Cette petite aile volante Nani produite par Sebald en Allemagne
rappellera sans doute à beaucoup la fameuse Alula de DreamFlight.
La comparaison s'arrête là car même si les formes
sont assez voisines, l'une est moulée en mousse EPO tandis que
l'autre est en structure bois traditionnelle à assembler, et
de dimensions nettement réduites. Le temps de montage n'est cependant
pas rebutant, tout s'assemble si facilement que le fabricant ne livre
même pas de plan ! Une simple notice détaillant chaque
étape suffit. Pour le vol, il est très amusant en pente
vu la vivacité de l'oiseau mais également en plaine par
beau temps pour du pur vol thermique. La faible charge alaire et la
finesse permettent d'exploiter les ascendances proches du sol.
Vidéo de différents vols de
la Nani Sebalt en plaine et en pente, y compris l’hélitreuillage
par un quadricoptère Alpha 250 Graupner.
Avec sa grande dérive qui dépasse
largement sous l’aile, cette Nani ne cache pas son jeu : c’est
un planeur de lancé-main compact et léger.
Démontable, la Nani sait se faire toute petite pour
suivre dans le sac à dos quand on part en randonnée.
Une housse confectionnée sur mesure assurera la pérennité
du modèle.
Caractéristiques
techniques
Fabricant : Sebald
Modellbau
Modèle : Nani
Prix TTC indicatif : 75,00 €
Caractéristiques
Envergure : 76 cm
Longueur : 39 cm
Corde : 17,5 cm et 10,5 cm
Profil : Autostable
Surface : 10,7 dm²
Masse : 104 g
Charge alaire : 9,7 g/dm²
Equipements
Servos : 2 x PTK 7350 MG-D
Radio : 2 voies + mixage delta
Batterie : 1 élément 250 à 600 mAh
Réglages
Centrage : 43 mm du bord d'attaque
Débattements :
Roulis : 6 vers le haut ; 6 mm vers le bas
Tangage : 5 vers le haut ; 5 mm vers le bas
Venue d'Outre-Rhin
Le kit est composé de quelques planches de
bois fraisé, d’un capot sur le fuselage en plastique
moulé et de tous les accessoires.
Ne cherchez pas cette aile chez votre détaillant, le kit artisanal
est produit en Allemagne par un fabricant de planeurs qui vend directement
via son site sebald-modellbau.de. Il propose une gamme de petites machines
originales et intéressantes, en mousse pour la plupart, ou en
bois telle cette naine de la famille des « sans queue ».
Le nombre de nervures plus important qu'à l'accoutumée
est trompeur puisqu'elle ne mesure que 76 cm d'envergure. Le kit contient
les planches en balsa fraisé et quelques morceaux de contre-plaqué
3 plis ainsi que tous les accessoires.
Equipement
Bien entendu, vu la taille lilliputienne, l'électronique devra
être adaptée. Il faut 2 micro-servos entrant dans la découpe
des nervures (8,5 x 20 mm). J'ai placé des PTK 7350 MG-D. J'utilise
un petit récepteur Orange 4 voies en DSMX et un seul élément
Lipo dont la taille dépend du centrage, plus utile qu’un
ajout de plomb, en l'occurrence un 600 mAh pour le modèle présenté.
Avec une telle capacité, on pourra voler tout l’après-midi
sans recharger.
Assemblage
et... démontage !
Malgré la faible envergure, cette aile volante déjà
compacte est en plus démontable, ce qui fait qu'elle pourra voyager
partout, y compris emballée dans un sac à dos aux côtés
de l’émetteur et de la bouteille d’eau.
Pas de plan de montage avec le kit mais une notice de 12 pages à
télécharger qui déroule pas à pas les étapes
du montage et les réglages.
Un bout de planche comme chantier, la colle cyano dans une main et c'est
parti pour une soirée d’assemblage plaisant.
Les pièces restent bien attachées
sur leur support. Il suffira de couper les points d'accroche avec
la pointe d'un cutter.
Le fuselage arrive pré-assemblé.
Les morceaux tiennent sans dolle. Les élevons sont fraisées.
Le fuselage est composé de quelques morceaux de contre-plaqué
collés en croix à la colle blanche. Un coffrage en balsa
ferme le dessous. Tout à l'avant, un trou de la taille d'une
pièce de 1 ct d'euro qui pourra être ajoutée pour
ajuster le centrage.
Le capot en plastique thermoformé se colle contre un cadre qui
s'emboîte sur le châssis. J'ai utilisé au départ
de l'époxy mais il vaut mieux mettre ici aussi de la cyano, après
avoir dépoli l'intérieur d'un coup de papier de verre.
