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4 mai 2024
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Jeti Duplex - DS-24

DS-24 - Jeti

Une radio au sommet

Présentation : Laurent Ducros
Photos : Laurent Ducros, Izabela Krawczyk

En 30 ans de modélisme, j’ai utilisé toutes les marques de radios.
J’ai connu des tops radio mémorables, j’ai couru l’antenne levée pour essayer de récupérer un signal (à l’époque du 41 MHz), pesté devant un menu qui n’était pas si déroulant que cela… Bref, le 2,4 GHz a changé mon univers. Les tops radios ont disparu. Il ne me restait plus qu’à trouver la perle rare, croisement entre fiabilité, plaisir, simplicité…

Le deuxième écueil, après la fiabilité, reste la programmation de nos modèles. Souvent je suis resté "bouche bée", manuel en main devant un menu à ne pas savoir comment revenir en arrière, pour enfin me rendre compte que les ingénieurs nous prennent parfois pour des astronautes.

Je change de radio, voire de marque tous les 7-10 ans, vous comprendrez que je suis un fidèle et qu’il n’est pas simple de reprendre tout à zéro (récepteurs, cordons, accessoires).
Dans cette présentation, vous découvrirez un univers, celui de Jeti mais également des utilisateurs de la première heure et des passionnés !

Jeti, une marque presque inconnue… du moins pour moi

Un jour, alors que je pilotais mon Twister (mon premier tout plastique), un beau planeur que j’avais équipé d’un vario, j’ai compris que la télémétrie, au-delà du confort qu’elle procure, n’était pas encore des plus aboutie "sur ma radio". Un message vocal m’alertait toutes les 15 secondes : "perte de données, pas de mesures".
Je suis rentré chez moi, un peu dépité et surtout déterminé à comprendre le pourquoi du comment. C’est en échangeant avec le SAV de la marque que j’ai compris.
Le message reçu me disait "That is quite a good distance at roughly 330 feet +/ -". 330 pieds, c’est à peine plus de 110 mètres ! Autant dire qu’en altitude j’accepte mais à l’horizontal, je reste perplexe.
C’est ainsi que j’ai découvert l’univers Jeti. A travers les forums et les groupes de discussions, tous les pilotes étaient unanimes. Ce sont des radios faites pour durer qui offrent un confort inégalé et une robustesse à toute épreuve, sans parler de la télémétrie qui est parfaitement opérationnelle. J’ai pris contact avec différents pilotes comme Quentin Philippe, Jérémy André, André Lambert. Finalement je n’ai pas été long à convaincre.

Une histoire d'excellence

Si la marque est assez peu connue, il existe un pilote qui en sait beaucoup plus. Il s’agit d’André Lambert. D’une part il a participé au développement de la marque en France et a participé à la distribution et au lancement. J’ai pris contact avec André afin d’en savoir plus.

Bonjour André, peux-tu nous parler de Jeti, son histoire ?

Jeti est une petite entreprise jeune et dynamique d’une quarantaine de personnes.
Ils ont développé le 2,4 GHz il y a 10 ans avec une gamme de modules d’émission / récepteur / capteurs de qualité industrielle.
Le développement s’est fait rapidement pendant 4 ans. La logique à l’époque était de construire un émetteur qui se devait d’être le meilleur sur le marché.
Ils ont organisé une table ronde avec de grands compétiteurs de chaque discipline et divers pays en évitant toutes les erreurs faites par les constructeurs de radios traditionnelles.
Les choix techniques furent audacieux avec des blocs d’alu fraisé dans la masse tout comme les manches d’une précision démoniaque avec capteurs à effet Hall.
La société Jeti a fait le choix d’un importateur par pays.
Les premières radios furent livrées dès le début 2013.


D’après toi qu’est-ce qui a fait le succès de Jeti ?

La qualité du produit, l’écoute des ingénieurs, la qualité du SAV, l’innovation du produit, la souplesse des menus, l’ouverture à l’extérieur des protocoles de liaison avec les capteurs.


Quelles sont les qualités des produits Jeti ?

Qualité mécanique, l’électronique (les cartes mère des radio DC16 n’ont pas changé depuis 10 ans), le soft, la gamme de télémétrie offerte, la robustesse.


