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5 mai 2024
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Fusée tromoteur Lezgo

Lezgo

Fusée géante en... faux Lego !

Présentation : Laurent Berlivet

Aujourd’hui, on va parler d’astromodélisme, et détailler toutes les étapes de la fabrication d’une fusée à poudre perso (sauf les propulseurs qui proviennent du commerce. J’avais à la maison un emballage en carton tout en longueur. Sa forme m’a incité à créer une fusée pas très aérodynamique mais un peu originale.
Avec la déco qui va bien, inspirée des fameuses briques danoises de couleurs qu'on a connu durant notre jeunesse, elle sera bien visible en vol… et même au sol.
Vous être prêts ? Alors… LEZGO !

Fusée Lezgo : Vidéo de la construction, du vol avec caméra embarquée et de la poursuite en immersion.

Ado, j'ai très longtemps revé de la fusée AstroCam produite par Estes, qui embarquait un petit appareil photo dans lequel se trouvait une bande de film, qu'il fallait enrouler manuellement après chaque photo, ce qui limitait donc les prises de vue à... une seule photo par vol !

Astrocam Astrocam V2
La fusée AstroCam produite par Estes dans les années 80, équipée d'un appareil photo et à droite, la nouvelle version qui reçoit une petite caméra numérique d'environ 12 g filmant en 1980x1080 px.

N'ayant pas d'argent de poche, le moindre kit de fusée du commerce était forcément inabordable. Mais quand la passion est là, on se débrouille avec les moyens du bord... Pour les moteurs, pas question d'improviser à les fabriquer soi-même. Du moins, pas officiellement ! J'arrivais à me faire offrir de temps en temps quelques paquets de moteurs commandés chez l'importateur français Delta Astro Model. Par contre, pour les fusées, il fallait improviser avec des matériaux de récup' : feuilles de papier roulée pour le corps, carton ou planchettes de balsa pour les ailettes, blocs de mousse ou de bois pour l'ogive et sac poubelle en plastique pour le parachute. Voir par exemple la vidéo ci-dessous réalisée quelques années plus tard.

Fabrication de micro-fusées "maison", faciles et pas chères (1990 )
Décollage sur la place devant la mairie du village !

Fusées perso mono et multi-étages Navette Columbia et booster
Quelques fusées "perso" mono et multi-étages. Sur la droite, on devine une navette spatiale construite en papier-bristol qui, une fois larguée, volait parfaitement... sur le dos !

Décollage depuis un balcon du 16e arrondissement de Paris, à l'aide d'un cierge magique en guise d'allumeur. L'atterrissage sous parachute se faisait dans le bois de Boulogne...   Fusée de Tintin intégralement construite en bois. Le corps est réalisé en deux demi-coquilles avec les lattes taillées en fuseau prenant appui sur de nombreux couples.


Cogitation pour le décor

Cogitation sur le décor
Sans le décor choisi, cette fusée de section carrée ressemblerait... à rien. Il a donc fallu prendre le temps de le dessiner, de le découper dans du vinyle à l'aide d'une machine Craft Robo - Silhouette SD et d'habiller le tube en carton de couleurs chatoyantes en tentant d'obenir du relief en jouant sur les teintes du recouvrement pour imiter les fameuses briques.

Carton de récup et vinyle
Le décor dessiné sur-mesure a été découpé dans du vinyle avec une machine CNC.

Caractéristiques techniques

Nom : Lezgo
Construction : carton et Depron
Hauteur : 106 cm
Poids : 460 g
Moteurs : 3 propulseurs Klima D9-3
Parachute : en toile de spi, 1 m de diamètre

Le corps de la fusée


 
 
Les extrémités du tube en carton sont d’abord recoupées puis rigidifiées avec deux carrés de mousse découpés à la bonne dimension afin d’éviter l’écrasement durant les manips.
 
Pour masquer les inscriptions risquant de ressortir sous l’entoilage en vinyle, un léger voile de peinture blanche est appliqué.
Ne pas trop en mettre afin de ne pas alourdir inutilement.

Les découpes en vinyle


L’emplacement du décor est repéré puis la déco est tracée à l’informatique aux dimensions souhaitées.
C’est une petite machine Silhouette SD qui est utilisée pour la découpe du vinyle.
Elle est indispensable car on compte quasiment 200 autocollants à découper donc pas question de le faire à la main.
Il faudra par contre les coller manuellement, un par un. Cette étape de finition est pour moi toujours un véritable plaisir.

L’échenillage qui consiste à retirer tous les morceaux inutiles est toujours une étape fastidieuse mais indispensable.
J’ai utilisé une dizaine de couleurs bien vives comme le sont les briques en plastique.

