Présentation : Renaud
P.
Après mon aventure exclusive avec le
Gamma EV 1.2 de
Art Hobby que j’ai relaté sur ce site, il m’a bien
fallu lui trouver quelques défauts…
Je plaisante, ce petit planeur est parfait pour traquer la bulle en
air calme, mais il faut bien reconnaitre que quand le vent se lève
un peu, le pilotage en est moins agréable et que sa petite taille
ne permet pas d’aller exploiter les ascendances très éloignées,
question de vue…
J’aurais pu évidement chercher à
le lester (ce que j’essayerai peut-être prochainement) mais
cela m’a donné l’occasion de me lancer dans un nouveau
projet. Le cahier des charges était simple. Retrouver toutes
les qualités du Gamma, en plus grand et plus lourd.
Je me suis tout naturellement tourné vers l’Evolution-EV
2.5, le grand frère du Gamma et 2 fois plus grand (2,50 m vs
1,20 m).
L’air de famille « Art Hobby » est indéniable,
tant dans l’allure que dans les techniques de construction.
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Darwin avait raison. L’Evolution
descend bien du Gamma... ou l’inverse ! |
On retrouve les superbes ailes en expansés
coffrées en peuplier et l’empennage en V qui lui est livré
déjà stratifié par une mince couche de tissu de
verre. Par contre le fuselage est ici en deux parties : 1 ogive
moulée en fibre avec son gel coat blanc avec son plan de joint
toujours horizontal et une poutre de queue en carbone légère
et très rigide.
Motoplaneur ARF de 2,50 m d'envergure pour la gratte
à la plaine comme à la pente.
Planeur de dernière génération, ultra léger,
1,150 kg en ordre de vol, parfait pour la traque aux thermiques tout
en ayant une bonne polyvalence de vitesse grâce au profil MH32/MH30.
Superbe machine pour la détente et la performance. Kit de qualité,
très bien fini, fuselage moulé FDV et gelcoaté
blanc avec ogive moulée, ailes en expansé coffré
bois dur, poncées à assembler. Les gouvernes sont tracées
et restent à découper.
Caractéristiques
générales |
Ailes en polystyrène blanc de grande densité
coffrées peuplier, bord d’attaque en bois dur posé
et poncé
Ogive en FDV gelcoaté blanc, renforcée carbone et poutre
queue en carbone
Verrière amovible pour un accès aisé à l'électronique
RC
Empennage en V (110°) en balsa stratifié
Caractéristiques
techniques |
Envergure : 250 cm
Longueur : 130 cm
Poids en vol : 1150 g équipé
1180 g pour le mien (Environ 620 g à vide)
Surface : environ 39,5 dm²
Charge alaire : environ 30 g/dm²
Profil : MH32/30
Fonctions : Profondeur, Ailerons, Flaps, Direction, Moteur
Radio : Avec 3 mixages minimum recommandée (V-tail, AF
crocodile et compensation de profondeur pour les volets) |
Moteur : EMAX Grand turbo
GT2820 (850kv)
Hélice : 12.5''x6''
Variateur : Hobbywing skywalker 50A (2-4 s)
Accus : LIPO 3 éléments 11,1V 2200 mAh
Servos : 6 EMAX ES08MA II Mini Metal Gear Analogique (12
g/2.0 kg/0.12 Sec) |
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Fuselage, aile, empennage
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Tous les petits accessoires nécessaires
au montage (sauf couple support moteur)
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Planche de décoration
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Plan
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Notice pas à pas (en anglais)
L’allongement de l’aile important et la
faible charge alaire (~30 g/dm²) laissent préjuger de très
bonne qualité de gratteur. J’en salive déjà,
mais avant il va falloir l’assembler…
Comme le Gamma EV 1.2, l’Evolution EV 2.5 a
été acheté chez Flashrc.com à 249 €,
ainsi que les équipements suivants :
Le cône et l’hélice sont très
bien individuellement, mais ne vont pas bien ensemble sur ce modèle.
J’ai dû enlever de la matière au niveau des pieds
de pale pour qu’elles se replient bien contre le fuselage. Donc
je suggère soit de garder ce cône et prendre des hélices
Graupner Cam Folding Prop12''x6'', soit de garder l’hélice
Aeronaut et prendre un cône avec les axes de support de pale plus
écartés.
