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3 février 2019
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Virus - Silence Model

Un coup... de jeune !

Présentation : Laurent Berlivet

C’était il y a une trentaine d'années, on attendait impatiemment la visite chez le libraire en début de mois. Et quand ce jour arrivait, on se jetait sur le magazine tant attendu pour déplier les pages centrales en papier glacé afin de découvrir tous les détails d'un modèle qui nous faisait déjà rêver, qu'on pourrait peut-être construire à notre tour...

Cellule avant entoilage Devant le glacier du Grand Combin en Suisse
Vol de pente   2 Virus
Ceux qui lisent la presse modéliste depuis les années 80 reconnaîtront instantanément le Virus, petit planeur 2 axes dessiné par Bernard Munoz (Personnage qu'on peut suivre sur son blog bernardino.)

Caractéristiques techniques

Fabricant : Silence Model
Modèle : Virus
Prix TTC indicatif : 42 €
Envergure : 66 cm
Longueur : 45,5 cm
Corde : 9 cm et 7 cm
Profil : Jedelsky
Surface : 5,28 dm²
Masse : 92 g
Charge alaire : 17,4 g/dm²

Equipements

Servos : 2 Graupner DS101
Radio : 2 voies


Le planeur Virus s'envole, emporté sur le berceau du Manon. Ces 2 modèles sont issus de kits produits par Silence Model, à monter en structure bois découpée laser.

Cette fois, il s'agissait d'une petite chose à la fois frêle et rondouillarde, particulièrement séduisante avec des dimensions lilliputiennes, conçue par Bernard Munoz. En l'occurrence, un minuscule planeur nommé Virus, à construire avec un fuselage très joufflu pour y caser une micro-radio (qui nous semblerait énorme à l’heure actuelle…) prolongé par une poutre, un stab en T et une aile équipée d'un antique et peu fréquent profil Jedelsky qu’on trouvait parfois sur des modèles de vol libre.

Virus et MRA de 1986
Le Virus, posé sur le magazine où le plan échelle 1 est paru 32 ans plus tôt.

Le rédac’chef de la revue MRA de l’époque a d’abord cru à un gag de son pigiste, doutant fortement qu’un tel microbe puisse réellement voler. Pour s’en convaincre, il a envoyé toutes les infos et le plan à 2 autres pigistes pour qu’ils construisent chacun un modèle et valident la formule !
Publié en 1986, ce fut un succès fou, au point qu’on en parle toujours après toutes ces années.
Silence Model, toujours à l’affût pour étendre sa gamme avec des modèles exclusifs, a obtenu l’accord du concepteur pour le produire en kit. Et cette fois, c’est Bernard qui a été surpris de constater l’intérêt intemporel de sa petite création… Le kit diffère légèrement de l’original ; l’allongement a été revu, le fuselage est moins volumineux car les équipements radio n’ont plus rien à voir avec les servos et récepteurs « monstrueux » de l’époque. Quant aux batteries Ni-CD qu’il fallait caser tant bien que mal, elles ont laissé place aux petits Lipo qui multiplient l’autonomie par 10…

Le kit

La petite boîte avec les pièces et le plan éhcelle 1 Tous les morceaux sont découpés au laser
Le kit proposé par Silence Model bénéficie des techniques modernes de production. Toutes les pièces sont découpées au laser.

Le kit comporte toutes les pièces en balsa et contre-plaqué découpées au laser, un plan échelle 1 et tous les accessoires pour réaliser les commandes. Pour le prix, il est en rapport avec la taille du modèle, soit 42 €.
La boîte est toute petite. Il faut cependant la conserver car le modèle assemblé, avec son aile en deux parties et son stab amovible, pourra toujours y rentrer. Pratique pour le stockage et le transport !

