| Rien 
                  de tel qu'un bon gros trou pour voir venir... | 
          
          Par Pierre ALBAN
           Par chez nous, dans nos montagnes reculées, 
            perdus, loin de toute civilisation, on est un peu "brut de décoffrage". 
            L’ours moyen des montagne, quoi...
           Pour ma part, je suis même incapable de lire 
            une notice. Elle peut avoir son utilité, mais pour "accompagner" 
            un autre planeur qui ne répondrait pas à nos exigences. 
            (voir ici)
           Donc pour l’installation radio, c’est 
            simple : la batterie devant, les servos puis le récepteur. 
            Si c’est un électrique, le moteur devant, c’est 
            mieux, et la batterie au milieu de l’aile.
          
             
              |  L'important, c'est le retour au sol, de préférence en un seul morceau...
 | Pour le centrage, une estimation 
                  rapide mais nécessaire de la corde moyenne nous permet 
                  d'en situer le tiers avant, pour y placer nos pouces et voir 
                  si le planeur ne bascule pas trop violement d'un côté 
                  ou de l'autre. C'est suffisant. Le bon centrage se faisant en 
                  vol de toute façon, jamais par rapport à un plan, 
                  bien souvent "foireux", surtout de nos jours.Une autre méthode de centrage (ils se reconnaitront) 
                  consiste à ne pas mettre du plomb ! A ne pas faire sur 
                  un 4 mètres, mais sur de petites machines, ma foi, 'faut 
                  oser, mais souvent ça marche pas mal. Sinon, on recule 
                  la batterie. Ce n’est pas la méthode classique, 
                  mais c’est la nôtre. Tout, plutôt qu’un 
                  planeur centré avant.
  Si vraiment la queue est trop lourde, on refera 
                  un stab plutôt que de mettre du plomb. Ce sont les chasseurs 
                  qui font voler du plomb, nous on est des planeuristes ! Ascendant 
                  néandertaliens, peut-être... | 
          
          Pour les réglages, alors là c’est 
            facile, on met le maxi partout. Le différentiel est juste donné 
            par la position des palonniers de servos d’ailerons, (servo 
            au neutre, palonniers décalés vers le bord d’attaque).
          Comme on ne vole pas centré avant, on souffre 
            beaucoup moins du lacet inverse. En plus on risquerait d’avoir 
            moins de répondant aux ailerons avec du différentiel.
           Par contre on sera très vigilant sur la symétrie 
            des débattement et bien entendu sur les incidences. Le V longitudinal 
            jamais supérieur à 1,5°, puisque… on ne vole 
            pas centré avant (refrain).
           Impossible de faire mieux en atelier, le reste s’effectue 
            en vol.
          
             
              | Reste à choisir 
                  un lieu sécurisant et motivant pour le premier vol. Pour 
                  notre part, selon le principe Coluchien de la dragée 
                  Fuca pour ne pas tousser, le site de vol "motivant" 
                  est une pente avec un trou de 900 mètres devant 
                  nous.  Reste le lancé, où il faut trouver 
                  un copain qui courre vite. Il devra allumer la radio à 
                  votre insu et vous tendre l’émetteur avec un grand 
                  sourire "fraicheur de vivre". Il se précipitera 
                  ensuite pour envoyer au trou votre beau zozio tout neuf. Le 
                  fait qu’il courre vite étant utile pour que vous 
                  ne puissiez pas le rattraper à temps. Donc le planeur est en vol. |  Centré trop avant ? Mal calé, ou tout 
                  simplement mal lancé ? Les essais permettront d'affiner 
                  les réglages.
 | 
          
          En général , ainsi réglé, 
            çà monte tout seul. On trim pour voler correctement 
            en pallier, puis on teste le centrage : Piqué prolongé 
            à 45° : si le planeur ne remonte pas ou qu’il accentue 
            son piqué, c’est qu’il est trop arrière. 
            La mort dans l’âme il faudra avancer le centrage d’un 
            poil , mais c’est la honte, alors on ne dit rien. Au contraire, 
            on met alors le planeur sur le dos, et on montre aux copains comment 
            le planeur tient bien sur le dos sans même toucher les manches. 
            Bon, si en vol dos, le planeur remonte tout seul, c’est que 
            l’on est centré vraiment arrière ! C’est 
            fun.
          
             
              |  | Par contre, cauchemar absolu, si au test 
                  du piqué, le planeur remonte tout seul, alors c’est 
                  qu’il est centré trop avant. Dans ce cas, on incendie 
                  le copain qui a lancé le planeur, en lui hurlant : "t’as 
                  lancé la planeur alors que j’avais pas reculé 
                  la batterie, regarde, çà vole comme une m… 
                  à cause de toi !" et là, de rage, on atterrit 
                  au plus vite pour reculer le centrage, car on n’a pas 
                  de temps à perdre, et surtout, on n’est pas des… Il faut maintenant passer au test de résistance. | 
          
          Maintenant, il s’agit de monter haut , mais 
            sans trop éloigner le planeur du pilote (mais pas trop près 
            non plus ). Donc, une fois bien placé, on pique à la 
            verticale sur 100 m au moins, et là on met tous les manches 
            dans les coins. 
          
             
              | A partir de là, deux bruits 
                  distincts peuvent se produire : 
                   Soit çà fait un gros crac !Soit, derrière vous çà fait un "waouh 
                    ! Il est fou !"  Dans le premier cas, on considère le problème 
                  du réglage du planeur, réglé ; c’est 
                  pour ne pas marcher trop longtemps avec un sac poubelle à 
                  la main qu’on avait pris soin de voler à proximité. |  Game over ! Là, la clé d'aile a tenu, c'est un 
                  bon point...
 | 
          
           Dans le second cas, on considère également 
            le planeur réglé et bon pour le service.
           On pourra avoir confiance en lui pour voler par 
            tous les temps et dans toutes les conditions.
           Voilà, c’est tout, simple et efficace 
            . Ainsi le planeur vole super bien et propre, 'faut juste oser…
          Contacter l'auteur : pierre@jivaro-models.org
          
             
              | Bien 
                  centré, un planeur vole tout seul et garde bien sa trajectoire 
                  sans effet parasite. |