Chez RC Factory, les modèles en mousse
à fuselage planche taillés pour la voltige sont légion.
Lorsque ce Lil Fokker est apparu sur le site, sa silhouette dénotait
au milieu des Extra, Edge, Sbach, Revo
P3... Pourtant, même s'il cache bien son jeu, ce petit triplan
de 68 cm d'envergure s'avère être un véritable acrobate,
très remuant et précis.
Le Lil Fokker en vol sur des terrains
improvisés. Poursuivi parfois en FPV.
Avec ses 6 monstrueux ailerons, sa grande
surface latérale, sa motorisation puissante, le Lil Fokker
est fait pour être remué dans tous les sens.
Caractéristiques
techniques
Nom : Lil
Fokker
Marque : RC Factory
Prix indicatif : 66 €
Envergure : 68 cm
Longueur : 67 cm
Poids : 180 g
Surface : 21 dm²
Charge alaire : 8,6 g/dm²
Moteur : Volta X2204 2200 kV
Contrôleur : Volta 15 A
Hélice : GWS 8x4.3 (OU APC 8x4.1)
Batterie : Li-Po 2 450 mAh à 500 mAh
Servos : 4x Volta D6M
Le
kit
Cet avion a été dessiné par le pilote
et designer Cody Wojcik qui fait partie de l'équipe Twisted Hobbys,
partenaire de RC Factory. Il avait déjà dessiné
une version plus grande du Fokker DR1 de 89 cm d'envergure, également
disponible en kit.
Le kit du Lil Fokker est composé de feuille d'EPP
très joliment décorées. Il existe 2 versions :
soit rouge comme le fameux avion du célèbre as Manfred
Von Richtofen, soit vert et sable comme le nôtre. La peinture
simule un revêtement tendu sur des nervures, du plus bel effet.
Pour le reste, c'est comme sur les autres kits de la gamme dont la réputation
n'est plus à faire. Tout est conçu pour être à
la fois le plus léger possible tout en étant très
robuste. Les raccords des différents morceaux se font donc par
tenons et mortaises, et de nombreux joncs de carbone sont judicieusement
placés pour rigidifier la cellule.
Tout est livré dans le kit, il n'y a pas un accessoire à
changer. Le montage s'effectue en suivant la notice en couleurs qui
est téléchargeable sur le site du fabricant, disponible
en tchèque et en anglais mais qui ne nécessite pas de
traduction car illustrée de très nombreuses photos et
très peu de texte.
Pour l'équipement, le mieux est de commander le combo proposé
qui est parfaitement adapté, ne nécessitant aucune retouche
et offrant un bon rapport puissance/poids ainsi qu'une grande autonomie.
Le contenu du kit : tous les éléments
en EPP décoré et les accessoires tels les joncs et
plats carbone, les roues et tout l'accastillage.
L'équipement
L'équipement conseillé, prévu
pour être alimenté avec une batterie 2S de 450 mAh
Le moteur est un Volta de 2200 kV pesant 20 g, qui
entraîne une hélice GWS 8x4.3.
Le contrôleur est un Volta 15A équipé
d'un BEC de 2A.
Il faut installer 4 servos Volta D6M de 5,6 g à
pignons métal.
Montage
Les volets de stab sont réunis
par une tige en carbone. Tous les morceaux possèdent un détrompeur
et s'emboîtent précisément.
Collage de l'aile
centrale et de ses renforts sur la partie horizontale du fuselage.
Les servos sont intégrés
au fur et à mesure de l'assemblage.
Quelques pièces en plastique renforcent
la cellule au niveau des points de fixation du train d'atterrissage.
Les collages doivent être effectués
soigneusement, que ce soit pour les parties en mousse autant que
pour les renforts en carbone.
Des croisillons en jonc carbone rigidifient
très efficacement les parties horizontales et verticales
du fuselage.
Ces pièces
en plastique collées au bord de fuite des ailerons permettront
de les relier 3 par 3.
Collage des mâts entre les ailes.
Sur l'aile médiane d'abord, en la faisant reposer bien à
plat.
C'est ensuite au tour
de l'aile basse puis des croisillons à l'avant du fuselage.
