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Pas seulement pour les cracks...
Présentation : Romain Berlivet
Une poignée d'euros, une ou deux courtes soirées
de montage et des heures de défoulement à la clé
en essayant les trucs les plus fous : c'est ce qui vous attend si vous
craquez pour l'aile volante Crackwing produite par RC Factory.
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Toute simple mais pourtant très amusante
à piloter, la Crackwing est un petit modèle remuant
compact et bon marché. Il existe 6 coloris différents
qui permettent de voler à plusieurs sans confusion. |
Marque : RC
Factory
Modèle : Crackwing
Prix TTC indicatif : 27,90 €
Caractéristiques
Envergure : 75,5 cm
Longueur : 35 cm
Corde : Emplanture 29 cm, cassure 19 cm, saumon 12 cm
Profil : planche
Surface : 13,7 dm²
Masse : 112 g
Charge alaire : 8 g/dm²
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Equipements
Servos : 2 Pro-tronik 7340 NG-D
Contrôleur : Turnigy – ioa Plush en 10A
Moteur : HK 2310 KV 2250 S-line
Hélice : 7’’x3,5’’
Pack prop : Lipo 2S 240 à 350 mAh
Radio : 3 voies
Réglages
Centrage : 130 mm du bord d'attaque
Petits débattements :
Tangage : +/- 25mm, 0% d’expo
Roulis : +/- 20 mm, 0% d'expo
Grands débattements :
Tangage : +/-40mm, 30% d'expo
Roulis : + /-40 mm, 30% d’expo |
Tiens,
ce sont les facteurs qui livrent les pizzas maintenant ? |
Ah non, le carton rectangulaire tout plat vient de chez
Flash RC,
c'est la commande passée quelques jours plus tôt qui arrive.
La fine boîte contient tous les éléments en EPP de
8 mm, c'est-à-dire la partie principale qui constitue l'aile en
deux parties, les deux grandes dérives, les trois morceaux à
l'avant qui forment le fuselage et permettent de caler la batterie ainsi
que les deux petites dérives noires (4 mm). L'extrados est sérigraphié
en 4 couleurs avec un décor très voyant. 6 coloris sont
disponibles (vert, violet, bleu, jaune, rouge et orange), ce qui permettra
de différencier les modèles lorsqu'on virevolte à
plusieurs dans des combats tournoyants. Si vous envisagez de passer une
commande groupée, il existe un conditionnement qui contient 6 modèles.
La matière en EPP associée à la légèreté
de la Crackwing la rendent pratiquement indestructible.
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Le kit est composé
d’éléments découpés dans des feuilles
d’EPP de 8 mm sérigraphiées sur une face et
de tous les accessoires nécessaires au montage. |
Le travail de montage est rapide car les charnières
sont amincies au fil chaud, une fine fente pour les longerons est déjà
fraisée tout comme l'emplacement du moteur et de son hélice,
ainsi que les encoches pour les dérives. Les découpes pour
les servos sont aussi faites, donc tout s'emboîte sans se poser
de questions.
Le kit contient aussi d'autres éléments comme les longerons
en bois, le support moteur en plaque époxy ou encore les accessoires
permettant de réaliser les commandes.
Par contre, pas la moindre trace de notice, il faut improviser pour l'assemblage.
L'équipement choisi
comprend :
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2 servos
Pro-Tronik 7340 NG-D de 4,7 g qui entrent dans les logements
fraisés
-
une
batterie Lipo de 180 à 360 mAh en 2 éléments
-
un
petit récepteur 4 voies
-
un
contrôleur Turnigy Plush 10A
-
un
moteur HK 2310 KV 2250 S-line de 17 g.
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Le montage est très rapide, en quelques heures
tout est prêt.
Il faut d'abord finir de séparer les encoches pour les 2 longerons
qui sont collés à la contact en maintenant l'aile bien à
plat durant le séchage. Les 3 parties du fuselage sont alors assemblées
en faisant attention à l'emplacement du couple moteur qui est ensuite
collé à l'époxy 5 minutes. Celui-ci est percé
au niveau des vis du moteur. Les servos sont collés à la
colle chaude au pistolet dans leur emplacement puis les dérives
viennent les recouvrir partiellement. Les guignols en époxy ajourés
et déjà découpés ont une place précise
définie par une fente pratiquée dans les élevons,
il suffit juste de passer quelques coups de cutter pour mieux les rentrer.
