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Présentation : Daniel Pierre Voici le DeltaPlume, la version assagie ou "soft"
de mon delta "maison". Le premier, nommé DeltaCoro
et présenté sur cette page, était construit à
base de Coroplast et pesait 480 g. Celui-ci a une aile en "carton-plume"
de 3 mm, qui est donc du Depron recouvert de papier sur ses 2 faces, formant
une sorte de contre-plaqué de Depron assez rigide. Etant plus léger,
il a été également été moins motorisé,
le résultat est ainsi de 320 g en état de vol.
Nom : DeltaPlume
Envergure : 80 cm
Longueur : 72 cm
Surface : 20,5 dm²
Masse : 320 g
Charge alaire : 15,6 g/dm²
Profil : planche
Moteur : Rex 220 / 1300 kV
Hélice : 7"x6"
Contrôleur : 10 A
Batterie : 3 S 800 à 1000 mAh
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Cet article faisant suite au précédent, et toutes les cotes étant inchangées, je ne signalerai que les différences de construction et d'équipement.
Les différences concernant la structure sont en rapport, à la fois avec le souci d'allègement, et du fait que les efforts aérodynamiques seront bien moindres :
- Tube carbone transversal de renfort, sous l'aile, de 4 mm, au lieu de 6 mm. - Sous le fuselage en mousse, pose d'une "quille"
en Coroplast noir, encastrée et collée à la néoprène
ou à l'époxy en partie arrière, facilitant le lancer,
et renfort avant constitué d'une simple baguette rouge en rotin
de fusée de 14 juillet (toujours la motivation récup' !).
- Les dérives latérales ont été fixées en laissant dépasser 2 cm à l'intrados, à la fois pour améliorer la fixation, par un "scotchage" tout le long des 4 angles, tous les 90°, et pour servir de "patin d'atterrissage" qui ménage le bord d'attaque des saumons (notez qu'elles sont biseautées à l'avant).
- Toujours en considérant qu'il s'agit d'une construction datant de 9 ou 10 ans, avant l'apparition des mixers delta et la division du prix des servos par 5 ou 6, l'équipement figurant sur la photo est maintenant "ringard" mais, ce delta volant parfaitement ainsi, je n'ai jamais jugé utile de le modifier (par contre, les efforts dus à la vitesse sur le delta noir ne toléraient pas de "flou" dans les gouvernes et avaient rendue indispensable la pose de servos en prise directe sur les élevons...)
Pour la nostalgie, on voit ainsi un servo d'ailerons monté sur 2 glissières, formées de gaine blanche et de sa tringlerie assortie, ce "chariot" étant tiré ou poussé par le servo de profondeur.
Les bras de commande des gouvernes sont ici "scotchés" puis renforcés par une ligature sur chaque élevon, et guidés, à leur point de pivotement sur l'aile par un morceau de gaine enfilé avant pliage, et collé à l'époxy, Là encore, il s'agit d'un montage "à l'ancienne", et datant d'une époque où je ne maîtrisais pas les techniques de construction aussi bien que maintenant... Chacun pourra réaliser des commandes
plus orthodoxes.
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Support moteur. En
traits pleins : coupes. En pointillés : pliages à
90°
Le pliage arrière doit être plié en premier
pour le chevauchement. |
Le support moteur a été
ici réalisé en alu plié, selon la méthode
exposée dans le 1er article, et le moteur est un Rex Flyware,
d'origine allemande, qui était vendu, à l'époque,
par New Power Modélisme, aujourd'hui disparu...
C'est le modèle 220 / 1300 kV de 31 g, entraînant une hélice 7''x6''.
La consommation étant faible (5,5 A en pointe), un contrôleur 10 A lui suffit.
Toutefois, les éventuels constructeurs risquant d'installer un moteur plus gourmand, ou d'utiliser des Lipos 25 C ou davantage, ne pas hésiter à mettre un contrôleur 20A, au prix de quelques grammes supplémentaires.
Le Lipo est ici un 2S / 800mAh / 20C de 45 à 50 g (on peut avoir "plus de pêche" avec 900 ou 1000 mAh, et en 25 ou 30 C, toujours pour quelques grammes de plus... ) |
Les modèles
en Depron brut, non peint, ainsi que ceux en carton-plume, comme
mon delta, sont sujets aux salissures, même si la propulsion
électrique nous a débarrassés du carburant
gras qui "pourrissait" nos modèles.
