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Présentation : Laurent Berlivet
(Commentaire 2017 - Ne cherchez plus ce fabricant,
il a malheureusement cessé son activité et la production
n'a pas été reprise. Ce fut tout de même une belle
aventure, et quelques French Le Fish survolent encore les pentes de l'hexagone,
et ailleurs.)
Un artisan français qui se lance dans la production de kits, ça
n’arrive pas fréquemment donc ça mérite vraiment
qu’on en parle. Christophe
Chanudet n’est pas un inconnu des lecteurs de ce site : il a
présenté plusieurs sujets illustrant son habilité
manuelle et sa créativité. Avec sa petite structure nommée
Turbulence, il commercialise un premier kit qui est déjà
très aboutit : le French Le Fish, planeur de voltige en EPP découpé
au fil chaud avec renforts en carbone, qui se monte sans histoire et qui
tourne la voltige classique de façon convaincante.
Ce planeur est librement dérivé du Fish
de l'Américain Steve Lange, le sympathique animateur du site Slopeaerobatics.com.
Il s’était lui même inspiré du Madslide
de Benoit Paysan-Le Roux qui reste La référence et de la
VTPR bretonne (Voltige Très Près du Relief) pour concevoir
une machine compacte ultra manœuvrante et dotée de performances
étonnantes. Pour rappel, le
plan du Le Fish original est téléchargeable chez les
Jivaros. Ce planeur de voltige 3D est capable d’exécuter
bon nombre de figures originales. Son concepteur le pilote de main de
maître en jouant avec les obstacles et en le remuant en fonction
des courants d’air, dans un enchaînement de figures ininterrompues.
Ce type de vol fusionnel où l’homme dirige son modèle
dans un ballet irréfléchi mais parfaitement assuré
a été baptisé "ultrabatics". Libre à
vous de vous en inspirer, de reproduire les figures existantes et même
d’en créer de nouvelles…
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Des couleurs chatoyantes sont les bienvenues
pour un planeur destiné à être remué aussi
souvent que possible. L'inspiration pour le décor est un souvenir
de vacances... |
Caractéristiques techniques
Nom : French Le Fish
Fabricant : Turbulence
Envergure : 150 cm
Longueur : 100 cm
Profil : TP66 - TP66S
Surface : 28 dm²
Poids : 700 g (600 à 850 g annoncés)
Charge alaire : 26,8 g/dm² (21 à 30 g/dm² annoncés)
Radio : 4 voies
Prix : 98 €
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Le kit tel qu'il est livré
: un fuselage en 6 parties à assembler taillé dans
de l'EPP, une paire d'ailes équipée d'une combinaison
de profils TP66-TP66S, quelques morceaux de balsa découpés
laser pour fabriquer les empennages, deux ailerons en balsa, des
longerons en tube et joncs carbone, et de nombreux accessoires
tels les commandes, les charnières, les guignols, etc.
Il ne manque que la colle et les matériaux pour la finition. |
Avant d'attaquer la construction, il faut se procurer
l'équipement radio qui sera installé durant le montage.
4 servos de 9 g sont conseillés. J'ai installé des servos
numériques à pignons métal, de 12,7 g, vendus moins
de 10 €/pièce en France (qui aurait espéré ça
il y a encore quelques années ? ). Ce sont des Pro-Tronik
7460 MG-D avec un couple de 3,7 kg. Côté récepteur,
il ne doit pas être trop volumineux mais tous ceux qui sortent actuellement
se glisseront sans problème à l'emplacement prévu.
Le mien est un Corona 6 voies en 41 mHz. Pour alimenter l'ensemble, on
utilise un pack de 2 éléments Lipo. Un peu de lest sera
sans doute nécessaire, donc autant prévoir de la capacité
tant que le pack arrive à se glisser dans le compartiment. J'ai
utilisé un pack de 2 éléments en 1300 mAh. Un petit
Ubec est nécessaire pour abaisser la tension à 5 ou 6 volts.