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On voit les pieds dse pales repliées
toucher le fuselage |
Autres accessoires :
L’Evolution EV 2.5 est arrivé 3 jours
après la commande. Le coli est étonnamment petit compte
tenu de la taille du modèle, mais tout est bien emballé.
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Contenu de la boîte (Photo
du fabricant) |
Les ailes sont vraiment superbes. Comme pour le Gamma,
le bord d’attaque en bois dur est déjà posé
et poncé à la forme du profil. Donc pas d’erreur
possible et garantie de longévité.
Un longeron est intégré dans les 2 parties du panneau
central. Le bouts d’ailes, très légers, s’enfichent
dans le tronçon central grâce à 2x2 clefs carbone
très bien ajustées.
La poutre arrière du fuselage est en carbone, légère
et très rigide. On peut la couper à la longueur voulue
(voir plus loin).
Tout l’accastillage nécessaire est fourni, sauf bizarrement
le couple de support du moteur.
La notice est très détaillée
mais en anglais uniquement.
Pour mon Gamma, j’avais été chagriné de devoir
mettre 3 g de plomb dans la queue, aussi j’ai été
particulièrement attentif au centrage de l’Evolution tout
au long de la construction.
Bien m’en a pris car je ne vois vraiment pas comment le concepteur
a pu obtenir le centrage indiqué (i.e à 77 mm du bord
d'attaque) avec les équipements qu’il recommande et leur
répartition indiquée sur plan.
Pour ma part, j’ai été obligé de garder toute
la longueur de la poutre et de caler tous les équipements vers
l’arrière pour atteindre ce centrage sans plomb.
Voici les emplacements des équipements dans le fuselage.
Le variateur est posé à plat au fond du fuselage et l’accu
vient se glisser au-dessus.
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Le variateur (1) posé à
plat au fond du fuselage et l’accu (2) glissé dessus |
Le récepteur est glissé à l’arrière
des 2 servos de direction et profondeur installés sous l’aile.
Ca tient tout juste !
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Les 2 servos calés tout
à l’arrière de l’ogive. Le récepteur
est glissé au fond de l’ogive (non visible sur la
photo). |
Les saumons en balsa sont collés et doivent
être mis en forme par ponçage. Veiller à bien respecter
la forme et poncer surtout le dessus de manière à ce que
le dessous assure la portance.
Les ailes et l’empennage reçoivent, avant assemblage, 2
couches d’un vernis « bistrot » satiné
trouvé sur les étagères de l’atelier. Vérifier
quand même que votre vernis n’attaque pas le polystyrène
avant de l’appliquer.
Coller les 4 bandes de fibre à la jonction des bouts d’ailes,
comme indiqué dans la notice.
Assembler l’aile après avoir mis en forme les 2 blocs de
bois durs. Il n’y a pas de clef d’aile. L’aile assemblée
est souple et l’effort est réparti sur toute l’envergure.
Une charnière en fibre aramide est désormais insérée
à la construction sous le coffrage d’extrados pour les
ailerons et de l’intrados pour les volets.
Certains sites recommandent de prolonger les volets et des ailerons
jusqu’à la jonction des bouts d’ailes, mais cette
adaptation est rendue difficile par cette articulation qui ne court
pas sur toute l’envergure, sinon je l’aurais bien fait.
Les ailerons et les volets doivent être découpés
au cutter et à la scie (finalement je trouve que c’est
la scie à métaux qui donne les meilleurs résultats).
Pour le cutter, Art Hobby recommande d’utiliser une lame spéciale
arrondie à son extremité pour ne pas couper le ruban d’aramide.
N’ayant pas ce type de lame, j’ai simplement utiliser 2
cutters. Un bien coupant pour entamer le coffrage et un autre dont j’ai
émoussé la pointe à la lime, pour couper dans l’épaisseur
de l’aile mais sans entamer la fibre aramide.
Les servos d’aile ont été installés comme
dans le Gamma. Après avoir découpé le logement
et enlevé le polystyrène, j’ai simplement collé
à la cyano un carré de balsa 1,5mm au fond du puit (fibre
perpendiculairement au coffrage) puis fixé les servos au scotch
double face, ajouté une cale balsa pour éviter que le
servo ne pivote et recouvert le tout par du scotch transparent. Simple
et léger !
