DS-24 - Jeti
Une radio au sommet
Présentation : Laurent
Ducros
Photos : Laurent Ducros, Izabela Krawczyk
En 30 ans de modélisme, j’ai utilisé
toutes les marques de radios.
J’ai connu des tops radio mémorables, j’ai couru
l’antenne levée pour essayer de récupérer
un signal (à l’époque du 41 MHz), pesté
devant un menu qui n’était pas si déroulant que
cela… Bref, le 2,4 GHz a changé mon univers. Les tops radios
ont disparu. Il ne me restait plus qu’à trouver la perle
rare, croisement entre fiabilité, plaisir, simplicité…
Le deuxième écueil, après la fiabilité,
reste la programmation de nos modèles. Souvent je suis resté
"bouche bée", manuel en main devant un menu à
ne pas savoir comment revenir en arrière, pour enfin me rendre
compte que les ingénieurs nous prennent parfois pour des astronautes.
Je change de radio, voire de marque tous les 7-10 ans, vous comprendrez
que je suis un fidèle et qu’il n’est pas simple de
reprendre tout à zéro (récepteurs, cordons, accessoires).
Dans cette présentation, vous découvrirez un univers,
celui de Jeti mais également des utilisateurs de la première
heure et des passionnés !
Jeti, une marque presque
inconnue… du moins pour moi |
Un jour, alors que je pilotais mon Twister (mon premier tout plastique),
un beau planeur que j’avais équipé d’un vario,
j’ai compris que la télémétrie, au-delà
du confort qu’elle procure, n’était pas encore des
plus aboutie "sur ma radio". Un message vocal m’alertait
toutes les 15 secondes : "perte de données, pas de mesures".
Je suis rentré chez moi, un peu dépité et surtout
déterminé à comprendre le pourquoi du comment.
C’est en échangeant avec le SAV de la marque que j’ai
compris.
Le message reçu me disait "That is quite a good distance
at roughly 330 feet +/ -". 330 pieds, c’est à peine
plus de 110 mètres ! Autant dire qu’en altitude j’accepte
mais à l’horizontal, je reste perplexe.
C’est ainsi que j’ai découvert l’univers Jeti.
A travers les forums et les groupes de discussions, tous les pilotes
étaient unanimes. Ce sont des radios faites pour durer qui offrent
un confort inégalé et une robustesse à toute épreuve,
sans parler de la télémétrie qui est parfaitement
opérationnelle. J’ai pris contact avec différents
pilotes comme Quentin Philippe, Jérémy André, André
Lambert. Finalement je n’ai pas été long à
convaincre.
Une histoire d'excellence |
Si la marque est assez peu connue, il existe un pilote qui en sait
beaucoup plus. Il s’agit d’André Lambert. D’une
part il a participé au développement de la marque en France
et a participé à la distribution et au lancement. J’ai
pris contact avec André afin d’en savoir plus.
Bonjour André,
peux-tu nous parler de Jeti, son histoire ?
Jeti est une petite entreprise jeune
et dynamique d’une quarantaine de personnes.
Ils ont développé le 2,4 GHz il y a 10 ans avec
une gamme de modules d’émission / récepteur
/ capteurs de qualité industrielle.
Le développement s’est fait rapidement pendant 4
ans. La logique à l’époque était de
construire un émetteur qui se devait d’être
le meilleur sur le marché.
Ils ont organisé une table ronde avec de grands compétiteurs
de chaque discipline et divers pays en évitant toutes les
erreurs faites par les constructeurs de radios traditionnelles.
Les choix techniques furent audacieux avec des blocs d’alu
fraisé dans la masse tout comme les manches d’une
précision démoniaque avec capteurs à effet
Hall.
La société Jeti a fait le choix d’un importateur
par pays.
Les premières radios furent livrées dès le
début 2013.
D’après
toi qu’est-ce qui a fait le succès de Jeti ?
La qualité du produit, l’écoute
des ingénieurs, la qualité du SAV, l’innovation
du produit, la souplesse des menus, l’ouverture à
l’extérieur des protocoles de liaison avec les capteurs.
