Pour la rencontre Inter-Ex
2009, j'avais le projet de présenter un avion bidérive équipé
de deux stabilisateurs horizontaux : l'un à l'avant, l'autre à
l'arrière, avec l'aile placée au centre. J'avais déjà expérimenté
la formule avec des petits vols libres et un autre équipé d'une
double motorisation issue d'un X-Twin Silverlit. Au moment de
dessiner le fuselage, dans l'urgence de la rencontre qui approchait,
je n'étais pas très inspiré pour concevoir quelque chose d'original,
joli et à la fois fonctionnel. Mon père a eu la bonne idée en
me montrant des photos de la Transition : c'était exactement ce
qu'il me fallait pour compléter mon sujet.
Terrafugia Transition - Convertible
avion-voiture
en vol sur le terrain de Boissy-sous-Saint-Yon
Ce curieux engin est la reproduction
de la Transition de Terrafugia, un avion qui se transforme
en véhicule roulant en quelques minutes.
Quelques essais avec des motorisations
issues de X-Twin Silverlit, avec un stab à l'avant et un à
l'arrière.
La Terrafugia Transition en aviation
La Transition existe réellement. C'est un véhicule étudié
par la société américaine Terrafugia. Elle est décrite par
le fabricant comme étant un avion autorisé à se déplacer
sur route et non pas comme une voiture volante ; sa conduite
nécessite bien sûr d'avoir passé son brevet de pilote.
Dimensions
du prototype grandeur
Version automobile (pliée) :
Hauteur : 2,03 m
Longueur : 5,70 m
Largeur : 2 m
Version avion (dépliée):
Hauteur : 1,90 m
Longueur : 5,85 m
Envergure : 8,20 m
Le prototype a effectué son premier vol
en mars 2009. Son fuselage profilé en goutte d'eau accueille
le pilote et un passager, côte à côte. Il est aminci à l'arrière
pour qu'il y ait plus d'air sur l'hélice propulsive qui
est débrayable.
La Transition peut décoller ou atterrir sur un aéroport
à usage public de l'aviation générale. Elle peut circuler
sur n'importe quelle route et se garer dans un parking ou
un garage standard. Après le vol, les ailes sont rangées
verticalement sur les côtés du fuselage en moins de 30 secondes.
Si un cas de pluie est rencontré en cours de vol par exemple,
le pilote peut se poser sur le terrain le plus proche et
conduire sans se soucier du transport terrestre ou d'avoir
à revenir au terrain pour prendre sa voiture.
Pour se la procurer, il faut d'abord verser un acompte de
10 000 $ pour la réserver car elle n'est pas encore fabriquée
en série, puis débourser le reste pour atteindre le prix
final estimé de 194 000 $.
Le plan de la Terrafugia Transition
est téléchargeable au format PDF.
Planche 1, échelle
1 (340 ko).
Planche 2, échelle
1 (370 ko).
Planche 1 sur feuilles
A4 à assembler (2,6 Mo).
Planche 1 sur feuilles
A4 à assembler (3 Mo).
(Ajouté le 21 juillet 2013)
Construction de la maquette
Je n'ai pas réussi à me procurer un plan 3 vues, donc je suis
parti des photos trouvées sur Internet et de la base de mes petits
modèles de vol libre. J'ai visiblement triché sur l'envergure
par rapport au véhicule grandeur, mais les quelques décimètres
carrés de surface en plus restent discrets et seront bénéfiques
pour abaisser la charge alaire.
J'ai opté pour une construction mixte : fuselage en polystyrène
mis en forme et tout le reste en structure de balsa classique.
L'aile est en trois parties : la partie centrale
et les deux autres externes qui se replient en deux en accordéon.
Pour reproduire les nervures sur le balsa, le plan est photocopié
puis la feuille est posée sur une planche de balsa de 2 mm, avant
d'être chauffée avec un fer à repasser ; l'encre réactivée par
la chaleur se dépose sur la planche. Ensuite les nervures sont
toutes découpées au cutter puis collées sur un longeron de 5 mm
et un bord de fuite de 8x30, qui sont épinglés sur le plan. Les
nervures des extrémités du plan central sont en balsa de 4 mm
; elles sont inclinées pour donner l'angle d'ouverture aux dérives.
Le longeron supérieur et le faux bord d'attaque sont collés, ensuite
vient le tour du coffrage d'intrados en balsa 1 mm. Sur la partie
centrale, le bord de fuite est recoupé pour y coller une planche
de 5 mm qui servira de plan fixe pour le stab.