Le tube est recouvert de bandes jaunes et rouges, ce sera parfaitement visible.
On commence toujours par poser les couleurs les plus claires car le vinyle est parfois très légèrement translucide.
Procéder lentement de façon à ne pas emprisonner de bulles.

La partie qui simule l’intérieur des briques n’est pas tout à fait de la même teinte : elle est plus foncée pour donner une impression de creux.

Même chose avec les autres couleurs, en prévoyant à la découpe un chevauchement de quelques millimètres pour éviter tout décollement.

 
 
On fait attention à poser les bandes bien perpendiculaires au tube.
Aux extrémités, on garde quelques centimètres de longueur qui seront repliés à l’intérieur.

Pour le dessous des briques, les autocollants pourront être collés par bloc, ce qui fait gagner du temps tout en permettant de les garder parfaitement alignés.
Pour cela, il faut les recouvrir d’un film transfert.

Si l’autocollant à tendance à se rouler sur lui-même, des objets fins posés sur ses bords permettent de plaquer sur le tapis de découpe.
Le film transfert est toujours coupé un peu plus large que l’autocollant de façon à faciliter les manipulations à venir.
L’excédent qui dépasse peut être recoupé, en conservant la marge du support papier.
Les autocollants restent groupés grâce au film transfert.
L’ensemble est plaqué avec précision, en évitant d’emprisonner des bulles ou de faire des plis.
Il reste à retirer le film transfert en le repliant sur lui-même.

 
La combinaison des différentes couleurs permet de simuler les reliefs et la profondeur.
Sur le bas de la fusée, c’est du noir qui est utilisé, avec du gris pour les partie creuses.

 
Là où viendront se coller les empennes, le tube reste à nu pour une meilleure adhérence.
On plaque bien tous les bords et on chasse éventuellement les bulles en chauffant doucement avec un décapeur thermique.

Les empennes


 
Les empennes sont découpées dans un vieux calendrier en carton.
Les dimensions correspondent à la taille des briques définie par le tube en carton.

 
 
Elles seront collées comme si elles étaient emboitées sur les plots des briques, la partie en contact bien large pour une bonne tenue.
Les empennes de la partie basse sont un peu plus larges que celles placées au-dessus.

 
Le recouvrement est fait avec 2 nuances de couleurs, toujours pour donner un effet de profondeur.

 
 
 
 
Bien maroufler en prévoyant un chevauchement de quelques millimètres sur la face opposée.
L’opération est répétée sur les 8 empennes. 4 de couleurs verte, 4 de couleur bleue.

Ombrages et reliefs


Les portions de lune noires simuleront les ombrages des plots. Pour les blanches ce seront les reflets de la lumière.

 
Les ombrages simulant l’intérieur de briques sont plutôt faciles à appliquer, avec le film transfert.
Il faut bien sûr les placer tous de la même façon, comme si la lumière venait d’en haut à gauche lorsque la fusée est placée à la verticale.

 
 
Le film transfert peut être réutilisé plusieurs fois. Inutile de gâcher.

 
 
Pour faciliter le placement des autocollants en demi-lune simulant les reflets et les ombrages, des gabarits en papier sont découpés.
Une petite flèche permet de repérer le haut, d’où provient normalement la lumière.

 
 
 
Les demi-lunes sont placées une à une. Patience, il en faut une centaine en blanc pour les reflets… puis une centaine en noir pour les ombrages !
Quand tout est placé correctement, on retire le gabarit en prenant garde à ne rien décoller.

La même est chose est faite sur le corps de la fusée. Le gabarit est décollé délicatement pour resservir sur la brique suivante. Sur les briques noirs, c’est du gris qui simule les ombrages.

Le résultat est plutôt satisfaisant.

Support moteurs


La fusée sera équipée de 3 moteurs à poudre.
Un support est donc confectionné aux dimensions du corps de la fusée. L’impression des pièces échelle 1 sur papier permet d’obtenir des gabarits précis. La feuille de papier imprimée est découpée puis collée sur du contreplaqué ordinaire de 3 mm d’épaisseur. Ici, j’utilise du double-face fin mais de la colle en bâton conviendrait aussi bien.
Une astuce lorsqu’on coupe avec une scie à chantourner : afin d’évité que le bois n’éclate sur sa face inférieure, on place des bandes de ruban adhésif sur le passage de la lame. Découpe à la scie à chantourner, sans forcer.
Pour obtenir des pièces bien symétriques et gagner un peu de temps, deux épaisseurs de contreplaqué sont réunies avec du double-face.

Les passages des moteurs sont percés à la perceuse à colonne. Il est possible de le faire à la scie à l’aide d’une lame étroite à denture fine. Un cylindre abrasif monté sur une mini-perceuse permet d’obtenir une belle finition pour les trous.