Quelles sont
les qualités des produits Jeti ?
Qualité mécanique, l’électronique
(les cartes mère des radio DC16 n’ont pas changé
depuis 10 ans), le soft, la gamme de télémétrie
offerte, la robustesse.
Quels sont
tes conseils pour bien appréhender le système Jeti
?
Oublier tout ce qui se fait ou que vous
avez utilisé avant comme radio commande.
Comment vois-tu
l’avenir de la marque ? Une nouvelle radio vient d’être
annoncée (la DS-12).
La marque est certainement celle qui
a le meilleur avenir de tous les concurrents.
Même les modélistes qui étaient contre Jeti
depuis des années change doucement vers Jeti.
Jeti a construit sa réputation par son sérieux.
Sa publicité se fait par le bouche à oreilles. Ils
ont commencé par le haut de gamme, et maintenant vont offrir
une radio de milieu de gamme basée sur l’expérience
de 10 années.
Il faut savoir qu’une vieille radio DC16 qui à 5
ans achetée d’occasion avec une mise à jour
du hard gratuite est équivalente à la dernière
radio sortie de fabrication. |
Plan d’amortissement en main, je me suis rendu compte qu’au
travers de mes expériences, je ne changeais pas souvent de radio.
Autant se faire plaisir, surtout en cette veille de Black Friday…
DS14, 16 ou 24. J’ai longtemps hésité. Au-delà
de l’aspect financier qui pourra en rebuter plus d’un, il
s’agit avant tout d’un achat plaisir et raisonné.
En effet la première chose qu’un pilote attend de sa radio,
c’est une fiabilité à toute épreuve associée
à une possibilité de mise à jour régulière.
C’est l’une des forces de Jeti et de son SAV.
Les 3 radios sont presque identiques en termes de programmation. La
14 peut être upgradée à la 16 en achetant des options,
quant à la 16, elle ne permettra jamais d’obtenir toutes
les options de la 24. Au final l’écran couleur, la finition
carbone, les 24 voies, ont été autant d’arguments
qui m’ont rapproché de ma décision.
J’avais bien entendu parler de la DS-12, radio au budget contenu
qui à l’heure où vous lisez ces lignes est disponibles.
Mais voilà l’hiver arrivant, je souhaitais prendre en main
la radio afin d’être prêt pour la belle saison. Vous
comprendrez en lisant les lignes ci-dessous que programmer une Jeti
ne demande pas d’aptitudes particulières mais requiert
de s’intéresser au sujet.
La DS-24, quand on s’approche
de la perfection |
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La DS-24 est livrée en plusieurs coloris (ici
un orange "cramoisi" et en version carbone… |
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La valise de transport fait du bon boulot en protégeant
la radio. |
Vous n’allez
jamais me croire mais je n’avais jamais tenu de Jeti entre
les mains.
La valise est une classique valise de transport. Elle est en alu,
de bonne facture et se ferme à clé. Une fois ouverte,
on y trouve quelques accessoires, dont un tapis de protection
(bien utile à l’atelier et sur le terrain), des clés,
un chargeur, une antenne pour la FM (et oui, vous pourrez écouter
votre radio préférée en vol).
La radio m’a tout de suite impressionné par sa densité.
Elle n’est pas légère mais très bien
équilibrée. Le seul reproche que l’on pourrait
lui faire c’est son poids mais dans cette gamme de radio
elle ne se différencie pas des autres. Une T18 fera 100
grammes de moins.
Les manches, usinés en aluminium et montés sur 9
roulements, sont parfaits. La technologie à effet Hall
(remplacement des potentiomètres par des capteurs magnétiques
sans contact) offre un confort inégalé.
Tout de suite, on sent la précision fruit d’un usinage
parfait. Cela se vérifiera en vol.
Toujours dans le domaine des manches, Jeti a poussé le
souci du détail en intégrant un système vibrant
dans les manches (à la manière d’un téléphone
portable).
La sensation en vol est curieuse mais on s’y habitue vite.
C’est d’ailleurs très utile quand mes accus
de propulsion sont presque vides.