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Les servos utilisés sont des Pro-Tronik
7460 MG-D de 12,7 g à pignons métal. précis,
efficaces et abordables. |
La capacité de la batterie de 1300 mAh en 2 éléments
est amplement suffisante. Elle participe au centrage. |
Le U-BEC 3A abaisse la tension des deux éléments
Lipo à 5 V pour alimenter la radio. |
Entrée
en matière... avec le fuselage |
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Les différentes colles utilisées
pour monter ce kit. La blanche aliphatique, la cyano, l'universelle
pour poser la fibre, l'époxy à deux composant et la
polyuréthane, accompagnée d'un brumisateur à
eau pour l'aider à gonfler.
La colle chaude au pistolet peut aussi être utilisée
pour coller les servos sur l'EPP. |
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La première étape consiste à imprimer
puis assembler les feuilles représentant les flancs et les
découpes à y pratiquer. |
Chaque demi-fuselage est constitué de 3 parties à
regrouper. On protège le chantier avec du scotch puis on colle
l'ensemble à la PU. |
Bien plaquer les flancs à plat sur le chantier durant
toute la durée du séchage car la colle prend du volume
et pourrait les faire bouger. |
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La verrière doit être fraisée en même
temps que le fuselage. Elle est maintenue en place provisoirement
avec quelques épingles. |
Les fraisages dans le flanc droit et gauche diffèrent
légèrement au niveau des servos. Ces gabarits permettent
de s'y retrouver facilement. |
Les gabarits sont posés sur les flancs. Quelques
épingles éviteront qu'ils ne bougent. |
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Un feutre indélébile permet de
tracer les contours des zones qui devront être évidées.
Il suffit ensuite de monter un support sur une mini-perceuse équipée
d'une fraise pour défoncer la mousse. |
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On règle la profondeur à usiner
en respectant ce qui est mentionné sur le plan. Une cornière
en alu permet un guidage efficace pour les lignes droites. L'aspirateur
est indispensable pour éviter que la poussière d'EPP
- électrostatique - ne se disperse aux alentours... |
Disque à
poncer "maison" |
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Avec du papier
de verre et un morceau d'adhésif double-face, on confectionne
rapidement quelques disques à poncer qui s'adaptent sur un
support du commerce. Ne pas trop insister lors du ponçage
car la chaleur du frottement a tendance à assouplir la colle,
donc à décoller le disque. Il vaut mieux procéder
par étape en laissant refroidir régulièrement. |
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Toutes les méthodes sont bonnes pour
réaliser les évidements. Cutter, cylindre à poncer,
scalpel...- |
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On vérifie que l'équipement
radio pourra bien loger dans les différents compartiments
fraisés.
Pour le passage des gaines de commande, j'ai utilisé
une corde à piano de 2 mm chauffée au briquet, c'est
suffisant pour ne pas attaquer trop de matière d'un coup.
On chauffe puis on pousse la corde à piano pour respecter
les perçages indiqués dans la notice.
A ce stade, je vous recommande vivement de prévoir
un emplacement pour la clé d'aile. Il y a toute la place
à l'arrière de la verrière, au-dessus de l'aile.
Voir ici comment la modif' a été
effectuée après coup, ce qui est plus compliqué. |
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Les rallonges des servos d'ailerons
sont collées dans les nervures d'emplanture. Bien assurer le
collage pour éviter qu'elles ne se détachent en se perdant
dans une zone inaccessible par la suite. Colle cyano avec du micro-ballon
ou colle époxy épaissie. |
Là encore, la corde à piano chauffée
au briquet permet de réaliser un trou dans le bord d'attaque
du tronçon central, qui servira à passer les rallonges. |
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Le fourreau de clé est collé
dans la partie centrale refermée par le couvercle. Ne pas hésiter
à mettre de la colle autour des prises. Les nervures doivent
rester bien plaquées durant le séchage. Après
durcissement de la colle, l'excédent de matière au bord
de fuite est recoupé au ras des nervures en contre-plaqué. |
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Un filet de colle PU est déposée par l'intérieur
pour éviter qu'elle ne déborde. |
Le câblage est délicatement enfoncé
dans la saignée réalisée précédemment. |
Les prises servos sont immobilisées dans le compartiment
de la batterie pour être facilement récupérées. |
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Les saignées pour les gaines en plastique
sont remplies de colle PU, tout comme celle du longeron en carbone,
puis de la colle est étalée sur toute
la surface qui sera en contact avec l'autre moitié du fuselage. |
Sur l'autre face, on vaporise une fine brume d'eau qui permettra
à la PU de mousser en améliorant considérablement
le collage. |
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Le fuselage est mis sous presse durant tout le séchage
à l'aide de nombreux serre-joints.