Les moteurs à poudre sont des D9-3 de chez Klima. Ils sont disposés sur une feuille de papier format A4. D’un côté, on tire une bande de scotch disposé avec sa face collante vers le haut. La feuille de papier est encollée en laissant environ 6 cm à nu qui correspondent au périmètre des moteurs, qui eux, ne doivent bien sûr pas être collés. La feuille de papier est alors roulée bien serrée autour des moteurs. L’extrémité de la feuille est alors appuyée sur le ruban adhésif qui plaque sur toute la longueur.

Pour les couples inférieurs du support moteur, les cartouches de poudre doivent pouvoir glisser librement. Ceux de la partie haute sont plus étroits, de façon à bloquer les cartouches mais suffisamment évidées car la poudre qui éjectera le parachute passera au travers. Le papier peut alors être retiré. C’est pratique lorsqu’on a utilisé de l’adhésif double-face.

Essai de positionnement dans le corps de la fusée. Tout va bien donc le support-moteur pour être solidement collé dans le tube. Ici, c’est de la colle polyuréthane qui est utilisée. Elle a comme caractéristique de gonfler légèrement au séchage. Encore plus lorsqu’il y a un peu d’humidité. Elle viendra combler les petits écarts éventuels et assurera un collage très efficace. Le couple inférieur est aligné sur le bord du tube.

Le verrou qui bloquera les moteurs en place est ici découpé dans de la plaque époxy de 2 mm.
Le petit trou central est percé en premier. C’est plus facile maintenant car la pièce n’est pas bien grande.

Elle est ensuite sciée puis ébavurée. C’est elle qui bloquera et libérera les moteurs à poudre.

Un trou de diamètre plus petit que le précédent est percé pour le passage de la vis à bois servant pour le serrage.

Voilà le principe : fermé, ça empêche le moteur de ressortir. Ouvert, il glisse librement.

Ogive


L’ogive est découpée dans du Depron de 6 mm. La coupe est effectuée à 45° à l’aide d’un outil parfaitement tranchant.e sommet de l’ogive reçoit le carré de Depron qui est ensuite poncé afin de bien aligner chaque face.
Un petit disque est découpé. Il sera collé au somment de l’ogive. C’est le seul plot en relief de nos fausses briques…


L’ogive est à son tour recouverte de vinyle. Le petit plot cylindrique est lui aussi recouvert de vinyle, sauf sur la face de collage.

Tube de guidage


 
Dernier détail : le tube-guide pour la rampe de lancement.
Deux longues pailles en plastiques sont emmanchées bout à bout, après avoir élargi l’extrémité de l’une d’elles.
Un filet de cyano aide à les maintenir ensembles.

Un trou est percé à travers les couples à l’aide d’un forêt du bon diamètre. Il aurait pu être percé bien avant mais je l’avais oublié…

Le parachute


Le parachute est découpé dans de la toile de spi ou cerf-volant. Un grand coupon est replié en diagonal pour former un carré. Il est ensuite replié sur lui-même à plusieurs reprises.
La base est coupée aux ciseaux à l’endroit où la toile est la plus courte. La pointe est aussi recoupée. Prévoir 5 à 10% de la longueur totale. Elle formera l’indispensable cheminée au centre du parachute.

Une fois déplié, on obtient un disque quasiment rond. Il mesure environ 1 mètre de diamètre.

Du ruban tissé autocollant est utilisé pour former les renforts au niveau de l’accroche des suspentes.
Des ronds sont tracés puis découpés au ciseau. Il en faut 16.

Ils sont répartis sur la périphérie, diamétralement opposés, en s’aidant des plis formés au préalable.
Une aiguille est chauffée au rouge pour percer les disques et la toile en même temps. Le bord est cautérisé par le métal brûlant. Il faut former un trou d’environ 2 mm de diamètre dans lequel passera la suspente.
Du fil solide est utilisé pour les suspentes, c’est du Dacron résistant à 13 kg de traction. 16 morceaux sont coupés, d’une longueur une fois et demi celle du parachute. La suspente est glissée dans le trou et solidement nouée.

Avec un compas-cutter, outil très pratique, j’ai pratiqué 4 autres cheminées plus petites, réparties équitablement à environ 1/3 du centre du parachute. La descente sera ainsi beaucoup plus stable.


Un morceau de caoutchouc gainé et résistant est employé pour raccorder le parachute au reste de la fusée. C’est lui qui encaissera le choc à l’ouverture, même si elle devait se faire à plein vitesse. Une large base en carton solide est découpée avec une fente en son centre. Une autre plaque avec 2 encoches prendra appui dessus.
Deux petits tronçons de tube aluminium sont roulés sous la lame du cutter. La tige insérée dans le tube permet la séparation au niveau de la prédécoupe. Les bords ne doivent pas être tranchants. Ils sont donc ébavurés.