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Jeti livre un tapis bien utile pour régler
sa radio sans l’abimer |
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Les manches (tournés en alu) à effet
Hall ne présentent pas de jeux et sont plutôt fermes.
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La molette 3D permet de naviguer aisément dans
les menus. |
Passé le plaisir de la prise en main, je me tourne vers les
potars et autres interrupteurs. J’ai tout de suite senti la différence
avec mes radios précédentes. Les sliders sont très
doux sans points durs. Quant aux interrupteurs ils ne claquent pas.
Sur la DS-24, il y a exactement 18.
Le châssis est comme toutes les radios de la marque (excepté
la toute dernière DS-12) usiné dans un bloc d’aluminium.
C’est un gage de qualité. Deux grips en gomme sont positionnés
dans la partie arrière. La prise en main est particulièrement
confortable sans phénomène de transpiration.
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18 interrupteurs et potars afin de répondre
à tous les usages. Il est possible de modifier les interrupteurs
à sa guise. |
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L’un des 4 sliders. Le mouvement est d’une
fluidité remarquable avec un point milieu marqué.
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En ce qui concerne les versions disponibles, il en existe 2 (pupitre
pour la DC-24 et pouces dessus pour la DS-24), quant aux design et options,
il existe 2 versions, une classique avec face avant en aluminium et
une deuxième (avec un surcoût) en carbone. Si tous les
goûts et les couleurs sont dans la nature, j’ai choisis
la version carbone pour l’originalité.
Quant à la couleur, Jeti tranche avec le classique noir en offrant
une gamme plutôt étendue de couleur. J’ai choisi
le rouge "cramoisi" qui vire à l’orange.
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La DC-24 est l’homologue de la
DS-24 en version pupitre. Une question d’habitude et de goût. |
Côté électronique, la DS-24 respire la qualité.
La radio est équipée de 2 émetteurs (dont 5 antennes)
et un autre en secours dans la bande des 900 MHz.
Afin de respecter les normes d’émissions en France (25
mW), on peut considérer que cette solution dans cette gamme de
fréquence est robuste d’après les nombreux retours
d’utilisateurs.
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Le dos de la DS-24 est très bien équipé
et chaque interrupteur, poussoir ou slider peut être affecté
à n’importe quelle fonction. |
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Le dos de la DS-24. La prise en main est excellente
et permet d’accéder à tous les inters et sliders. |
Je continue le tour d’horizon par l’accès au menu.
Une roue 3 D située en bas à droite permet de naviguer
dans les menus. De la même manière il existe une série
de boutons sous l’écran afin de confirmer les actions.
On pourrait regretter l’absence d’écran tactile.
Finalement je pense qu’en matière de sécurité,
le système actuel est plus fiable. En effet personne n’est
à l’abri d’une action involontaire sur un écran
tactile. Ici vous devez lire et ensuite cliquer pour confirmer l’action.
Un gage de sécurité.
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Les trims sont précis et un peu déroutants
pour celui qui à l’habitude d’avoir des trims
le long des manches. |
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La prise en main de la DS-24 est très bonne.
Noter le haut parleur et la prise jack. |
Passer en mode 1 : les
entrailles de la DS-24
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D’emblée il va falloir ouvrir la radio pour ceux qui
comme moi pilotent en mode 1. Les clés à pans sont fournies.
Le tapis permet de protéger la radio. Une fois le dos retiré,
on apprécie la qualité d’ensemble. Tout est rangé
et l’électronique respire la qualité.
L’opération de changement de mode est simple à réaliser
mais demande de prendre son temps.
Il faut débrancher la batterie (1S Lithium de 5200 mAh) et éviter
bien entendu de toucher les circuits électroniques.
Cette batterie offre par ailleurs 12 heures d’autonomie d’après
le constructeur. Je dirais plutôt 10 heures d’après
mes séances de vol, sachant que je règle la luminosité
de l’écran à son maximum. Il est possible de recharger
l’émetteur directement via la prise USB ou via le chargeur
dédié.
