C'est assez incroyable comme la fabrication des cellules de
nos modèles a été bouleversée depuis une
bonne dizaine d'années. La construction traditionnelle a été
largement mise de côté par les industriels qui se sont
pour beaucoup orientés vers la mousse injectée. Réservé
aux petits modèles dans un premier temps, le procédé
est maintenant parfaitement maîtrisé et on trouve aussi
bien des planeurs de performance que des jets de vitesse, ou encore
de belles semi-maquettes comme le sujet qui nous intéresse aujourd'hui.
Malgré des dimensions qui commencent à être relativement
imposantes pour un biplan, ce Boeing PT-17 Stearman est en effet construit
intégralement en EPO.
Le décor avec
le taureau rouge est réaliste puisque l'avion est la reproduction
d'un des appareils de la collection Red Bull basés à
Salzburg,
Proposé par
le fabricant autrichien Flitework, cet élégant PT-17
Stearman moulé en EPO s'avère très agréable
à piloter.
Hangars 7 et 8 - Red Bull Toy
Box
Si vous passez en Autriche du côté
de Salzburg un jour, ne manquez pas d'aller faire un
crochet par les hangars 7 et 8 en bordure d'aéroport.
C'est le fief de la firme de boisson énergisante
mondialement répandue Red Bull. Ces bâtiments
renferment des merveilles appréciées par
tous les passionnés d'aviation.
La collection est constituée de nombreuses
machines de légende soigneusement entretenues
en état de vol : Lockheed P-38 Lightning,
Chance Vought F4U Corsair, North American B25 Mitchell,
Dassault-Dornier Alfa Jet et bien d'autres...
Parmi ces machines,
toutes aussi rutilantes les unes que les autres et ornées
du fameux taureau rouge, se trouve un vénérable
biplan d'antan qui a marqué l'histoire de l'aviation
depuis le milieu des années 30 et continue de séduire
pilotes et spectateurs : le Boeing PT-17 Stearman,
fabriqué en modèle réduit par la
firme autrichienne Flitework. Les modèles composant
la gamme de ce fabricant reproduisent des avions présents
dans les hangars, et reprennent bien sûr les fameux
décors qui sont déposés sous licence.
Caractéristiques
techniques
Marque : Flitework
Nom : PT-17 Stearman
Prix TTC indicatif : 199,90 € ?
Envergure : 120 cm
Longueur : 97 cm
Corde : 18 cm
Profil : Biconvexe dissymétrique 12%
Surface : 41 dm²
Masse : 1700 g
Charge alaire : 41,5 g/dm² (avion)
Equipements
Servos : 4 servos 9 g
Contrôleur : 40 A
Moteur : Brushless diamètre 37 mm
Hélice : 12''x7''
Pack prop : Lipo 4S 2500 mAh
Radio : 4 voies
Descriptif
Ce qui surprend dès l'ouverture du volumineux carton coloré,
avant même d'avoir retiré les différents éléments
de leur sachet de protection en plastique, c'est l'odeur prenante et
tenace qui doit être liée à la peinture utilisée.
Elle reste encore bien présente des mois après le déballage.
Tout est livré,
il ne reste que quelques collages à réaliser pour
assembler les morceaux.
Même l'électronique est en place.
Le dessous de la boîte est en polystyrène compartimenté,
tout voyage donc sans risque de casse.
Le fuselage est une belle « massue » colorée,
d'un poids tout à fait correct malgré l'équipement
qui y est installé. A l'avant, un gros capot est moulé
en plastique. Il est équipé d'un faux moteur 9 cylindres
en étoile très sommairement reproduit. La peinture est
exactement de la même couleur que sur le fuselage et le décor
se raccorde très bien malgré sa complexité. Sous
ce capot, un moteur brushless de 37 mm de diamètre aux caractéristiques
non mentionnées est vissé sur une plaque en alu, elle
même vissée sur la cloison pare-feu en bois. Quelques rivets
ponctuent la surface du fuselage tandis que l'arrière forme des
facettes imitant la cellule en tubes métalliques entoilée
du grandeur.