Le collage est fait trappe en place, après avoir intercalé
une feuille de plastique pour qu'elle reste... amovible !
Le fuselage est démonté pour
supprimer les parties fraisées inutiles.
L'assemblage du fuselage en contre-plaqué
se fait de préférence avec de la colle blanche pour
une bonne adhérence.
Collage sous presse durant le séchage.
Il n'y a que quelques morceaux à réunir.
Le nez est court. Dans la pointe avant,
un trou circulaire permettra de caler 2 pièces de 1 centime
pour affiner le centrage.
Le fond du fuselage est coffré
en balsa. Les morceaux sont réunis suivant le détrompeur.
Les tranches doivent être poncées
en biseau pour bien se plaquer sur l'âme centrale verticale
et la platine horizontale.
Deux tubes plastique sont collés
à l'arrière, l'un pour recevoir la tige en carbone,
l'autre pour le petit morceau de corde à piano.
Un tourillon de hêtre est recoupéen
plusieurs tronçons. Les extrémités sont arrondies
par ponçage.
Deux tronçons sont collés
dans le fuselage, servant comme pions d'incidence pour les ailes.
L'assemblage de la dérive n'est qu'une formalité, tout
s'emboîte comme un puzzle sans la moindre retouche. Un jonc carbone
qui dépasse permet de l'enfoncer dans l'arrière du fuselage,
et un petit morceau de corde à piano la verrouille en l'empêchant
de tourner. Attention à bien coller la portion de tube qui la
reçoit dans le fuselage. Un petit renfort à ce niveau
peut être envisagé, en collant par exemple un bandeau de
tissu de verre plié en U.
La dérive est composée de
quelques morceaux de balsa et d'un longeron en carbone qui sert
à la fixation sur le fuselage.
La dérive est démontable.
Elle s’encastre dans l’arrière du fuselage. Cette
zone est renforcée par du contre-plaqué fin.
Deux petits morceaux de contre-plaqué
fins sont collés au niveau de la sortie des tiges. Avant
d'attaquer les ailes, on termine l'ajourage des élevons.
Pas de plan : Il suffit de caler les nervures
à 90° contre le longeron pour que la géométrie
soit respectée.
Les nervures sont placées l’une
après l’autre, glissées dans les fentes du bord
d’attaque et du bord de fuite.
Les nervures sont renforcées au
niveau du passage de la clé d'aile. Cette dernière
est en contre-plaqué de 3 mm.
Les dimensions des servos sont imposées
par les découpes. Ici, ce sont des PTK 7350 MG-D bien adaptés.
Lorsque toutes les pièces sont
placées correctement, une goutte de cyano est posée
sur chaque jonction.
Après avoir installé les
nervures, c'est au tour du longeron supérieur.
Collages des supports de tourillons à
l'emplanture et en bout d'aile, et doublage des saumons.
Mise en place des renforts dont celui
d'emplanture au bord de fuite.
Les longerons sont arrasés à
l'emplanture puis la nervure est doublée par une autre en
contre-plaqué.
Les deux ailes pratiquement terminées.
Ca va très vite. Mise en place du support d'entoilage, là
où passera le palonnier de servo.
Le servo est presque noyé dans
l’aile. Il sera quasiment impossible de l’en sortir,
donc on peut prévoir d’office un modèle à
pignons métal.
Mise en place d'un coffrage, sous le servo.
Les palonniers sont recoupés à
la longueur indiquée dans la notice. Ils ne doivent pas être
trop longs pour ne pas donner trop de débattements.
Après assemblage des ailes, les
élevons sont séparés d'un coup de cutter.
Les élevons sont biseautés.
Attention, contrairement aux habitudes, l'articulation se fait du
côté de l'intrados.
Une seule soirée suffit
pour le montage. C’est presque l’entoilage qui demande
le plus de temps.
Pour l'aile, il suffit de caler correctement le longeron bien perpendiculaire
aux nervures côtés saumon et emplanture pour que tout s'emboîte
sans risque de vrillage, les bords d'attaque et de fuite étant
immobilisés par des épingles sur le chantier. Le profil
est quasiment plat sur toute la longueur des nervures, facilitant le
montage. Ensuite, les nervures suivantes sont glissées une à
une dans le bord d’attaque horizontal et sur le longeron inférieur.
Une pointe de cyano est alors déposée sur chaque jonction.
