Petit Cœur

Il ne bat pas... de l'aile !

Présentation : François Robert

Au début de l’histoire, je voulais me faire un appareil avec comme critères : vol en salle - simple - original - avec ce que j’avais sous la main.
En feuilletant d’anciennes revues je pensais aux modèles de Francis Plessier (fer à repasser & Co) et en vagabondant sur le Net je trouvais des déclinaisons plus modernes. Tiens ? Un cœur ? C’est sympa, ça va plaire à ma compagne et c’est bien dans mon humeur en ce moment !

C’est ensuite que j’ai trouvé un modèle dont je me suis grandement inspiré, réalisé par Mr Webes, qui utilise un principe astucieux que vous allez découvrir sur ce Petit Cœur. Par contre, son modèle était piloté en direction/profondeur alors que j’ai utilisé le principe des élevons.

Ce Petit Cœur arrive pile-poil pour le 14 février et la Saint-Valentin. L'occasion de montrer à votre compagne que vous pensez à elle même en pratiquant votre loisir préféré !

J’ai repris son schéma en l’adaptant à mes goûts et à mon matériel.
Je disposais d’un ensemble GMP moteur Feigao 1230 (kV de 4300) / contrôleur Castle Creation Phoenix10 / batterie Li-Po Kokam SHD 2S 360 mAh ainsi que d’un petit récepteur Jeti 5 et de deux servos Diamond 47. Comme moi, vous pouvez librement modifier les dimensions de votre Petit Cœur suivant votre matériel. En agrandissant, vous pouvez utiliser un moteur cd-rom par exemple.

Caractéristiques techniques
Nom : Petit Cœur Envergure : 41 cm Longueur : 53 cm Poids : 100 g Surface : Charge alaire : Profil : planche courbée	Moteur : Feigao 1230 - 4300 kV ou LRK de 8 ou 10 g Contrôleur : Castle Creation Phoenix10 Batterie : Li-Po Kokam SHD 2S 360 mAh Hélice : GWS 3x2

Le plan du Petit Cœur dessiné échelle 1 est disponible au format PDF (610 ko). Clic droit sur l'image puis "Télécharger la cible du lien sous..."

La voilure

En fonction du morceau de Depron (et oui, encore du Depron !) 3 mm que j’avais, "l’envergure" fut fixée à 410 mm. La découpe demande un peu de soin pour avoir un bon résultat. Ne pas hésiter à faire plusieurs passes avec un cutter ou mieux une lame type X-Acto ou bistouri pour pouvoir bien suivre les courbes. Commencer par l’extérieur puis faîtes la découpe centrale. Essayez de découper proprement ce morceau car c’est lui qui fera la dérive. Vous pouvez aussi faire la pointe de la flèche. Celle-ci est facultative : l’utilité est surtout de protéger l’hélice très fragile (une GWS 3x2), mais une simple béquille conviendrait aussi bien et supprimerait l’effet néfaste d’avoir une surface verticale sur l’avant du modèle.

Découpez les élevons et poncez (je ponce donc j’essuie…) cette découpe pour permettre aux gouvernes de débattre joyeusement (Cupidon est passé par là !).

Vous pouvez ensuite peindre votre modèle. La peinture appliquée au pinceau est de l’acrylique de marque Marabu trouvée au rayon papeterie.

Le fuselage... la poutre... euuh... le truc !

C’est une baguette de balsa 6x6 qui sera utilisée pour supporter le GMP et donner la géométrie de l’ensemble. L’avant du cœur vient se placer SUR la baguette et l’arrière SOUS la baguette. A noter qu’un autre petit morceau de balsa triangulaire donne une incidence négative à la partie arrière, nécessaire au vol (sur une Drénalyn on relève les gouvernes par exemple). C’est là le fameux principe dont je parlais au début.
Découpez donc la baguette 6x6 et la cale et collez-les ensemble.
J’ai collé un autre morceau de 6x6 balsa. Un petit chanfrein est réalisé avant le collage sur celle-ci ainsi que sur la baguette principale afin de venir caler le moteur.
L’ensemble est peint en noir (j’ai simplement utilisé un feutre).