Des baguettes de bois dur permettent de répartir
les efforts. Il faut s'assurer que le fuselage n'est pas vrillé
et qu'il reste bien rectiligne.
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Mise
en forme du fuselage |
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Des marques sont faites sur le fuselage à
écartement régulier par rapport à ses contours
de chaque côté puis des lignes sont tracées pour
permettre une mise en forme précise et symétrique. Ensuite,
on attaque au cutter. |
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On casse les angles à 45° puis on
adoucit les arêtes de façon aussi régulière
que possible. Quand la forme apparait satisfaisante, on se saisit
d'une cale à poncer à gros grains et on lisse le tout.
L'aspirateur est branché pour absorber la poussière
électrostatique. |
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La surface poncée est un peu pelucheuse.
Il y a moyen de "ressouder" les fibres en roulant la semelle
d'un fer à entoiler sur la surface du matériau qui devient
alors beaucoup plus lisse. |
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La température est réglée
sur 200°, la semelle est protégée par une chaussette
en tissus. Sans elle, la mousse resterait collée. On procède
par petites touches rapides en appuyant assez fort mais sans s'attarder.
A cet stade, le fuselage pèse tout juste 200 g. |
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Le karman est réalisé avec de
l'enduit léger, lissé avec un outil cylindrique et affiné
par ponçage. La verrière peut alors être séparée
du fuselage en quelques coups de lame de cutter glissée dans
les fentes existantes. |
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Les nervures au saumons sont en contre-plaqué.
Elles sont évidées mais ça n'est pas utile. Le
collage se fait à la colle à bois. Attention, le profil
n'est pas symétrique... |
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Les fourreaux de clé d'aile sont bouchés
avec les rondelles en contre-plaqué fournies. Il peut être
nécessaire de poncer le bord pour qu'elles entrent juste en
force dans les tubes en aluminium. Dans les nervures d'emplanture,
d'autres rondelles sont collées. Elles serviront au maintient
des crochets pour l'élastique qui plaquera les ailes sur le
fuselage. |
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C'est un petit tronçon qui est placé à
l'emplanture de chaque demi-aile. |
Il faut retirer un peu de matière à
l'emplanture pour le passage des rondelles en contre-plaqué. |
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Sur mon modèle, il y a un léger
décalage de la saignée dans le noyau par rapport à
la découpe de la nervure. Quelques coups de lime queue de rat
dans la mousse et tout revient dans l'ordre. Pour améliorer
l'accroche de la colle, la surface des tubes est rayée au papier
de verre. L'extrémité du tube côté bouchon
peut être affinée pour glisser plus facilement dans les
nervures. |
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Le passage du fourreau est encollé à
la PU puis ce dernier est enfoncé dedans. Les deux nervures
en contre-plaqué sont alors collées de chaque côté
de ce tronçon qui forme l'emplanture de l'aile. |
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Comme le fourreau dépasse de quelques
millimètres, il faut évider le noyau sur son passage.
Quand tout se plaque bien, on colle les deux parties en prenant soin
de bien les aligner. |
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Les servos d'ailerons viendront se placer juste
derrière le longeron d'intrados. Pour fraiser le noyau, on
utilise la défonceuse guidée par une cornière.