Quels sont tes conseils pour bien appréhender le système Jeti ?

Oublier tout ce qui se fait ou que vous avez utilisé avant comme radio commande.


Comment vois-tu l’avenir de la marque ? Une nouvelle radio vient d’être annoncée (la DS-12).

La marque est certainement celle qui a le meilleur avenir de tous les concurrents.
Même les modélistes qui étaient contre Jeti depuis des années change doucement vers Jeti.
Jeti a construit sa réputation par son sérieux. Sa publicité se fait par le bouche à oreilles. Ils ont commencé par le haut de gamme, et maintenant vont offrir une radio de milieu de gamme basée sur l’expérience de 10 années.
Il faut savoir qu’une vieille radio DC16 qui à 5 ans achetée d’occasion avec une mise à jour du hard gratuite est équivalente à la dernière radio sortie de fabrication.


Laquelle choisir ?

Plan d’amortissement en main, je me suis rendu compte qu’au travers de mes expériences, je ne changeais pas souvent de radio. Autant se faire plaisir, surtout en cette veille de Black Friday…
DS14, 16 ou 24. J’ai longtemps hésité. Au-delà de l’aspect financier qui pourra en rebuter plus d’un, il s’agit avant tout d’un achat plaisir et raisonné. En effet la première chose qu’un pilote attend de sa radio, c’est une fiabilité à toute épreuve associée à une possibilité de mise à jour régulière. C’est l’une des forces de Jeti et de son SAV.
Les 3 radios sont presque identiques en termes de programmation. La 14 peut être upgradée à la 16 en achetant des options, quant à la 16, elle ne permettra jamais d’obtenir toutes les options de la 24. Au final l’écran couleur, la finition carbone, les 24 voies, ont été autant d’arguments qui m’ont rapproché de ma décision.
J’avais bien entendu parler de la DS-12, radio au budget contenu qui à l’heure où vous lisez ces lignes est disponibles.
Mais voilà l’hiver arrivant, je souhaitais prendre en main la radio afin d’être prêt pour la belle saison. Vous comprendrez en lisant les lignes ci-dessous que programmer une Jeti ne demande pas d’aptitudes particulières mais requiert de s’intéresser au sujet.

La DS-24, quand on s’approche de la perfection


DS-24 carbone et orange cramoisi DS-24 dans sa valise alu
La DS-24 est livrée en plusieurs coloris (ici un orange "cramoisi" et en version carbone…   La valise de transport fait du bon boulot en protégeant la radio.

Vous n’allez jamais me croire mais je n’avais jamais tenu de Jeti entre les mains.

La valise est une classique valise de transport. Elle est en alu, de bonne facture et se ferme à clé. Une fois ouverte, on y trouve quelques accessoires, dont un tapis de protection (bien utile à l’atelier et sur le terrain), des clés, un chargeur, une antenne pour la FM (et oui, vous pourrez écouter votre radio préférée en vol).

La radio m’a tout de suite impressionné par sa densité. Elle n’est pas légère mais très bien équilibrée. Le seul reproche que l’on pourrait lui faire c’est son poids mais dans cette gamme de radio elle ne se différencie pas des autres. Une T18 fera 100 grammes de moins.

Les manches, usinés en aluminium et montés sur 9 roulements, sont parfaits. La technologie à effet Hall (remplacement des potentiomètres par des capteurs magnétiques sans contact) offre un confort inégalé.
Tout de suite, on sent la précision fruit d’un usinage parfait. Cela se vérifiera en vol.

Toujours dans le domaine des manches, Jeti a poussé le souci du détail en intégrant un système vibrant dans les manches (à la manière d’un téléphone portable).
La sensation en vol est curieuse mais on s’y habitue vite. C’est d’ailleurs très utile quand mes accus de propulsion sont presque vides.
Tapis de travail fourni
  Jeti livre un tapis bien utile pour régler sa radio sans l’abimer

Manche à effet Hall Molette 3D
Les manches (tournés en alu) à effet Hall ne présentent pas de jeux et sont plutôt fermes.   La molette 3D permet de naviguer aisément dans les menus.