Vers l’emplanture, les nervures sont percées pour le passage
de la clé d’aile. Des petits morceaux de contre-plaqué
viennent les renforcer à ce niveau. Reste à placer le
longeron supérieur et divers renforts, suivant ce qui est indiqué.
Ils maintiendront les tourillons de fixation d’aile, le téton
de lancement ou encore l’entoilage au niveau de la sortie des
palonniers de servos. Ces tourillons ne seront mis en place qu’après
entoilage.
Les dernières nervures à contre-coller à l’emplanture
sont en contre-plaqué très évidé. Elles
recevront les clés d’incidence placées dans le fuselage.
Les servos sont glissés à l’horizontale côté
emplanture dans les nervures. Il faut prendre soin de bien régler
les palonniers au neutre avant mise en place car ils ne seront quasiment
plus accessibles, voire condamnés à rester dans l'aile.
A noter que les palonniers débouchent au-dessus de l’aile.
Il faut s’assurer qu’ils entrent bien jusqu’au fond
afin de recouvrir l’ouverture par un coffrage en balsa côté
intrados.
Pour que le palonnier soit bien centré par rapport à l’ouverture
du coffrage, j’ai dû décaler les servos en ajoutant
des morceaux de bois dur de 3 mm sous les pattes de fixation.
Les palonniers peuvent être retaillés à la cote
indiquée. Ils donneront les débattements adéquats.
A ce moment il faut détacher les élevons issus du bord
de fuite profilé. Le fraisage au niveau de la charnière
pour qu’ils puissent débattre est déjà fait.
Attention au sens de la découpe : contrairement aux habitudes,
la charnière est placée côté intrados.
On effectue un ponçage général de la cellule au
papier de verre fin puis on passe à la déco.
Finition
Les pièces en contre-plaqué du fuselage seront difficilement
entoilables. Il est préférable de les recouvrir de 2 ou
3 couches d'enduit bouche-pores finement poncées entre chaque
séchage pour bien les protéger de l'humidité, ou
encore d’opter pour un voile de peinture. Les parties formant
le fond en balsa sont entoilées, tout comme les demi-ailes et
la dérive, avec un film léger, tel l'Oralight par exemple.
Choisir des couleurs bien visibles. La charnière peut être
faite avec l’entoilage ou bien avec du ruban adhésif transparent.
Entoilage de la structure à l'Oralight,
afin de ne pas alourdir la cellule. Le film est découpé
au niveau des sorties de palonniers avec une aiguille chauffée
au briquet.
Les guignols sont fraisés en contre-plaqué.
Pour améliorer le collage, le film est retiré au niveau
des surfaces en contact.
Collage des guignols bien à l'équerre
dans les gouvernes.
Les commandes sont réalisées avec des
cordes à piano, tordues en baïonnettes côté
servo.
Les gouvernes sont raccordées aux
commandes avec deux morceaux de gaine thermo enfilés l'un
sur l'autre. Si besoin, une pince à bec fin permet de les
élargir légèrement.
La cale sous le bord de fuite est indispensable pour obtenir le
profil autostable.
Le verrouillage des ailes est très particulier puisqu'elles
sont maintenues plaquées contre l'étroit fuselage à
l'aide d'une cordelette tendue autour des tourillons placés aux
emplantures. Cette cordelette est maintenue en tension à l'avant
par un élastique tiré d'une chambre à air (livré).
Ce système original a l'avantage de se passer du moindre outil.
Attention cependant à ne pas l'égarer durant le transport.
Découpe et mise en place des tourillons
à l'emplanture, qui permettront de plaquer les ailes.
Les tourillons affleurent la surface à
l'extrados. Ils ne dépassent qu'à l'intrados.
Un morceau de chambre à air et
un bout de ficelle (livrés) serviront de tendeur pour plaquer
les ailes.
On voit la façon dont sont plaqués
les ailes : le morceau de ficelle réunis les deux tourillons
puis part vers l'avant où il est accroché, tendu par
l'élastique. La cabine est en plastique thermoformé.
Son armature est en contre-plaqué.
Ne pas utiliser de colle époxy
qui adhère mal ici, même après dépolissage.
La cyano convient. La partie arrière nécessite d'être
recoupée pour bien plaquer sur l'aile.
Le tourillon de lancement se place en bout d'aile, dasn les petits
renforts prévus. Pour un droitier, il se place en bout d'aile
gauche. Pour un gaucher, c'est l'inverse.
Le tourillon de lancement (peg) entre
en force dans les renforts prévus. Il n'a pas été
collé, ce qui permet de le glisser sous le capot durant le
transport.