Il suffit de s'aligner sur les encoches présentes sur les nervures. |
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On vérifie que le longeron entre librement
dans son logement, en retirant si nécessaires les billes de
mousse gênantes puis on le colle à la PU. |
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Un morceau de ruban adhésif armé
empêchera la colle de se répandre à la surface.
Du scotch ordinaire risquerait de rester partiellement collé
et serait difficile à retirer. Les longerons d'intrados et
d'extrados sont collés en même temps, et les ailes sont
mises à sécher après les avoir lestées.
La cornière en alu répartit bien les efforts. La baguette
qui servira à confectionner les ailerons est glissée
au bord de fuite pour que l'aile
ne soit pas vrillée. |
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La colle déborde aux extrémités.
On recoupe ce qui dépasse des longerons avec une lame de scie
à métaux. |
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Les puits de servos sont fraisés au plus
juste, le servo doit y entrer en forçant légèrement.
A l'emplanture, la mousse est évidée au niveau du trou
dans la nervure. La prise servo se glissera à cet endroit. |
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Une saignée est pratiquée dans
la mousse pour passer le câblage. Une lame de scie permet de
couper un passage dans la nervure en contre-plaqué. La prise
est alors glissée sous le longeron. (Il est possible de retirer
le carter en plastique pour cette opération. Je n'ai pas trouvé
ça nécessaire.) |
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Une fois la prise servo passée jusqu'à
l'emplanture, on colle le servo avec une goutte de colle chaude au
pistolet. |
Marouflage
du fuselage à la fibre de verre |
J'ai longuement hésité avant d'attaquer
cette étape de finition du fuselage. L'EPP est un matériau
qui absorbe très bien les chocs mais qui se salit et s'effrite
assez vite si on ne le protège pas. Le fabricant propose un recouvrement
à la fibre de verre 50 g/m² posée à la colle
universelle diluée à l'alcool. Cette méthode chère
à Papy Kilowatt convient très bien pour le styro qui a une
surface lisse. J'ai fini par craquer et j'ai suivi la notice qui détaille
parfaitement toutes les étapes à suivre.
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L'outillage nécessaire est réduit : un pinceau,
un cutter et une paire de ciseaux. |
Le tissu est découpé au cutter
en suivant les contours du fuselage. Il n'est pas utile de prévoir
de la marge, au contraire. Si vous disposez d'un grand morceau de
tissu, vous pouvez le découper fils à 45°, il se
déformera plus facilement. |
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Des bandes de 5 cm de large seront utilisées
au-dessus et en dessous, venant se superposer sur les coupons posés
sur les flancs. Le karman doit être le plus
régulier possible pour obtenir un état de surface correct. |
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Une dilue une dose de colle universelle dans
environ 4 doses d'alcool à brûler. Le mélange
doit être bien fluide. |
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On se fait la main sur le plus petit morceau,
c'est-à-dire la verrière. Le tissu à 45°
acceptera mieux les courbes que si les fibres étaient dans
la longueur. On commence par le milieu en imbibant le tissu qui absorbe
bien le mélange. |
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Petit à petit, on plaque les côtés
en chassant les bulles et les plis autant que possible. Avant séchage
complet, on arase aux ciseaux le long du bord. |
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Si nécessaire, on revient après coup pour
chasser les plis. La colle se réactive aussitôt. |
Des fentes sont pratiquées au cutter
au niveau des sorties de commande et le long des nervures d'emplanture. |
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Le tissu est alors plaqué depuis le karman,
en progressant vers les bords. Bien imbiber le tissu pour qu'il s'assouplisse
et se plaque correctement. |
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Un niveau du raccord, quelques plis peuvent subsister, on
y reviendra plus tard. |
Pendant ce temps, la colle a durci autour de la verrière,
il est temps de finir d'araser l'excédent. |
On revient sur le fuselage : les bandes de fibre sont alors
posées à cheval sur la jointure. |
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Le tissu est plaqué en l'imbibant progressivement.
