Article publié à l'origine 
                        en février 1994 dans RCM.
                      Micro-Spacewalker
                        Semi-maquette de poche
                      Présentation : 
                        Laurent Berlivet
                      
                         
                          |  |  | 
                         
                          | Ce petit 
                              Spacewalker à l'échelle 1/14e mersure 
                              57 cm d'envergure et pèse 112 g en ordre 
                              de vol. | 
                      
                      A l’heure 
                        actuelle où la tendance est au p’tits gros, 
                        voire au gigantisme, il reste quelques irréductibles 
                        réducteurs qui tentent de communiquer leur passion. 
                        Voici donc un Spacewalker à l’échelle 
                        1/14e que vous pourrez emmener partout.
                      
                         
                          | Quelques 
                              mots du grand avant tout | 
                      
                       Le Spacewalker est un monoplace de construction 
                        amateur américain tout récent puisqu’il 
                        a volé pour la première fois en 1986. Il 
                        a été dessiné par Jesse Anglin. Il 
                        est propulsé par un moteur de 65 cv. La structure 
                        du fuselage est en tube acier et couples en bois. Le longeron 
                        d’aile forme un solide caisson sur lequel sont enfilées 
                        les nervures en contre-plaqué. Les empennages sont 
                        également en tube d’acier.
                        L’avion est particulièrement reconnaissable 
                        avec son gros capot, son habitacle ouvert, ses carénages 
                        de roues et son aile à fort dièdre, ainsi 
                        bien sûr qu’à sa décoration 
                        bien particulière. Pour information, les plans 
                        du grandeur sont vendus 145 $…
                      
                         
                          | Revenons 
                              à nos microbes... | 
                      
                       Le modèle présenté fait 
                        partie de la catégorie des 1/4A, que l’on 
                        peut classer d’après leur surface d’aile 
                        inférieure à 10 dm². Cette formule 
                        qui fait ressembler ces modèles à des jouets 
                        nécessite toutefois une certaine expérience 
                        en matière de construction. Le poids étant 
                        le principal obstacle, il faut savoir faire solide mais 
                        léger. Trop de modélistes disent du mal 
                        des petits modèles, souvent construits trop lourds 
                        « par prudence ». Il s’en 
                        suit alors une charge alaire élevée d’où 
                        des caractéristiques de vol désastreuses 
                        et une inertie aucunement bénéfique en cas 
                        de choc.
                        La structure du modèle présenté est 
                        composée presque intégralement de balsa 
                        léger et tous les collages sont faits à 
                        la cyano.
                      
                       J'avais eu l'occasion d'essayer le moteur sur 
                        le Pedlap'1, un motoplaneur en deux axes de 155 g pour 
                        lequel il avait montré toute sa puissance. Je pouvais 
                        donc construire un modèle beaucoup plus chargé 
                        mais qui ressemble cependant à quelque chose d'existant.
                        Tablant sur un poids total de 200 g à ne pas dépasser 
                        et une charge alaire de 35 g/dm², je traçais 
                        les lignes du Spacewalker, veillant toutefois à 
                        ce que la radio puisse entrer dans le fuselage. Vu la 
                        forme de l'aile qui comporte un dièdre important, 
                        ce sera un 2 axes. Cette aile sera par ailleurs démontable 
                        pour que l'avion entre dans une malette en vue de participer 
                        au Gentleman Flyer Contest. Cette aile a une corde de 
                        10,5 cm, ce qui est tout à fait correct (si Monsieur 
                        Reynolds me rencontre, je passe à la casserole, 
                        c'est sûr !). Elle comporte un longeron sur le quart 
                        avant, destiné, d'après de vieilles revues 
                        de vol libre, à servir de turbulateur. Son profil 
                        est l'Eppler 387 très légèrement 
                        creux et déjà testé sur le motoplaneur 
                        cité plus haut.
                      
