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14 janvier 2007
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Ultra-léger de plein air

Le rêve d'oiseau n'est pas à vendre. Il faudra le découper dans la feuille blanche, jouer de la poncette avant de s'amuser avec la bête.
Ce qui suit est la reprise d'une partie de l'article publié dans Passion'Ailes (N°7, décembre 2004). J'ai limité le sujet à la version planeur de taille raisonnable et facilement reproductible par un amateur soigneux.
Les 33 g (et moins sont obtenus) avec des composants disponibles chez tous les détaillants en boutique ou sur le net.
Les micro servos de 4 g sont maintenant dépassés par les Blue Bird de 2,5 g équipés de micro prises JST. Une batterie Li-Po de taille et masse inférieure peut se substituer à la Kokam 145.
Depuis le temps que je ponce pour mes coéquipiers et pour mon compte, une bonne douzaine de volatiles de 33 cm à 65 cm d'envergure - certains tout électrisés - ont fait leurs preuves sous tous les cieux du vieux au nouveau monde.
Les variantes du design original se résument à un raccord plus ou moins arrondi du bord de fuite à l' emplanture de l'aile et aux diverses motorisaions.
Dernier opus : l'Hirondelle rustique de 33 cm publiée en 3 exemplaires pour l'équipe Jumelin - Martin - Piednoir.
Le grand livre du petit oiseau bleu sous reliure - écrin cartonnée de 35 x 21 x 2,3 cm est à l' usage du bibliophile migrateur.
Les images du didacticiel se rapportent à toute cette petite famille de 52 & 42 cm d'envergure. Le principe du ponçage et vrillage à chaud reste le même depuis la création de l'aile "Variante" à la Horten.
Une aile pure sans la tricherie d'une dérive transparente.
Voilà toutes les informations pour réussir vos premiers envols. Libre à vous de faire évoluer l'espèce !


Un planeur de vol de pente 52 cm (33 g avec des servos de 4 g).

Comme les grands, ce martinet alpin à la même échelle vole dehors.


Merci à Laurent Debrus et Catherine Cadou pour cette vidéo de la version "planeur" au Pays Basque et sur la dune Vendéenne.

Un oiseau à géométrie Variante
J’ai bien tenté l’oiseau-lune, une courbe parfaite au bord d’attaque. L’idée d’une stylisation radicale me séduisait. Cependant il a fallu se rendre à l’évidence, ça ne vole pas terrible (testé pour vous en 2 tailles).
Alors retour sur l’aile qui marche dans toutes les tailles et de toute matière : La Variante.
Le Martinet sera une variation sur la forme de base d’une Variante 50. Un démarquage. (Le plan de la Variante 75 est disponible chez Stephan Brehm ; celui de la Variante 50 publiée dans aux USA dans Model Airplane News et son plan PDF téléchargeable sur leur site.)
Pas de science exacte, juste une intuition, en gardant la même flèche au bord de fuite en bombant le bord d’attaque, avec un petit plus en envergure. Voilà : 52 cm, la taille du Martinet alpin = Apus Melba.
Le Martinet présente les 3 symptômes de la semi-maquette : tricherie sur la corde de l' aile, minoration du maître couple du fuselage et décoration approximative.


Pour reproduire cette forme, contre-collez sur du carton 1 mm une photocopie du plan. Méfiez-vous des imitations, choisir du vrai Dépron®, c'est écrit dessus dans le sens de l'envergure.

Plan de travail
Découper la silhouette dans du carton de 1 mm, le plan photocopié collé dessus.
Lisser les contours comme pour apprivoiser la bête. Vous avez un beau patron de découpe. Un demi-oiseau peut vous suffire ?
Pour le polystyrène, choisir du Dépron®, oui, c’est mieux. Les ersatz d’imitation sont trop mous. Quelques coups d’épingles aux endroits stratégiques vous seront de précieux repères pour tracer les lignes d’épaisseur maximale du profil, les limites des zones de ponçage, l’articulation des élevons, etc. Marquer deux lignes sur le chant du Dépron® tout le long du bord d’attaque avec un feutre pointe fine posé sur la table. L’une à “mi-bois”, l’autre vers le quart (1,5 mm). Au même niveau que la ligne de ponçage du bord de fuite (1,5 mm d’épaisseur), le long de l’élevon, cette ligne oblique vers le haut. Cette diagonale du fou vous guidera vers le vrillage final.


