C’était il y a une trentaine d'années, on
attendait impatiemment la visite chez le libraire en début de mois.
Et quand ce jour arrivait, on se jetait sur le magazine tant attendu pour
déplier les pages centrales en papier glacé afin de découvrir
tous les détails d'un modèle qui nous faisait déjà
rêver, qu'on pourrait peut-être construire à notre
tour...
Ceux qui lisent la presse modéliste
depuis les années 80 reconnaîtront instantanément
le Virus, petit planeur 2 axes dessiné par Bernard Munoz (Personnage
qu'on peut suivre sur son blog bernardino.)
Caractéristiques
techniques
Fabricant : Silence
Model
Modèle : Virus
Prix TTC indicatif : 42 €
Envergure : 66 cm
Longueur : 45,5 cm
Corde : 9 cm et 7 cm
Profil : Jedelsky
Surface : 5,28 dm²
Masse : 92 g
Charge alaire : 17,4 g/dm²
Equipements
Servos : 2 Graupner DS101
Radio : 2 voies
Le planeur Virus s'envole, emporté sur le berceau
du Manon. Ces 2 modèles sont issus de kits produits par Silence
Model, à monter en structure bois découpée laser.
Cette fois, il s'agissait d'une petite chose à la fois frêle
et rondouillarde, particulièrement séduisante avec des dimensions
lilliputiennes, conçue par Bernard Munoz. En l'occurrence, un minuscule
planeur nommé Virus, à construire avec un fuselage très
joufflu pour y caser une micro-radio (qui nous semblerait énorme
à l’heure actuelle…) prolongé par une poutre,
un stab en T et une aile équipée d'un antique et peu fréquent
profil Jedelsky qu’on trouvait parfois sur des modèles de
vol libre.
Le Virus, posé sur le magazine
où le plan échelle 1 est paru 32 ans plus tôt.
Le rédac’chef de la revue MRA de l’époque
a d’abord cru à un gag de son pigiste, doutant fortement
qu’un tel microbe puisse réellement voler. Pour s’en
convaincre, il a envoyé toutes les infos et le plan à 2
autres pigistes pour qu’ils construisent chacun un modèle
et valident la formule !
Publié en 1986, ce fut un succès fou, au point qu’on
en parle toujours après toutes ces années.
Silence Model, toujours à l’affût pour étendre
sa gamme avec des modèles exclusifs, a obtenu l’accord du
concepteur pour le produire en kit. Et cette fois, c’est Bernard
qui a été surpris de constater l’intérêt
intemporel de sa petite création… Le kit diffère légèrement
de l’original ; l’allongement a été revu, le
fuselage est moins volumineux car les équipements radio n’ont
plus rien à voir avec les servos et récepteurs « monstrueux
» de l’époque. Quant aux batteries Ni-CD qu’il
fallait caser tant bien que mal, elles ont laissé place aux petits
Lipo qui multiplient l’autonomie par 10…
Le kit
Le kit proposé par Silence Model
bénéficie des techniques modernes de production. Toutes
les pièces sont découpées au laser.
Le kit comporte toutes les pièces en balsa et contre-plaqué
découpées au laser, un plan échelle 1 et tous les
accessoires pour réaliser les commandes. Pour le prix, il est en
rapport avec la taille du modèle, soit 42 €.
La boîte est toute petite. Il faut cependant la conserver car le
modèle assemblé, avec son aile en deux parties et son stab
amovible, pourra toujours y rentrer. Pratique pour le stockage et le transport
!
Montage
Le référence de chaque pièce
est gravée en surface. Pour les détacher de leur support,
la pointe d’un cutter suffit.
Les empennages sont rigidifiés par
des extrémités rapportées, fibres en travers.
Pas d'ajustage. Juste un point de colle et mise en forme par ponçage.
Le balsa des flancs,
un peu dur, a été mouillé et mis à sécher
sous presse pour obtenir la courbure nécessaire.
Les flancs sont gravés
pour indiquer l’emplacement des renforts dans les angles.
Ces derniers sont collés
en conservant la courbure des flancs.
Les quelques couples
et la platine horizontale pour les servos sont en contre-plaqué.