Le plan photocopié est transféré sur
les planches de balsa avec un fer à entoiler bien chaud. L'encre
réactivée s'est déposée sur la planche, il ne reste plus qu'à
découper en suivant les tracés.
Fabrication de la partie centrale de
l'aile. Les nervures des extrémités sont inclinées pour que
les dérives qui se plaquent contre elles forment un angle.
Seul l'intrados est coffré dans un premier temps.
Le bord de fuite est recoupé afin de recevoir la
partie plane qui servira à tenir le stab arrière.
Fabrication des autres panneaux de l'aile, qui se
construisent de la même façon.
La clé d'aile en carbone est
très longue. On voit ici le fourreau en tube alu dans le panneau
externe.
Dans la partie centrale, les fourreaux sont inclinés
suivant l'angle de dièdre de chaque demi-aile.
L'aile en cours de construction pour vérifier l'assemblage.
On voit les longs fourreaux en alu, avec la clé en carbone
à l'intérieur.
Les tronçons extérieurs sont réunis avec des charnières
souples (percées pour le passage des fils) pour permettre
de replier l'aile en configuration « voiture ».
Les charnières en place dans les panneaux extérieurs.
La clé d'aile viendra les solidariser.
Un tube en carbone collé dans les deux premières
nervures sert de clé d'incidence.
Dans le panneau central, des gaines en plastique
sont collées pour actionner les commandes des deux volets
de dérive.
Coffrage de la partie centrale, en laissant un passage
pour le servo de dérive.
Le panneau central est coffré intégralement. Ceux
de l'extérieur sont coffrés uniquement à l'avant, entre le
bord d'attaque et les longerons.
Les ailerons sont actionnés en prise directe par
des micro-servos placés dans l'épaisseur de l'aile. Contrairement
à ce qui est présenté, les guignols doivent dépasser à l'extrados
pour que les panneaux viennent se plaquer l'un sur l'autre
en position aile repliée.
Les dérives sont constituées de deux épaisseurs
de balsa de 1,5 mm contre-collées puis profilées après séchage.
Elles sont entoilées avec de l'Oracover blanc puis collées sur
la partie centrale de l'aile. Elles sont articulées avec la roulette
de queue grâce à un unique servo. La partie haute du palonnier
actionne par l'intérieur de l'aile les commandes des volets de
dérive qui sortent juste devant les roues. Elles sont collées
sur les dérives en faisant une petite courbe vers le haut pour
que le servo ne force pas trop. En dessous, le palonnier dépasse
un tout petit peu. Il actionne la commande de la roulette de queue
en forme de point d'interrogation, pour qu'elle tourne dans le
même sens que les dérives. Je ne l'ai pas intégrée dans l'épaisseur
car j'ai improvisé au fur et à mesure, mais il y a la place pour
le faire.
Les dérives sont réalisées en deux épaisseurs de
balsa contre-collé.
Le stabilisateur avant. Une partie sera collée dans
le fuselage contre laquelle une corde à piano et son guignol
soudé seront articulés.
La roulette est fixée avec une bague d'arrêt
sur une plaque de contre-plaqué collée sur la partie centrale
de l'aile.
Les panneaux externes de l'aile sont construits de la même manière
que la partie centrale, les nervures de chaque partie externe,
celles sur les côtés, sont en balsa 4 mm. Toutes les autres sont
en 2 mm. Toutes les nervures sont percées pour laisser passer
les fils servos. Deux tubes en aluminium de 5 mm sont placés et
collés dans le panneau central pour servir de fourreaux aux clefs
d'ailes en carbone de 4 mm. Il y en a aussi dans les panneaux
médians et d'autres dans les panneaux externes qui s'arrêtent
à la quatrième nervure. On coffre l'intrados et l'extrados avec
du balsa de 1 mm jusqu'aux deux longerons. Le vrai bord d'attaque
est collé sur toutes les parties de l'aile, puis on ponce le tout.
Des charnières sont placées sur les nervures
intérieures des parties externes et sur celles des nervures extérieures
des parties internes, elles maintiennet les charnières qui servent
à replier les ailes. Des plaques de contre-plaqué de 1 mm sont
collées entre les deux nervures intérieures des panneaux externes
pour fixer les servos Pico BB GWS pour les ailerons. Les guignols
dépassent au-dessus (et non pas en dessous comme je l'ai fait
par erreur sur le proto) pour permettre de replier les ailes sur
elles-mêmes. Des tiges en carbone glissées dans les deux premières
nervures servent à caler l'aile à la bonne incidence. Les demi-ailes
sont fixées avec du ruban adhésif contre les dérives, mais il
y a moyen aussi d'utiliser des petites goupilles.