Passé le plaisir de la prise en main, je me tourne vers les potars et autres interrupteurs. J’ai tout de suite senti la différence avec mes radios précédentes. Les sliders sont très doux sans points durs. Quant aux interrupteurs ils ne claquent pas.
Sur la DS-24, il y a exactement 18.
Le châssis est comme toutes les radios de la marque (excepté la toute dernière DS-12) usiné dans un bloc d’aluminium. C’est un gage de qualité. Deux grips en gomme sont positionnés dans la partie arrière. La prise en main est particulièrement confortable sans phénomène de transpiration.

18 interrupteurs et potars L’un des 4 sliders
18 interrupteurs et potars afin de répondre à tous les usages. Il est possible de modifier les interrupteurs à sa guise.   L’un des 4 sliders. Le mouvement est d’une fluidité remarquable avec un point milieu marqué.

En ce qui concerne les versions disponibles, il en existe 2 (pupitre pour la DC-24 et pouces dessus pour la DS-24), quant aux design et options, il existe 2 versions, une classique avec face avant en aluminium et une deuxième (avec un surcoût) en carbone. Si tous les goûts et les couleurs sont dans la nature, j’ai choisis la version carbone pour l’originalité.
Quant à la couleur, Jeti tranche avec le classique noir en offrant une gamme plutôt étendue de couleur. J’ai choisi le rouge "cramoisi" qui vire à l’orange.

La DC-24 est l’homologue de la DS-24 en version pupitre Top quality
La DC-24 est l’homologue de la DS-24 en version pupitre. Une question d’habitude et de goût.

Côté électronique, la DS-24 respire la qualité. La radio est équipée de 2 émetteurs (dont 5 antennes) et un autre en secours dans la bande des 900 MHz.
Afin de respecter les normes d’émissions en France (25 mW), on peut considérer que cette solution dans cette gamme de fréquence est robuste d’après les nombreux retours d’utilisateurs.

Poussoirs, slider, interrupteur au dos du boïtier Le dos de la DS-24
Le dos de la DS-24 est très bien équipé et chaque interrupteur, poussoir ou slider peut être affecté à n’importe quelle fonction.   Le dos de la DS-24. La prise en main est excellente et permet d’accéder à tous les inters et sliders.

Je continue le tour d’horizon par l’accès au menu. Une roue 3 D située en bas à droite permet de naviguer dans les menus. De la même manière il existe une série de boutons sous l’écran afin de confirmer les actions. On pourrait regretter l’absence d’écran tactile. Finalement je pense qu’en matière de sécurité, le système actuel est plus fiable. En effet personne n’est à l’abri d’une action involontaire sur un écran tactile. Ici vous devez lire et ensuite cliquer pour confirmer l’action. Un gage de sécurité.

Trims regroupés Bonne prise en main
Les trims sont précis et un peu déroutants pour celui qui à l’habitude d’avoir des trims le long des manches.   La prise en main de la DS-24 est très bonne. Noter le haut parleur et la prise jack.

Passer en mode 1 : les entrailles de la DS-24

D’emblée il va falloir ouvrir la radio pour ceux qui comme moi pilotent en mode 1. Les clés à pans sont fournies. Le tapis permet de protéger la radio. Une fois le dos retiré, on apprécie la qualité d’ensemble. Tout est rangé et l’électronique respire la qualité.
L’opération de changement de mode est simple à réaliser mais demande de prendre son temps.
Il faut débrancher la batterie (1S Lithium de 5200 mAh) et éviter bien entendu de toucher les circuits électroniques.

L’intérieur de la DS-24 Retour haptique sur le manche
L’intérieur de la DS-24.
Tout est parfaitement rangé !
  Les manches en alu. Le changement de mode se fait facilement en dévissant cette vis. Noter le retour haptique (manche vibrant) qui permet d’associer une alarme ou information avec un capteur.

Cette batterie offre par ailleurs 12 heures d’autonomie d’après le constructeur. Je dirais plutôt 10 heures d’après mes séances de vol, sachant que je règle la luminosité de l’écran à son maximum. Il est possible de recharger l’émetteur directement via la prise USB ou via le chargeur dédié.