Faux moteur en étoile,
cône et hélice chromés comme l'avion grandeur,
tableaux de bord, etc. De nombreux accessoires participent au
réalisme.
Le faux moteur en étoile fait partie
du capot thermoformé.
Le moteur est un brushless de 37 mm. Pas
de caractéristiques fournies par le fabricant.
Une large ouverture au niveau des postes de pilotage offre un accès
très aisé à l'intérieur. Les servos de profondeur
et direction sont vissés sur une platine en contre-plaqué
ordinaire, les commandes en corde à piano sont déjà
en place. Les volets de profondeur sont actionnés par deux commandes
séparées qui se réunissent au niveau du servo.
Accès au boîtier pour la
batterie et aux servos de profondeur et direction en retirant les
postes de pilotage.
Sorties des commandes
de profondeur (une par volet) et de celle de direction. La roulette
de queue est couplée au volet de direction.
A l'avant, une autre platine en contre-plaqué comporte deux
cloisons verticales et un anneau de Velcro pour tenir l'accu. Le collage
de ces cloisons laisse vraiment à désirer puisqu'il a
lâché dès la première mise en place du pack.
J'ignore quelle colle le fabricant a utilisé, mais ça
n'est pas elle qui risque de grever la masse finale... J'ai donc tout
remis en place avec deux cordons d'époxy rapide pour que ça
tienne.
Les flancs du boîtier
servant à caler la batterie ont lâché avant
le premier vol. Ils étaient à peine collés.
Un filet d'époxy a réglé le problème.
Le support du train, en plastique, est heureusement fixé de
façon bien plus efficace. A l'arrière, le support de la
roulette est intégré dans la cellule. Il est prolongé
vers le haut par un U en plastique qui viendra emprisonner le volet
de direction.
Sous l'avion, une ouverture permettra d'évacuer les calories
de la propulsion. Bien que ce soit indispensable, c'est assez rare pour
mériter d'être signalé. Le baquet réunissant
les deux postes de pilotage est fabriqué de la même façon.
Un disque aimanté permet sa fixation. Deux tableaux de bord habillent
les postes de pilotage. Il faudra coller les deux coupe-vent thermoformés
et le joli buste de pilote livré qui prendra place à l'arrière.
Les servos d'ailerons sont intégrés
à l'intrados de l'aile basse.
Sur notre modèle, le volet de dérive
n'était pas aligné à la partie fixe.
Il a fallu arracher la charnière
supérieur pour la recoller ensuite au bon endroit.
Les ailes sont chacune en un seul morceau, prêtes à l'emploi.
Des ailerons ne sont présents que sur l'aile basse, alors que
l'avion grandeur a été spécialement modifié
avec l'ajout de gouvernes également sur l'aile haute. Ils ont
quand même une taille conséquente. Ca simplifie la construction
d'autant que les charnières sont réalisées directement
avec le matériau. A l'intrados de l'aile basse, on voit le câblage
qui court dans une saignée et les deux servos de 9 g totalement
apparents, c'est dommage, ce n'est vraiment pas esthétique.
La surface reproduit les ondulations qui seraient formées par
des nervures, c'est très réaliste.
Le recouvrement est constitué d'une peau légèrement
caoutchouteuse qui masque plutôt bien les fines billes du matériau.
En s'éloignant d'un mètre, il devient difficile de savoir
qu'il s'agit de mousse injectée. Le décor tout comme l'immatriculation
ne forment pas le moindre relief, c'est très propre.
Un peu d'accastillage est fourni, tout comme le tournevis.
Sautes-vent, hélice chromée, pilote
et jambes de train profilées.
Les jambes de train en corde à piano sont habillées
par des pantalons en plastique assez trapus.