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Montage d’un servo de volet |
Pour le raccordement des servos d’aileron, la
notice recommande d’installer des fiches spéciales. Personnellement
comme je ne suis pas un as de la soudure, j’ai conservé
la fiche femelle d’origine côté servo que j’ai
fixée au pistolet à colle à l’extrémité
du bout d’aile.
Ensuite, j’ai utilisé une rallonge de servo d’un
mètre dont la fiche mâle, débarrassée de
sa protection, est collée à l’extrémité
du panneau central. Pour cela, pré-assembler les l’extrémités
de l’aile avec les 2 tiges en carbone et enficher les 2 prises.
Enduire rapidement l’extrémité de la rallonge et
la fiche de colle sur 3 cm et demander à un ami de tirer sur
la rallonge en même temps que vous emboiter l’aile dans
sa position finale. Ainsi, vous êtes certain que les 2 fiches
sont exactement alignées. Attention de ne pas mettre trop de
colle pour éviter les coulures.
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La prise femelle du servo d’aileron
fixée au pistolet à colle sur le bout d’aile
|
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La prise mâle de la rallonge
fixée au pistolet à colle sur le panneau principal
|
Les fiches servo sont moins solides que les fiches
suggérées, mais si l’on prend soin de scotcher un
morceau de polystyrène sur la fiche mâle après chaque
démontage, on ne risque pas de les abimer.
A l’usage le montage des extrémités d’ailes
est très rapide, le plus long restant de mettre un ruban de scotch
sur l’extrados pour bien solidariser les panneaux et éviter
les fuites d’air.
Pour les servos de volets, comme le diamètre de la signée
de passage des câbles est très faible, je recommande d’utiliser
la méthode proposée dans la notice consistant à
souder les fils + et – du servo de volet sur la rallonge qui vient
du servo d’aileron. Ainsi on ne passe que 4 brins au maximum dans
la demie aile. Les + et – communs et le câble de signal
de chaque servo.
Au centre de l’aile, il faut des doigts de fée pour rassembler
et souder tous ces câbles. Je les ai réunis sur 2 prises
servo, une pour les ailerons et l’autre pour les volets.
Ce n’est pas ce qu’il y a de plus professionnel mais comme
il n’est pas nécessaire de démonter le panneau central
après chaque vol, cela convient parfaitement.
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2 prises avant isolation par gaine thermo rétractable. |
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Les 2 prises après isolation et collage au
pistolet avec les 2 rallonges vers le récepteur. Au loin,
un servo de volet. |
N’étant pas très à l’aise
avec la cinématique de commande des volets par le dessus, je
suis resté sur une commande classique par-dessous, illustrée
sur la photo ci-dessus.
Je n’ai pas installé les inserts en plastique prévus
pour les 2 vis de fixation de l’aile car je craignais de la fragiliser.
Par contre, penser à percer un logement pour la tête de
vis et masquer au scotch pour l’aérodynamique.
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La tête de vis insérée
dans l’aile. |
Le moteur utilisé rentre tout juste dans le
nez, c’est bien optimisé.
Pour percer l’ouverture dans le fuselage au niveau de l’assise
de l’aile, j’ai collé du scotch papier utilisé
pour délimiter les travaux de peinture sur la zone à découper
en débordant un peu. Après avoir tracé au crayon
la zone à enlever, j’ai percé au foret de 3 mm des
trous sur toute la circonférence du trou, tous les 6 mm environ.
Puis j’ai repercer avec une mèche de 6mm et terminé
la découpe au cutter.
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Une ouverture est fraisée
dans le fuselage, sous l'assise de l'aile. |
Pour pouvoir insérer la poutre de queue, il
faut vraiment enlever tout le gelcoat à l’arrière
de l’ogive et bien dépolir également l’intérieur
du tube.
Pour fixer les gaines de commandes de l’empennage, j’ai
pris une planche de balsa de 2 mm coupée en léger trapèze
(~2cm à l‘avant et ~1cm à l’arrière)
pour l’insérer à l’horizontal dans la poutre.
Faites des essais à blanc pour vous assurer que la planchette
touche bien le milieu du tube de bout en bout. Coller ensuite les 2
gaines en dessous de ce support et coller le tout dans le tube (quelques
gouttes de cyano des 2 côtés suffisent).