Sur le chant du Dépron®, une diagonale guide le ponçage du bord de fuite de l'élevon vrillé linéairement dans un premier temps. La ligne rouge marque l'épaisseur maximale du profil qui reste constante sur toute l'envergure.

Si vous n'aimez pas la poussière, vous pouvez dégrossir dans un premier temps au cutter,
sans trop s'approcher de la ligne tracée qu'on atteindra par ponçage.
Bien scier le Dépron® pour éviter les copeaux.

L’important, c’est de créer des repères pour contrôler l’avancement des travaux.
La ligne d’épaisseur maximale ne disparaîtra qu’en fin de lissage du profil : IMPEC = Inframince Modifié Poncette à Epaisseur Constante = 6 mm quelle que soit la corde de l’aile. On peut tracer une ligne courbe entre le bord d’attaque et celle d’épaisseur maximale.


Laissez-vous guider par la ligne bleue
et la ligne rouge du bord de fuite.

Au premier plan, l'extrados de l'aile déjà poncé ; l'intrados de l'autre Martinet s'impatiente.
Notez le vrillage négatif sur la ligne de l'élevon.
Sur l'aile au deuxième plan,
la ligne ne marque pas l'articulation des gouvernes mais la limite de la zone de ponçage.

Les copeaux d’abord...
Equarrissage. C’est un travail d’approche jusqu’aux premières lignes. Entrée en matière, changement d’outil pour l’entrée en poussière. Ma poncette mesure 20x3 cm, grain 150 et 240. L’aspirateur est le meilleur ami de vos poumons. L’aile est tendre. On a vite fait de tout ravager. Les mauvais coups à rebrousse-plumes sont difficilement rattrapables plus on avance dans l’ouvrage. Se dépêcher de prendre le temps et traquer les défauts d’aspect.
Le vrillage sur l’aile est obtenu en enlevant beaucoup de matière à l’extrados au début de l’élevon, et de moins en moins quand on progresse vers l’extrémité. C’est l’inverse en dessous. Le profil plat évolue en dissymétrique. La ligne droite diagonale tracée sur le chant de l’élevon marque l’épaisseur du bord de fuite.


La lame est vorace…
Attention les doigts en taillant les plumes.

On enlève beaucoup de matière en bout d'aile,
à l'intrados.

Vrillage à chaud
L’aile plaquée d’une main sur le chantier, l’élevon en porte-à-faux, tordre progressivement le bout d’aile, comme pour lisser les plumes. Un sèche-cheveux coincé entre les genoux, quelques contorsions pour diriger le flux d’air chaud et vous brûler tranquillement les doigts. C’est la bonne température. Celle qui attendrit le polystyrène.
Dessous-dessus avec ou sans troisième main complaisante, votre oiseau prend forme et la garde en refroidissant. Veiller à la symétrie.
D’un coup de patte léger, poncette en Dépron garnie de 400, caresser votre rêve volatile et apprivoiser l’aérodynamique. De la patience, ma seule science.


Le vrillage est accentué par torsion à chaud,
un sèche-cheveux fait très bien l'affaire.