Un petit rectangle de papier de verre
est livré. On le colle sur un morceau de ruban adhésif
double-face.
Deux petits rectangles sont découpés,
ainsi que deux petites languettes. Les plus gros seront collés
de chaque côté de la partie patin formée par
le fuselage. Les deux autres seront collés de par et d'autre
du capot. Tout ça pour que ça ne glisse pas entre
les doigts.
Un morceau de papier de verre est livré dans le kit. Il faut
y découper deux petits carrés et les coller sur les flancs
du fuselage afin que celui-ci, pincé entre le pouce et l’index,
ne glisse pas. Deux autres bandes très fines sont collées
sur les côtés de la trappe pour pouvoir la retirer plus
facilement. On peut s’en passer.
Réglages
Le centrage s'effectue de préférence sans plomb. Il vaut
mieux utiliser une batterie plus grosse que prévu, la place est
disponible à l'avant du fuselage.
Pour s’assurer que le centrage est
situé au bon endroit, l’aile est suspendue par un morceau
de fil.
Les commandes sont en corde à piano qu’il faut plier suivant
l’illustration de la notice. Les guignols y sont raccordés
avec des morceaux de gaine thermorétractable.
L’aile posée intrados à plat sur le chantier, les
gouvernes doivent remonter de 3 ou 4 mm.
Si votre radio n’est pas un simple émetteur 2 voies, vous
pouvez programmer une phase « vol thermique » et une «
vitesse » en relevant ou en abaissant les gouvernes de 1 mm.
Un petit trou existe sous le fuselage. Il indique l’emplacement
du centre de gravité. L’équilibrage s’effectue
en y glissant un morceau de fil à coudre et en suspendant le
modèle. Il doit être centré juste à cet endroit,
le haut du fuselage et de la dérive étant alignés
sur un même plan horizontal.
Le modèle présenté pèse 104 g, pile dans
la plage indiquée par le fabricant.
La Nani n'est pas
grosse. Prévoir un décor visible. Le petit autocollant
avec le nom a été ajouté.
En
plaine, sans vent
Les commandes en corde
à piano dépassent à l'extrados.
Les commandes sont raccordées
sur les guignols en bois à l'aide de gaine thermo.
Les demi-ailes sont plaquées
contre le fuselage au moyen d’une cordelette tendue. Pas
besoin d’outillage pour la mise en œuvre sur le terrain.
Sous la trappe amovible se trouve
le récepteur et l’unique élément Li-Po
qui alimente la radio. A noter, l’élastique noir
qui maintient en tension la cordelette servant à plaquer
les ailes sur le fuselage.
Le tourillon permet de tenir le
modèle et de lancer efficacement par le saumon. Il n'a
pas été collé pour pouvoir être retiré
durant le transport.
Le patin du fuselage possède
une encoche pour accrocher la catapulte, quand on est fatigué
de lancer…
A cause de son poids plume, cette Nani n’est agréable
sur terrain plat que lorsque le vent est faible, sinon elle se fait
chahuter constamment et s’éloigne en reculant. On choisira
donc un jour calme pour l’essayer et l’apprécier.
La rotation permet d’atteindre une bonne vingtaine de mètres.
En plein été, c’est suffisant pour accrocher la
bulle. Sur un simple lancé, on peut effectuer une boucle ou un
tonneau, voire les deux, et revenir se poser dans la main. Pour gratter,
il faut rester fin sur les commandes pour garder la vitesse et tenter
de bien situer l’ascendance. Quel plaisir renouvelé lorsqu’on
parvient à prolonger le vol, ou mieux encore, à grimper.
Dès qu’on a fait un plafond, c’est très facile
de rester en l’air, la Nani semble ne plus vouloir redescendre.
Attention cependant à ne pas perdre de vue ce microbe.
Retour pour se poser
dans la main et relancer aussitôt quand on sent que la bulle
est dans les parages…
En amenant doucement la profondeur plein cabré, l’aile
se met à onduler tout en restant pilotable en roulis, mais en
chutant beaucoup. Elle peut même atterrir dans cette configuration.
Un grand coup de profondeur la fait décrocher de façon
nette. Elle ne perd alors que quelques mètres avant de reprendre
sa ligne de vol.
Avec un peu de doigté, elle revient atterrir dans la main. Pour
un posé sur le sol, il faut arriver bien à plat pour éviter
de détériorer la dérive ou son point de fixation.
Catapulte tendue,
l’aile va se retrouver à une quarantaine de mètres
quelques secondes après.