                       Balsa léger et cyano sont les secrets 
                        des maquettistes 1/2A. Le fuselage est construit sur le 
                        dos. Les flancs ont été ajourés sur 
                        l'arrière (histoire de dire car on n'est pas au 
                        demi-gramme près). Ne pas oublier l'encoche pour 
                        le passage du stabilisateur.
                        Le couple moteur est en balsa 2 mm coffré de part 
                        et d'autre de contre-plaqué 0,4 mm. Les autres 
                        couples sont en baguettes 3x3 pour permettre une accessibilité 
                        maximum. Après coffrage du dessous, on retourne 
                        et on passe les gaines de commande blanches de 2 mm, collées 
                        contre les flancs. Pose des demi-couples arrondis puis 
                        on recouvre l'avant avec des lattes en balsa 2 mm (monocoque). 
                        On découpe alors le trou du pilote.
                        L'arrière reçoit des baguettes 2x2 découpées 
                        dans une planche. Ne pas oublier celles qui se trouvent 
                        sur chaque flanc pour former une facette après 
                        entoilage.
                        L'aile est construite en trois parties. Pas de difficultés 
                        particulières sinon qu'il faille mettre une cale 
                        de 1 mm sous les queues de nervures pour que le bord de 
                        fuite reste creux. 
                        Les clés d'aile sont faites de bâtons de 
                        glace en hêtre. Des cales de 28 mm seront placées 
                        sous les nervures externes lors du collage des fourreaux 
                        de clé d'aile. De la cyano est ensuite infiltrée 
                        dans ces fourreaux pour durcir le balsa et éviter 
                        du flottement par la suite.
                      
                       Le train en corde à piano 
                        de 1 mm est ligaturé au fil à coudre sur 
                        le bord d'attaque et sur le longeron inférieur, 
                        le tout renforcé en imbibant de cyano. On coffre 
                        ensuite cette partie centrale avec du balsa 1 mm dessus/dessous. 
                        On colle alors les saumons et on profile le tout avec 
                        soin. Les empennages sont en baguettes 2x5 tirées 
                        d'une planche. La baguette qui raccorde les volets de 
                        stabilisateur est en samba 2x2 poncée en biseau 
                        pour permettre le débattement des volets. Ca peut 
                        sembler léger mais c'est tout à fait satisfaisant.
                        Les roues sont en balsa 2 mm coffrées contre-plaqué 
                        0,4 mm. Emmanchées sur la mini-perceuse, elles 
                        sont passées au papier de verre fin pour être 
                        parfaitement centrées. Les pneus sont en mousse 
                        néoprène cylindrique de 5 mm de diamètre. 
                        Je remercie au passage l'ami Pierre-Yves pour le « tuyau ». 
                        Cette mousse se colle parfaitement à la cyano et 
                        se peint très bien. Les carénages sont en 
                        balsa 6 mm très tendre ajouré pour le passage 
                        de la roue, puis coffrés de balsa 1,5 mm de chaque 
                        côté et profilés.
                      
                       La structure étant du genre poids-plume, 
                        l'entoilage a été réalisé 
                        à l'Oracover car il a l'avantage de ne pas se déformer 
                        au soleil, ce qui serait catastrophique sur ce genre de 
                        cellule.
                        Le décor du grandeur a été respecté. 
                        De la peinture rouge a été passée 
                        à l'intérieur du « capot moteur ». 
                        Tout le reste est donc entoilé et les parties rouges 
                        et jaunes délimitées par un filet autocollant 
                        noir de 0,5 mm. Il en a fallu pas moins de 5 mètres 
                        sans faire de chutes, pour l'aile, le fuselage, le stabilisateur 
                        et les carénages ; la dérive étant 
                        en 1 mm car j'étais arrivé au bout des deux 
                        rouleaux que j'avais en stock ! Ces filets ont reçu 
                        une fine couche d'enduit nitro pour éviter qu'ils 
                        ne se décollent.
                      
                         
                          |  |  | 
                         
                          |  |  | 
                         
                          | Un tronçon central 
                            se visse sous le fuselage. Les demi-ailes se plaquent 
                            de chaque côté, ce sont des bâtons 
                            de glace qui font office de clé d'aile. Le 
                            verrouillage est assuré par une corde à 
                            piano pliée en U qui se glisse par le dessous. | 
                      
                       La verrière est découpée 
                        dans du rhodoïd de 0,3 mm, le gabarit est sur le 
                        plan. Le tour de la cabine est constitué d'un rond 
                        de mousse de néoprène de 3 mm, peinte en 
                        jaune. Les inscriptions sont en lettres transfert protégées 
                        d'un coup de verni passé à toute vitesse 
                        pour ne pas les faire fondre. Les carénages de 
                        roues sont fixés avec des boutons pression et maintiennent 
                        les roues en place. Ces boutons sont ligaturés 
                        et collés à l'époxy. Le rôle 
                        de ces boutons pas vraiment réalistes, mais toutefois 
                        peu visibles, est de sauter en cas de choc, libérant 
                        le carénage et la roue. Le faux moteur et le pilote 
                        (obligatoires pour une maquette, même approchante, 
                        sinon inutile de faire un bel avion, autant construire 
                        une caisse à voler) sont sculptés dans du 
                        roofmat. Après un ponçage fin, ils sont 
                        peints à la gouache blanche non diluée pour 
                        boucher les trous. Une fois secs, ils sont décorés 
                        à la gouache ou à la peinture pour matière 
                        plastique. Passer ensuite une couche de verni polyuréthane 
                        pour protéger du carburant. Il ne faut pas oublier 
                        le tuyau de canalisation de l'échappement en gaine 
                        blanche et l'écharpe du pilote en soie. Les instruments 
                        du tableau de bord sont dessinés sur le plan.
                        La structure entoilée avec tout ces détails 
                        pèse 60 grammes.
                      