Deux pains de polystyrènes extrudés
sont collés suivant un axe vertical, puis découpé au fil
chaud en suivant deux gabarits latéraux.
Première découpe effectuée en suivant le gabarit
pour le dessus du fuselage. La dépouille doit être conservée.
La découpe du dessous est réalisée ensuite. Les
dépouilles sont rescotchées en place pour reformer le bloc.
Nouvelle découpe en suivant cette fois une vue de
dessus, avec 2 gabarits de chaque côté.
La découpe au fil chaud est terminée.
Bien sûr, tous les angles sont vifs et il va falloir les arrondir.
Une lame de cutter affutée permet un dégrossissage
rapide. Prudence, il ne faut pas retirer trop de matière d'un
coup.
On continue à arrondir les formes en ponçant avec
du papier de verre.
La partie arrière sous le moteur est poncée en creux,
à l'aide d'un outil cylindrique improvisé.
On voit bien ici le fuselage aminci.
Le fuselage de la maquette est conçu à partir
de deux plaques de styro de 6 cm d'épaisseur collée l'une sur
l'autre avec quelques morceaux d'adhésif double face, suivant
un plan vertical. Des gabarits reprenant la vue latérale et la
vue de dessus du fuselage sont découpés dans des calendriers cartonnés.
Les tranches sont finement poncées et imbibées de cyano liquide
pour que le fil chaud de l'arc de découpe n'accroche pas. Ces
gabarits sont tenus avec des épingles et du scotch sur le styro.
Une première coupe est effectuée suivant le plan latéral. Après
le passage du fil chaud tout autour, les dépouilles sont immobilisées
pour reformer le bloc. On procède alors à la coupe dans le plan
vertical.
Il reste enfin à casser tous les angles pour obtenir une forme
aérodynamique beaucoup plus élégante, en dégrossissant au cutter
puis en ponçant au papier de verre moyen et fin. La partie située
sous le moteur et sur environ 1/3 de la longueur du fuselage est
également poncée en creux. Après mise en forme de l'extérieur,
les deux demi-coques sont séparées puis l'intérieur est largement
évidé afin de gagner quelques grammes mais aussi pour loger la
batterie et une partie de l'équipement. Pendant que l'accessibilité
est optimale à l'intérieur, on en profite pour ajouter les quelques
renforts internes. Le support moteur est constitué d'une âme verticale
et d'un couple, l'ensemble est collé à l'époxy sur une des demi-coques.
Il n'y a pas d'anti-couple. J'ai par contre mis quelques degrés
de cabreur au moteur.
Il faut ensuite prévoir les différentes platines qui seront en
contact de chaque côté avec les demi-coques.
La batterie sera fixée avec du Velcro autocollant sur une plaque
de contre-plaqué de 3 mm ajourée pour gagner un peu de poids.
Cette plaque est bloquée et collée à l'époxy 5 minutes dans un
premier temps sur un des flancs rainuré pour l'occasion. Même
chose pour la platine qui supportera l'écrou noyé pour la vis
de fixation de l'aile, et celle qui se trouve au niveau du bord
d'attaque, percée pour le passage des tétons en bois.
Le stab est enfiché dans une demi-coquille du fuselage,
avec le servo de profondeur fixé sur un flanc. Le guignol
sera invisible une fois l'autre demi-collée en place. Une
autre tringlerie partira vers l'arrière pour actionner l'autre
volet de profondeur.
Le moteur est fixé sur un renfort et un couple
en contre-plaqué, collé dans un premier temps sur une demi-coque.
Une platine ajourée en contre-plaqué servira pour
tenir la batterie. Le servo reste accessible par un des trous.
Une fois que le stab est entoilée et correctement
articulé, les deux demi-coques sont collées.
Le stabilisateur avant en balsa de 4 mm doit être entoilé et
collé à l'époxy dès maintenant sur la demi-coque non fermée afin
d'intégrer son guignol dans une fente pratiquée dans le fuselage.
Les volets sont raccordés par une corde à piano pliée en U sur
laquelle est soudé un guignol en plaque d'époxy cuivré. Il est
enduit de cire de démoulage afin d'éviter toute mauvaise surprise.
Tant qu'on a accès aisément à l'intérieur, on en profitera pour
installer le servo de profondeur, ici un Hextronik HTX 900.
Voyons dans la foulée les équipements nécessaires.
Mise en croix et dernières vérifications
avant entoilage.
Equipements
Dans le fuselage, on trouve donc à l'avant le servo de profondeur,
qui actionne le volet avant avec une courte tringlerie cachée
à l'intérieur, et une beaucoup plus longue qui traverse le flanc
et attaque loin derrière le volet arrière. Ainsi, il n'y a qu'un
seul servo pour cet axe, la commande est facile à installer et
l'aile reste complètement démontable.