Montage

Pièces... détachées ! Séparation des pièces Renforts aux saumons
Le référence de chaque pièce est gravée en surface. Pour les détacher de leur support, la pointe d’un cutter suffit.
Léger ponçage Ponçage Biseautage de l'articulation
Volet arrondi Volet de direction Flanc gravé
Les empennages sont rigidifiés par des extrémités rapportées, fibres en travers. Pas d'ajustage. Juste un point de colle et mise en forme par ponçage.
Humidification Séchage sous contrainte Mise en forme sous presse
Le balsa des flancs, un peu dur, a été mouillé et mis à sécher sous presse pour obtenir la courbure nécessaire.
Courbes après séchage Renforts d'angles Collage des renforts sous contrainte
Les flancs sont gravés pour indiquer l’emplacement des renforts dans les angles.
Collage à la cyano Flancs courbés Couple principal
Ces derniers sont collés en conservant la courbure des flancs.
Support servos Couple arrière Couple en place
Les quelques couples et la platine horizontale pour les servos sont en contre-plaqué.
Couple avant Couples et flancs Pincement à l'avant
Les flancs sont pincés contre le couple frontal durant le séchage.
Petite retouche Couple retouché Coffrage entre les flancs
Petite retouche du couple pour que le coffrage vienne bien en appui.
Ponçage en biseau Cofrage avant Partie avant
Même chose au niveau du couple avant.
Petit coup de poncette Ajustage Dessous de trappe
Dessous de la trappe, ajustée pour passer entre les flancs.
Trappe Languette Languette collée
Une languette est ajoutée sur la face intérieure, fibres dans la longueur.
Dessus de trappe Trappe en place Balsa passé sous l'eau
Collage du couvercle sur la partie interne. Ne pas mettre trop de colle car il doit rester amovible.
Mise en forme Passage de la poutre Arrière du fuselage
Le balsa du coffrage inférieur est un peu raide, lui aussi. Passage sous l'eau puis séchage sous contrainte.
Queue de rat Trou ajusté Mise en place de la poutre
Avec une lime queue de rat, le passage de la poutre est ajustée entre les flancs.
Poutre et couple Coffrage du dessous Collage du coffrage
La poutre se reprend dans le couple. Collage du coffrage inférieur qui se glisse entre les flancs.
Coffrage entre les flancs Il reste à plaquer l'arrière Fuselage coffré
Le fuselag est coffré, on arrive au bout. Quoi ? Déjà !
Triangles pour bloc de nez Empilage Ajustage
Le bloc de nez est constitué d'un empilage de morceaux de planchette.
Ponçage de l'avant Surface plane Encollage
Ajustage des flancs et coffrage pour obtenir une surface parfaitement plane.
Bloc de nez Fuselage et empennages Mise en forme
On casse les angles Cale à poncer souple Profilé
Afin d’adoucir les formes, les arêtes sont finement poncées, d’abord à 45° puis de façon à former un bel arrondi régulier. Je vous conseille le papier de verre souple puisque collé sur une mousse. Egalement dispo chez SM, ici.
Scotch papier Marquage de la poutre Fente au disque à tronçonner
Commande de profondeur Passage de la gaine Commande de direction
Un morceau de scotch papier collé sur le tube carbone permet de bien voir où pratiquer la fente destinée au passage de la gaine.
Partie fixe de la dérive Collage en laissant le passage de la gaine Gaine pré-courbée
La dérive est en 3 morceaux pour laisser passer la gaine de commande de profondeur.
Gaine de profondeur Dérive coffrée Ponçage en biseau de la poutre
Cale à poncer Profilage Passage de la gaine
La gaine de profondeur passe à travers la partie fixe de la dérive. Celle-ci est légèrement profilée.
Collage de la partie fixe Passage de la commande de direction Sortie de commande
Collage de la dérive sur le tube de queue, bien dans l'axe. La commande de direction débouche sur le côté.