Le
train d'atterrissage
L'axe de roues est
en carbone. Il est collé sur un petit moignon d'aile.
Des petites pièces en plastique
sont collées à leur tour. Elles serviront pour le
collage des jambes de force.
Les jantes sont en contre-plaqué
ajouré. Au centre, un moyeu en plastique est collé
à la cyano. Les pneus sont en mousse EPP noire teintée
dans la masse.
Les flasques sont
également en mousse et apporte une jolie touche à
l'avion.
Le passage de la traverse
verticale doit être effectué avec délicatesse.
Un scalpel à lame pointu permet une coupe précise.
Elle est placée
bien à la verticale, puis collée. C'est ensuite
le tour du servo.
La partie haute du
fuselage est ajoutée, bien perpendiculaire.
Collage du renfort dans l'énorme
volet de direction. La partie fixe est alors raccordée bien
dans l'axe du fuselage.
Les
commandes
Mise en place du raidisseur à l'arrière.
Des petites pièces en plastique sont ajoutées dans
les flancs pour guider les commandes en carbone qui ne flamberont
pas.
Les guignols en plastique
sont solides, avec leur embase renforcée.
Les chapes en plastique
sont minuscules et donc très légères.
Elles sont collées à l'extrémité
des joncs en carbone. Un morceau de gaine thermo vient recouvrir
le collage.
Haubanage du stab,
toujours avec des joncs collés.
Mise en place des courtes commandes d'ailerons.
Ces derniers doivent être parfaitement à plat lorsque
le palonnier est juste à 90°. Les servos d'ailerons se
trouvent dans l'aile médiane.
Collage du longeron dans l'aile haute,
puis de la pièce servant à raccorder les ailerons
par le bord de fuite.
Mise en place de l'aile
haute, bien parallèle aux autres.
Jonctions des ailerons
avec le jonc en carbone qui passe à travers les dominos
métalliques.
Collage de la croix
en plastique qui sert de support moteur.
Derniers détails
avec notamment la silhouette du pilote.
La béquille
en mousse est renforcée ici par une bande de plastique.
Le centre de gravité situé à 33 mm du bord d'attaque
s'obtient en plaçant la batterie comme l'indique la notice, sur
la partie horizontale du fuselage. Le récepteur sera placé
à l'opposé pour essayer de conserver un équilibrage
latéral.
En
vol
Le décollage
s'effectue si vite qu'un coin d'herbe ou même un toit de
voiture suffit...
La vitesse de vol est très faible,
l'avion très maniable. Il se contente d'un tout petit volume
pour virevolter.
Les 6 ailerons utilisés comme des
volets creusent le profil sur toute l'envergure, ce qui permet de
décoller en quelques tours de roues, de voler très
lentement ou même à reculons lorsqu'il y a un souffle
de vent.
Avec son importante surface latérale
encore amplifiée par les mâts reliant les ailes et
son énorme dérive, le vol tranche tient avec très
peu d'action à la dérive.
Le Lil Fokker est
aussi à l'aise en vol à plat que sur le dos.
Pendu par l'hélice. Le vol stationnaire
est facile, l'avion est assez stable également dans cette
configuration et les gouvernes restent très efficaces.
Passages au ras du
sol, ou des blés dorés...
L'autonomie est importante
Le "passage de
la mort"...
Pendu à l'hélice pour se faufiler sous un filet
de badminton.
Pour
conclure
Ce voltigeur étonnant par son allure remplit parfaitement son
rôle. Le kit est vraiment bien conçu, que ce soit au niveau
de l'assemblage comme des matériaux et des accessoires. Tout
est fiable et optimisé. La faible charge alaire permet d'évoluer
dans un tout petit volume et d'éviter la casse lors d'un retour
au sol imprévu. Effectivement, l'avion est si facile qu'on se
prend vite au jeu de tourner les figures toujours plus près du
sol, et éventuellement de jouer avec les obstacles en tournant
autour. La voltige peut être violente, il n'y a aucune inertie
sur tous les axes. Avec un Li-Po 2S 450 mAh, l'autonomie est d'une dizaine
de minutes. Ce Lil Fokker est une pure machine de défoulement.