Les flancs sont pincés
contre le couple frontal durant le séchage.
Petite retouche du couple
pour que le coffrage vienne bien en appui.
Même chose au
niveau du couple avant.
Dessous de la trappe,
ajustée pour passer entre les flancs.
Une languette est ajoutée
sur la face intérieure, fibres dans la longueur.
Collage du couvercle
sur la partie interne. Ne pas mettre trop de colle car il doit rester
amovible.
Le balsa du coffrage
inférieur est un peu raide, lui aussi. Passage sous l'eau
puis séchage sous contrainte.
Avec une lime queue
de rat, le passage de la poutre est ajustée entre les flancs.
La poutre se reprend dans le couple. Collage
du coffrage inférieur qui se glisse entre les flancs.
Le fuselag est coffré,
on arrive au bout. Quoi ? Déjà !
Le bloc de nez est constitué d'un
empilage de morceaux de planchette.
Ajustage des flancs et coffrage pour obtenir
une surface parfaitement plane.
Afin d’adoucir les formes, les arêtes
sont finement poncées, d’abord à 45° puis
de façon à former un bel arrondi régulier. Je
vous conseille le papier de verre souple puisque collé sur
une mousse. Egalement dispo chez SM, ici.
Un morceau de scotch papier collé
sur le tube carbone permet de bien voir où pratiquer la fente
destinée au passage de la gaine.
La dérive est en 3 morceaux pour
laisser passer la gaine de commande de profondeur.
La gaine de profondeur passe à travers
la partie fixe de la dérive. Celle-ci est légèrement
profilée.
Collage de la dérive sur le tube
de queue, bien dans l'axe. La commande de direction débouche
sur le côté.
Le bois est léger mais très raide. Il est nécessaire
de le mettre en forme avant d’assembler le fuselage en goutte d’eau.
J’ai donc laissé tremper les flancs et le coffrage inférieur
dans de l’eau chaude avant de les contraindre avec des cales et
du poids par-dessus. Les anciens diront que ça fonctionne encore
mieux avec de l’ammoniaque mais l’odeur et les vapeurs sont
très désagréables. En attendant le séchage,
on peut s’occuper des empennages. La partie fixe de la dérive
est constituée de 3 épaisseurs afin d’englober en
son centre le passage de la gaine de profondeur. Cette dernière
doit suivre une belle courbe et ne pas être coudée à
l’endroit où elle entre dans la poutre afin d’éviter
tout point dur. Le tube carbone devra donc être percé et
fendu pour son passage ainsi que pour faire sortir la gaine de direction.
Du ruban adhésif en papier collé sur le tube permet de bien
repérer les endroits à percer et évite également
à la mèche ou au disque abrasif de riper.
La partie fixe du stab et la gouverne de profondeur sont renforcées
par des saumons rapportés, fibre en travers.
La mise en forme est rapide, quelques coups de cale à poncer permettent
d’arrondir les bords d’attaque et d’affiner les bords
de fuite.
Revenons aux flancs du fuselage qui sont maintenant bien secs. On prend
soin de coller les renforts dans les angles en conservant la courbure
obtenue au préalable.
Les 4 couples en contre-plaqué ainsi que la platine-servo sont
collés à la colle blanche, emprisonnés par les deux
flancs, en s’aidant de la vue de dessus du plan pour respecter la
forme.
Les coffrages sont ensuite encollés puis glissés entre les
flancs, sauf au niveau de la trappe à l’avant où le
coffrage constitué de 2 épaisseurs ne sera pas collé
sur les flancs pour permettre l’accès. Deux points de cyano
suffisent pour l’immobiliser.
A l’avant, le nez est constitué d’un empilement de
planches de balsa pour former un bloc.
Un ponçage soigné permettra de bien arrondir les angles.
L’arrière du fuselage est limé avec une queue de rat
afin d’y glisser la poutre en carbone. Celle-ci ne sera collée
que plus tard, lorsque l’aile sera en place, afin d’assurer
un parfait équerrage.
Montage de l’aile « en l’air
». Il n’y a pas de longeron, c’est la planchette
du bord d’attaque qui fait aussi office de coffrage supérieur.