J’en ai profité pour régler la dureté des
manches. D’usine ils sont fermes avec un retour au neutre sans
jeu, gage d’une grande qualité d’assemblage.
La DS-24 est pourvue d’une carte SD interne qui permet de stocker
8 Go de données (des logs, des images).
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Cordon de charge, prise mini USB, antenne FM. Tout
est fonctionnel et fait pour durer. |
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L’écran couleur de la DS-24 offre une
très bonne visibilité même en plein soleil.
Il est bien entendu personnalisable avec une photo du modèle
en fond d’écran. |
J’ai acheté pour quelques euros une protection d’écran.
Elle est parfaite pour éviter les rayures. Une petite suggestion
au fabricant : ce serait une bonne idée de glisser d’emblée
une telle protection…
Une fois le dos remonté, il ne reste plus qu’à
recharger la batterie et à connecter la radio pour une éventuelle
mise à jour (voir ci dessous).
56 menus
et sous-menus pour les piloter tous ! |
La programmation des Jeti n’est pas compliquée en soit.
Il faut partir du principe qu’il est possible de tout faire. Oui
vous avez bien lu. Il n’y a presque aucune limite.
Il faudra plonger et replonger dans le mode d’emploi ou bien regarder
les tutos en ligne afin d’appréhender la logique Jeti.
En fait le secret est là. Il faut lire la documentation ainsi
que les tutoriels en ligne afin d’effectuer cet apprentissage
(je dirai de quelques heures à quelques jours pour les moins
technophiles).
Il existe des grandes familles de menu comme "modèle",
"réglages fins", "réglages avancés"
et enfin "système".
Une fois compris la logique de programmation, le temps passé
à ajouter un mixage se compte en quelques minutes et peut se
faire directement sur le terrain.
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Menu type d’un écran. Vario, batterie,
altitude, qualité d’émission (des deux antennes),
on peut par ailleurs passer d’une fenêtre à l’autre
en utilisant le gyro de la radio. |
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Il est possible de lire les logs de vol directement
sur le terrain afin de connaître ses performances comme ici
le meilleur vario. |
Par ailleurs Jeti a été plus loin en intégrant
une interface PC et Mac qui permet de s’entrainer via un émulateur
directement sur l’écran de son ordinateur. Il s’agit
de Jeti Studio.
J’ai pu m’entrainer un peu avec cet émulateur mais
il ne remplace pas la radio et l’emplacement des interrupteurs.
Autant dire que je ne m’en sers pas d’autant plus que l’interface
est en anglais.
Il est possible de personnaliser l’écran d’accueil
en insérant une image au format jpeg. Il faudra veiller à
réduire la taille de l’image à 320x240 px. Cela
permet d’obtenir une image légère et permet également
de reconnaître son modèle parmi d’autres.
Une autre avancée et non des moindres est la possibilité
d’enregistrer des informations vocales qui vous correspondent
et de les associer à une alarme particulière.
Un exemple d’alarme pour un jet dont les flaps seraient sortis
sans le train, il est possible d’enregistrer "attention train
rentré" et de l’associer à une vitesse donnée
(capteur GPS ou MSpeed).
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Il est possible de régler le variateur directement
depuis Device Explorer. Ainsi le sens de rotation peut être
inversé sans avoir à retourner dans les entrailles
de son modèle. |
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Chaque interrupteur peut être attribué
à une fonction dédiée selon ses envies. |
Jeti a intégrer un micro à la DS-24. Au-delà des
voix proposées, vous pouvez enregistrer vous-même une alerte.
C’est tellement pratique de paramétrer une alarme avec
l’intitulé exact.
Dans un autre domaine, on peut définir une alerte "réservoir
au 1/4" grâce au capteur MFlow qui se glisse entre le réservoir
et le moteur.
Nous sommes presque aux commandes d’un Airbus. D’ailleurs
la majorité des pilotes de Jet utilisent les "box",
(Central Box 100, 200, 400) du fabricant afin d’accroitre la redondance
des systèmes embarqués : double alimentation, double récepteur,
fusible, tension ajustable… Il s’agit encore d’un
autre monde, mais il va de soi que la fiabilité d’un jet
à plusieurs milliers d’euros demande le meilleur de la
technologie.