Un coup de pince délicat permet d’ovaliser le tube, ce qui facilite le passage de l’élastique. Celui-ci est plié en deux pour faire une boucle, puis glissé dans le tube. La plaque de carton fendue est introduite dans la boucle. Cette dernière est étirée puis le tube est écrasé d’un côté pour emprisonner l’élastique. Après tension, l’autre côté est à son tour écrasé de façon que ça ne puisse plus glisser.

Les deux plaques sont alors collées l’une contre l’autre, en lassant passer la boucle dans la fente du support.
La qualité du collage est importante car il ne faudrait pas que ça s’arrache lors de l’ouverture du parachute.
Une autre boucle est effectuée de la même façon à l’autre extrémité de l’élastique.
Ici encore, le tube est écrasé pour bloquer l’élastique.

La plaque est alors collée dans le corps de la fusée. Un morceau de mousse la maintient appuyée pendant le séchage.

Une extrémité du fil est nouée contre l’ogive. L’autre extrémité est reliée à l’élastique accroché à la fusée. Le parachute est également attaché à l’élastique. Une boucle est formée sur un autre bout de ficelle. Elle est glissée entre les nœuds des suspentes du parachute.
L’autre extrémité est alors nouée dans la boucle de l’élastique, au même endroit que l’ogive. Pour protéger le parachute des charges d’éjections avec leur gaz brûlants, on utilise un morceau de ouate. Ce morceau est enfoncé dans le haut de la fusée, sans le tasser. L’élastique et les fils sont glissés dessus, suivis du parachute plié, pas trop serré.
L’ogive recouvre le tout.

Touche finale


Reste la touche finale avec le logo qui baptise notre fusée. Inspiré de la marque Lego, il est composé de 3 couleurs superposées. Une couche de jaune, une de noir, et une blanche avec les lettrages.
Le film transfert permet de placer précisément les différentes couches.

 
 
Un logo est placé de chaque côté. Sur fond rouge, il ressort parfaitement. C’est beau, et même brillant.

Support caméra


Une petite caméra Insta 360 Go2 a été installée sous l'ogive. Un support est confectionné pour l'intégrer partiellement dans le corps de la fusée et la protéger des gaz d'éjection du parachute.

Le flanc est percé pour le passage de la caméra. Elle entre en force mais un morceau de ruban adhésif ajouté par-dessus permet de se rassurer...

Le jour J - lancement


Et c’est parti pour le terrain de vol. Enfin !
Roro Pynoyboy assure le suivi avec son kwad piloté en immersion.
Winwin est chargée du compte à rebours et de la mise à feu.
Jérôme s’occupe d’immortaliser la scène en prenant des photos.
Et Chacha est cachée de l’autre côté de la caméra pour filmer tout ça.
Merci à tous de m’avoir accompagné !

Les 3 moteurs à poudre sont glissés dans leur support.
Les allumeurs électriques sont enfoncés dans les tuyères.
La tige de lancement est introduite dans le tube de la fusée.
Les câbles des allumeurs sont raccordés au pupitre de commande équipé de sa batterie.

Et en avant pour la mise à feu. 3, 2, 1... contact !

 
Pas très aérodynamique mais ça monte tout de même bien haut. Les 3 moteurs poussent pendant un peu plus de 2 secondes.

 
Une mèche lente permet de suivre la trajectoire jusqu’à déclencher les charges d’éjections 3 secondes plus tard.

Le parachute s’ouvre alors, parfaitement, juste à l’apogée. La descente est très stable. On voit la cheminée principale et les 4 auxiliaires. La fusée descend lentement, doucement poussée par le vent.

Pynoyboy s’en donne à cœur-joie en tournant autour avec son kwad.
Au passage, vous pouvez aller jeter un œil à sa chaîne Youtube.

Le champ de tir était bien dégagé mais le vent en altitude fait dériver la fusée vers un champ de blé.
La caméra embarquée est une Insta360 Go2, qui a effectué son premier vol embaqué ici.
Plutôt content de la qualité des images obtenues.
L’atterrissage est parfait, tout en douceur, à 2 m d’un sillon laissé par le tracteur.
Et voilà, très satisfait de ce tir réussi.

A bientôt pour de nouvelles aventures…

Si vous avez lu jusqu'ici, c'est que l'astromodélisme vous intéresse, et cette fusée en particulier.

Elle est dispo pour celui qui me promet de lui faire à nouveau prendre l'air.
Il n'y a que les frais de port à régler (quelques euros en point relais).

Je conserve toutefois le parachute pour un autre projet donc à charge du futur propriétaire d'en réaliser un nouveau en suivant le descriptif donné plus haut et dans la vidéo.

Me contacter en laissant un commentaire sous la vidéo Youtube

Laurent Berlivet et fusée Lezgo

Contact : laurent@jivaro-models.org

Fuzée Lezgo à son apogée
 
 
 
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