Les commandes sont en jonc carbone de 1 mm avec d'autres petits éléments
comme les dominos qui se placent côté servo et une fine corde
à piano coudée retenue par de la gaine thermorétractable
côté guignol ; tout est fourni.
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La voilure est renforcée par deux longerons
en pin collés qui se glissent dans les rainures fraisées. |
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Les guignols sont fraisés dans de la
plaque époxy. Ils sont collés à la cyano (pas
besoin de cyano Dépron, le l'EPP les accèpte toutes)
après avoir dépoli la surface d’un coup de papier
de verre. |
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Les tringleries sont en jonc carbone très
fin. Les dominos de serrage côté servo permettent d’ajuster
les commandes. |
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Les batteries 2S 300 mAh sont un peu trop grandes
pour entrer dans le logement prévu. On l'agrandit en 3 coups
de cutter. |
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Lorsque les dimensions sont correctes, on colle
la plaque sous l'aile. La batterie doit tenir en forçant légèrement. |
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Les servos Pro-Tronik 7340 NG-D s’encastrent
parfaitement dans les emplacements prévus, et mesurent la même
épaisseur que l’aile. |
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Collage du semblant de fuselage qui renforce
l’avant de l’aile sur le dessus et le dessous. |
Le moteur est vissé sur sa croix puis l'hélice
7''x3,5'' GWS est glissée sur l'axe et plaquée avec un joint
en caoutchouc. Il est nécessaire d'aléser le moyeu de l'hélice
pour qu'elle soit bien plaquée contre le moteur. Sinon, c'est l'EPP
qui risque d'être entaillé lors d'un choc car elle ne passe
vraiment pas loin des bords.
Pour finir, il suffit juste d'attacher le contrôleur
et mettre la batterie dans l'emplacement qui est prévu, en fonction
du centrage. Celui-ci est matérialisé par 2 petites fentes
visibles près du longeron avant. Avec des 360 mAh, il est légèrement
trop avant.
Les gouvernes sont très larges côté emplanture pour
être bien soufflées par l'hélice et conserver de la
maniabilité même à faible vitesse. Si votre radio
le permet, vous pouvez programmer des doubles débattements pour
alterner les trajectoires calmes et précises puis les vols débridés.
Après une ou deux soirées, l'aile est prête à
voler. En s'y mettant à 3, celle d'un copain a été
montée en à peine une heure. L'un aux collages, l'autre
aux soudures et le dernier à la programmation de la radio...
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Collage des deux grandes dérives qui
emprisonnent les servos dans leur emplacement. |
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Les contours de l’ouverture autour de
l’hélice ont été renforcés avec
du ruban adhésif armé, bien utile lorsque l’hélice
se déboîte lors d’un choc. |
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Réglage des gouvernes au neutre avec un réglet
plaqué sous l'aile. L'excédent des commandes en carbone
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Le câblage des servos est intégré
dans l'épaisseur de l'aile après avoir réalisé
une saignée à l'aide d'une lame de cutter. |
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La Crackwing terminée après 2
heures de montage. Elle pèse 110 g en ordre de vol. |
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Installation radio dans les ailes de Romain
et Bastien. Le petit récepteur et le contrôleur sont
simplement fixé à l’adhésif double face
sur l’intrados.
Détail des commandes d'élevons. Côté guignol,
c’est une baïonnette qui termine la commande, réalisée
avec les éléments fournis (corde à piano pliée,
jonc carbone et gaine thermorétractable). |
Pour le décollage, c'est suivant votre imagination...
Il vaut mieux éviter de la lancer en la tenant par le petit fuselage
car l'hélice passe vraiment près de la main. Dans ce cas,
il vaut mieux mettre les gaz après l'avoir projetée.
Le plus classique est de tenir l'aile par le bord d'attaque ou le saumon
et de la jeter d'un mouvement de bras, un peu comme un frisbee. Elle part
sans s'enfoncer et les gouvernes répondent aussitôt.
Plus amusant est le décollage du sol. La puissance est amplement
suffisante pour partir nez vers le ciel comme une fusée. Dans ce
cas, il ne faut pratiquement pas de vent sinon l'aile se couche par terre
avant d'avoir pu mettre plein pot. On ne sait pas non plus toujours dans
quelle direction elle va partir, il faut donc être prêt à
contrer immédiatement.