                      
                      
                       Le moteur thermique, petite merveille de miniaturisation 
                        (le plus petit disponible sur le marché actuel) 
                        est un Cox Tee Dee 0,16 cc pesant 14,5 grammes, qui entraîne 
                        dans un bourdonnement aigu une hélice 3''x1;25'' 
                        à 28400 tours/minute. Son montage sur le modèle 
                        est un peu délicat car il faut démonter 
                        le réservoir pour lui faire ¼ de tour de 
                        manière à avoir le cylindre horizontal et 
                        le plongeur au fond du réservoir. Le cylindre est 
                        ensuite démonté pour passer les vis de 1,6 
                        mm qui maintiennent le moteur sur la cloison. On remonte 
                        ensuite le cylindre et on pratique quelques découpes 
                        pour accéder au remplissage et au carburateur.
                      
                         
                          | Equipement 
                              radio et bilan | 
                      
                       La radio est composée de deux micro-servos 
                        RS 500, le récepteur est un Webra 4 voies de 19 
                        g et l'accu est un 110 mAh Ni-Cd. Un 65 mAh était 
                        prévu au départ mais j'ai préféré 
                        avoir un peu plus d'autonomie. L'accu est placé 
                        dans le compartiment avant, ainsi que le récepteur 
                        enveloppé dans de la mousse. Les servos sont vissés 
                        sur des baguettes balsa 6x6. Les tringleries sont en cordes 
                        à piano de 0,6 mm pliées à chaque 
                        extrémité, donc sans chapes. Les guignols 
                        sont découpés dans une télécarte. 
                        L'antenne est roulée sur trente centimètres 
                        dans l'arrière du fuselage. C'est suffisant car 
                        on s'éloigne très peu avec ce modèle. 
                        Le pilote a été légèrement 
                        charcuté au niveau des poumons pour laisser passer 
                        les servos. La balance indique 160 g, soit 20% de moins 
                        que l'estimation du départ. La charge alaire tout 
                        à fait honorable est donc de 28 g/dm².
                      
                         
                          |  |  | 
                         
                          | Les deux minuscules servos 
                            sont perdus dans le fuselage. | 
                      
                      
                      
                       Enfin, le grand jour arrive où il faut 
                        se prouver que l'on a réellement construit une 
                        maquette volante. On trouve un champ avec un bon petit 
                        matelas d'herbe car on n'est jamais trop prudent... Les 
                        vols seront faits directement au moteur. Le plein de carburant 
                        est effectué avec de la potion magique contenant 
                        25% de nitrométhane nécessaires pour cette 
                        petite cylindrée. On démarre le moteur, 
                        le plus difficile étant de réussir à 
                        taper sur la minuscule hélice car, bien sûr, 
                        le ressort de démarrage si pratique a rendu l'âme... 
                        Ca y est, ça couine. On lance et... misère, 
                        c'est très instable et semble décrocher 
                        dès la moindre correction. On récupère 
                        le modèle cent mètres plus loin pour une 
                        seconde tentative qui se soldera par le même résultat.
                        Réflexion : le moteur tire suffisamment, le 
                        centrage a bien été calculé. Faut-il 
                        faire une incantation au dieu des Jivaros pour se faire 
                        pardonner ?
                      