Le bois est léger mais très raide. Il est nécessaire de le mettre en forme avant d’assembler le fuselage en goutte d’eau. J’ai donc laissé tremper les flancs et le coffrage inférieur dans de l’eau chaude avant de les contraindre avec des cales et du poids par-dessus. Les anciens diront que ça fonctionne encore mieux avec de l’ammoniaque mais l’odeur et les vapeurs sont très désagréables. En attendant le séchage, on peut s’occuper des empennages. La partie fixe de la dérive est constituée de 3 épaisseurs afin d’englober en son centre le passage de la gaine de profondeur. Cette dernière doit suivre une belle courbe et ne pas être coudée à l’endroit où elle entre dans la poutre afin d’éviter tout point dur. Le tube carbone devra donc être percé et fendu pour son passage ainsi que pour faire sortir la gaine de direction. Du ruban adhésif en papier collé sur le tube permet de bien repérer les endroits à percer et évite également à la mèche ou au disque abrasif de riper.
La partie fixe du stab et la gouverne de profondeur sont renforcées par des saumons rapportés, fibre en travers.
La mise en forme est rapide, quelques coups de cale à poncer permettent d’arrondir les bords d’attaque et d’affiner les bords de fuite.
Revenons aux flancs du fuselage qui sont maintenant bien secs. On prend soin de coller les renforts dans les angles en conservant la courbure obtenue au préalable.
Les 4 couples en contre-plaqué ainsi que la platine-servo sont collés à la colle blanche, emprisonnés par les deux flancs, en s’aidant de la vue de dessus du plan pour respecter la forme.
Les coffrages sont ensuite encollés puis glissés entre les flancs, sauf au niveau de la trappe à l’avant où le coffrage constitué de 2 épaisseurs ne sera pas collé sur les flancs pour permettre l’accès. Deux points de cyano suffisent pour l’immobiliser.
A l’avant, le nez est constitué d’un empilement de planches de balsa pour former un bloc.
Un ponçage soigné permettra de bien arrondir les angles.
L’arrière du fuselage est limé avec une queue de rat afin d’y glisser la poutre en carbone. Celle-ci ne sera collée que plus tard, lorsque l’aile sera en place, afin d’assurer un parfait équerrage.

Nervures, bord d'attaque et coffrage Bord d'attaque profilé Collage des nervures
Montage de l’aile « en l’air ». Il n’y a pas de longeron, c’est la planchette du bord d’attaque qui fait aussi office de coffrage supérieur.
Nervures Inclinaison de la nervure d'emplanture Coffrage arrière
Les nervures d’emplanture doivent être calées à la bonne inclinaison pour obtenir le dièdre. La cale adéquate est fournie.
Profil Jeledlsky Emplanture Nervures perforées
Détail de l’emplanture, avec deux morceaux de planche qui coffrent tout l’extrados. La planchette à l’avant est déjà fraisée avec le bon profil.
Queue de rat Surface dépolie Fourreaux de clés d'aile
Emplanture Collage des fourreaux Ponçage à l'emplanture
Seule la partie centrale est coffrée à l’intrados. A l’intérieur, 2 morceaux de tube plastique font office de supports de clés d’aile.
Pincement Renfort au bord de fuite Renfort en place
Deux coups de pinces sur les tubes, avec ces dernières à l'intérieur, éviteront qu'elles ne glissent trop librement. Un petit renfort vient se placer au bord de fuite, où appuieront les élastiques.
Renfort à profiler Coffrage d'emplanture Emplanture coffrée
Seul l'emplanture est coffrée, sur deux nervures, au niveau de l'assise du fuselage.

Les ailes sont assemblées en un rien de temps. Elles peuvent être soit montées « en l’air », en plaçant la planche servant de bord d’attaque à l’envers sur le plan et en alignant les nervures d’après les repères, en s’aidant d’une équerre. Une autre méthode consiste à épingler chaque nervure sur le chantier et à poser ensuite la planche du bord d’attaque.
Les deux méthodes se valent. Il faut juste penser à incliner les nervures centrales qui donneront l’angle du dièdre. On mettra les ailes à plat sur le chantier pour coller la partie arrière du coffrage afin d’éviter tout vrillage. Des tubes en plastique sont insérés dans les nervures centrales, servant de fourreaux aux deux clés d’aile en corde à piano de 2 mm.
Seule la partie centrale est coffrée. Sur un profil Jedelsky, les nervures restent apparentes à l’intrados.

