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Présentation : Renaud
P.
Après quelques années d’inactivité,
je recherchais un petit planeur pour voler derrière chez moi,
où j’ai diverses petites pentes de faible dénivelé
assorties de bosquets d’arbres… Il me fallait donc un petit
motoplaneur léger, robuste et pas trop cher au cas où
il irait se percher dans un arbre.
Dès que j’ai croisé le Gamma-EV, j’ai craqué pour sa bonne bouille et ses caractéristiques
qui semblaient parfaitement correspondre à ce cahier des charges.
Les recherches sur Internet de tests, essais ou avis sur ce modèle
n’ayant quasiment rien donné, j’ai décidé
de faire ce bref mémo car ce petit motoplaneur mérite
d’être connu.
Motoplaneur Gamma-EV de la marque Art Hobby. Le modèle est à
85% terminé. Les dernières avancées en matière
de conception, ainsi que son profil d'aile modifié (HN1033) ont
permis d'obtenir un motoplaneur léger, très performant
en vol thermique et stable à très faible vitesse. Sa masse
en vol est de 350 g. Le fuselage est en fibre de verre, renforcé
carbone et les ailes sont en polystyrène coffré peuplier.
Caractéristiques générales
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Fuselage composite en fibre de verre,
renforcé carbone
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Aile en polystyrène blanc
de grande densité coffré peuplier
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Empennage en balsa poncé
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Verrière amovible pour un accès
aisé à l'électronique RC
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Assise de l'aile en V avec écrous
moulés dans la matière pour serrer les vis de
fixation
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Assise en V pour l'empennage en V
(110°)
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Caractéristiques techniques
Nom : Gamma-EV 1.2
Marque : Art Hobby
Envergure : 1200 mm
Longueur : ~775 mm
Mase : 386 g
Charge alaire : 24 g/dm²
Surface alaire : 15,9 dm²
Profil d'aile : HN1033 modifié
Masse (à vide) : 158 g (Plutôt 220 g constatés)
Fonctions RC : profondeur, dérive, ailerons, moteur
Nécessite un émetteur 6 voies ou plus avec le mixage
V-tail |
Contenu du kit
- Fuselage, aile, empennage
- Tous les petits accessoires nécessaires
au montage
- Plan
- Notice pas à pas (en anglais)
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Le Gamma-EV 1.2 a été acheté 99 € chez Flash RC,
ainsi que la plupart des équipements, à savoir :
On trouve également le Gamma directement chez Arthobby. Attention :
ils ont 2 sites. Allez plutôt sur le site
polonais qui est moins cher.
Chez Weymuller, j’ai acheté :
- 1 radio Pro-Tronik
PTR6A V2 6/6/0 Accu Tx au prix dérisoire de 60 € ainsi
que le petit récepteur 4 voies de 2 g.
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Chez Aliexpress, 2 nano servo 3,7 g à 2 € pièce
pour les ailerons et un contrôleur EMAX/SimonK 12A à 4
€.
Tout cela est parfait pour l’usage prévu et après
plus de 25 heures de vol, je suis très satisfait de tous ces
équipements, aucun problème à signaler. La radio
propose un mixage basic pour les empennages en V ou les flaperons et
dispose d’un timer bien pratique pour mesurer le temps d’utilisation
du moteur.
Donc le Gamma est arrivé 4 jours après la commande, bien
emballé.
Le fuselage est vraiment très mignon, très léger
et solide, avec des renforts en carbone où il faut. Le plan de
joint est très propre et il est bizarrement à l’horizontal.
Les ailes sont de bonnes factures mais elles n’ont pas le même
poids (50 g vs 60 g) ce qui fait quand même beaucoup d’écart,
même si en vol cela ne se sent pas trop.
Le bord d’attaque est en bois dur (ce qui est très appréciable
pour la résistance et donc la longévité du modèle)
et il est posé et poncé (ce qui est appréciable
avec du bois dur…).
Les saumons en balsa sont collés et doivent être mis en
forme par ponçage. Veiller à bien respecter la forme et
poncer surtout le dessus de manière à ce que le dessous
assure la portance.
Les ailerons doivent être découpés au cutter et
à la scie.
La notice est très détaillée mais en anglais uniquement.
Voici les principales modifications réalisées par rapport
à la notice et quelques astuces.
Pour les puits de servo d’ailerons, je n’ai pas installé
la « boîte » proposée dans la notice.
Après avoir découpé le logement et enlevé
le polystyrène, j’ai simplement collé un carré
de fibre à la résine époxy au fond du puit et fixé
les microservos au scotch double face, le tout recouvert par du scotch
transparent. Simple et léger ! A l’usage, l’aile
n’a jamais montré de faiblesse, ni à ce niveau,
ni ailleurs.
Pour le raccordement des servos d’ailerons, j’ai remplacé
les classiques rallonges de servos « standards » jugées
trop lourdes par du câble monobrin genre « téléphone » ou
« alarme » et réalisé des soudures
décalées (voir photos) pour éviter d’avoir
à isoler les soudures. Les 2 servos sont câblés
sur une seule prise, le différentiel est donc réglé
mécaniquement.