Jeti Studio
- Mise à jour et logs de vol
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En fait, le grand intérêt de l’interface PC, c’est
de pouvoir mettre à jour (en mini USB fournie) l’émetteur,
mais pas seulement. Tous les accessoires comme les variateurs, les récepteurs,
enfin tous les modules disponibles de la marque.
Il faudra pour ce faire acheter un petit accessoire, un dongle qui
se branche sur les modules et sur votre ordinateur. Il faut juste acheter
ou confectionner une prise mâle-mâle entre le dongle et
le récepteur ou accessoire afin de faire la liaison entre le
dongle et les modules.
Pour la radio, nul besoin de cet accessoire car le branchement se fait
directement en USB.
L’intérêt est bien entendu de faire les mises à
jour indispensables en fonction des attentes des pilotes mais surtout
d’accéder aux logs de la radio.
Ainsi à chaque vol vous pourrez récupérer les
fichiers afin de savoir quels ont été vos performances.
L’exemple du vario est le plus parlant. On peut voir si le gain
était constant, quelles étaient les meilleures pompes,
le gain d’altitude pour un lancer (type F3K) voire de connaître
la consommation de votre moteur.
Un point intéressant à noter : Une fois connectée
à votre PC, la DS-24 se comporte comme un disque dur. Ainsi on
peut visualiser toutes les données internes (à manipuler
avec précaution). En effet l’arborescence des fichiers
doit être respectée afin de ne pas perturber le fonctionnement
de la radio. Il est possible par exemple d’intégrer directement
des fichiers .wav (son) dans le répertoire "Audio",
de récupérer des données télémétriques
via le répertoire "log"…
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Le tout dernier récepteur de la marque permet
de régler 3 gyros indépendamment. |
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Variateur Mezon Pro qui, outre son usage premier,
permet un retour d’informations précieux. Quand on
y a goûté ! |
Pour aller
plus loin : Lua |
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La connexion de la radio est plug and play. Jeti Studio
reconnaît immédiatement la DS-24 et propose la dernière
mise à jour disponible. |
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Le langage Lua permet de personnaliser soi-même
les menus. Jeti Studio propose toute une série de menus,
parfois en anglais ou en français. |
Il est possible de créer des menus dédiés en fonction
de ses attentes en intégrant le langage Lua. Ce langage informatique
a été créé par une équipe de développeurs
portugais au sein de l’Université de Rio de Janeiro. Lua
signifie Lune en Portugais.
Certes il faut mettre les mains dans le cambouis et avoir une bonne
connaissance en programmation mais le résultat est à la
hauteur. Néanmoins il est possible de récupérer
ces petits programmes complètement gratuits depuis l’interface
de Jeti Studio, ce que j’ai fait afin de personnaliser certains
menus.
Horizon artificiel, swicth d’écolage automatique, affichage
détaillé des différentes batteries, alertes…
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Le RX7A peut être programmé directement
depuis la radio ou depuis son ordinateur via le dongle USB. |
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Mise à jour en cours d’un
récepteur R5L. |
Modules télémétriques
pour tous les usages |
Jeti est connu pour ses radios hauts de gamme, mais surtout pour sa
télémétrie tout simplement parfaite.
Il existe des dizaines de modules qui communiquent avec votre radio.
L’écran placé en haut de celles-ci permet justement
d’avoir un retour d’infos en vol, soit par lecture (moins
pratique) ou bien par messages vocaux.
J’ai acquis certains modules comme le vario (indispensable
pour le vélivole que je suis).
L’intégration est transparente et se fait en plug
and play. Il suffit de brancher le module sur une prise EX.
Par ailleurs, il est possible de chaîner les modules.
Par exemple le module Vario peut se voir associé avec
un module GPS.
J’ai également un module pour mesurer la consommation
de mes accus. Ces modules deviennent vite indispensables.
D’autres modules permettent de mesurer la vitesse soit
en utilisant un GPS ou encore plus fiable avec un tube Pitot
à l’instar de ce qui se fait en grandeur (module
MSpeed).