Ajustage des commandes tubes recoupés Tourillon arrondi
Ajustage de la longueur des gaines, qui sont parfaitement guidées dans le fuselage.
Tourillon de fixation d'aile A l'arrière A l'avant
Mise en place à blanc des tourrillons de fixation d'aile. Ne pas les coller pour le moment.
Cellule nue : 56 g
La cellule est finement poncée avant de passer à l’étape de finition.
Nue, sans équipement, elle pèse 56 g.

Finition

L’aile n’étant pas entoilée en dessous, il est nécessaire de protéger le bois de l’humidité. J’ai passé 3 couches de bouche-pore au pinceau, en laissant sécher à plat sur le chantier et en donnant un léger coup de ponçage entre chaque. L’extrados et le reste du modèle sont entoilés à l’Oralight. Les autocollants en forme de taches sont tracés à l’informatique et découpés dans du vinyle autocollant avec une machine Silhouette SD. Celui marqué Virus est fourni par le fabricant.

Oralight chrome blanc Entoilage Entures à l'emplanture
L'entoilage choisi est de l'Oralight chrome blanc, qui est en fait très légèrement gris-bleu.
Entoilage du fuselage Stab et volet Charnière avec l'entoilage
Partie fixe et gouverne sont entoilées en même temps afin de réaliser la charnière, côté extrados.
Dérive Biseautage de la gouverne Coupe en V
Pour la dérive, partie fixe et gouvernes sont entoilées séparément. Ne pas oublier de biseauter la charnière.
Charnière souple Charnière recoupée Fente pour charnière
Une chanière en toile est recoupée en petits restangles de 3 à 4 mm de large.
Insertion des charnières Collage à la cyano Fente pour le guignol
Collage des charnières avec une toute petite goutte de cyano. Il ne reste qu'à placer le guignol.
Décor qui tache... Autocollant Virus Décor au vinyle
L’entoilage est en Oralight blanc pour rester léger. L’autocollant Virus est livré. Les taches de couleurs sont découpées dans du vinyle.
Intrados enduit Pas d'entoilage à l'intrados Aiguille chauffée pour percer l'entoilage
L’intrados n’est pas entoilé sur un profil Jedelsky. Il faut donc protéger le bois de l’humidité avec du bouche-pore.
Passage du tourillon Collage du tourillon Collage
Une fois l'entoilage réalisé, le passage des tourillons dans le film est percé avec une aiguille chauffée au briquet. Une goutte de colle les immobilise.

Equipements

La platine est prévue pour recevoir 2 micro-servos. J’ai installé des Graupner DS101 de moins de 3 grammes pièce. Si vous utilisez les mêmes, je vous recommande de glisser une goutte de cyano entre les parties haute et basse du boîtier car ils ont tendance à s’ouvrir dès qu’on tente d’enfiler le palonnier. Ca surprend de se retrouver avec la mécanique au fond du fuselage…
Attention avec les cordes à piano pour les commandes. La plus longue qui est aussi plus fine est destinée à la profondeur. Le glissement doit se faire sans point dur, les servos n’ont qu’une très faible puissance.

Servo Graupner DS101 Perçage de la platine Servos vissés
Les servos Graupner DS101 conseillés. Le boîtier a tendance à s'ouvrir dès qu'on enfonce le palonnier. Je vous conseille d'y mettre une pointe de cyano. Ils sont ensuite glissés et vissés côte-à-côte dans la platine.
Passage des commandes Commandes guidées Pliage à 90°
Passage des gaines à travers le bloc arrière puis dans les ouvertures du couple principal. Un simple pliage à 90° est fait côté servo. La corde à piano est plaquée sur le palonnier en faisant ressort.
Corde à piano pliée Guignols en époxy Dépolissage
Marquage au feutre Guignol de profondeur Commande de prof
Les petits guignols sont fraisés dans de la plaque époxy. Ici, celui de profondeur, qui passe au ras de la dérive.
Guignol de profondeur Petite retouche Servos, récepteur et batterie
Le guignol de profondeur a été légèrement retaillé pour ne pas être en contact avec le volet de direction.
A l'avant, le récepteur Pro-Tronik est glissé à côté d'un élément Li-Po 600 mAh qui permet d'obtenir un centrage sans plomb.
Tourillons recoupés 96 g en ordre de vol Vérification du centrage
96 g en ordre de vol. Léger, léger. L’équilibrage d’un modèle doit être fait avec précision. Sur un petit modèle, la plage de centrage n’est que de quelques millimètres.