Lorqu'on veut démonter l'aile, il suffit de défaire le guignol
de la profondeur à l'arrière.
Le petit récepteur Corona 6 voies est lui aussi placé dans le
fuselage, immobilisé avec un morceau de Velcro.
Le moteur est un brusless C28-30-12 dont j'ignore la marque, accompagné
d'un contrôleur 10 A et alimenté par un pack Lipo 3S 1200 mAh.
L'hélice 8"x6" d'un diamètre un peu trop grand (la grande
Transition est équipée d'une quadripale) m'a obligé à pratiquer
une ouverture dans la partie qui prolonge l'arrière de l'aile
afin de laisser passer les bouts de pales.
Dans l'aile, on trouve les deux servos Pico BB GWS pour les ailerons,
placés en prise directe au plus près des gouvernes. Le servo de
direction HTX 900 est fixé à plat au centre de l'aile. Une tringlerie
double actionne les deux dérives, et une autre, attachée à l'autre
extrémité du palonnier, actionne la roulette de queue.
Les deux demi-coques du fuselage peuvent maintenant être collées
l'une contre l'autre à l'époxy, en s'assurant également du collage
des différentes platines.
Après séchage, une trappe est pratiquée sous le fuselage pour
pouvoir accéder au plomb, à la batterie et au servo de profondeur.
Ensuite une fente est découpée de part et d'autre à l'avant afin
d'y coller une baguette de pin destinée à recevoir l'essieu du
train avant. Il reste à entoiler le tout.
Finition
L'entoilage est mixte : Vénilia blanc pour le fuselage et Oracover
pour tout le reste.
Le fuselage est recouvert en deux fois : la première partie est
collée sur toute la moitié du fuselage en dépassant de 5 mm l'axe
central matérialisé par le collage des 2 blocs de styro. La deuxième
partie se colle dessus pour faire un bon raccord. Le Vénilia est
chauffé avec un décapeur thermique à une température pas trop
forte pour ne pas le faire fondre. Ca permet de l'étirer et de
le plaquer sans faire de plis. Il vaut mieux être deux pour cette
opération délicate. Pour ne pas marquer le styro, le film est
plaqué en utilisant un morceau de tissu replié sur lui-même.
Le fuselage est entoilé au vinyle posé au décapeur
thermique pour le déformer légèrement.
On frotte avec un chiffon replié pour bien le plaquer
sans marquer le fuselage.
L'entoilage est réalisé en deux fois, avec le plan
de joint suivant l'axe vertical. Des entures sont nécessaires
pour qu'il épouse les formes du dessous.
Plaquage du film au niveau du stabilisateur et de
la trappe.
Même à l'arrière, dans la zone creuse située sous
le moteur.
Découpe du film à l'aide d'une paire de ciseaux,
5 mm après le plan de joint des deux demi-coques.
Les derniers plis sont chassés avec le décapeur.
Le film chauffé se déforme suffisamment pour épouser
les arrondis.
Première moitié terminée.
La seconde moitié est réalisée de la façon identique.
Le fuselage entièrement recouvert.
Détail de la trappe inférieure, qui permettra de
glisser facilement la batterie dans son logement.
Les tronçons d'ailes sont entoilés individuellement
à l'Oracover, puis raccordés au moyen des charnières en toile
placées à l'intrados au niveau de l'articulation.
Les roues avant en mousse sont fixées sur une corde à piano glissée
dans une gaine en plastique. Cette gaine est collée contre un
petit morceau de bord de fuite qui lui donne une section profilée
en goutte d'eau. Le tout est ensuite recouvert par un morceau
de gaine thermorétractable noire. Cet ensemble est vissé contre
la baguette de pin sous le fuselage. Pour faire plus joli, deux
amortisseurs qui ne sont pas fonctionnels sont fabriqués de la
même façon.
Si on veut exposer la Terrafugia avec les ailes repliées, il faut
fabriquer deux supports qui les maintiennent repliées. J'ai découpé
les miens dans des blocs de balsa dur faisant un angle entre la
dérive et l'aile avec la forme des nervures, l'angle opposé est
poncé en arrondi. Dans ce bloc, on place deux tiges de carbone
de 4 mm collées pour former un L. Ces tiges viennent se glisser
dans les fourreaux de clefs d'ailes. Pour le calage à l'arrière,
un simple trou reçoit la petite clef d'incidence solidaire de
l'aile. Un téton est collé à l'équerre pour se glisser dans la
partie centrale. Le tout est entoilé en blanc.