J’en ai profité pour régler la dureté des manches. D’usine ils sont fermes avec un retour au neutre sans jeu, gage d’une grande qualité d’assemblage.
La DS-24 est pourvue d’une carte SD interne qui permet de stocker 8 Go de données (des logs, des images).

Cordon de charge, prise mini USB, antenne FM L’écran couleur
Cordon de charge, prise mini USB, antenne FM. Tout est fonctionnel et fait pour durer.   L’écran couleur de la DS-24 offre une très bonne visibilité même en plein soleil. Il est bien entendu personnalisable avec une photo du modèle en fond d’écran.

J’ai acheté pour quelques euros une protection d’écran. Elle est parfaite pour éviter les rayures. Une petite suggestion au fabricant : ce serait une bonne idée de glisser d’emblée une telle protection…

Une fois le dos remonté, il ne reste plus qu’à recharger la batterie et à connecter la radio pour une éventuelle mise à jour (voir ci dessous).

Vue sur la platine carbone Chargeur est certifié Rohs
Vue sur la platine carbone.
  La charge de la batterie se fait en 2h30. Le chargeur est certifié Rohs.

56 menus et sous-menus pour les piloter tous !

La programmation des Jeti n’est pas compliquée en soit. Il faut partir du principe qu’il est possible de tout faire. Oui vous avez bien lu. Il n’y a presque aucune limite.
Il faudra plonger et replonger dans le mode d’emploi ou bien regarder les tutos en ligne afin d’appréhender la logique Jeti.
En fait le secret est là. Il faut lire la documentation ainsi que les tutoriels en ligne afin d’effectuer cet apprentissage (je dirai de quelques heures à quelques jours pour les moins technophiles).
Il existe des grandes familles de menu comme "modèle", "réglages fins", "réglages avancés" et enfin "système".
Une fois compris la logique de programmation, le temps passé à ajouter un mixage se compte en quelques minutes et peut se faire directement sur le terrain.

Menu type d’un écran Logs de vol
Menu type d’un écran. Vario, batterie, altitude, qualité d’émission (des deux antennes), on peut par ailleurs passer d’une fenêtre à l’autre en utilisant le gyro de la radio.   Il est possible de lire les logs de vol directement sur le terrain afin de connaître ses performances comme ici le meilleur vario.

Par ailleurs Jeti a été plus loin en intégrant une interface PC et Mac qui permet de s’entrainer via un émulateur directement sur l’écran de son ordinateur. Il s’agit de Jeti Studio.
J’ai pu m’entrainer un peu avec cet émulateur mais il ne remplace pas la radio et l’emplacement des interrupteurs. Autant dire que je ne m’en sers pas d’autant plus que l’interface est en anglais.
Il est possible de personnaliser l’écran d’accueil en insérant une image au format jpeg. Il faudra veiller à réduire la taille de l’image à 320x240 px. Cela permet d’obtenir une image légère et permet également de reconnaître son modèle parmi d’autres.
Une autre avancée et non des moindres est la possibilité d’enregistrer des informations vocales qui vous correspondent et de les associer à une alarme particulière.
Un exemple d’alarme pour un jet dont les flaps seraient sortis sans le train, il est possible d’enregistrer "attention train rentré" et de l’associer à une vitesse donnée (capteur GPS ou MSpeed).

Device Explorer Chaque interrupteur peut être attribué à une fonction
Il est possible de régler le variateur directement depuis Device Explorer. Ainsi le sens de rotation peut être inversé sans avoir à retourner dans les entrailles de son modèle.   Chaque interrupteur peut être attribué à une fonction dédiée selon ses envies.

Jeti a intégrer un micro à la DS-24. Au-delà des voix proposées, vous pouvez enregistrer vous-même une alerte. C’est tellement pratique de paramétrer une alarme avec l’intitulé exact.
Dans un autre domaine, on peut définir une alerte "réservoir au 1/4" grâce au capteur MFlow qui se glisse entre le réservoir et le moteur.
Nous sommes presque aux commandes d’un Airbus. D’ailleurs la majorité des pilotes de Jet utilisent les "box", (Central Box 100, 200, 400) du fabricant afin d’accroitre la redondance des systèmes embarqués : double alimentation, double récepteur, fusible, tension ajustable… Il s’agit encore d’un autre monde, mais il va de soi que la fiabilité d’un jet à plusieurs milliers d’euros demande le meilleur de la technologie.