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Ici la dernière version du vario (MVario 2),
d’une efficacité redoutable et particulièrement
compact pour rentrer dans un fuselage de F3K. |
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L’un des très nombreux capteurs de la
marque. Le MUI permet de mesurer la tension, l’intensité
et la capacité consommée des batteries. |
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Le RSat 900 est un récepteur de secours livré
avec la radio. Il permet de doubler la réception en utilisant
la bande 900 MHz (plus pénétrante que le 2,4 GHz). |
C ‘est dans un modèle F3K que j’ai installé
un récepteur Jeti. Le R5L EX est un modèle avec retour
télémétrique.
Sur l’extension, j’ai ajouté un vario qui me donne
les gains d’altitude. Ce dernier est particulièrement précis
sans latence.
Dans les faits, j’ai 2 ailerons, une profondeur et une dérive.
Avant de passer aux réglages de la DS-24, il faut s’assurer
que tous les servos sont calés au neutre mécanique. C’est
probablement l’une des erreurs les plus souvent commises.
En effet le sub-trim ne règle qu’une partie du problème
et vous ne rattraperez jamais une course qui n’existe plus…
C’est d’autant plus important pour les commandes de volets
et d’ailerons. Cela demande d’effectuer un montage soigneux.
L’appairage du récepteur se fait de manière classique
avec une prise "bind".
Attention tout de même à la polarité de ce récepteur
car il n’y a pas de détrompeur sachant que le récepteur
est enfermé dans une gaine thermo.
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Le R5L EX est l’un des récepteurs
les plus compacts de la marque. Conseillé pour l’indoor,
il fonctionne parfaitement dans les F3K. On peut lui associer un
capteur comme le vario. |
La programmation du Flitz m’a pris une petite soirée
(autour de 2 heures) pour obtenir toutes les fonctions.
Au travers des différents mixages j’ai pu commander les
flaperons pour différents modes de vol : lancer, vitesse et croisière.
Le retour télémétrique me permet de déterminer
différents seuils comme une altitude atteinte au lancer (45 m)
ainsi qu’un plafond max (120 mètres). Ainsi je sais
pouvoir assurer la sécurité en restant en dessous des
trafics grandeurs.
Voilà toute la force d’une radio Jeti. Non seulement tout
est paramétrable mais surtout je peux associer les mesures télémétriques
à différentes phases de vol.
Le deuxième modèle dans lequel j’ai installé
une radio Jeti est un planeur de 4 mètres, le Twister de Valenta.
J’ai installé un récepteur Jeti R7 Assist. Ces nouveaux
récepteurs offrent l’intégration de gyroscopes.
Ainsi il est possible de régler indépendamment chaque
gyro et d’affiner le réglage avec les différents
potentiomètres. En vol les trajectoires sont plus nettes et dans
les conditions venteuses, je vois la différence.
Il est même possible de connaître l’état du
récepteur et le facteur de charge (nombre de G).
Dans le Twister j’ai installé l’un des tous derniers
variateurs de Jeti : le Mezon Pro Opto.
Il est connecté sur une prise ex (pour les mesures télémétriques)
mais permet également sur cette extension de commander le moteur.
Ainsi vous disposez d’un récepteur 8 voies.
L’avantage de ce variateur, c’est qu’il est entièrement
paramétrable depuis la radio au travers du menu Device Explorer.
Ainsi j’ai pu inverser le sens de rotation du moteur et intégrer
dans les paramètres la présence du réducteur avec
la réduction exacte.
En pratique j’ai toutes les remontées d’information
comme la consommation, le temps moteur, ce qui me permet de déclencher
une alarme vocale et ainsi de ne pas user prématurément
mon accu de propulsion.
Quant aux commandes, l’assignation est similaire à celle
de mon F3K en rajoutant les volets.
Radio chargée (il faut compter moins de 3 heures pour une recharge
à 100 %).
La valise de transport est des plus pratiques et est bien entendu indispensable
dans cette gamme de radio. J’aurais bien aimé l’avoir
un poil plus grande pour y stocker certains accessoires.