Les nombreux haubans sont clairement identifiés
par des lettres adhésives.
Tous les accessoires sont fournis, telles les jambes de train en robuste
corde à piano habillée de pantalons profilés en
plastique, pas particulièrement légers mais qui doivent
participer au centrage car le nez de l'avion est court. Les roues sont
sympas avec leurs pneus striés. Un sachet contient toute la visserie,
les guignols et même un petit tournevis cruciforme adapté.
Les montants profilés sont en plastique. Les extrémités
pourront être démontées durant le stockage ou le
transport car elles tiennent avec des vis. Pour finir l'inventaire,
l'hélice à l'échelle et son cône en mettent
plein les yeux avec leur revêtement chromé très
brillant, comme sur l'original.
L'ensemble est accompagné par plusieurs notices illustrées
de nombreuses photos en noir et blanc dont un exemplaire est traduit
en français.
Le pilote peint pèse 29 g. L'hélice
chromée pèse un poil plus lourd.
Montage
express
Les quelques étapes sont rapidement expédiées
puisqu'elles ne consistent qu'à réaliser quelques collages
et serrer une poignée de vis. Il faut cependant soigner ces opérations.
Le train en corde à piano est vissé sous le fuselage dans
les saignées prévues. De petits carénages décorés
viennent recouvrir l'ensemble, c'est propre.
Pour les collages, la notice explique bien de dépolir les surfaces
mais on s'aperçoit que la peau formée par la peinture
se pèle assez facilement. Hors de question de coller efficacement
un stab là-dessus, ni les haubans. On gratte donc la peinture
avec une lime à ongle en carton par exemple, jusqu'à ce
qu'elle « roule » en laissant apparaître
la mousse blanche en dessous. On peut alors tirer doucement sur les
morceaux un peu élastiques qui se détachent sans difficulté.
Des petits carénages
viennent recouvrir la pièce supportant les jambes du train
d'atterrissage.
Le train est vissé dans un insert
en plastique.
L'ensemble est verrouillé en revissant
les deux carénages.
Le capot est maintenu par 2 vis, une de chaque côté.
Verrouillage des bagues d'arrêt de roue.
Les surfaces sont poncées au niveau
des collages pour favoriser l'accroche de la colle.
Les saute-vent sont maintenus avec des
épingles durant le séchage de la colle époxy.
La peinture caoutchouteuse
se pèle assez facilement. Pas question d'effectuer un collage
directement dessus, il faut la retirer.
Une fois la peinture
retirée, le collage s'effectue à l'époxy,
bien dans l'axe. L'empennage s'assemble par tenon et mortaise.
Même s'il est impossible de se tromper, l'équerrage
devra être vérifié durant le séchage.
C'est ensuite au tour de l'assise de la
dérive.
Les guignols sont vissés
sur toutes les gouvernes.
Les ailerons étant
réunis par une prise en Y, l'ajustage des commandes doit
être précis, en jouant sur la longueur des commandes.
Le câblage des servos est recouvert
par un ruban d'adhésif transparent.
Un tenon au bord de fuite de l'aile se
grlisse dans l'arrière du fuselage.
A l'avant, deux vis métalliques
plaquent l'aile basse contre le fuselage.
Préparation
au collage des haubans. Les lettres permettent de s'y retrouver
facilement. Là encore, la peinture doit être retirée
au niveau des collages.
L'extrémité
des haubans se termine en forme de U. Chaque emplacement est repéré
par une lettre à faire coïncider. Il faut auparavant
retirer la peinture au niveau du collage.
Les fentes sont déjà
prévues pour recevoir les haubans exactement au bon endroit,
le calage de l'aile haute s'obtient naturellement.
Attention à bien vérifier l'équerrage durant
le collage du stab et la mise en croix. Même si des tenons et
mortaises facilitent le placement, des erreurs de quelques degrés
pourraient arriver.