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La puissance est largement suffisante pour décoller
à la verticale. Les grandes dérives sont conçues
pour, elles prennent appui sur le sol. |
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Il est facile de lancer la Crackwing en la maintenant
par le bord d’attaque, en la projetant comme un boomerang. |
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Autre façon de décoller en plaçant
la pointe de l’aile dans le creux de la main avec un filet de
gaz. Toutefois, attention aux doigts. |
Une autre possibilité est de la tenir par la pointe avant entre
les doigts. On augmente petit à petit la puissance moteur jusqu'à
ce qu'elle soit suffisante pour tenir appuyée dans la paume de
la main. En inclinant le manche d'aileron, elle tourne alors comme une
toupie. On retire la main d'un coup et l'aile s'envole à la verticale.
Attention cependant à ne pas se prendre l'hélice dans les
doigts.
Bien trimée, la Crackwing est vraiment stable, on peut la mettre
à plat et ne plus toucher aux commandes.
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Grâce à sa faible charge alaire,
on peut la maintenir aux grands angles en conservant l’efficacité
des commandes car les gouvernes sont bien soufflées par l’hélice. |
On peut voler avec très peu de vitesse et une
incidence élevée, ce qui permet de faire des cercles d'un
diamètre d'environ 3 mètres ou de pouvoir la rattraper à
la main. On peut également s'amuser à sauter par-dessus
en venant de loin pour bien ajuster la trajectoire. La structure reste
assez souple mais ce n'est pas un problème pour le vol et ça
amortit bien les chocs. Par contre le plané est vraiment très
médiocre car il n'y a pas de profil, l'aile chute pratiquement
à 45° et se pose sans glisser. Il faut toutefois éviter
de se poser sur du goudron, ce qui endommagerait le dessous des dérives
et le fuselage ainsi que l'hélice qui est très exposée
dans la phase d'atterrissage. Attention donc aux passages très
bas, ou à une éventuelle remise des gaz juste avant de toucher.
Soit l'hélice casse net, soit l'élastique qui la retient
remplit son office mais dans ce cas elle vient frapper le polystyrène
au risque d'en arracher un morceau.
Cette aile est idéale pour la voltige, elle passe très bien
les tonneaux, les loopings qui peuvent être serrés ou non.
Les tonneaux à 4 facettes passent ainsi que les tonneaux à
50 cm du sol. Les passages en rase-motte sont faisables en vol dos ou
à plat.
En vol dos, il suffit de pousser un tout petit peu. Les cercles en tonneaux
peuvent être très propres et elle passe aussi les vrilles.
Il manque juste une dérive pour certaines figures comme le vol
tranche.
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Lorsqu’on est plusieurs, on prend bien
du plaisir à se poursuivre ou à effectuer des figures
groupées. |
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Avec un peu d'adresse, on parvient à
la rattraper à tous les coups. |
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Un petit jeu amusant consiste à se viser
les genoux et à sauter au dernier moment pour que l’aile
passe sous le pilote. |
La Crackwing peut également voler en intérieur
grâce à sa faible charge alaire. Il faut beaucoup jouer avec
la commande de gaz car elle peut très vite se retrouver contre
le plafond ou les murs. Mais c'est sans doute en extérieur qu'on
s'amuse le plus, lorsqu'il n'y pas trop de vent, sinon l'aile est beaucoup
secouée et le pilotage n'est pas agréable.
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Pousuite en voiture sur une route fermée
à la circulation. L'aile vole au plus à 30 km/h. |
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Euh, ça n'était pas prévu
dans la notice, mais la Crackwing sert aussi très bien pour
allumer le barbecue ! |
Alors,
vous aller cracker ? |
Si vous avez envie de vous amuser, de voltiger, de virevolter sans jamais
craindre d'y laisser votre portefeuille, n'hésitez pas à
passer commande. Et si vous avez des amis qui ont eux aussi envie de se
défouler, passez une commande groupée. Plus on est de fous...
Ça n'est pas le prix dérisoire qui freinera vos envies.
Les
+
- Prix canon
- Temps de montage
- Tous les risques sont permis
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Les
-
- Puits d'hélice fragile
- Dérives fixes
- Vol plané très mauvais
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Contacter l'auteur : romain@jivaro-models.org
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