Vu de dessus, on ne voit pas la radio. Elle est dissimulée dessous, proche des gouvernes.

Assemblage

Ne pas oublier que l’avant du cœur vient se placer SUR la baguette et l’arrière SOUS la baguette. L’ensemble est collé (cyano, colle contact GWS ou UHU Por par exemple). La dérive peut être collée à la fin, tout comme la pointe de façon à ne pas risquer de l’endommager.

La partie évidée dans l'aile forme la dérive. Il faut donc bien soigner les découpes.

La surface frontale est vraiment réduite au strict minimum : ça accélère dans les descentes.

On voit bien ici la baguette passant sous puis sur l'aile afin d'obtenir une voilure en forme de S très aplati.

Les morceaux sont vite découpés et rapidement assemblés. La flèche à l'avant n'est pas obligatoire mais elle protège un peu la fragile hélice.

Les gouvernes sont articulées avec du scotch. Les guignols ont été découpés dans de la carte téléphonique et collés à l’époxy. Les commandes en corde à piano 8/10. Les gouvernes doivent être placées au neutre (c’est-à-dire dans le prolongement de "l’aile" en partie arrière). On place les commandes sur les servos que l’on vient ensuite coller au scotch double face. Idem pour le récepteur. L’ensemble est camouflé/assuré avec du chatterton rouge. Les débattements que j’utilise sont : +/- 20 mm à la profondeur et +/-15 mm aux ailerons.
Le variateur est chattertonné (!) sur la baguette tout comme le moteur.

Le petit moteur Feigao 1230 est simplement scotché à l'avant contre la baguette.		Les deux servos et le récepteur sont placés loin en arrière, sous l'aile.

Il reste à fixer la batterie de telle façon que le centre de gravité soit à sa bonne place, c’est-à-dire 118 mm à partir de la pointe du cœur.
J’ai collé deux morceaux de bâtonnets d’esquimaux sur lesquels vient se placer la batterie qui sera maintenue par un élastique.

Pour info, mon Petit Cœur pèse 100 g. C’est bien d’ailleurs une des premières fois que je pèse un de mes modèles.

Le vol

Le modèle sera lancé (à moins que vous n’ayez mis un train) en le tenant par la baguette.
La vitesse de vol peut-être assez faible, voir très faible en volant au second régime. La petite hélice est quand même moins efficace que la 8x3.8 que j’utilise sur ma Drénalyn qui a en plus une aile avec une courbure assez prononcée. Le vol en salle ne pose pas de problème. Il demande à être bien incliné pour tourner. La pointe de la flèche n’aide pas à la manœuvre et pourra ne pas être montée (en plus ma chérie le préfère sans). Dans ce cas, je vous encourage à monter une béquille (en bois/corde à piano/carbone/tube plastique…) voir un petit train d’atterrissage pour protéger cette *ù%$£#$¤ d’hélice qui est vraiment fragile !

La faible vitesse de vol est tout à fait adaptée au vol en salle.

Le Petit Cœur peut aussi s’emporter dans des envolées artistiques et plus rapides, à base de tonneaux et de boucles. La surface frontale étant faible, il prend vite de la vitesse donc attention aux murs amoureux, vous pourriez devenir jaloux et le Petit Cœur se froisser !
Sa finesse lui permet de venir s’exprimer en plein air (exhibitionniste mon Petit Cœur ?!). Seul son poids plume limite son vol à des jours sans vent (frileux ?!). Le bilan est positif et les personnes ayant vu le Petit Cœur (modéliste ou non) l’ont toutes et tous trouvé super mignon.
C’est bien la première fois que des copines de mon amie demandent à voir voler un de mes modèles !

Bons vols à vous et faîtes bien fonctionner votre imagination !

Actualisation : Pour la motorisation, un petit LRK de 8 ou 10 g (voir 5 g) ira parfaitement. L’ajout d’une gouverne de direction en rendant le cœur verticale mobile en totalité ou partie fixe/volet pourrait être un plus. Peut-être rallonger la poutre et éloigner un brin la pointe et surtout la dérive ?

En salle ou dehors pas temps calme, le Petit Cœur s'avère amusant à piloter.

Contacter l'auteur : François Robert