Les nervures d’emplanture doivent
être calées à la bonne inclinaison pour obtenir
le dièdre. La cale adéquate est fournie.
Détail de l’emplanture, avec
deux morceaux de planche qui coffrent tout l’extrados. La planchette
à l’avant est déjà fraisée avec
le bon profil.
Seule la partie centrale est coffrée
à l’intrados. A l’intérieur, 2 morceaux
de tube plastique font office de supports de clés d’aile.
Deux coups de pinces sur les tubes, avec
ces dernières à l'intérieur, éviteront
qu'elles ne glissent trop librement. Un petit renfort vient se placer
au bord de fuite, où appuieront les élastiques.
Seul l'emplanture est coffrée, sur
deux nervures, au niveau de l'assise du fuselage.
Les ailes sont assemblées en un rien de temps. Elles peuvent
être soit montées « en l’air », en plaçant
la planche servant de bord d’attaque à l’envers sur
le plan et en alignant les nervures d’après les repères,
en s’aidant d’une équerre. Une autre méthode
consiste à épingler chaque nervure sur le chantier et à
poser ensuite la planche du bord d’attaque.
Les deux méthodes se valent. Il faut juste penser à incliner
les nervures centrales qui donneront l’angle du dièdre. On
mettra les ailes à plat sur le chantier pour coller la partie arrière
du coffrage afin d’éviter tout vrillage. Des tubes en plastique
sont insérés dans les nervures centrales, servant de fourreaux
aux deux clés d’aile en corde à piano de 2 mm.
Seule la partie centrale est coffrée. Sur un profil Jedelsky, les
nervures restent apparentes à l’intrados.
Ajustage de la longueur
des gaines, qui sont parfaitement guidées dans le fuselage.
Mise en place à
blanc des tourrillons de fixation d'aile. Ne pas les coller pour
le moment.
La cellule est finement
poncée avant de passer à l’étape de finition. Nue, sans équipement, elle pèse 56 g.
Finition
L’aile n’étant pas entoilée en dessous, il
est nécessaire de protéger le bois de l’humidité.
J’ai passé 3 couches de bouche-pore au pinceau, en laissant
sécher à plat sur le chantier et en donnant un léger
coup de ponçage entre chaque. L’extrados et le reste du modèle
sont entoilés à l’Oralight. Les autocollants en forme
de taches sont tracés à l’informatique et découpés
dans du vinyle autocollant avec une machine Silhouette SD. Celui marqué
Virus est fourni par le fabricant.
L'entoilage choisi est
de l'Oralight chrome blanc, qui est en fait très légèrement
gris-bleu.
Partie fixe
et gouverne sont entoilées en même temps afin de réaliser
la charnière, côté extrados.
Pour la dérive,
partie fixe et gouvernes sont entoilées séparément.
Ne pas oublier de biseauter la charnière.
Une chanière en toile est recoupée
en petits restangles de 3 à 4 mm de large.
Collage des charnières avec une toute
petite goutte de cyano. Il ne reste qu'à placer le guignol.
L’entoilage est en Oralight blanc
pour rester léger. L’autocollant Virus est livré.
Les taches de couleurs sont découpées dans du vinyle.
L’intrados n’est pas entoilé
sur un profil Jedelsky. Il faut donc protéger le bois de l’humidité
avec du bouche-pore.
Une fois l'entoilage réalisé,
le passage des tourillons dans le film est percé avec une aiguille
chauffée au briquet. Une goutte de colle les immobilise.
Equipements
La platine est prévue pour recevoir 2 micro-servos. J’ai
installé des Graupner DS101 de moins de 3 grammes pièce.
Si vous utilisez les mêmes, je vous recommande de glisser une goutte
de cyano entre les parties haute et basse du boîtier car ils ont
tendance à s’ouvrir dès qu’on tente d’enfiler
le palonnier. Ca surprend de se retrouver avec la mécanique au
fond du fuselage…
Attention avec les cordes à piano pour les commandes. La plus longue
qui est aussi plus fine est destinée à la profondeur. Le
glissement doit se faire sans point dur, les servos n’ont qu’une
très faible puissance.