Jeti Studio - Mise à jour et logs de vol

En fait, le grand intérêt de l’interface PC, c’est de pouvoir mettre à jour (en mini USB fournie) l’émetteur, mais pas seulement. Tous les accessoires comme les variateurs, les récepteurs, enfin tous les modules disponibles de la marque.

Il faudra pour ce faire acheter un petit accessoire, un dongle qui se branche sur les modules et sur votre ordinateur. Il faut juste acheter ou confectionner une prise mâle-mâle entre le dongle et le récepteur ou accessoire afin de faire la liaison entre le dongle et les modules.
Pour la radio, nul besoin de cet accessoire car le branchement se fait directement en USB.
L’intérêt est bien entendu de faire les mises à jour indispensables en fonction des attentes des pilotes mais surtout d’accéder aux logs de la radio.

Mises à jour Mise à jour en cours du RSat
Les mises à jour (récepteurs et modules) se font via un dongle USB compatible Mac/PC.  
Mise à jour en cours du RSat.

Ainsi à chaque vol vous pourrez récupérer les fichiers afin de savoir quels ont été vos performances. L’exemple du vario est le plus parlant. On peut voir si le gain était constant, quelles étaient les meilleures pompes, le gain d’altitude pour un lancer (type F3K) voire de connaître la consommation de votre moteur.

Un point intéressant à noter : Une fois connectée à votre PC, la DS-24 se comporte comme un disque dur. Ainsi on peut visualiser toutes les données internes (à manipuler avec précaution). En effet l’arborescence des fichiers doit être respectée afin de ne pas perturber le fonctionnement de la radio. Il est possible par exemple d’intégrer directement des fichiers .wav (son) dans le répertoire "Audio", de récupérer des données télémétriques via le répertoire "log"…

Le tout dernier récepteur de la marque Variateur Mezon Pro
Le tout dernier récepteur de la marque permet de régler 3 gyros indépendamment.   Variateur Mezon Pro qui, outre son usage premier, permet un retour d’informations précieux. Quand on y a goûté !

Pour aller plus loin : Lua


Jeti Studio
La connexion de la radio est plug and play. Jeti Studio reconnaît immédiatement la DS-24 et propose la dernière mise à jour disponible.

Le langage Lua permet de personnaliser soi-même les menus
Le langage Lua permet de personnaliser soi-même les menus. Jeti Studio propose toute une série de menus, parfois en anglais ou en français.

Il est possible de créer des menus dédiés en fonction de ses attentes en intégrant le langage Lua. Ce langage informatique a été créé par une équipe de développeurs portugais au sein de l’Université de Rio de Janeiro. Lua signifie Lune en Portugais.
Certes il faut mettre les mains dans le cambouis et avoir une bonne connaissance en programmation mais le résultat est à la hauteur. Néanmoins il est possible de récupérer ces petits programmes complètement gratuits depuis l’interface de Jeti Studio, ce que j’ai fait afin de personnaliser certains menus.
Horizon artificiel, swicth d’écolage automatique, affichage détaillé des différentes batteries, alertes…

Le RX7A peut être programmé en USB
Le RX7A peut être programmé directement depuis la radio ou depuis son ordinateur via le dongle USB.

Mise à jour en cours d’un récepteur R5L
Mise à jour en cours d’un récepteur R5L.

Modules télémétriques pour tous les usages

Jeti est connu pour ses radios hauts de gamme, mais surtout pour sa télémétrie tout simplement parfaite.
Il existe des dizaines de modules qui communiquent avec votre radio. L’écran placé en haut de celles-ci permet justement d’avoir un retour d’infos en vol, soit par lecture (moins pratique) ou bien par messages vocaux.

J’ai acquis certains modules comme le vario (indispensable pour le vélivole que je suis).
L’intégration est transparente et se fait en plug and play. Il suffit de brancher le module sur une prise EX. Par ailleurs, il est possible de chaîner les modules. Par exemple le module Vario peut se voir associé avec un module GPS.