Si des plis apparaissent, on y revient après quelques minutes. |
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Il peut être nécessaire de pratiquer
quelques encoches pour faciliter l'enroulement. Après la pose
du tissu, la surface est loin d'être lisse, mais elle n'est
plus poreuse comme c'était le cas avec la mousse. |
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J'ai rajouté un petit morceau de fibre
au niveau du nez pour bien recouvrir les différentes jointures. |
Fabrication
des empennages |
Lorsqu'un fabricant passe par un sous-traitant pour faire
découper ses pièces, il ne peut pas choisir lui-même
son bois. Le kit du French le Fish contient deux moitiés de planches
en balsa de 4 mm. Si l'une d'elle était tout à fait correcte,
l'autre pesait 46 g malgré les évidemment. Une planche de
balsa classique est censée peser deux fois moins lourd. J'ai donc
reporté les pièces sur une planche que j'avais en ma possession.
Le stab refait pèse pratiquement deux fois moins lourd, ce sera
toujours ça de gagné en lest compensateur sur l'avant...
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La partie principale du stab d'origine, jugée
trop lourde, a été redécoupée dans une
planche de balsa. Le stab et ses gouvernes sont très vite assemblés,
à la colle blanche ou à la cyano. |
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Même chose pour la dérive. Le croisillonage
du volet est réalisé avec une baguette de balsa 4x4. |
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La surface est rapidement poncée pour
retirer les éventuelles aspérités ou bavures
de colle puis le chant est biseauté en V au niveau de l'articulation. |
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Les ailerons sont recoupés dans le prolongement
de la nervure d'emplanture et du saumon, avec un décalage de
2 mm environ pour qu'ils ne viennent pas frotter contre les flancs.
Ils sont trop épais, il est nécessaire de les affiner.
On commence avec un mini-rabot. |
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Et on adoucit à l'aide de papier de verre
plaqué sur une cale. Le bord d'attaque est biseauté
pour pour permettre le débattement vers le bas. |
Silence,
on filme... avec du plastique de lamination |
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Le film de lamination ne
mesure que quelques microns en épaisseur. Il est très
résistant et se pose à chaud comme un entoilage classique.
Il se rétracte cependant un peu moins. J'ai utilisé
du 42.5 MIC vendu en rouleau (de 150 m !) mais on peut aussi utiliser
des feuilles A4 ou A3 disponibles en grande surface.
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Quelques essais ont été réalisés
sur de la mousse et sur du balsa. Il accroche fortement sur le bois
et sur la mousse. |
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Il adhère un peu moins quand la mousse
est peinte avant d'être entoilée. |
Attention ! Après coup, je
me rends compte que la peinture ne tient pas du tout sur le film lorsqu'elle
est bien sèche, surtout lorsque le matériau en dessous
possède une certaine souplesse. Il est donc préférable
de décorer les noyaux avant de les entoiler. Je vais d'ailleurs
bientôt désentoiler mon aile pour obtenir une finition
plus durable. |
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Le film est déroulé sur l'aile.
Il doit dépasser d'environ 1 cm au bord d'attaque et au bord
de fuite, et un peu plus aux extrémités. |
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Il faut le poser sans faire de plis qui ne pourraient
pas être supprimés. Le bord d'attaque est enroulé,
il y aura deux épaisseurs de film se chevauchant à ce
niveau. |
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Même chose au bor de fuite. Côté
saumon et emplanture, des entures permettent de coller le film sans
faire de plis. |
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Les empennages sont entoilés de la même
façon. On voit qu'après avoir été
chauffé, le film devient parfaitement translucide. |
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Pour la première face, on laisse dépasser
le film sur au moins 5 mm pour qu'il chevauche la tranche et recouvre
légèrement l'autre face. Le deuxième coupon est
collé puis arasé suivant les contours. |
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Une petite fente réalisée avec
la pointe du cutter, bien centrée sur l'épaisseur des
empennages, permet de glisser les charnières en toile.
Celles de la dérive ne doivent pas encore être collées. |
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Le recouvrement du stab se fait en 4 morceaux.