Les ailes et l’empennage reçoivent respectivement 2 et
3 couches d’un vernis « bistrot » satiné
trouvé sur les étagères de l’atelier. Vérifier
quand même que votre vernis n’attaque pas le polystyrène
avant de l’appliquer.
L’assemblage des ailes est un peu délicat. Il faut mettre
en forme les 2 blocs en bois dur avec le bon dièdre pour qu’ils
s’insèrent bien dans l’aile sans éclater le
bois de coffrage. Et il faut ensuite coller les ailes à l’époxy
en les alignant parfaitement. Je recommande de caler le dièdre
avec une cale de 6 cm au saumon (3 cm de chaque côté).
Prenez aussi votre temps pour percer les 2 trous des vis de fixation
dans l’aile en étudiant les angles que les vis font sur
le fuselage.
Les guignols sont simplement collés sous les ailerons, en enfonçant
les 2 picots dans l’aileron mais sans coller la face supérieure
du guignol, pour gagner en esthétique et en trainée. Les
ailerons sont fixés d’abord pas 3 bouts de Blenderm à
l’intrados puis avec du scotch 3M Crystal sur tout l’extrados.
Pour percer l’ouverture dans le fuselage au niveau de l’assise
de l’aile, j’ai collé du scotch papier utilisé
pour délimiter les travaux de peinture sur la zone à découper
en débordant un peu. Après avoir tracé au crayon
la zone à enlever, j’ai percé au foret de 3 mm des
trous sur toute la circonférence du trou, tous les 6 mm environ.
Puis j’ai repercé avec une mèche de 6 mm et terminé
la découpe au cutter.
Vu l’ouverture de l’empennage en V (110°) et l’étroitesse
du fuselage (il faut des doigts de fée), j’ai mis un seul
servo de 10 g au lieu de deux et cela ne se ressent pas en vol.
L’empennage est collé à la cyano sur le fuselage.
Il ne paraît pas utile de le rendre démontable.
Pour le centrage, respecter celui indiqué sur le plan (66 mm)
et pas celui indiqué dans la notice (58 mm).
Faites un essai de centrage avant installation de la radio, hélice
repliée, car personnellement j’ai dû mettre 3 g de
plomb dans la queue…dommage.
Après une semaine et une dizaine d’heures de travail, la
bête sort enfin de l’atelier.
Au final ce Gamma-EV pèse en vol 386 g et je pense qu’il
est difficile d’atteindre les 350 g indiqués. (A noter
qu’après quelques heures de vols, j’ai finalement
insérer un clou de 5 g à l’extrémité
de l’aile la plus légère pour compenser la différence
de poids d’origine et cela évite des décrochages
asymétriques). Je pense qu’il faudrait éviter de
dépasser les 400 g car ensuite il risque de devenir délicat
à piloter.
C’est un régal en vol. Avec l’équipement
indiqué, il monte pratiquement à la verticale. Des montées
au moteur de 5 s à 8 s suffisent donc en général
et statistiquement, il tient en vol 15 fois le temps moteur (1 min moteur
= 15 min de vol), ce qui peut permettre des vols d’une heure car
l’accu de 800 mAh a une autonomie de 4 min plein gaz. Néanmoins
il est vrai que j’ai toujours un léger effet de pente qui
aide au moins au déclenchement des thermiques.
Malgré sa faible envergure, le Gamma est étonnant de stabilité
et peut parcourir de grandes distances à la recherche d’ascendances.
N’hésitez pas à reculer le centrage jusqu’au
point indiqué sur le plan. C’est là qu’il
démontre toute sa finesse tout en permettant de larges écarts
de vitesses.
Sa petite taille et sa capacité à évoluer à
faible vitesse lui permettent de voler quasiment n’importe où.
Néanmoins ce n’est pas un planeur pour le « gros
temps » et je ne le sors que quand le vent est inférieur
à 15 ou 20 km/h, mais dans ces conditions, spiraler à
faible vitesse est un vrai plaisir et vous le verrez bientôt grimper
dans la moindre ascendance. Mais attention à ne pas le perdre
de vue car il n’est pas bien grand.
Après 45 vols d’une durée totale de 25 h, réalisés
en 5 mois, le Gamma est toujours comme neuf, malgré 2 ou 3 atterrissages
un peu rudes, ce qui est un gage de solidité.
En conclusion, je recommande vivement ce planeur à tous les
pilotes dégrossis en 3 axes qui veulent se faire plaisir avec
un petit planeur vite construit, très mignon, robuste et performant.
Et cerise sur le gâteau, le planeur tient tout monté dans
le coffre, donc on n’hésite pas à prendre la voiture
pour aller voler 30 minutes avant le dîner…
Bons vols à tous avec le Gamma-EV 1.2 de Art Hobby.
Contacter le signataire : renaud@jivaro-models.org
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