Si on en a assez de lancer ou qu’on ne parvient pas à
accrocher l’ascendance, on peut opter pour une méthode
plus efficace avec une catapulte. Celle-ci est constituée d’environ
10 m de caoutchouc de 6x6 prolongés par la même longueur
de fil solide au bout duquel est accroché un petit anneau. Au
sol, c’est une sardine ou mieux, un piquet torsadé trouvé
au rayon animalerie qui ne pourra pas s’arracher. A l’extrémité
du câble, un petit anneau (soudé de préférence)
est glissé dans la fente existant dans le patin. L’aile
est tenue par le dessous du fuselage, les doigts pincés sur les
petits morceaux de papier de verre antidérapant. Quelques pas
en arrière puis on lâche l’aile face au vent, bien
à plat. Elle part comme une flèche et il suffit de cabrer
à peine pour se retrouver entre 30 et 40 m plus haut. C’est
alors nettement plus facile d’accrocher la bulle.
Pour le fun, l’hélitreuillage
avec un quadricoptère Alpha 250 Graupner. Ca remue quand
même beaucoup.
Une autre méthode pour gagner de l’altitude a été
essayée : l’hélitreuillage sous un quadricopter
format FPV 250… Un petit morceau de gaine blanche fendue à
mi-épaisseur est scotché sur l’aile et la dérive.
Dedans passe une fine corde à piano raccordée à
l’un ses servos. Un morceau de fil à coudre d’environ
2 mètres est accroché sous le quadri. La boucle à
l’autre extrémité est glissée dans la fente,
et verrouillée en poussant le manche dans un coin. Durant la
montée, l’aile est un peu secouée dans tous les
sens mais elle ne risque rien. Quand l’altitude désirée
est atteinte, il suffit de relâcher les commandes pour libérer
le fil. L’aile pendue nez vers le bas prend tout de suite sa vitesse.
Il faut dégager l’espace pour éviter toute collision.
Petit détail important : il est indispensable de lester le bas
du fil afin que ce dernier n’aille pas se prendre dans les hélices…
A la
pente, sans vent
Et hop ! Une bonne impulsion après
éventuellement un tour sur soi-même et l’aile
se retrouve à bonne hauteur pour entrer dans l’ascendance.
En cas d’absence de vent, c’est la Nani qu’il faut
lancer en premier pour observer l’aérologie. Le supplément
d’altitude gagné, après l’avoir lancée
comme un DLG par le saumon, offrira une bonne marge de sécurité
pour s’aventurer assez loin et revenir si ça ne porte pas.
Comme en plaine, elle se fera rejeter de l’ascendance si on ne
la pousse pas à y rentrer. Une fois la pompe balisée,
on peut se défouler.
La gratte au ras du sol au niveau de la pente, lors de la restitution
de fin de journée, est vraiment amusante. Il faut maintenir une
certaine vitesse afin de tourner sur un faible rayon sans freiner.
Taille réduite et légèreté,
la Nani sera sensible à l'aérologie, prête à
enrouler la moindre pompe à sa portée.
Les couleurs vives
sont préférables sur un modèle de cette taille,
qui devient vite minuscule.
Dans
le vent
La Nani est une bonne petite machine pour
explorer la pente en l’absence de vent. Elle se défend
très bien aussi lorsque ça souffle.
Malgré sa faible masse, la Nani peut voler par vent fort. Dans
ce cas, on peut y ajouter une pièce de 1 ct d’euro dans
le compartiment réservé, dans la pointe du modèle.
On s’amuse à la remuer dans tous les sens. Elle tient sur
le dos, tourne les boucles droites ou inverses, enchaîne les séries
de tonneaux et passe les renversements en trichant un peu pendant la
montée.
Il n’y a qu’à l’atterro que ça devient
un peu plus compliqué puisqu’il faut arriver bien à
plat pour ne pas faire souffrir la dérive. Quand ça souffle,
il est quasiment impossible de l’attraper à la main car
elle se fait chahuter dès qu’elle passe dans le sillage
du pilote.
On la freine alors face au vent et elle se pose quasiment à l’arrêt.
On voit ici que la voilure comporte un
peu de dièdre, juste ce qu’il faut pour bien enrouler
quand ça grimpe.
Très
attachante
Cette petite Nani est une grande réussite. L’assemblage
est un plaisir, elle se monte vite et sans avoir besoin de retoucher
la moindre pièce. Tout se passera bien, même pour un néophyte
qui découvre la construction.
En vol, elle est joueuse et manifeste chaque mouvement d’air.
C’est la petite machine toujours prête à suivre,
que ce soit en plaine ou en pente. La mienne m’accompagne partout…