En effet, il n'est pas utile de recouvrir le centre de la partie fixe
car le balsa doit être à nu pour le collage sur le fuselage
et celui de la dérive. Ca évite d'avoir à donner
un trait de cutter qui viendrait à coup sûr endommager
quelques fibres du bois et donc fragiliser cette partie.
Quand tout est bon, on colle les charnières du stab à
la cyano. |
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Les charnières pour les ailerons ont
été réalisées avec le film de lamination.
Deux bandes de 3 cm de large sont collées côté
extrados, en prenant soin de bien aligner l'aileron par rapport à
l'aile, en position baissée. |
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Après pose de la bande d'extrados, une
autre bande de 1 cm est collée sur les chants en rabattant
complètement l'aileron. La charnière ainsi réalisée
est indestructible et totalement invisible. Le film est si fin qu'on
ne le sent pas au toucher. Il faut vraiment mettre le nez dessus pour
voir qu'il y a une épaisseur supplémentaire. |
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Mise en croix provisoire, ça prend forme. |
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Les guignols sont en contre-plaqué. Il
y a 3 modèles différents. Les deux qui sont identiques
servirons pour les ailerons. Le plus grand comporte
une découpe en tenon qui viendra se glisser dans la mortaise
du volet de direction. |
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Le film est retiré délicatement
au niveau du guignol. Pour la profondeur, il faut découper
avec précision une encoche pour coller ce guignol. Cette découpe
fragilise énormément cette zone, mais pour l'instant,
ça n'a pas bougé en vol. |
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La découpe pour les guignols d'aileron
se fait en prenant appui sur le palonnier, parallèlement à
la nervure d'emplanture. |
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Là encore, incision précise de
la gouverne puis collage du guignol avec une pointe d'époxy. |
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Les empennages entoilés sont collés
à l'époxy en s'assurant du parfait équerrage.
J'ai passé dessus une couche d'apprêt blanc en bombe,
sauf à l'endroit du collage sur le fuselage. |
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Une aiguille chauffée au briquet permet
de découper le film proprement où c'est nécessaire,
par exemple au niveau du passage de la clé d'aile.
Ensuite, on perce les nervures d'emplanture qui sont marquées
d'origine avec un foret de 1,5 mm. |
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Le tourillon d'incidence est tronçonné
dans le morceau de jonc carbone de 2 mm livré. Le morceau restant
servira pour les commandes d'ailerons. Les extrémités
sont poncées en arrondi puis le fuselage et l'aile sont percés
pour son passage. Il se glisse librement dans le fuselage et pourra
être remplacé si nécessaire. |
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Le French le Fish a reçu
deux fines couches d'apprêt blanc en bombe. L'état
de surface est acceptable sur le fuselage, sans plus. Il faudrait
beaucoup plus de poids et d'énergie pour obtenir un état
de surface miroir, mais ça n'est pas ce qui prime sur ce
type de machine "tout terrain" (terme non péjoratif).
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(Bis) Attention ! Après coup,
je me rends compte que la peinture ne tient pas du tout sur le film
lorsqu'elle est bien sèche, surtout lorsque le matériau
en dessous possède une certaine souplesse. Il est donc préférable
de décorer les noyaux avant de les entoiler. Je vais d'ailleurs
bientôt désentoiler mon aile pour obtenir une finition
plus durable. |
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On délimite les contours puis on remplit
les zones choisies, sans déborder, comme à l'école...
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L'apprêt de base étant
mat, la couleur posée au Posca ressort de la même façon.
Il faudra un verni pour lui donner tout son éclat. |
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L'empennage est collé à l'époxy
30 min à l'arrière du fuselage. La baguette de la dérive
se glisse dans l'endroit prévu. |
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Bien plaquer le tout durant le séchage,
en s'assurant après avoir glissé l'aile en place que
le stab est parfaitement aligné par rapport à elle,
et la dérive bien dans l'axe du fuselage. |
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Le volet de direction est alors glissé
en place. Quelques gouttes de cyano de chaque côté immobilisent
les charnières. Inutile d'utiliser une cyano
"Dépron", l'EPP n'est pas sensible et accepte toute
les cyanos.