Dans notre kit, une des charnières de la dérive était
mal enfoncée, l'articulation se retrouvant complètement
désaxée. Il a fallu tirer jusqu'à arracher la colle
maintenant la charnière, puis recoller l'ensemble dans l'axe
avec une goutte d'époxy.
Bien respecter les lettrages qui figurent sur les haubans afin de les
placer au bon endroit, en commençant par ceux de la cabane.
Les deux saute-vent ont été soigneusement dépolis
avant d'être collés sur la partie amovible du fuselage.
Quelques épingles piquées au travers servent à
les maintenir en place durant le séchage, mieux que du scotch
qui pourrait arracher la peinture.
Un morceau d'adhésif est alors collé sous l'aile pour
éviter que les câbles de servos ne ressortent de la saignée.
Les chapes en plastique semblent un peu légères. Leur
fermeture a été assurée par un morceau de durit.
La belle hélice chromée n'était pas équilibrée.
Impossible de le faire par ponçage, le revêtement serait
altéré. On se rabat sur quelques morceaux de ruban adhésif
collés à l'extrémité de la pale la plus
légère.
Il a été
nécessaire d'équilibrer la grande hélice
chromée. Pas question de le faire par ponçage et
d'abîmer le revêtement. Ce sont des bandes de ruban
adhésif qui ont été ajoutées à
l'extrémité de la pale la plus légère.
Le cône spécifique possède un méplat
adapté au porte-hélice.
Réglages
simples
Les servos étant déjà en place, il ne reste qu'à
glisser un récepteur dans la cellule. Un 4 voies suffit car la
prise d'ailerons qui débouche au centre de l'aile forme un Y.
Pas de mixage possible, ça n'est de toute façon pas utile
car la traînée d'un biplan permet de se passer de volets.
Les débattements sont ceux de la notice. Il n'est quasiment pas
possible d'en mettre davantage et on entend les servos forcer un peu
quand les gouvernes commencent à forcer.
Centrage : 80 mm
du bord d'attaque de l'aile haute
Petits débattements :
Tangage : + 10 mm, - 10 mm
Roulis : + 15 mm, - 15 mm
Lacet : 25 mm de chaque côté
Grands débattements :
Tangage : + 20 mm, - 20 mm
Roulis : + 15 mm, - 15 mm
Lacet : 30 mm de chaque côté
Le centre de gravité est situé à 80 mm du bord
d'attaque de l'aile haute, c'est la limite arrière conseillée.
La batterie installée le plus en avant possible est une A2Pro
4S 2500 mAh 35C, plus légère de quelques grammes que celle
préconisée par le fabricant.
La masse en ordre de vol s'élève à 1700 g, soit
100 g de plus que ce qui est indiqué dans la notice, et pourtant
rien n'a été ajouté...
La consommation au sol est de 32 A, soit environ 480 watts. C'est plus
qu'il n'en faut pour un avion destiné à effectuer de la
voltige tranquille.
Un
vol relax
On accède
aisément au compartiment batterie en retirant la grande
trappe. Le Lipo 4S est tenu par un anneau de Velcro.
Les servos sont tous des modèles
de 9 g bien connus. La pastille ronde est un aimant qui maintient
la trappe amovible.
Les tableaux de bord sont en place et
ajoutent au réalisme. Le pilote fourni se glisse dans le
baquet arrière.
Superbes, le cône et l'hélice chromés,
comme sur l'appareil grandeur. Le diamètre de l'hélice
quasiment à l'échelle accentue encore l'aspect maquette.
Sous le fuselage, en arrière du bord de fuite
de l'aile basse, une ouverture permet l'évacuation des calories
de la motorisation.
Robustes pantalons de train et pneus striés,
c'est réaliste.
Contrairement à l'avion grandeur qui a été
spécialement modifié, cette reproduction ne possède
des ailerons que sur l'aile basse. Ils sont quand même de
bonnes dimensions.
La commande de direction vient frotter contre le flanc.