La poussière par temps sec, la transpiration de nos mains,
la boue par temps humide... risquent d'en dégrader rapidement
l'esthétique.
Plus grave encore, un atterrissage dans l'herbe humide avec un modèle
en carton-plume va faire "cloquer" et décoller
le papier de recouvrement.
Depuis longtemps, j'ai donc pris l'habitude de badigeonner les modèles
de ce type, dès la fin de l'assemblage, avec du vernis acrylique
à l'eau.
Celui que j'utilise m'avait été fourni par mon menuisier,
il s'appelle "Puracryl", en bouteille plastique d'1 litre
(comme cela date de longtemps, j'ignore si cette marque existe encore...)
Le liquide est blanchâtre et translucide, comme du lait de
coco, il mousse légèrement mais les bulles disparaissent
au séchage.
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Ses avantages
sont nombreux :
- Il imperméabilise donc le modèle et empêche
la saleté de s'incruster et de le tacher définitivement.
Il faut seulement l'étaler avec un pinceau-brosse large et
très souple, en "tirant bien" et en croisant plusieurs
fois, pour faire disparaître les traces de pinceau,
- Il le rend, non pas lavable à grande eau, mais "essuyable
avec un chiffon humide",
- Il est très léger car, après évaporation
du solvant, qui est de l'eau, le supplément de poids doit
être de 5 ou 6 g pour mon delta, l'aile étant traitée
recto-verso.
- Il est sec en 1/2 heure et permet de travailler vite, sans les
longs délais de séchage connus avec les anciennes
peintures...
- ...Sans oublier que les décors autocollants "accrochent
mieux" que sur la surface brute, de même si l'on "scotche"
le dessous pour renforcer la résistance aux atterrissages
(NB : une légère couche par dessus les décors
les fixe mieux et "lisse" leurs contours...)
- Le pinceau et les mains se rincent à l'eau.
NDLR : Si
vous ne trouvez pas ce produit, vous pouvez trouver un équivalent
avec du vitrificateur
à parquets.
Iil convient de préciser de toujours rester en "acrylique
à l'eau" car les vitrificateurs à 2 composants
comme V33 sont inutilement lourds et nuiraient au résultat
final... |
Les réglages sont identiques au delta noir : centre de gravité à 23 cm de la pointe avant de l'aile, élevons relevés d'à peine 3 mm au neutre, par contre la photo "ventre ouvert" montre assez peu de décalage anticouple au moteur, sans doute en raison de la puissance modeste de ce moteur, comparativement à la poussée "démoniaque" de celui du delta noir...
La prise en main au lancer est facile, grâce à la "quille", on lance pleins gaz (ce qui n'est pas violent), à 10 ou 15 degrés vers le haut et ça part tout seul.
La vitesse de vol est agréable, calme mais sans se traîner, c'était le but recherché, l'allure "Galactica" et le bruit sifflant, surtout en prise de badin par un piqué, sont spectaculaires sans stresser le pilote.
Les atterrissages sont "un rêve", gaz très réduits, approche cabrée comme tout delta, on coupe juste avant de toucher, à vitesse ridiculement faible...
Une remarque toutefois, que j'ai oubliée dans le 1er article :
En aéromodélisme, on arrive à faire voler n'importe quoi, grâce à la surmotorisation. Par contre, les profils "planche", comme c'est le cas ici, défient les lois de l'aérodynamique et ont une traînée énorme, sans moteur.
A mon 1er atterrissage du delta noir, j'ai voulu couper le moteur 10 mètres avant de toucher, pour poser au plané : le delta s'est arrêté net en cabrant et a "salué" en piquant du nez !
Cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas poser au plané mais il faut se souvenir que la transition du vol moteur au vol plané n'est pas linéaire, comme avec un avion traditionnel. Dans ce cas il faut réduire progressivement alors qu'on est encore assez haut et surtout dans la branche vent arrière du circuit d'atterrissage, en se préparant à pousser sur le manche si nécessaire, et quitte à remettre un peu de gaz en finale.
Il me reste à vous souhaiter
bonne construction, bons vols, et autant d'heures de plaisir que
j'en ai connues avec ces 2 deltas.
Cliquer
sur l'image pour accéder à la présentation
du DeltaCoro, la version plus puissante et beaucoup plus rapide
de ce delta. |
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Contacter le webmaster : laurent@jivaro-models.org |
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