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La DS-24 et sa valise de transport. Elle permet des
réglages avancés pour tous les pilotes et tous les
modèles. |
L’écran couleur est très lisible (je le règle
à 100%). Il est possible de changer la couleur du fond d’écran
afin de personnaliser ce dernier et de le rendre plus lisible. La mise
sous tension ne prend que quelques instants. Le dernier modèle
apparaît à l’écran.
Lors des premiers vols j’ai pu apprécier la prise en main
des plus confortables. Il y a un bémol malgré tout. Le
châssis est en aluminium. Dès les beaux jours cela ne pose
pas de problèmes car l’aluminium apporte ce côté
frais mais en hiver, il est particulièrement froid : le revers
de la médaille. Personnellement je vole très peu hors
saison. Pour les mordus, Jeti propose une housse, pour les autres une
paire de gants très fins fera l’affaire.
La sangle est de bonne longueur voire un peu courte. Néanmoins
je l’utilise sans problèmes avec mes F3K même en
phase de lancer.
Le contrôle aux commandes est très doux et ultra précis.
La moindre action se voit en vol. L’absence de jeu et la fermeté
des manches contribuent à cette sensation de précision
qui pour le coup est bien réelle.
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Une dragonne est livrée. L’auteur a ajouté
un morceau de gaine silicone pour éviter de rayer la platine
en carbone. |
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La DS-24 est bien équilibrée. La dragonne
est plus là pour la sécurité de la radio. Les
manches sont ajustables en hauteur. |
Le positionnement des trims n’est pas le plus optimal de mon
point de vue. Il faut quitter les manches pour régler ces derniers.
Une fonction auto trim permet de régler automatiquement son modèle
en l’activant avec un inter. Il suffit de piloter en transparence
(sans grands mouvements). Le réglage est automatique.
Sur un planeur où les distances de vol peuvent être importantes,
j’ai réglé une alarme afin de m’alerter si
ma puissance d’émission venait à baisser en-dessous
de 6 (sur une échelle de 9).
C’est encore l’un des intérêts d’une
telle radio. On peut anticiper les problèmes.
Il est possible de régler l’accéléromètre
de la radio pour indiquer une valeur. Cela me permet de changer de pages
(mesures télémétriques affichées).
J’ai réglé le volume de la radio sur un potentiomètre
à l’arrière. C’est très utile quand
le vario commence à me fatiguer. Jeti a d’ailleurs intégré
une prise jack afin d’utiliser des écouteurs et ne pas
déranger les autres pilotes sur la pente ou sur le terrain.
Il est très facile d’optimiser ses inters sur le terrain.
Je me suis rendu compte que je ne me faisais pas à la sortie
des volets sur un potentiomètre latéral. Je suis revenu
en moins de 30 secondes à la position du manche de gaz.
Il m’aura fallu 1 mois pour être à l’aise avec
toutes les fonctions offertes par la DS-24 à raison de quelques
heures par semaine, mais quand je regarde les menus sous Open TX, je
me dis que j’ai parcouru un long chemin vers la facilité
en me tournant vers Jeti.
Il est impossible de résumer en un essai l’ensemble des
possibilités de la DS-24 tout comme les 166 pages de la notice.
Il faut juste garder à l’esprit que tout est possible comme
sortir un train si la pression est inférieure à une donnée
inscrite (cas d’une fuite dans un réservoir d’air).
La dernière évolution (au stade de développement)
permet de commander un "auto throtlle" sur un jet afin d’éviter
le décrochage dynamique suite à une basse vitesse.
A chaque sortie avec ma DS-24 je me sens serein. Mon pilotage s’en
ressent et le plaisir de piloter mes machines également. Le niveau
de télémétrie dépasse même mes espérances.
Vous l’aurez compris en lisant cette présentation, je suis
conquis par la marque à tel point que j’ai commandé
une DS-12 pour permettre à mes garçons de piloter mes machines
en double commande. Jeti est une marque réputée pour son
SAV, quant à la DS-24 elle offre tout ce qu’un pilote peut
rêver. Pour aller plus loin dans la découverte de la DS-24
et de son univers je vous propose une interview de Quentin Philippe,
pilote et compétiteur.