Après essais, une gorge a été réalisée
à ce niveau, permettant d'augmenter les débattements.
Lignes de tôles,
rivets, relief pour imiter les nervures... La surface reproduit
plutôt bien les détails de l'avion grandeur.
Si vous avez un petit véhicule, il est possible de démonter
les ailes et les haubans mais il faut retirer au moins une douzaine
de vis et être patient une fois arrivé sur le terrain...
Pas très pratique. L'avion entre quand même tout monté
dans un véhicule avec un grand coffre.
Le roulage sur piste en herbe est parfois assez chaotique à cause
du petit diamètre des roues, et si on insiste trop, les pantalons
viennent marquer le dessous du fuselage en cognant contre la mousse.
Il vaut mieux une piste qui a été lissée, ou en
dur.
Le roulage se fait sans difficulté mais le rayon de braquage
pourrait être plus faible.
La motorisation est puissante, l'avion
décolle de lui-même en une vingtaine de mètres.
Passage en radada pour admirer les lignes
de l'avion.
Le décollage s'effectue tout seul en une vingtaine de mètres.
Pas moyen de rouler longtemps queue haute et de maintenir la position,
l'avion quitte le sol de lui même en prenant une pente de montée
franche. Il faut dire que la motorisation est puissante, et qu'il manque
de piqueur au moteur. Si on met plein pot, le nez continue de se dresser
vers le ciel et l'avion grimpe très vite. Pas du tout réaliste
sur ce type de machine, on en arrive vite à réduire la
puissance avec le manche au milieu, c'est nettement suffisant. La traînée
se fait ressentir et l'avion ne vole de toute façon jamais très
vite. Il peut être assez ralenti avant de décrocher et
de partir sur une aile, mais n'engage pas en vrille tant qu'on ne braque
pas les gouvernes. D'ailleurs, celle-ci ne tourne que lentement même
avec les manches dans les coins mais consomme beaucoup de hauteur. Sur
le dos c'est plus joli, la vrille est plus plate. Dans tout les cas,
l'avion en sort naturellement en relâchant les commandes.
Un biplan est toujours volumineux, gage
d'une belle présence en vol mais ça peut être
embarrassant durant le transport...
La puissance disponible est intéressante dans les figures verticales
comme les grandes boucles ou les reversements. Dans ce cas, il faut
bien souffler la dérive avec un coup de moteur pour une belle
rotation.
Sur le dos, il faut pousser relativement fort et ne pas hésiter
à ajouter de la dérive dans les virages pour obtenir une
belle trajectoire.
Pas de figures carrées au programme, même les déclenchés
plein pot sont mous, les tonneaux passent en presque 2 secondes. Le
Stearman est un acrobate tranquille qui effectue des figures amples
en douceur, bien en accord avec sa silhouette de la belle époque.
Moteur coupé, l'avion plane tout à fait correctement pour
un biplan, c'est même un peu surprenant malgré la traînée.
Pour un vol classique agrémenté de quelques figures de
voltige et de passages plus paisibles, on peut programmer la minuterie
sur l'émetteur à 9 minutes afin de ne pas se faire surprendre
avec l'autonomie, ça laisse encore le temps pour une ou deux
approches si nécessaire.
Même si l'avion est un peu plus
lourd qu'annoncé par le fabricant, la charge alaire reste
raisonnable grâce à l'importante surface portante.
La prise de terrain s'effectue avec un filet de gaz en arrondissant
bien pour un atterrissage 3 points. Sinon, il faut arriver parfaitement
dans l'axe et les ailes à plat car le train est étroit.
Dans le cas contraire, la première roue en contact peut accentuer
l'inclinaison et l'aile basse risque de venir frotter la piste. L'avion
a donc un certain caractère, il est intéressant à
piloter.
Une piste en dur est préférable
à de l'herbe car les roues ne sont pas très grandes.
