.
Le
kit de flotteurs en styro est optionnel mais il serait dommage
de s'en passer. Tout est livré pour un assemblage facile
et un montage rapide sur l'avion.
Les supports de
chapes sont en plaque époxy soigneusement dépolie
avant collage.
Le dessous des flotteurs reçoit
une couche de Balsaloc avant recouvrement par du ruban adhésif.
Les extrémités
des haubans sont profilés en arrondis pour entrer dans
les chapes.
Les haubans en carbone et chapes
en plastique. Ces denrières peuvent être remplacées
par un modèle sans goupille.
Les minuscules goupilles en
laiton non solidaires des chapes plastique peuvent se perdre
très facilement.
Deux petits supports
sont rajoutés sous le fuselage pour fixer l'arrière
des flotteurs. Il ne faut que quelques instants pour passer
de la version terrestre à la version marine.
Pour la pérennité des flotteurs,
il est préférable d'encoller la semelle à la
bombe ou au pinceau puis d'y plaquer une bande de ruban adhésif
lisse recouvrant toute la surface, le surplus étant recoupé
aux ciseaux ou au cutter. Ca permet aux flotteurs de mieux glisser
sur l'eau et facilite le déjaugeage. Des petits morceaux
fraisés dans de la plaque époxy se collent dans le
fuselage aux endroits indiqués dans la notice. Point très
important, les 4 morceaux diffèrent seulement par 2 petits
trous supplémentaires qui servent de repères afin
de savoir lesquels coller vers l'intérieur du flotteur. Le
collage est fait de préférence à l'époxy
5 mn. Un contrôle visuel est fait pour s'assurer que tout
est dans l'axe avant séchage.
Les haubans en tiges carbone sont poncés en pointe afin d'entrer
plus aisément dans les petites chapes en plastique. Celles
qui sont livrées possèdent une goupille en laiton
amovible qui risque de se perdre lors des manipulations. Nous vous
conseillons de les remplacer par des chapes à goupille solidaire
car l'ensemble est fait pour être démonté souvent.
Ensuite c'est parti pour faire un peu de voltige au-dessus de n'importe
quel étang ou même depuis une piscine.
La paire de flotteurs ne pèse
que 46 g. La masse totale de l'avion dépasse alors
à peine les 300 g.
Il faut à peine quelques
minutes pour passer de la configuration terrestre à
la marine, et inversement.
Un
peu de programmation
Les réglages des gouvernes sont importants si
on souhaite exploiter toutes les capacités de l'avion. On commence
par régler des débattements classiques puis on ajoute des
débattements monstrueux qui permettront aux gouvernes d'être
efficaces à très faible vitesse ou lors de figures violentes.
On programme ensuite une fonction volets, avec une compensation à
piquer à la profondeur. La commande étant placée
sur un interrupteur, j'ai programmé l'émetteur pour que
les gouvernes reviennent de façon douce au neutre, en 1/2 seconde.
Pour les figures carrées ou brutales, on règle aussi sur
un interrupteur la fonction profondeur-volet débrayable qui abaisse
les volets sur un ordre à cabrer. L'avion vire alors dans un mouchoir
de poche.
Réglages
Centrage :
55 à 70 mm du bord d'attaque
Petits débattements :
Tangage : +/- 25 mm, 0% d’expo
Roulis : +/- 25 mm, 0% d'expo
Lacet : 45 mm de chaque côté
Grands débattements :
Tangage : +/- 45 mm, 30% d'expo
Roulis : + /- 50 mm, 30% d’expo
Volets baissé de 25 mm avec compensation profondeur de 5 mm
à piquer
Les volets mixés autorisent
des décollages courts, ralentissent le vol et augmentent
la maniabilité.
Un
vol très ludique
Avec ses grosses roues,
l'avion est vraiment “tout terrain”. Volets baissés,
il faut moins de 2 m pour quitter le sol.
Décollage depuis
le toit d'une voiture. Même pas besoin d'avoir une limousine
!
Le fuselage se saisit facilement si on doit effectuer un lancé
main classique mais on décolle d'à peu près partout
grâce aux grosses roues. Si le sol est bien lisse, on peut s'amuser
à mettre un filet de gaz, l'avion commence à rouler. On
abaisse alors les volets, ce qui décroche l'arrière du sol
et on s'amuse à rouler sur une ou deux roues.