Portrait
de Quentin Philippe, compétiteur de F3K et utilisateur
Jeti
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Portrait Quentin
Philippe. Un champion de F3K aux commandes d’une DS-24.
Ici au championnat d’Europe avec son coach Paul Philippe,
son papa. |
Quentin, peux-tu te présenter
?
Je pilote depuis maintenant depuis
14 ans. J'ai commencé le F3K en 2013, en me rendant à
un concours pour découvrir la discipline. Depuis je m'éclate
à voler en F3K. La catégorie permet de ne jamais
effectuer la même tâche en vol.
J'ai participé à mon premier championnat de France
lors de ma première année de compétition.
Aujourd'hui je suis double champion de France 2017-2018 avec le
même planeur, un CX5.
J'ai également participé aux championnats du monde
en 2017 où l'équipe de France a terminé 2e
sur le podium. En 2018, lors des championnats d'Europe, j’ai
fini 2e par équipe.
Quentin, tu pilotes
avec la DS-24 depuis combien de temps ?
Je pilote en Jeti depuis maintenant
3 ans. J'utilisais la DS14 et récemment je suis passé
sur la DS-24.
Tu utilises la DS-24
en compétition, le poids de la radio n’est pas un
handicap ?
Je n'ai personnellement jamais
été handicapé par le poids de la radio. La
DS-24 est un peu plus lourde que la DS14.
J'ai simplement ajouté une petite cale en pâte sur
le côté du manche de gauche. Cela permet de caler
mon pouce lors des lancés.
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La DS-24 n’est
pas trop lourde pour Quentin. Il a rajouté un support
pour son pouce afin d’avoir une meilleure grippe. |
Quels sont les conseils que
tu peux donner en termes de programmation ?
La programmation Jeti est vraiment
bien pensée. Pour ma part, la première étape
est de définir les limites des servos. Une fois ces limites
maximales et minimales réglées j’ajuste mes
débattements à l'intérieur de ces limites.
Une fois cela effectué, je créer des phases de vols
puis mes trims de phase. Si je veux une position de volets légèrement
relevés pour une phase de vol vitesse c'est à ce
moment que je viens le régler.
Une chose aussi, tous mes trims sont réglés en "single"
pour ne trimer qu'une phase de vol à la fois et le pas
de trim est diminué à 1% pour un maximum de précision.
Des mixages libres peuvent être créés au besoin.
En F3K il y a un bon nombre de réglages mais la plupart
utilisent des fonctions simples.
Les chronos sont utiles également. Je les utilise via un
bouton et un message parlé, très pratique pour avoir
une idée du temps de vol. Pour ce faire j'utilise un bouton
au dos de la radio.
Peux-tu nous donner
ton avis sur la DS-24 ?
Elle est très simple d'utilisation,
de programmation et de possibilité. L'écran couleur
est un gros plus par rapport aux anciennes générations
à savoir la 14 et 16.
En F3K, j'utilise peu des possibilités de la radio. Un
pilote de jet par exemple aura plus de réglages à
effectuer.
La finition est exemplaire sur cette radio.
L'écran couleur permet une visualisation des informations
avec lunettes de soleil polarisantes, ce qui n'est pas le cas
sur la DS14 ou DS-16 par exemple.
L'autonomie de la batterie est satisfaisante pour une journée
de vol complète.
La gestion via USB permet, si on le souhaite, de transférer
les programmes rapidement et simplement d'une radio à l'autre.
(NDLR, il faut veiller à avoir les mêmes mises à
jour et les mêmes interrupteurs affectés).
Je tiens à souligner le sérieux du SAV Jeti. Un
exemple à suivre en ce qui concerne la réactivité
et le service..
(Photo Izabela Krawczyk) |
Contacter l'auteur : laurentducros@jivaro-models.org
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La DS-24 associée à
un beau planeur, le rêve d’une vie de modélisme. |