Petite
mise au point
Après les premiers essais, le moteur
a été démonté pour ajouter deux rondelles
glissées entre le haut du support métallique et
la cloison pare-feu, dans le but d'ajouter quelques degrés
de piqueur. L'axe moteur se retrouve alors décentré
par rapport au capot. Ca n'est pas très joli mais le comportement
est nettement plus agréable en vol, plus neutre. Pour recentrer
le moteur une fois la valeur trouvée, il est possible de
confectionner une nouvelle plaque avec les trous de fixation placés
un peu plus haut de façon à ce que le porte-hélice
sorte à nouveau bien dans l'axe du capot.
L'arrière du fuselage a également
été fendu au niveau de la commande de direction
en corde à piano afin d'augmenter les débattements
de la gouverne de direction de quelques millimètres. Elle
glisse plus librement. C'est bien utile au sol mais également
en vol lors des renversements ou des glissades prononcées.
Le moteur a été démonté
pour ajouter deux rondelles derrière la cloison, dans
le but d'augmenter l'angle piqueur.
Après essai, deux rondelles
ont été ajoutées derrière le support
moteur pour augmenter l'angle piqueur.
Ajout
d'un crochet de remorquage
Pour effectuer du remorquage, le planeur est généralement
équipé d'un crochet de largage (à moins d'utiliser
du Velcro sur les petits modèles). Si généralement
tout se passe bien, il peut y avoir un problème côté
planeur, et dans ce cas, c'est au remorqueur de larguer le câble.
Voici le système simple qui a été installé
dans notre Stearman.
Deux flancs en contre-plaqué
fin emprisonnent une planche de balsa 2 mm dans laquelle passe
une gaine en plastique de même diamètre, formant
un arrondi. A l'intérieur glisse une corde à
piano de 0,8 mm.
La pièce est glissée
par le dessous du fuselage, à travers la fente servant
à l'évacuation des calories de la motorisation.
La fente du bas est destinée à venir en appui
sur la platine servos en contre-plaqué afin de répartir
au mieux les efforts.
Ce crochet est glissé
dans le fuselage, il prend appui sur la platine en contre-plaqué
des servos. Le servo de largage du câble est ajouté
au même endroit, avec sa commande dans l'axe.
Au sol, la modification est pratiquement
invisible. Et les quelques grammes ajoutés ne se ressentent
pas du tout en vol.
Pour remorquer une aile volante comme
la Manureva
de Silence Model, c'est un jeu d'enfant.
Le Stearman est à peine perturbé
par le modèle accroché derrière.
Vidéo de la Manureva, en vol sur les
pentes d'Andorre, en remorquage à la Seu d'Urgell en
Espagne, et bronzette à la dune du Pyla...
Retour au sol. Le câble peut-être
largué si nécessaire.
Le Flash mesure 2,10 m d'envergure et
se fait tracter également sans difficulté.
Le vol est réaliste. Il faut
que les 2 modèles restent pratiquement à plat,
et non pas que le planeur pendouille bien plus bas, de façon
ridicule derrière l'avion qui le tire.
Le
charme opère
Avec le pack 4S 2500
mAh, l'avion évolue durant une dizaine de minutes en alternant
les figures et les passages plus tranquilles.
Comme son homologue grandeur, l'appareil
tourne une voltige douce avec des figures de belle amplitude.
A une époque, à cause des deux ailes, construire un biplan
représentait une belle somme de travail. Avec cette version en
mousse, quelques heures suffisent pour obtenir une belle machine, sans
même avoir à se soucier du calage des ailes si délicat.
L'allure est vraiment réussie, la cellule s'apparente à
une structure entoilée, le résultat est assez bluffant.
Le Stearman bénéficie d'une belle présence et d'un
supplément de puissance pour un vol agrémenté de
figures amples durant une dizaine de minutes. De quoi oublier momentanément
l'envie de construire pour se consacrer pleinement au plaisir de piloter...