Les servos Graupner DS101 conseillés.
Le boîtier a tendance à s'ouvrir dès qu'on enfonce
le palonnier. Je vous conseille d'y mettre une pointe de cyano. Ils
sont ensuite glissés et vissés côte-à-côte
dans la platine.
Passage des gaines à travers le bloc
arrière puis dans les ouvertures du couple principal. Un simple
pliage à 90° est fait côté servo. La corde
à piano est plaquée sur le palonnier en faisant ressort.
Les petits guignols
sont fraisés dans de la plaque époxy. Ici, celui de
profondeur, qui passe au ras de la dérive.
Le guignol de profondeur a été
légèrement retaillé pour ne pas être en
contact avec le volet de direction.
A l'avant, le récepteur Pro-Tronik est glissé à
côté d'un élément Li-Po 600 mAh qui permet
d'obtenir un centrage sans plomb.
96 g en ordre de vol. Léger, léger.
L’équilibrage d’un modèle doit être
fait avec précision. Sur un petit modèle, la plage de
centrage n’est que de quelques millimètres.
Pour le récepteur, il en faut un de
taille modeste, plus fin qu’un morceau de sucre. Pour avoir de l’autonomie
mais aussi pour éviter d’ajouter du plomb afin d’obtenir
le centrage, j’ai placé une batterie 1S 600 mAh. Il restait
la place pour un petit buzzer qui permet de retrouver ce petit planeur
quand l’herbe du terrain de vol est un peu haute.
Réglages
Centrage : 29 mm du bord d'attaque
Débattements :
Lacet : 15 mm de chaque côté
Tangage : 7 mm de chaque côté
En plaine
Stab et aile démontés, le Virus se range
dans sa toute petite boîte et pourra être emporté
partout pour voler souvent.
Le stab est maintenu par une vis
à bois au sommet de la dérive. Le tournevis peut rester
dans la boîte pour éviter de l’oublier.
La place est comptée dans
le fuselage. L’équipement permet de centrer le planeur
sans ajouter de plomb.
Les lignes du Virus ont été
légèrement affinées par rapport au modèle
originel pour accroître les performances, tout en conservant
la bouille inimitable.
Une bonne pichenette
permet d’effectuer un large cercle en revenant se poser dans
la main.
Ca se reproduit vite,
ces bêtes-là...
Greg Zietek a aussi
construit le sien, avec une déco tonique.
Premiers essais sur
un tapis de pissenlits.
Après une bonne
impulsion et un large cercle, le Virus revient se poser dans la
main.
Les premiers vols ont été effectués en lançant
le modèle à la main dans un parc, juste pour vérifier
la réponse des gouvernes. La traînée est importante
et l’allure réduite. On arrive à tracer un large virage
et à rattraper à la main de temps en temps mais il ne faut
pas en espérer plus.
Pas toujours facile de trouver un créneau de vol pour se rendre
à la pente, avec du vent ni trop fort ni trop faible et surtout
dans l’axe. Le planeur a attendu pratiquement 6 mois dans sa boîte
avant de vraiment prendre l'air à la pente. En attendant, Grégory
Zietek a eu la bonne idée de construire un berceau spécialement
conçu pour le Virus, qui s'accroche sur l'aile haute de son petit
biplan Manon, produit lui aussi par Silence Models.
En plaine, le portage est amusant. Ici,
c’est un biplan Manon qui a reçu un berceau spécifique.
Photographié juste au moment du largage.
Il ne faut pas monter trop haut, le Virus est petit.
Pour décoller du sol, le biplan greffé nécessite
une piste en dur ou de l’herbe tondue très rase et un vent
bien dans l'axe. Sinon, on lance l’ensemble à la main. Le
pilotage de l’avion ne change guère, il faut juste prendre
en compte la traînée qui devient importante. Le pilote du
planeur n’a rien à faire d’autre que de guetter le
moment du largage. L'avion étant bien motorisé, la grimpée
se fait à 45°. Il ne faut pas monter trop haut car le Virus
est petit et doit rester visible. Le pilote du porteur réduit la
puissance, met l'avion en légère descente et bascule l'interrupteur.