L’extrémité du tube côté empennage
sera coupé à 45°. La poutre peut être éventuellement
raccourcie pour des questions d’esthétique et de centrage.
Personnellement, pour obtenir un centrage sans plomb je l’ai conservée
en l’état.
L’empennage est collé à la cyano sur le tube dépoli.
Il ne paraît pas utile de le rendre démontable.
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L’empennage collé
sur la poutre |
Coller ensuite le tube à l’epoxy rapide
sur l’ogive en vérifiant que qu’il est bien perpendiculaire
au tronçon central de l’aile (mise en croix) et que l’empennage
est bien droit par rapport à l’aile.
Les tringles de commande de l’empennage sont terminées
en Z aux deux extrémités comme indiqué dans la
notice. Pour cela, il faut les former avant de coller les guignols de
queue, sinon vous aurez des problèmes.
|
Les commandes d’empennage
collées sur le support en balsa. |
Le poids a été évidemment surveillé
de près tout au long de la construction et la pesée finale
s’établie à 1185 g répartie comme suit :
Evolution 2.5m
|
Masse (g)
|
Fuselage avec verrière
|
120
|
Empennage
|
31
|
Accastillage
|
25
|
Commandes
|
20
|
Ailes
|
430
|
Déco / Epoxy
|
45
|
Récepteur
|
6
|
Rallonges
|
15
|
Accus
|
182
|
Moteur
|
140
|
Variateur
|
50
|
6 servos
|
82
|
Hélice + cône
|
39
|
Total
|
1185
|
Charge alaire (g/dm²)
|
30
|
Les réglages de débattement recommandés
dans la notice qui se sont révélés satisfaisants
à l’usage.
Le centrage initial, hélice repliée, indiqué sur
le plan à 77 mm du bord d'attaque est obtenu sans plomb.
Comme ma radio ne propose qu’un mixage à la fois et qu’il
est utilisé pour l’empennage en V, les volets jouent seuls
le rôle d’aéro-freins sans l’aide des ailerons.
Après deux semaines, une vingtaine d’heures de travail
et un essai de portée en puissance d’émission réduite,
direction le champ pour ne premier vol d’essai. La décoration
attendra…
Bien sûr, l’Evolution nécessite
une zone de vol et d’atterrissage plus importante que le Gamma
EV. Les premiers vols ont donc été faits dans un champs
plat, un jour peu venteux.
L’Evolution rentre dans la voiture avec le panneau d’aile
centrale monté (1,2 m) et donc le montage sur le terrain est
très rapide. On emboite les 2 extrémités des ailes
ce qui connecte les servos d’aileron, 2 rubans de scotch pour
la sécurité, branchement de la batterie, test radio et
c’est parti !
La prise en main est très facile grâce au faible maitre
couple de l’ogive. La mise en l’air se fait donc très
facilement sans course d’élan et la montée est franche
avec un angle supérieur à 45%.
Une montée de 8 à 10 seconde est largement suffisante
pour commencer à tester ses qualités de vol.
L’Evolution vole bien droit sans avoir à modifier les réglages
d’origine, ni quasiment les trims. C’est la première
récompense du temps passé à l’atelier à
vérifier et revérifier la symétrie du montage.
Le vol est tendu et l’Evolution peut parcourir de grandes distances
en ligne droite à la recherche de thermiques sans perdre beaucoup
d’altitude. En virage, il faut bien soutenir à la profondeur
et utiliser la dérive pour garder les ailes à plat.
Le test de centrage est satisfaisant. Le planeur remonte lentement sans
tendance à se cabrer.
Le décrochage est tardif et de faible ampleur. Il est facile
à rattraper et il ne s’est quasiment jamais produit lors
des vols ultérieurs, même en spirale à faible vitesse.
L’empennage, perdu au bout de sa longue poutre, détecte
immédiatement la moindre ascendance. La mise en virage est très
rapide et la spirale est facile à contrôler et peut être
bien resserrée sans même utiliser les volets.
Dans les thermiques joufflues, le planeur monte alors rapidement jusque
à la limite de la visibilité. C’est alors un plaisir
d’enchainer les tours de spirale rapides à forte inclinaison
pour le maintenir à cette altitude.
