Wiggo
Here we go !
Texte et photos : Emmanuel
Henris
Photos en vol : Freddy Fisse (membre des Accros du servo)
RBC est un artisan néerlandais actif
depuis de très nombreuses années et à la gamme
peu conformiste. Gregory Zietek a déjà testé pour
nous ici l'aile volante Viejo.
Le concepteur de cet engin est le prolifique Max Zuijdendorp très
connu aux Pays-Bas.
Le profil d’aile biconvexe symétrique associé avec
des volets larges et en structure "plate" rappellent la conception
des Fun Flys qui ont fait fureur il y a une vingtaine d’années.
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On reconnait le Wiggo à sa géométrie
anguleuse et notamment son fuselage qui se prolonge sur toute la
hauteur de la dérive. |
Le kit contient tout le bois, le train en corde à
piano, de la visserie, des guignols découpés en contre-plaqué,
un capot en plastique thermoformé et un plan très détaillé
- le tout dans une boîte compacte.
Caractéristiques techniques
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Nom : Wiggo
Fabricant : RBC Kits
Prix indicatif : 119 €
Envergure : 90 cm
Longueur : 80 cm
Surface ailaire : 20 dm²
Masse : 975 g (y compris une batterie de 195 g)
Charge alaire : 49 g/dm²
Moteur : BMI Spitz #85572 (plus disponible) KV de 860, masse de
104 g ; diamètre 37 mm, longueur 36 mm
Hélice : APC 10/5 spéciale moteur électrique
Batterie : Li-Po 3S 2500 mAh de 195 g |
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Le kit est presque complet, il ne manque
que les tringles de commandes. Les planches de bois sont fraisées. |
J’ai été surpris de découvrir
des pièces fraisées et non découpées laser
comme la majorité des kits actuels. La bonne surprise est que
cet artisan maîtrise bien le process car il a bien tenu compte
de la "perte" de matière lors du fraisage et les ajustages
sont très bons ! RBC existe depuis de nombreuses années
et a visiblement de l’expérience.
C’est un kit pour ceux qui aiment construire
et qui demande un peu de réflexion car une fois terminé,
le Wiggo est en une seule pièce. Il ne faut pas se planter dans
les étapes à suivre. J’avais envisagé de
le transformer en rendant l’aile démontable mais sa position
médiane ne rend pas les choses simples, l’aurait fragilisé
et j’ai finalement renoncé.
Je ne vous ai fait que les photos d’étapes
clé car vous trouverez sur le site de RBC un très bon
tuto photographique.
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La cellule assemblée,
prête pour l'entoilage. |
Seule modif apportée : le capot d’accès
à l’accu et dans le fuselage. J’ai remplacé
sa partie avant par une bande de contre-plaqué plus large que
le fuselage de 3 mm et ainsi on peut le saisir facilement. Il faut des
aimants assez puissants sinon vu sa position et son inclinaison, arrachage
par dépression en vol garanti.
7/ Montage moteur. Bémol :
le capot est thermoformé mais très fin et cassant. Il
est à fixer sur un couple en contre-plaqué et après
durcissement de la colle, à détourer. Avec du soin on
y arrive.
Vu que l’engin va âtre remuant, j’ai visé
une déco bien contrastée : Bleu, orange et blanc. J’avais
à peine fini d’entoiler l’aile qu’un flash
tardif m’a traversé l’esprit… Et là
je regrette de ne pas l’avoir décoré "à
la Mondrian". Peintre et décorateur hollandais de renom
aux œuvres géométriques comme le Wiggo ! Zut et Zut
!