J’ai également un module pour mesurer la consommation de mes accus. Ces modules deviennent vite indispensables.

D’autres modules permettent de mesurer la vitesse soit en utilisant un GPS ou encore plus fiable avec un tube Pitot à l’instar de ce qui se fait en grandeur (module MSpeed).

Vario MVario 2
  Ici la dernière version du vario (MVario 2), d’une efficacité redoutable et particulièrement compact pour rentrer dans un fuselage de F3K.

Le MUI permet de mesurer la tension, l’intensité et la capacité consommée des batteries Le RSat 900 est un récepteur de secours livré
L’un des très nombreux capteurs de la marque. Le MUI permet de mesurer la tension, l’intensité et la capacité consommée des batteries.   Le RSat 900 est un récepteur de secours livré avec la radio. Il permet de doubler la réception en utilisant la bande 900 MHz (plus pénétrante que le 2,4 GHz).

Du F3K au 4 mètres !

C ‘est dans un modèle F3K que j’ai installé un récepteur Jeti. Le R5L EX est un modèle avec retour télémétrique.
Sur l’extension, j’ai ajouté un vario qui me donne les gains d’altitude. Ce dernier est particulièrement précis sans latence.
Dans les faits, j’ai 2 ailerons, une profondeur et une dérive.
Avant de passer aux réglages de la DS-24, il faut s’assurer que tous les servos sont calés au neutre mécanique. C’est probablement l’une des erreurs les plus souvent commises.
En effet le sub-trim ne règle qu’une partie du problème et vous ne rattraperez jamais une course qui n’existe plus… C’est d’autant plus important pour les commandes de volets et d’ailerons. Cela demande d’effectuer un montage soigneux.
L’appairage du récepteur se fait de manière classique avec une prise "bind".
Attention tout de même à la polarité de ce récepteur car il n’y a pas de détrompeur sachant que le récepteur est enfermé dans une gaine thermo.

R5L EX, récepteur compact F3K
Le R5L EX est l’un des récepteurs les plus compacts de la marque. Conseillé pour l’indoor, il fonctionne parfaitement dans les F3K. On peut lui associer un capteur comme le vario.

La programmation du Flitz m’a pris une petite soirée (autour de 2 heures) pour obtenir toutes les fonctions.
Au travers des différents mixages j’ai pu commander les flaperons pour différents modes de vol : lancer, vitesse et croisière. Le retour télémétrique me permet de déterminer différents seuils comme une altitude atteinte au lancer (45 m) ainsi qu’un plafond max (120 mètres). Ainsi je sais pouvoir assurer la sécurité en restant en dessous des trafics grandeurs.
Voilà toute la force d’une radio Jeti. Non seulement tout est paramétrable mais surtout je peux associer les mesures télémétriques à différentes phases de vol.

Le deuxième modèle dans lequel j’ai installé une radio Jeti est un planeur de 4 mètres, le Twister de Valenta.
J’ai installé un récepteur Jeti R7 Assist. Ces nouveaux récepteurs offrent l’intégration de gyroscopes. Ainsi il est possible de régler indépendamment chaque gyro et d’affiner le réglage avec les différents potentiomètres. En vol les trajectoires sont plus nettes et dans les conditions venteuses, je vois la différence.
Il est même possible de connaître l’état du récepteur et le facteur de charge (nombre de G).
Dans le Twister j’ai installé l’un des tous derniers variateurs de Jeti : le Mezon Pro Opto.
Il est connecté sur une prise ex (pour les mesures télémétriques) mais permet également sur cette extension de commander le moteur. Ainsi vous disposez d’un récepteur 8 voies.
L’avantage de ce variateur, c’est qu’il est entièrement paramétrable depuis la radio au travers du menu Device Explorer.
Ainsi j’ai pu inverser le sens de rotation du moteur et intégrer dans les paramètres la présence du réducteur avec la réduction exacte.
En pratique j’ai toutes les remontées d’information comme la consommation, le temps moteur, ce qui me permet de déclencher une alarme vocale et ainsi de ne pas user prématurément mon accu de propulsion.
Quant aux commandes, l’assignation est similaire à celle de mon F3K en rajoutant les volets.