Le premier proto albinos a été coupé en tranches pour comprendre pourquoi ça volait si bien…

Papiers...
...machine 80 g/m² pour blinder le bord d’attaque. Encoller à la vinylique diluée.
D’abord le papier qui se ramollit pendant que le pinceau se promène sur le polystyrène.
Une éponge gorgée d’eau claire vient coiffer la bande de papier qui chevauche le bord d’attaque. Elle contraint le renfort à épouser la double courbure de l’aile. Au besoin, glisser le pinceau sous la bande pour ajouter de la colle blanche sans radiner.
Le frottement de l’éponge et/ou de vos doigts lisseurs peut provoquer des irritations locales : bouloches, plis récalcitrants. Il faut savoir s’arrêter à temps ou tout recommencer. C’est ainsi qu’on apprend le coup de main. En cas de malheur, si le Martinet se froisse l’aile sur une pente trop bien pavée, vous pourrez le restaurer sans complications. Une bonne détrempe, rustine, poncette et papier collé : comme neuf !
... par avion 45 g/m², “Clairefontaine” pour maroufler les élevons. Le papier sec se ponce très bien. Au 400, les plis se lissent et les surépaisseurs se font discrètes.


Pendant que le renfort en papier machine 80 g/m²
se détrempe, on encolle le bord d'attaque.

La bande de papier pré-pliée chevauche
le bord d'attaque.

Malgré le double encollage,
il ne faut pas hésiter à en rajouter.

Pour maroufler,
rien de plus enveloppant qu'une éponge propre.


Marouflage des élevons en papier
Par Avion 45 g/m².


Du plomb sur l'aile rehaussée sur un podium
pour que l'air circule
pendant le séchage du D-Box en papier.


Les gaines passent dans des rainures fraisées
dans l'épaisseur.

La version planeur 52 cm est équipée
de micro-servos de 4 g.

Et la tête...
Les yeux sont sculptés sur la tranche. Une lame fraîche pour enlever de la matière autour de l’oeil et creuser l’orbite. Attaquer par des entailles en “V” dans les coins.
Des petites languettes garnies de papier abrasif 400, des bandes de papier de verre plié menu, voilà l’outillage pour arrondir le globe oculaire et modeler l’arcade sourcilleuse qui imposera le respect dû à votre réalisation d’exception. L’enduit rebouchage modelage “Polyfilla” spécial polystyrène arrange bien des choses... Un p’tit coup de pinceau mouillé pour lisser ?
Le bec en contre-plaqué de 1 mm est garni dessus d’un bloc de balsa mis en forme jusqu’aux narines en points d’interrogation.

Sculpture de l'oeil et de son orbite.


Il pique du bec en contre-plaqué de 1 mm à garnir d'un bloc de balsa mis en forme. Ouf ! on respire...


"Manucurage" : Optimisation des entrées d'air.

Une déco poids plume
Du feutre en application légère. Zéro gramme de décor ? J’ai testé pas mal d’outils (!!...) Gaffe au solvant styrophage ! Water-Base/Pigment Ink Uni Prockey (Mitsubishi pencil) voilà tout. Ce marqueur lui fera les plumes sur la peau. Pointe ogive ou biseauté au choix. J'ai fini par dénicher la version pointe fine "sign pen" chez Monoprix. Feutre nanti d'une pointe plutôt soft. Le risque avec un outil trop pointu, c’est de passer du dessin à la gravure...
Découper soigneusement les gabarits des rangs de plumes, tracer les contours et repérer l’axe de chaque plume. La tige, nervure centrale, reste en réserve blanche. Deux valeurs de part et d’autre : bien noir et gris moyen. L’idéal c’est d’avoir un feutre tout neuf et un autre plutôt anémique, en fin de carrière. Vous obtiendrez des dégradés en étalant une touche de feutre noir avec l’outil pâlichon, et/ou un coton-tige trempé dans l’alcool.
Je ne prétends pas à l’exactitude quant à l’ordonnancement mais en fin de compte, c’est assez crédible pour les regards innocents.


Plume à plume, c'est à votre portée.
Bien noir par endroit, gris moyen ailleurs.
Inspirez-vous des oiseaux grandeur nature.

Une découpe dans le patron de décor représenté sur le plan avec des ciseaux à ongles permet de reporter le contour des rangs de plumes sur l' aile.


J' ai fait des progrès en investissant (70 euros !) dans un aérographe dédié aux marqueurs Letraset.
Leur gamme grand public Promarker est abordable.