Pour le récepteur, il en faut un de taille modeste, plus fin qu’un morceau de sucre. Pour avoir de l’autonomie mais aussi pour éviter d’ajouter du plomb afin d’obtenir le centrage, j’ai placé une batterie 1S 600 mAh. Il restait la place pour un petit buzzer qui permet de retrouver ce petit planeur quand l’herbe du terrain de vol est un peu haute.

Réglages

Centrage : 29 mm du bord d'attaque
Débattements :
Lacet : 15 mm de chaque côté
Tangage : 7 mm de chaque côté


En plaine

Le Virus tient dans sa boîte Vis de fixation du stab Clés d'ailes
Stab et aile démontés, le Virus se range dans sa toute petite boîte et pourra être emporté partout pour voler souvent.
Le stab est maintenu par une vis à bois au sommet de la dérive. Le tournevis peut rester dans la boîte pour éviter de l’oublier.
La place est comptée dans le fuselage. L’équipement permet de centrer le planeur sans ajouter de plomb.
Décor moucheté Sur le caillou Au lancer
Les lignes du Virus ont été légèrement affinées par rapport au modèle originel pour accroître les performances, tout en conservant la bouille inimitable.
En vol Lancé m ain Passage
Une bonne pichenette permet d’effectuer un large cercle en revenant se poser dans la main.
Virus de Greg et de Laurent Virus face à face Dans les pissenlits
Ca se reproduit vite, ces bêtes-là...
Greg et son microbe Prise de vitesse Virus et deltaplane
Greg Zietek a aussi construit le sien, avec une déco tonique.
Atterro Aile Jedelsky Passage
Premiers essais sur un tapis de pissenlits.
Près du vol Approche Retour dans la main
Après une bonne impulsion et un large cercle, le Virus revient se poser dans la main.

Les premiers vols ont été effectués en lançant le modèle à la main dans un parc, juste pour vérifier la réponse des gouvernes. La traînée est importante et l’allure réduite. On arrive à tracer un large virage et à rattraper à la main de temps en temps mais il ne faut pas en espérer plus.
Pas toujours facile de trouver un créneau de vol pour se rendre à la pente, avec du vent ni trop fort ni trop faible et surtout dans l’axe. Le planeur a attendu pratiquement 6 mois dans sa boîte avant de vraiment prendre l'air à la pente. En attendant, Grégory Zietek a eu la bonne idée de construire un berceau spécialement conçu pour le Virus, qui s'accroche sur l'aile haute de son petit biplan Manon, produit lui aussi par Silence Models.

Décollage sur le Manon Berceau de portage Diffuseur de bulles de savon
En plaine, le portage est amusant. Ici, c’est un biplan Manon qui a reçu un berceau spécifique.

Manon et Virus Largage Séparation
Photographié juste au moment du largage. Il ne faut pas monter trop haut, le Virus est petit.

Pour décoller du sol, le biplan greffé nécessite une piste en dur ou de l’herbe tondue très rase et un vent bien dans l'axe. Sinon, on lance l’ensemble à la main. Le pilotage de l’avion ne change guère, il faut juste prendre en compte la traînée qui devient importante. Le pilote du planeur n’a rien à faire d’autre que de guetter le moment du largage. L'avion étant bien motorisé, la grimpée se fait à 45°. Il ne faut pas monter trop haut car le Virus est petit et doit rester visible. Le pilote du porteur réduit la puissance, met l'avion en légère descente et bascule l'interrupteur. Les élastiques qui plaquaient le planeur sur le support se libèrent d'un coup et les deux appareils se séparent naturellement. Bien sûr, on n’a pas résisté à effectuer des largages dans n’importe quelle position, y compris en vol dos... Une fois éjecté, le Virus se remet à plat tout seul dans les secondes qui suivent.