                         
                          |  |  | 
                      
                       Retour à la caverne où l'on vérifie 
                        les ailes qui sont légèrement vrillées. 
                        Je place aussi une petite cale derrière le moteur 
                        pour fournir piqueur et anticouple que j'avais jugés 
                        inutiles. Séance suivante, on lance sans trop y 
                        croire et là, miracle, ça vole ! Le 
                        modèle vole plutôt queue haute et les gouvernes 
                        sont efficaces. La boucle est tentée et passe sans 
                        problème, le tonneau déclenché et 
                        quelques tours de vrille ne lui font pas peur non plus. 
                        Après une minute trente de vol, le moteur cale 
                        et le modèle redescend tout tranquille devant les 
                        membres de la tribu qui admirent au passage l'écharpe 
                        du pilote qui vole au vent. Un autre vol est réalisé, 
                        toujours aussi réussi. La nuit suivante sera très 
                        courte, la vision de l'oiseau demeurant pour hanter mon 
                        esprit...
                        Par la suite, d'autres vols ont eu lieu, avec le sorcier 
                        Pierre-Yves au chronomètre qui m'indiquait, à 
                        quelques secondes près, l'arrêt du moteur, 
                        pour vérifier sa régularité. Plus 
                        tard, disciple Guillaume m'a réalisé un 
                        magnifique petit réservoir s'intégrant parfaitement 
                        dans le capot pour tripler le temps de vol. Malheureusement, 
                        le moteur n'aspire pas assez et conserve donc son réservoir 
                        d'origine.
                      
                         
                          |  |  | 
                         
                          | L'avion est posé 
                            ici à côté d'un poids de 1 kg... 
                            A droite, expo à la Ferté-Alais lors 
                            d'un meeting de p'tits gros. Celui du milieu est le 
                            prototype réalisé pour Modélavia 
                            et le gros à l'arrière un kit de chez 
                            Sig. | 
                      
                       L'an passé, le Spacewalker a été 
                        admiré pas la troupe des « rigolos » 
                        du GFC 1993 que je salue au passage, où il m'a 
                        permis de terminer deuxième en catégorie 
                        « exotiques ».
                        Pour le transport et pour éviter que le moteur 
                        n'avale trop de poussière, j'ai confectionné 
                        une boîte en carton plume qui permet aussi de surélever 
                        le modèle lors de la mise en route. Je pense qu'un 
                        Cox 0,3 cc doit faire aussi bien l'affaire que le Tee 
                        Dee. Bien qu'un peu plus lourd, il est surtout meilleur 
                        marché.
                        Voilà, si vous vous sentez l'âme d'un jivaro, 
                        construisez des petits modèles, en vue de pouvoir 
                        un jour relancer les concours de micro-maquettes.
                      
                      
                      
                         
                          |  |  | 
                         
                          | A droite, montage en "costume 
                            d'époque" pour l'édition du Gentleman 
                            Flyer Contest en 1993. Le challenge était de 
                            faire entrer un modèle complet et son émetteur 
                            dans une valise. Il fallait l'assembler le plus rapidement 
                            possible puis effectuer un vol de 2 minutes avec atterrissage 
                            de précision dans une cible... | 
                      
                      
                        
                          | Caractéristiques  Nom : SpacewalkerEchelle : 1/14e
 Envergure : 57 cm
 Surface : 5,7 dm²
 Poids : 160 g en 1994 (112 g électrifié 
                              en 2014)
 Charge alaire : 28 g/dm² (20g/dm² 
                              en électrique)
 Moteur thermique : Cox Tee Dee 0,16 cc
 Hélice : 3"x1,25"
 Moteur électrique : C05 3700 kV
 Hélice 
                              : 3"x2"
 Batterie : 2S 360 mAh
 Profil : Eppler 387
 Radio : 2 voies
 Particularité : 2 axes, aile basse
 Débattements 
                              au plus large des gouvernes :Profondeur : +- 12 mm
 Direction : 15 mm de chaque côté
 | 
                      
                      
                        
                           
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                            | Cliquer sur l'image 
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                                PDF, 590 ko.Pour ceux qui n'ont pas de tireur de plans 
                                à priximité, je  peux fournir 
                                un tirage papier échelle 1 contre 10€ 
                                port compris (pour un envoi en France). Cliquer 
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                                  8 feuilles format A4. Format PDF, 1,5 Mo. | 
                        
                       
                      
                      
                         
                          |  
                               
                                Pour rappel, 
                                  cette mise à disposition gratuite des 
                                  fichiers ne signifie aucunement que chacun, 
                                  particulier ou professionnel, est libre d'exploiter 
                                  financièrement, de quelque façon 
                                  que ce soit, le travail de l'auteur.Le plan ne peut donc pas être vendu, des 
                                  kits ou même des short-kits ne peuvent 
                                  pas non plus être commercialisés 
                                  sans son accord.
 En cas de demande particulière, contacter 
                                  l'auteur :
 laurent@jivaro-models.org
 Merci également 
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 En cas  
                                  d'usurpation, toutes les mesures nécessaires 
                                  seront prises pour obtenir une réquisition 
                                  judiciaire de la part des autorités compétentes. 
                                   | 
                      
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