Le planeur se pratique le plus souvent à
la pente, où il est possible d'accumuler des heures de vol tant
que le vent est dans l'axe. Mais tout le monde ne dispose pas d'un site
de vol à proximité. Dans ce cas, on se tourne vers le
vol de plaine, avec montée au treuil, au sandow ou encore en
remorquage. Cependant, toutes ces méthodes ne sont pas idéales
pour mettre en l'air des petits planeurs 2 axes. Pour cela, il existe
un autre procédé qui fonctionne bien : le portage.
J'ai construit un biplan Manon qui bénéficie d'une charge
alaire réduite grâce à ses 2 ailes, et il est bien
motorisé. C'est sûr lui que j'ai greffé un berceau
de portage confectionné sur mesure pour embarquer mon planeur
Virus. Il faut bien sûr 2 émetteurs et 2 pilotes pour faire
évoluer cet ensemble. On trouve toujours sur le terrain un copain
qui accepte de tenir l'un ou l'autre rôle.
Voici quelques idées pour construire le vôtre, ou l'adapter
à votre façon si vos modèles ne sont pas les mêmes
que ceux de cette présentation.
Le planeur Virus
s'envole, emporté sur le berceau du Manon.
( Ces deux kits sont produits par Silence Model.)
Clic droit sur l'image pour télécharger
le fichier échelle 1 du berceau, au format PDF.
Conception
L'avion porteur est un biplan Manon de 80 cm d'envergure.
Le planeur Virus
mesure 66 cm d'envergure et pèse moins de 100 g.
Pour ne pas altérer les qualités de vol ni masquer la
dérive, il faut que ce berceau ait une faible trainée.
Il est donc confectionné à base de contre-plaqué
fin. J'ai pris du peuplier de 3 mm, c'est amplement suffisant.
3 entretoises maintiennent l'écartement entre les cloisons verticales.
Celle de l'arrière dépasse de chaque côté
afin de fixer le berceau sur l'aile de l'avion avec des élastiques
tendus sous l'intrados.
Celle de l'avant est en tube alu de 3 mm dans lequel tourne un jonc
carbone de 2 mm. Ce dernier reçoit à chaque extrémité
un palonnier de servo formant une équerre. La partie verticale
est raccordée au servo tandis que celle horizontale permet d'accrocher
l'élastique.
Le micro-servo est glissé
à l'intérieur d'un flanc.
Servo en postion élastiques
verrouillés, puis en position libérés.
Une mousse adhésive de 5 mm est
C'est un micro-servo ordinaire de 10 g qui actionne le mécanisme
très simple. L'ensemble pèse 34 g. Il est raccordé
sur une voie libre du récepteur, actionné si possible
sur l'émetteur par un inter 2 positions ou à impulsion.
Le système doit rester simple pour fonctionner à tous
les coups et également être facile à recharger...
Le vol de plaine est
accessible à ces micro-planeur grâce à l'avion
porteur.
Ce Virus a été conçu par Bernard Munoz en
1986. Un kit remis au goût du jour est maintenant disponible.
Détail technique : l'incidence du planeur doit être calée
avec un léger pincement afin que le planeur ne tire pas sur les
élastiques lorsque la vitesse augmente. Mais pas trop car il
ne doit pas non plus rester en appui sur le berceau.
Point important : les centres de gravité de l'avion et du planeur
doivent se trouver sur un même plan vertical de façon à
ce que le centrage de l'ensemble ne varie pas. Un peu avant, ça
passe. Par contre, il ne faut surtout pas que le point de centrage de
l'ensemble soit en arrière du centre de gravité de l'avion.
Prise d'altitude...
mais pas trop : les modèles sont petits.
Sur le terrain
Le berceau est d'abord attaché sur l'avion. Il faut un avion
à aile haute, ou un biplan comme le Manon.
Les élastiques sont tendus entre le tourillon arrière
du berceau et les encoches à l'avant. Il faut qu'il soit bien
plaqué. Attention à ne pas endommager le bord de fuite
lors de l'opération. Un petit U en métal découpé
dans une canette renforce bien cette zone. Une rallonge permettra de
raccorder le servo sur le récepteur. Une voie libre est préférable,
actionnée par un interrupteur. Si le récepteur ne dispose
pas d'une voie supplémentaire, un cordon en Y raccordé
sur la dérive peut convenir, même si ça rend la
séparation un peu acrobatique. Dans ce cas, un coup de manche
bref permet de libérer le planeur.
Le planeur installé sur le berceau. Les élastiques
permettant de le plaquer sur l'avion ne sont pas encore tendus.
Venant de l'arrière, ils seront glissés sur le palonnier
rotatif.
Sur cette photo, on voit que le Manon a également
été équipé d'un diffuseur de bulles
de savon... mais malheureusement elles éclatent dès
que l'avion a pris de la vitesse.
Une fois le berceau installé et connecté, le planeur
est posé à plat sur l'avion. Les élastiques peuvent
être enroulés directement sur le montant arrière
de la cabane. Ils passent au-dessus du planeur et s'accrochent sur les
équerres/palonniers montés sur l'axe en carbone. Ils doivent
être suffisamment tendus de façon à ce que le planeur
reste bien plaqué.
En vol
Quand la piste est en herbe, les petites
roues accrochent trop. Dans ce cas, une bonne impulsion à
la main et c'est parti !
Sur piste en dur,
le décollage se fait depuis le sol, bien face au vent.
Le décollage peut s'effectuer du sol si la piste est bien lisse
et le vent dans l'axe. Sinon, on propulse l'ensemble face au vent avec
les ailes bien à plat. En général, le pilote du
planeur n'a aucune action a effectuer. Il doit cependant rester attentif
et suivre son modèle durant toute la grimpée, au cas où
le largage se ferait de façon intempestive ou s'il y avait une
urgence.
Avec ces modèles de petite taille, il vaut mieux ne pas grimper
trop haut afin de les visualiser.
Prise d'altitude... mais pas trop car les modèles
sont petits !
Quand l'altitude voulue est atteinte, de préférence un
peu contre le vent par rapport au terrain, le porteur annonce son largage,
réduit les gaz, pique légèrement et actionne l'inter.
Le planeur se libère avec parfois un léger excédent
de vitesse.
De nombreux vols peuvent être effectués avant que les batteries
ne soient vides.