Le profil Jedelsky n'est pas réputé pour sa finesse. Malgré ça et le fuselage relativement volumineux, le Virus parvient à enrouler les ascendances d’une belle journée de printemps. Là encore, attention à ne pas prendre trop d'altitude pour ne pas le perdre de vue.
La vitesse de vol n'est pas très élevée. Avec un peu de badin, on passe les boucles avec juste ce qu’il faut en restitution pour les enchaîner. Il est aussi possible de tourner des tonneaux, mais le planeur prend son temps et ça tourne en 3 à 4 secondes, en s'écroulant durant la phase dos. Je n’ai pas réussi de déclenchés dignes de ce nom, sans doute par manque de vitesse au départ.
Les renversements passent correctement en prenant soin de botter avant que la vitesse ne s’écroule, c’est-à-dire pratiquement dès qu’on le met le nez au ciel...
La vrille n'en est pas une, c'est une simple spirale descendante.
Pour l’atterro, la prise de terrain doit être courte pour poser aux pieds. Il ne faut pas espérer prolonger la trajectoire en effet de sol.

En pente

La goutte au nez Vol en montagne Lancé vers le trou
Le Virus n'est pas un lancé-main. Il lui faut donc un peu de vent à la pente pour ne pas finir au trou. La traînée est importante. Mais il n'en faut pas trop non plus, sinon il recule !
Passage Sur les rochers Passage "rapide"
Le Virus est simplement piloté en 2 axes, profondeur et direction. On prend plaisir à le faire virevolter, qu’on soit débutant ou chevronné.
Dans la main Sur fond de ciel Petit planeur 2 axes
La bouille du Virus est identifiable au premier coup d'œil.

Le stab dévissé, les ailes démontées, le Virus rentre toujours dans sa petite boîte et s’avère donc très facile à transporter, même dans un petit sac à dos. Il suffit de joindre un tournevis cruciforme pour replacer le stab au sommet de la dérive, en serrant très modérément puisqu’elle est en balsa. L’aile est maintenue par des élastiques qui sautent en cas de choc.
Si le vent est absent, ce n’est pas le Virus qu’il faut lancer. Il n’a pas la finesse d’un lancé-main et finira au trou après quelques virages, à moins d’avoir jeté juste dans une ascendance.
Et si le vent est trop fort, ce n’est pas non plus la bonne machine. La traînée est si importante que le Virus va reculer, emporté comme un bouchon dans un cours d’eau.
Heureusement, la fourchette reste suffisamment vaste pour pouvoir voler et s’amuser. Quand le vent est bien orienté, une petite pente suffit, le Virus se contente d’un tout petit volume pour évoluer.
C’est amusant de le faire passer près de soi à « pleine vitesse », on entend un souffle qui n’a rien à voir avec le sifflement d’une machine taillée comme une lame de rasoir... La restitution est assez ridicule comme on peut s’y attendre avec une si faible masse et cette traînée. C’est un avantage quand on veut atterrir. On effectue par exemple un renversement vent de côté et on se pose dans la foulée. On peut aussi venir d’assez bas et tirer en arrivant vers soi jusqu’à ce que l’allure s’écroule totalement.
La faible inertie fait qu’il peut se poser un peu en vrac sans la moindre casse.

Pente bretonne Face à la mer Au-dessus de la mer
Les dimensions sont toutes petites, l’envergure fait 66 cm et la surface dépasse à peine les 5 dm².

Contaminé ?

Grâce à Silence Model, le Virus publié en 1986 a subi une véritable cure de jouvence. Ceux qui gardaient le plan sous le coude depuis toutes ces année et qui n’ont jamais pris le temps d’attaquer la construction peuvent désormais passer à l’acte grâce à ce kit complet. Ce n’est pas le temps de montage qui risque de rebuter, même pour un débutant en construction ; quelques soirées réparties sur une semaine suffisent. Le vol est facile et amusant et la faible inertie rend ce petit planeur quasi indestructible.

On aime

  • Qualité des découpes
  • Assemblage facile
  • Look vintage
  • Se range dans sa boîte
  • Pilotage tranquille

On aime moins

  • Balsa un peu raide
  • Finesse médiocre

Contact : laurent@jivaro-models.org

Virus Silence Model à la montagne
 
 
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