Je dessine seulement les côtés ombrés des plumes,
puis je pulvérise le reste de la déco pour finir en beauté.

Documentation Marti-Net
L’indispensable la Hulotte m’a tout appris en 2 facicules #78 & #79. Magnifiquement illustrés à la plume noire. Quand la science infuse l’humour et la poésie. Sur leur site : lahulotte.fr, cliquez sur archives.
Jean-François Cornuet nous livre une magnifique série en couleurs du martinet noir dans le ciel francilien :
http://www.beneluxnaturephoto.net/forumf/index.php/topic,13652.50.html
A la recherche du réalisme dans le virtuel, je suis tombé sur le bec en gros plan. Les narines en forme de point d’interrogation : c’est le détail qui tue. Sur cette image, http://pdubois.free.fr/oiseaux/images/ApusApus1.jpg.
La curiosité crée des liens, ouvrez les yeux sur http://pdubois.free.fr/espece.php?MyEspece=APUAPU
lhttp://lpo29.free.fr/martinet_noir.html
http://www.oiseaux.net/oiseaux/apodiformes/martinet.noir.html
http://membres.lycos.fr/argiope/fnmartinet.htm
http://www.oiseau.ch/pages/martinet.html
http://www.hlasek.com/apus_apus_a2794.html
http://www.commonswift.org/images.html
http://www.commonswift.org/feathers_english.html
http://www.commonswift.org/rising_english.html#FrenchTextStart
http://www.ups.edu/x5955.xml

Et pour finir, des images qui bougent : la vidéo d’un modéliste allemand, Stefan Brehm - il a construit l’aile “Twisteuse” et l’oiseau “Volage” - Tournée à Ostrach- Inter Ex 2004, elle se retrouve aussi sur le site de l’ami Jean-Michel Quetin tout dévoué à l’équipe.
http://jmquetin.free.fr/1indoor/Variante.htm#Martinet%20e: http://jmquetin.free.fr/8downl/videos/Video.htm

Le Martinet 42 cm en vol Ostrach, Allemagne 2004.
La radio et la motorisation sont visibles dans le reportage sur le site d'Inter-Ex.


L'ami Stephan Brehm a récupéré les entrailles d'un biplan X-Twin
et en a farci le Martinet qui évolue parfaitement. C'est le moyen le plus économique de construire une version motorisée.
Voir sur son site pour les détails.




D'attaque pour l'envol.

"Regardez-les s'envoler, c'est beau..."


Pour en finir avec les pesanteurs du réalisme :
le poids plume du surréalisme
"Ceci n'est pas une... "
en hommage à Magritte.


Caractéristiques
Envergure : 52 cm
Longueur : 20,8 cm
Surface : 4 dm²
Masse : 33 g
Charge alaire : 8,25 g/dm²
Radio : 2 voies (servos 4 g, récepteur JMP Solution, batterie Kokam 145 mA)
 


A kind of Blue...

Août 2007 : la dernière mutation du martinet remotorisé version grand luxe
avec un BL de Stefan Gasparin ( Prague) ø 15 mm  une hélice carbone :
attendons qu'elle casse pour la modifier en repliable...
un controlleur MicroInvent (Gasparin) accouplement du moteur prolongé avec une longue vis en laiton
un tube de silicone (magasin de pêche) l'arbre de l'hélice en jonc de carbone ø 1 mm.
La rigidité du cardan est obtenue par un manchon de gaine thermo rétractée sur le tube de silicone.
Les servos sont des 2,5 g avec prises JST, le récepteur JMP et la batterie une Kokam 130.

L'envergure est inchangée 52 cm  - 33 g tout équipé
& l'oiseau toujours prêt à recevoir une déco poids plume...
Le renfort en contreplaqué se prolonge pour former une clé d'aile
cachée par le marouflage de papier et colle blanche

Le centrage pour la version motorisée est un peu plus avant,
précisément sur le trait qui barre les servos sur le plan.


Contacter l'auteur : gerard.jumelin@jivaro-models.org

 
 
 


 


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