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La baguette placée le long de la
pièce à coffrer guide la lame pour une découpe
nette et régulière. |
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Entoilage quasi terminé,
avant une petite touche de décoration. |
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Une bande de contre-plaqué plus
large que le fuselage a été ajoutée sur la
trappe, ce qui permet de l'attraper facilement pour la soulever. |
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Quelques détails : fixation du
train d'atterrissage, batterie glissée dans son compartiment,
et sous l'aile, l'emplacement du centre de gravité. |
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La trappe, modifiée avec ses deux
ergots latéraux qui permettent de l'ouvrir facilement. Elle
est plaquée à l'avant par des aimants. |
Essais en vol : début de vie difficile |
remier vol : premier planté ! J’ai décollé,
quelques virages, quelques coups de trims et au bout de 2 minutes de
vol, lors d’un passage bas à 10 m de haut, l’engin
s’est mis en légère pente de descente et a tangenté
la terre à environ 15 ° d’inclinaison. J’ai pourtant
tiré sur le manche de profondeur un peu, un peu plus, un grand
coup et nada !
Dégâts pas trop importants car j’avais réduit
les gaz et l’engin est solide mais je râle ! Capot écrabouillé,
train tordu vers l’arrière et un bout d’aile enfoncé.
Examen de l’engin : perplexité…
Je pense tout d’abord au récepteur. Je le teste sur un
engin en mousse… tout fonctionne.
Ensuite je me suis demandé si mon pilote rigolo avec une grosse
tête ne créait pas des turbulences sur le stab. Je l’ai
remplacé par un petit volume de balsa profilé… à
tout hasard.
En fait, ma commande de profondeur "en direct" était
trop souple et a fléchi. J’avais mis une corde à
piano de 1 mm et c’est ridicule. Je suis déformé
par mes habitudes de modèles de 200 ou 300 g que je construis
le plus.
J’ai donc réparé, remplacé la commande
de profondeur flexible par une tige en corde à piano de 2 mm
et une chape à boule et hop, on retente le coup...
Ce coup-ci, c’est le bon !
L’engin vole bien, trace de belles trajectoires et, malgré
son stab en T, n’a pas d’effets secondaires notoires. Je
ne suis pas un pro de la voltige mais à mon niveau tout est bon
: loops, tonneaux, renversements, vol dos. Au sujet du vol dos, j’ai
essayé plusieurs centrages et avec celui-ci à 65 mm du
bord d’attaque, il faut pousser mais peu. Et avec ce centrage,
l’engin ne décroche pas : il s’enfonce en se ballottant
à gauche et à droite. Cela me convient comme compromis
maniabilité/sécurité.
Très agréable en vol près du sol à vitesse
moyenne pour admirer sa ligne… qui fait réagir sur les
terrains. Les roues que j’ai mises sont ok sur notre terrain très
bien tondu mais sur de l’herbe plus haute, augmentez le diamètre.
6 minutes d’autonomie de vol sans économiser les électrons.
Cette autonomie est avec une Li-Po 3S 2500. Le compartiment batteries
est ample et accepte cette grosse batterie sans difficulté et
avec une possibilité de la déplacer pour ajuster le centrage.
Dérive : 60 mm de part et d’autre (le max possible)
Profondeur : 13 mm de part et d’autre
Ailerons : 13 mm de part et d’autre
Centrage : entre 55 et 65 mm du bord d’attaque
Chouette avion avec lequel je m’amuse !
Tient tout monté sur le siège arrière d’une
voiture moyenne.
Pas banal du tout, tout comme beaucoup d’avions de la gamme "Funflyers"
de RBC.
J’utilise des 2500 3 S assez lourdes car j’en dispose mais
à choisir j’opterais pour des batteries entre 1800 et 2200
mAh.
Si vous observez attentivement les photos, vous remarquerez des traces
de plusieurs réparations. Et oui, il a eu un début de
vie difficile et, construit il y a 2 ans, a pas mal de vols à
son actif... et des culbutes à son passif !
On
aime
- Look inclassable
- Tout bois
- Précision des pièces
découpées
- Qualité de vol
- Tient tout monté sur
le siège arrière
- Robuste (j'ai testé)
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On
aime moins
- Capot fragile et difficile
à terminer
- Entoilage du fuselage
une fois l'aile en place délicat
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Contacter l'auteur : manudepron@jivaro-models.org