Sur le terrain

Radio chargée (il faut compter moins de 3 heures pour une recharge à 100 %).
La valise de transport est des plus pratiques et est bien entendu indispensable dans cette gamme de radio. J’aurais bien aimé l’avoir un poil plus grande pour y stocker certains accessoires.

F3K Strike 3 et DS-24
La DS-24 et sa valise de transport. Elle permet des réglages avancés pour tous les pilotes et tous les modèles.

L’écran couleur est très lisible (je le règle à 100%). Il est possible de changer la couleur du fond d’écran afin de personnaliser ce dernier et de le rendre plus lisible. La mise sous tension ne prend que quelques instants. Le dernier modèle apparaît à l’écran.

Lors des premiers vols j’ai pu apprécier la prise en main des plus confortables. Il y a un bémol malgré tout. Le châssis est en aluminium. Dès les beaux jours cela ne pose pas de problèmes car l’aluminium apporte ce côté frais mais en hiver, il est particulièrement froid : le revers de la médaille. Personnellement je vole très peu hors saison. Pour les mordus, Jeti propose une housse, pour les autres une paire de gants très fins fera l’affaire.
La sangle est de bonne longueur voire un peu courte. Néanmoins je l’utilise sans problèmes avec mes F3K même en phase de lancer.
Le contrôle aux commandes est très doux et ultra précis. La moindre action se voit en vol. L’absence de jeu et la fermeté des manches contribuent à cette sensation de précision qui pour le coup est bien réelle.

Dragonne et protection La DS-24 est bien équilibrée
Une dragonne est livrée. L’auteur a ajouté un morceau de gaine silicone pour éviter de rayer la platine en carbone.   La DS-24 est bien équilibrée. La dragonne est plus là pour la sécurité de la radio. Les manches sont ajustables en hauteur.

Le positionnement des trims n’est pas le plus optimal de mon point de vue. Il faut quitter les manches pour régler ces derniers. Une fonction auto trim permet de régler automatiquement son modèle en l’activant avec un inter. Il suffit de piloter en transparence (sans grands mouvements). Le réglage est automatique.

Sur un planeur où les distances de vol peuvent être importantes, j’ai réglé une alarme afin de m’alerter si ma puissance d’émission venait à baisser en-dessous de 6 (sur une échelle de 9).
C’est encore l’un des intérêts d’une telle radio. On peut anticiper les problèmes.
Il est possible de régler l’accéléromètre de la radio pour indiquer une valeur. Cela me permet de changer de pages (mesures télémétriques affichées).
J’ai réglé le volume de la radio sur un potentiomètre à l’arrière. C’est très utile quand le vario commence à me fatiguer. Jeti a d’ailleurs intégré une prise jack afin d’utiliser des écouteurs et ne pas déranger les autres pilotes sur la pente ou sur le terrain.
Il est très facile d’optimiser ses inters sur le terrain. Je me suis rendu compte que je ne me faisais pas à la sortie des volets sur un potentiomètre latéral. Je suis revenu en moins de 30 secondes à la position du manche de gaz.
Il m’aura fallu 1 mois pour être à l’aise avec toutes les fonctions offertes par la DS-24 à raison de quelques heures par semaine, mais quand je regarde les menus sous Open TX, je me dis que j’ai parcouru un long chemin vers la facilité en me tournant vers Jeti.
Il est impossible de résumer en un essai l’ensemble des possibilités de la DS-24 tout comme les 166 pages de la notice. Il faut juste garder à l’esprit que tout est possible comme sortir un train si la pression est inférieure à une donnée inscrite (cas d’une fuite dans un réservoir d’air).
La dernière évolution (au stade de développement) permet de commander un "auto throtlle" sur un jet afin d’éviter le décrochage dynamique suite à une basse vitesse.

Conclusion

A chaque sortie avec ma DS-24 je me sens serein. Mon pilotage s’en ressent et le plaisir de piloter mes machines également. Le niveau de télémétrie dépasse même mes espérances.
Vous l’aurez compris en lisant cette présentation, je suis conquis par la marque à tel point que j’ai commandé une DS-12 pour permettre à mes garçons de piloter mes machines en double commande. Jeti est une marque réputée pour son SAV, quant à la DS-24 elle offre tout ce qu’un pilote peut rêver. Pour aller plus loin dans la découverte de la DS-24 et de son univers je vous propose une  interview de Quentin Philippe, pilote et compétiteur.