On peut décoller proprement comme un avion grandeur ou rapidement
sur une très courte distance après à peine 2 mètres
de roulage, depuis une table de jardin ou le toit de la voiture par exemple...
La puissance est telle
que l'avion peut être suspendu par l'hélice à
la verticale, et même remonter dans cette configuration.
Les immenses gouvernes
compensées aérodynamiquement permettent d'obtenir
un vol débridé, bien différent de ce que les
lignes de l'avion laissent imaginer.
Par temps calme, l'avion est très précis
et bon voltigeur, on n'hésite pas à effectuer du vol dos
au ras du sol. Sur la tranche il faut jouer un peu avec la prof et les
ailerons vu que c'est une aile haute mais il n'y a pas besoin de mettre
beaucoup de dérive, le fuselage est très porteur. La figure
reste assez simple à produire dans l'ensemble, on peut faire des
allers-retours sans se remettre à plat ou même passer entre
deux obstacles espacés de 1 mètre comme un portillon, entre
les arbres du jardin ou encore sur les chemins dans la forêt...
L'avion n'est vraiment
pas fait pour le vol à plat, avec ses immenses gouvernes
compensées.
L'allure est assez inhabituelle
pour un voltigeur...
Les loopings peuvent être très serrés,
d'un diamètre d'environ de 2 mètres avec les volets et 3
mètres sans.
Les ailerons très mordant permettent d'effectuer des tonneaux à
facettes précis, d'autant que l'inertie est faible. Grâce
aux volets, le vol peut être lent.
Les déclenchés ne sont pas très violents car la cellule
conserve une certaine souplesse malgré les renforts.
La vrille descend plutôt vite même en utilisant la dérive.
Cela peut être amélioré en reculant le centrage. Le
torque-roll est bien tenu, la puissance fournie est suffisante, on peut
même grimper à la verticale sans difficulté. Les volets
de profondeur et de direction agissent très bien mais il y a un
seul petit bémol quand l'avion est pendu par l'hélice :
le couple du moteur est difficilement contré car les ailerons ne
sont pas bien soufflés. Pourtant il est quand même possible
de rattraper l'avion à la main en faisant une approche le nez en
l'air.
Très original, le fuselage en forme
de “X” apporte une bonne rigidité notamment au
niveau du train d'atterrissage très robuste. Il doit également
faciliter la tenue en vol tranche.
Exercice amusant : on arrive à plaquer le Beaver
en appui sur ton train contre un mur, après avoir effectué
une approche toute douce. Il faut faire attention que les roues ne fassent
pas trop de rebonds sinon l'hélice risque de taper et c'est la
chute assurée. Il est aussi possible de se poser sur le toit de
la maison et d'en redécoller, les tuiles ne gênent pas beaucoup
car les grosses roues permettent de rouler sur d'assez gros obstacles.
On s'amuse énormément à voler le nez en l'air, il
faut toujours toucher aux commandes, contrer le vent, le couple moteur,
mais on l'emmène où on veut. Il n'y a pas besoin d'être
très bon pilote pour produire toutes ces acrobaties. En cas, d'imprévu,
la cellule encaisse très bien les chocs...
Le plané est médiocre du fait qu'il n'y a pas de profil.
Il faut garder au minimum un filet de gaz.
Décollages utra-courts
et vol lent sont au rendez-vous.
Le vol tranche est d'une
simplicité. Nul doute que la forme en “X” du
fuselage y est favorable.
Après une dizaine de minutes l'atterrissage s'effectue
avec précisions grâce aux volets en arrivant pas trop vite
sinon c'est le touch-and-go, et on redécolle du même endroit.
L'avion réagit de manière souple mais reste vif avec les
forts débattements.
Par vent calme ou inexistant le vol est très précis. Avec
un peu de vent, les figures restent réalisables mais on perd beaucoup
en précision car l'avion se fait un peu emporter. Par vent fort,
le vol n'est pas intéressant et il est préférable
de prendre la direction du gymnase...
Pas l'idéal de
piloter avec un bras en écharpe à cause d'une clavicule
cassée...