La voltige de base (boucle, tonneau, etc..) passe mais ce n’est
pas la vocation de l’Evolution. Le vol dos tient mais les volets
ne sont pas conçus pour se relever.
La plage de vitesse est très large, du vol très lent (15
km/h ?) à assez rapide pour se sortir d’une grosse
ascendance.
L’atterrissage est une formalité. En poussant sur le manche
avec les volets baissés à fond, le planeur perd rapidement
de l’altitude et se freine très vite. Comme indiqué
plus haut, une compensation automatique en piqué serait bien
utile.
La notice indiquait que l’on peut construire l’Evolution
sans volet, mais ils sont en fait indispensables, car le modèle
allonge beaucoup à l’atterrissage.
Ce premier vol a donc été une formalité tant ce
planeur est bien conçu.
Bilan
après 45 vols d’une durée totale de 30 h réalisés
en 3 mois |
Quelques chiffres …
Je note pour chaque vol la durée moteur et la recharge de l’accumulateur.
Un simple tableau Excel me calcule alors la consommation moyenne qui
s’établit à 25A (Le moteur est toujours utilisé
à fond). Donc un ESC/Ubec de 40 A peut largement convenir avec
la propulsion choisie.
L’autonomie de l’accus de 2200 mAh est donc théoriquement
de 5m30s. Personnellement le maximum utilisé pour un vol a été
de 4min moteur ayant conduit à un rechargement de 1580 mAh. Donc
les 5min semblent largement atteignables.
Le ratio moyen entre la durée de vol et la durée moteur
est de 22 s/s contre 16 pour le Gamme EV. Donc 1 minute de moteur permet
de voler 22 minutes en moyenne. Avec 2 accus en poche, vous pouvez donc
voler 3 heures en plaine sans recharger dans des conditions moyennes
sans trop de vent.
Vu la faible utilisation du moteur (10 secondes max toutes les 2 minutes)
, je n’ai pas mis en place de système d’aération
(si ce n’est le couple moteur perforé et la poutre qui
est restée libre sur toute sa longueur, car les trous dans le
fuselage suggérés dans la notice ne me plaisaient pas)
et l’usage on ne constate aucun échauffement des équipements,
mais cela dépend bien sûr des habitudes de vol de chacun.
Alors, heureux ?
Donc vous l’avez compris, l’Evolution est conçu pour
taquiner la bulle, ce qu’il fait très bien.
L’Evolution supporte mieux le vent que le Gamma,
mais c’est quand même en air calme qu’on réalise
les vols les plus agréables en plaine et c’est un vrai
plaisir que d’exploiter la restitution du soir après le
diner à faire de larges cercles lents dans l’air calme.
La vitesse de vol réduite et l’efficacité des volets
permettent de voler même sur de petits terrains si le vent n’est
pas trop fort.
Par contre malgré plusieurs réglages différents
de débattement des volets, je ne les ai jamais trouvés
utiles pour centrer une ascendance.
Sa finesse lui permet de continuer à bien avancer quand le vent
se lève mais on peut aussi s’amuser à faire du sur
place dès que le vent dépasse 20km/h.
L’esthétique de L’Evolution est un peu particulière
comme toute la lignée de la gamme Art Hobby. C’est-à-dire
qu’on est loin de l’esprit « maquette »
mais la qualité des matériaux (bois, carbone) et la ligne
étudiée pour la performance en font un bel objet à
admirer, tant au sol qu’en vol.
Le kit est bien conçu. Le montage demande un peu d’attention
et d’expérience, mais le résultat est très
satisfaisant pour un coût très raisonnable.
Après 3 mois d’usage intensif, le planeur est toujours
en très bon état. Juste une petite fissure dans l’ogive
due à un atterrissage mal dosé et vite réparée.
Pour conclure, je recommande vivement ce planeur à tous les pilotes
qui recherche un moto planeur performant et polyvalent pour la plaine.
Les heureux modélistes qui sont proches d’une pente lui
préféreront peut-être le Serenity qui lui ressemble
beaucoup mais dont le profil et la corde d’aile sont plus adaptés
à la pente.
Bons vols à tous avec l’Evolution EV 2.5 de Art Hobby.
Renaud
Contacter le signataire : renaud@jivaro-models.org