A l'arrière, les sorties de commandes sont recoupées
au ras des flancs. |
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Les gaines sont recoupées en respectant
les dimensions indiquées dans la notice. C'est ensuite au tour
des commandes, avec les gouvernes placées au neutre. |
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A l'avant, c'est une chute de gaine en plastique
qui sert de téton de centrage. Le fuselage
est simplement percé pour la recevoir. |
Un
emplacement pour la clé d'aile |
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Quand la profondeur est suffisante, on retire
le tube (qui peut être un peu chaud - attention à ne
pas se brûler les doigts). La carotte de mousse reste à
l'intérieur du tube. Il n'y a plus qu'à glisser la clé
dans son logement de transport... |
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Décor posé, équipements
installés, ça commence à sentir bon... On va
bientôt pouvoir se jeter à l'eau. |
Voici quelques détails précis concernant
le poids des différents éléments.
- fuselage complet (hors batterie, lest, verrière), avec clé
et dérive : 324 g
- ailes : 234 g
- verrière : 22 g
- batterie : 59 g
- lest à l'avant : 61 g
Total : 700 g
Je viens de regarder très précisément
où se trouve mon centrage. Il est à 72 mm du bord d'attaque,
soit un poil plus arrière que ce qui est précisé
dans la notice, et le planeur n'est jamais méchant. Je pense qu'il
y a encore de la marge pour reculer d'avantage. En tout cas, j'essaierai
lors d'une prochaine séance.
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La batterie utilisée pèse environ
60 g. Pour obtenir le centrage, j'ai dû ajouter
environ de 60 g de plomb.
A droite, fixation des ailes avec un élastique pour les plaquer. |
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Il faut bien rester dans la zone triangulaire
qui porte. En s'écartant sur les côtés, le dôme
produit un effet venturi et il est impossible de revenir.
Le planeur se montre réactif, il arrive à
virevolter, quelques tonneaux face au vent, un peu de vol dos et des
enchainements de virages rapide dans le petit volume exploitable. |
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C'est parti pour une séance de vol agrémentée
de quelques figures qui dérouillent les pouces, élimine
la poussière tout en ventilant les poumons et en vidant la
tête... Du bonheur. |
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Les gouvernes sont mordantes,
on s'en doutait. Le planeur est vif mais jamais piégeant.
Il accélère, ralentit sans devenir méchant.
Avec un peu plus de vent, les figurent seraient plus amples et permettraient
de jouer avec l'inertie. Mais on s'amuse déjà beaucoup
à frôler le relief en ponctuant la trajectoire de tonneaux
variés, déclenchés, boucles, renversements...
Il va falloir se concentrer pour ne pas faire toujours la même
chose...
La vidéo qui illustre cette vraie première
séance de vol est visible en haut de cette page. |
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La fonction flapperon n'a pas encore été
programmée. Elle permettra de réduire le rayon des virages
rapides. Elle aidera aussi sans doute à diminuer le diamètre
des boucles serrées mais ce que l'on obtient avec les réglages
d'origine est déjà très convainquant. |
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Le fuselage étroit est très facile
à saisir. On peut aussi le lancer sur le dos, en prenant garde
à ne pas le tenir par la verrière qui pourrait rester
dans la main. |
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Le centrage un peu plus arrière que celui
indiqué ne donne pas un vol méchant. Les déclenchés
ne sont pas encore assez vif, il va donc falloir le reculer un peu
ou jouer sur le réglage des gouvernes. Ca sera l'occasion lors
d'un prochaine séance de vol, nous en reparlerons... |
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On parle du French le Fish sur
le forum modelisme.com, du proto à la série, avec au
passage les astuces de chacun. N'hésitez pas à y jeter
un œil. |
Contacter l'auteur : laurent@jivaro-models.org
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