On
s'amuse aussi avec des flotteurs
Même sans dérive
marine, le taxiage sur l'eau est aisé.
L'avion très léger s'enfonce très peu sur ses
flotteurs.
N'importe quel plan d'eau un peu dégagé
permet de faire voler le Beaver. Le déplacement sur l'eau est facile,
la dérive agit bien. L'électronique est très bien
placée pour éviter tout contact avec l'eau, le contrôleur
est dans un compartiment quasiment étanche et le récepteur
est assez loin au-dessus du niveau de l'eau même quand l'avion est
retourné. Il n'y a que la batterie qui doit être bien fixée
avec du velcro car elle pourrait se décrocher et toucher l'eau
en cas de choc.
Avec les volets descendus,
l'avion décolle en moins de 5 m et se pose quasiment sur
place.
Un petit plan d'eau dégagé
suffit pour déjauger et amerrir.
Volets baissés, l'avion déjauge avec beaucoup
d'aisance et quelques mètres suffisent. En lisse, il faut beaucoup
plus longtemps. Il passe aussi bien les tonneaux, les loopings, les déclenchés,
etc. mais ces figures doivent être faites un peu plus haut car on
perd plus d'altitude avec la charge et la trainée supplémentaires.
Les montées ne sont plus à la verticale mais ça grimpe
encore très fort. Les vrilles se finissent plus vite et le torque-roll
n'est plus possible car l'avion n'a plus assez de puissance pour ne pas
redescendre avec une hélice 8''x3,8''. C'est mieux avec une 9''x4,7''
mais on perd un peu en autonomie.
L'avion reste tout aussi
plaisant à piloter et devient encore plus polyvalent.
En hydravion, il n'y a
qu'en torque-roll que la puissance s'avère parfois un peu
limite.
La tranche tient toujours même si on sent que
le comportement en vol est un peu différent à cause du poids
des flotteurs. Le vol dos reste facile. Les touch-and-go se font volets
baissés sans trop de vitesse.
Petit point négatif : l'EPP absorbe facilement l'eau donc l'avion
peut prendre du poids à cause des petites éclaboussures
sur l'arrière du modèle. Ca sèche vite mais le centrage
peut varier légèrement durant une séance de vol.
Oups !
En cas d'arrivée de travers, il arrive que l'avion passe
sur le dos... Pas d'inquiétude, il flotte !
Il n'y a plus qu'à
patienter que le vent le ramène vers le bord. L'équipement
est bien situé, il ne baigne pas dans l'eau. En général,
on repart aussitôt.
La faible masse des flotteurs
et leur trainée ne suffisent pas à altérer
les qualités de vol et toutes les figures restent possible.
En
intérieur aussi...
Lorsque que le vent s'est levé ou que la température est
trop basse, il vaut mieux rester à l'intérieur. Là
encore, le Crack Beaver montre sa maniabilité puisqu'il se contente
toujours d'un volume très réduit pour évoluer. Décollages
depuis une table, atterrissages volets baissés au même endroit,
en arrivant très lentement en jouant avec les gaz. Le taxiage est
très facile, un coup de moteur pour souffler la dérive permet
d'effectuer un demi-tour quasiment sur place.
Très maniable,
l'avion peut également voltiger en intérieur.
Même avec les flotteurs et le léger supplément de
charge alaire, ça fonctionne encore très bien. Plusieurs
vols ont été effectués lors de la rencontre hydravions
en salle du club des Mouettes. Le bassin profond de quelques centimètres
permet des déjaugeages en toute sécurité puisqu'il
est impossible de noyer le matériel.
A défaut de piscine,
le bassin aménagé par le club des Mouettes dans le
gymnase d'Epinay-sur-Orge permet de goûter aux joies de l'hydravion
en salle.
Pour
terminer
J'emporte cet avion à chacune de mes sorties,
il est réellement polyvalent puisqu'il se contente de très
peu d'espace pour évoluer. Son allure d'avion de début est
trompeuse, la voltige débridée est vraiment intéressante,
on ne s'en lasse pas.
Son seul reproche, c'est de ne pas être démontable donc il
prend un peu de place. Il doit aussi être stocké à
plat comme tous les avions de ce type car le matériau peut se déformer
à la longue.