Portrait de Quentin Philippe, compétiteur de F3K et utilisateur Jeti

Quentin Philippe, compétiteur de F3K

Portrait Quentin Philippe. Un champion de F3K aux commandes d’une DS-24. Ici au championnat d’Europe avec son coach Paul Philippe, son papa.

Quentin, peux-tu te présenter ?

Je pilote depuis maintenant depuis 14 ans. J'ai commencé le F3K en 2013, en me rendant à un concours pour découvrir la discipline. Depuis je m'éclate à voler en F3K. La catégorie permet de ne jamais effectuer la même tâche en vol.
J'ai participé à mon premier championnat de France lors de ma première année de compétition. Aujourd'hui je suis double champion de France 2017-2018 avec le même planeur, un CX5.
J'ai également participé aux championnats du monde en 2017 où l'équipe de France a terminé 2e sur le podium. En 2018, lors des championnats d'Europe, j’ai fini 2e par équipe.


Quentin, tu pilotes avec la DS-24 depuis combien de temps ?

Je pilote en Jeti depuis maintenant 3 ans. J'utilisais la DS14 et récemment je suis passé sur la DS-24.


Tu utilises la DS-24 en compétition, le poids de la radio n’est pas un handicap ?

Je n'ai personnellement jamais été handicapé par le poids de la radio. La DS-24 est un peu plus lourde que la DS14.
J'ai simplement ajouté une petite cale en pâte sur le côté du manche de gauche. Cela permet de caler mon pouce lors des lancés.

La DS-24 n’est pas trop lourde pour Quentin

La DS-24 n’est pas trop lourde pour Quentin. Il a rajouté un support pour son pouce afin d’avoir une meilleure grippe.

Quels sont les conseils que tu peux donner en termes de programmation ?

La programmation Jeti est vraiment bien pensée. Pour ma part, la première étape est de définir les limites des servos. Une fois ces limites maximales et minimales réglées j’ajuste mes débattements à l'intérieur de ces limites.
Une fois cela effectué, je créer des phases de vols puis mes trims de phase. Si je veux une position de volets légèrement relevés pour une phase de vol vitesse c'est à ce moment que je viens le régler.
Une chose aussi, tous mes trims sont réglés en "single" pour ne trimer qu'une phase de vol à la fois et le pas de trim est diminué à 1% pour un maximum de précision. Des mixages libres peuvent être créés au besoin.
En F3K il y a un bon nombre de réglages mais la plupart utilisent des fonctions simples.
Les chronos sont utiles également. Je les utilise via un bouton et un message parlé, très pratique pour avoir une idée du temps de vol. Pour ce faire j'utilise un bouton au dos de la radio.


Peux-tu nous donner ton avis sur la DS-24 ?

Elle est très simple d'utilisation, de programmation et de possibilité. L'écran couleur est un gros plus par rapport aux anciennes générations à savoir la 14 et 16.
En F3K, j'utilise peu des possibilités de la radio. Un pilote de jet par exemple aura plus de réglages à effectuer.
La finition est exemplaire sur cette radio.
L'écran couleur permet une visualisation des informations avec lunettes de soleil polarisantes, ce qui n'est pas le cas sur la DS14 ou DS-16 par exemple.
L'autonomie de la batterie est satisfaisante pour une journée de vol complète.
La gestion via USB permet, si on le souhaite, de transférer les programmes rapidement et simplement d'une radio à l'autre. (NDLR, il faut veiller à avoir les mêmes mises à jour et les mêmes interrupteurs affectés).
Je tiens à souligner le sérieux du SAV Jeti. Un exemple à suivre en ce qui concerne la réactivité et le service.
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(Photo Izabela Krawczyk)

Contacter l'auteur : laurentducros@jivaro-models.org

La DS-24 associée à un beau planeur, le rêve d’une vie de modélisme
La DS-24 associée à un beau planeur, le rêve d’une vie de modélisme.
 
 
 
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