Les élastiques qui plaquaient le planeur sur le support se libèrent
d'un coup et les deux appareils se séparent naturellement. Bien
sûr, on n’a pas résisté à effectuer des
largages dans n’importe quelle position, y compris en vol dos...
Une fois éjecté, le Virus se remet à plat tout seul
dans les secondes qui suivent.
Le profil Jedelsky n'est pas réputé pour sa finesse. Malgré
ça et le fuselage relativement volumineux, le Virus parvient à
enrouler les ascendances d’une belle journée de printemps.
Là encore, attention à ne pas prendre trop d'altitude pour
ne pas le perdre de vue.
La vitesse de vol n'est pas très élevée. Avec un
peu de badin, on passe les boucles avec juste ce qu’il faut en restitution
pour les enchaîner. Il est aussi possible de tourner des tonneaux,
mais le planeur prend son temps et ça tourne en 3 à 4 secondes,
en s'écroulant durant la phase dos. Je n’ai pas réussi
de déclenchés dignes de ce nom, sans doute par manque de
vitesse au départ.
Les renversements passent correctement en prenant soin de botter avant
que la vitesse ne s’écroule, c’est-à-dire pratiquement
dès qu’on le met le nez au ciel...
La vrille n'en est pas une, c'est une simple spirale descendante.
Pour l’atterro, la prise de terrain doit être courte pour
poser aux pieds. Il ne faut pas espérer prolonger la trajectoire
en effet de sol.
En pente
Le Virus n'est pas un lancé-main.
Il lui faut donc un peu de vent à la pente pour ne pas finir
au trou. La traînée est importante. Mais il n'en faut
pas trop non plus, sinon il recule !
Le Virus est simplement piloté en
2 axes, profondeur et direction. On prend plaisir à le faire
virevolter, qu’on soit débutant ou chevronné.
La bouille du Virus
est identifiable au premier coup d'œil.
Le stab dévissé, les ailes démontées, le
Virus rentre toujours dans sa petite boîte et s’avère
donc très facile à transporter, même dans un petit
sac à dos. Il suffit de joindre un tournevis cruciforme pour replacer
le stab au sommet de la dérive, en serrant très modérément
puisqu’elle est en balsa. L’aile est maintenue par des élastiques
qui sautent en cas de choc.
Si le vent est absent, ce n’est pas le Virus qu’il faut lancer.
Il n’a pas la finesse d’un lancé-main et finira au
trou après quelques virages, à moins d’avoir jeté
juste dans une ascendance.
Et si le vent est trop fort, ce n’est pas non plus la bonne machine.
La traînée est si importante que le Virus va reculer, emporté
comme un bouchon dans un cours d’eau.
Heureusement, la fourchette reste suffisamment vaste pour pouvoir voler
et s’amuser. Quand le vent est bien orienté, une petite pente
suffit, le Virus se contente d’un tout petit volume pour évoluer.
C’est amusant de le faire passer près de soi à «
pleine vitesse », on entend un souffle qui n’a rien à
voir avec le sifflement d’une machine taillée comme une lame
de rasoir... La restitution est assez ridicule comme on peut s’y
attendre avec une si faible masse et cette traînée. C’est
un avantage quand on veut atterrir. On effectue par exemple un renversement
vent de côté et on se pose dans la foulée. On peut
aussi venir d’assez bas et tirer en arrivant vers soi jusqu’à
ce que l’allure s’écroule totalement.
La faible inertie fait qu’il peut se poser un peu en vrac sans la
moindre casse.
Les dimensions sont toutes petites, l’envergure
fait 66 cm et la surface dépasse à peine les 5 dm².
Contaminé
?
Grâce à Silence Model, le Virus publié en 1986 a
subi une véritable cure de jouvence. Ceux qui gardaient le plan
sous le coude depuis toutes ces année et qui n’ont jamais
pris le temps d’attaquer la construction peuvent désormais
passer à l’acte grâce à ce kit complet. Ce n’est
pas le temps de montage qui risque de rebuter, même pour un débutant
en construction ; quelques soirées réparties sur une semaine
suffisent. Le vol est facile et amusant et la faible inertie rend ce petit
planeur quasi indestructible.