Les dérives seront collées sur la partie centrale de l'aile après
entoilage, avec une légère inclinaison vers l'extérieur.
La commande de la roulette de direction suit une
trajectoire curieuse, car les commandes des dérives sont placées
à l'opposé sur le palonnier. Ainsi, il n'y a qu'un seul servo
pour cet axe.
Gros plan sur la sortie du palonnier. La commande
peut être intégrée dans l'épaisseur de l'aile, il y a la place.
Le servo de direction, avec les commandes qui partent
de chaque côté pour actionner les volets.
L'intérieur du fuselage quand l'aile n'est pas encore
en place.
Détail des commandes de direction et du volet de
profondeur arrière.
La commande du volet de profondeur arrière sort
à travers le flanc.
Un cône vient profiler le fuselage de façon élégante.
Les roues arrière en bois, en partie intégrées dans
les dérives, ne sont pas fonctionnelles.
Il reste à découper les ouvertures dans les
dérives et dans la planche qui prolonge l'aile pour y placer les
roues arrière constituées de 4 couches de balsa 3 mm contre-collées
avec le sens des fibres croisé pour plus de solidité. Ces roues
non fonctionnelles ne touchent pas le sol.
Toutes les vitres et autres décorations sont découpées dans du
Vénilia de couleur, les petits détails sont imprimés sur un film
plastique transparent autocollant. Le contour des portières est
tracé au marqueur indélébile.
Position aile repliée pour le statique. La grande
évolue comme ça sur route.
Cette pièce est utilisée pour maintenir chaque demi-aile
en position repliée.
Les vols
La Transition a un vol assez facile. Pour les premiers essais
lors d'Inter-Ex en Hollande, elle refusait de décoller du sol
car les roues que j'avais mises à l'avant étaient trop petites.
Je le savais mais je n'en avais pas d'autres disponibles à ce
moment-là. Mon père avait fini par la lancer à la main et elle
avait aussitôt montré un comportement agréable malgré la géométrie
assez particulière. Avec des roues de diamètre correct, le décollage
depuis le sol demande un peu d'entraînement : quand elle a pris
de la vitesse, il faut donner des petits ordres à la direction
sinon la roulette se met à déraper, ce qui lui fait faire des
tête-à-queue.
Ensuite, elle se comporte comme un avion classique.
Les gouvernes ne sont pas trop sensibles. Le centrage indiqué
peut sembler un peu avant car la réponse à la profondeur est un
peu lourde dans certaines configurations. Mais avec un centrage
reculé, les réactions deviennent parfois un peu bizarres, ce qui
la rend plus difficile à piloter.
En vol à plat, les stabs sont un peu inclinés à cabrer, surtout
celui de derrière. Pas moyen de faire autrement, et en regardant
les photos de la vraie, on voit que c'est aussi le cas.
Quand il y a beaucoup de vent, elle a un peu de mal à prendre
de l'altitude car la surface latérale est importante et elle se
fait chahuter.
A l'atterrissage, il faut faire attention à bien arrondir pour
faire toucher les 3 roues en même temps, ce qui plaque la Transition
au sol sans la faire rebondir.
Contrairement à la grande, la maquette est capable d'effectuer
quelques figures de voltige. En vol dos elle se pilote normalement
en poussant très légèrement sur le manche. Pour passer les loopings,
il faut prendre assez de vitesse sinon ça se termine en cloche
tout en haut. Elle n'est pas idéale en tonneau : la première moitié
passe normalement mais la seconde se termine en déclenché comme
avec certains planeurs. La vrille à plat n'est pas belle, elle
ressemble plus à une spirale descendante. Par contre, la vrille
dos tourne très bien, il faut juste quelques instants pour en
sortir.
Conclusion
J'ai réussi à terminer la Terrafugia juste à temps pour la rencontre
Inter-Ex, ce qui fait qu'elle manquait un peu de mise au point...
Heureusement qu'on a fini par la lancer car elle refusait de quitter
le sol. Une fois en vol, le temps passé à la construction a été
vite oublié puisque l'allure est vraiment originale alors que
le pilotage est plutôt classique.
Nous avons présenté 9 modèles différents avec mon père, et les
organisateurs nous ont remis un trophée pour l'ensemble de nos
démonstrations en vol.
Le fabricant de la vraie m'a aussi envoyé un
message sympathique après avoir vu quelques photos du modèle en
vol.
Laurent -
Thank you for sharing
these with us! It's great to see that the Transition(R)
has inspired such nice work!
Please give your son our best wishes for his upcoming competition.