Avec son Dream Surfer, Pro-Tronik propose un
modèle multitâches. Ce motoplaneur moulé en EPO est résistant à l'impact
comme on pouvait s'y attendre, mais il est aussi très polyvalent grâce
aux accessoires contenus dans le kit. On passe de la version motoplaneur
à l'avion bicycle en serrant seulement deux vis. Et comme le kit contient
également une paire de flotteurs adaptés, l'avion se transforme encore
en un clin d'œil en hydravion avec à nouveau deux vis et la prise
du servo de gouvernail à brancher.
De plus, cette cellule avec moteur propulsif convient également pour
l'emport d'une caméra et d'un émetteur vidéo installés à la place de
la cabine afin d'effectuer des vols en immersion.
Avec une telle plage d'utilisation, les heures de vol vont vite s'accumuler...
Pour bien commencer l'année 2013 et profiter de la météo
très honorable pour un premier janvier, rien de mieux que quelques
ronds dans l'eau - et d'autres au-dessus - avec un hydravion au
vol tranquille...
Les flotteurs, c'est sympa sur l'eau. Mais sur un doux
tapis de neige moelleux, c'est le bonheur. 10 cm d'épaisseur en
région parisienne, faut pas rater ça. C'était aussi l'occasion d'essayer
le vol en immersion sur le Dream Surfer. Un peu sensible au vent,
mais doux à piloter. La prochaine fois, faudra un plafond un peu
plus haut, et si possible quelques rayons de soleil...
Sur herbe, sur piste
en dur, sur l'eau, sur la neige... le Dream Surfer est adapté
à tous les terrains. Il convient aussi pour voler tranquillement
en immersion.
Excellente idée : Tous les éléments
sont livrés d'origine dans le kit du Dream Surfer pour voler suivant
l'envie du moment en motoplaneur, en avion bicycle ou encore en
hydravion.
Caractéristiques
techniques
Nom : DreamSurfer
Marque : Pro-Tronik
Envergure : 142 cm
Longueur : 93 cm
Surface : 24 dm²
Masse en version motoplaneur : 750 g
Masse en version avion : 800 g
Masse en version hydravion : 990 g
Charge alaire : 31 - 33 - 41 g/dm²
Le carton d'emballage compartimenté contient tous les
éléments décorés, correctement emballés et protégés pour le transport.
Il s'agit d'un kit à assembler composé d'un certain nombre
de pièce mais le montage est assez rapide. Le fuselage et les flotteurs
sont en deux parties.
Toute la visserie était
livrée... en vrac dans les premiers kits ! Et comme elle n'était
pas repérée dans la notice, la première chose à effectuer était
de trier le tout. Par déduction, on finissait par s'y retrouver...
Desormais, une liste des vis est intégrée à la notice.
Les pièces en plastique moulé ou usiné sont très nombreuses.
Elles servent à fixer le moteur, le train, les flotteurs, les ailes...
Le matériel Pro-Tronik conseillé : Moteur DM2210 1700
kV, hélice APC 6"x4", contrôleur BF 30A et batterie 3S
2200 mAh.
Montage
du fuselage
La platine en contre-plaqué
ajourée reçoit les servos de profondeur et de direction. La sangle
en velcro livrée doit être glissée dans les fentes prévues avant
le collage de la platine dans le fuselage.
Deux tubes de colle sont
livrés. C'est très bien mais s'ils conviennent pour assembler
le fuselage, les empennages et l'aile, la quantité est un peu
juste pour terminer avec les flotteurs. J'ai utilisé de la colle
PU blanche pour ces derniers.
La platine se positionne
dans une fente prévue dans chaque demi-coque. A l'arrière, un
T en plastique est collé pour recevoir le longeron du fuselage
et supporter la roulette de queue.
La saignée est badigeonnée
de colle, tout comme l'extrémité du tube carbone. La commande
de profondeur glisse à l'intérieur du tube.
La gaine de commande pour la direction se
colle dans le flanc droit, sous l'emplacement du longeron. Deux
carters en plastiques s'emboîtent parfaitement sur le fuselage au
niveau du moteur.
Il n'est pas utile de coller ces carénages.
La platine est collée sur le flanc droit avec
ses deux servos en place.
Le contrôleur est immobilisé au Velcro adhésif juste en dessous.
Les câbles sont regroupés avec quelques tours
de ruban adhésif et immobilisé dans l'évidement prévu afin de ne
pas être pincés lors de la fermeture du fuselage. On encolle une
demi-coque sur toute la surface qui sera en contact avec l'autre,
sans oublier les plots. Le fuselage est alors refermé en prenant
garde de ne pas pincer de câbles.
Quelques fentes subsistent sous le fuselage.
Celle de l'avant est une écope pour le refroidissement. Les autres
vont être comblées par des pièces en plastique qui serviront à fixer
le train d'atterrissage.
Après encollage des logements, les supports
en plastique sont enfoncés à leur place. J'ai utilisé la colle fournie
qui reste un peu souple mais je pense que de la PU serait préférable
ici.
Montage
de la cabine
La cabine est retenue par un système de verrouillage
en plastique. La pièce qui fait ressort se glisse entre les flancs
et doit être bien plaquée au fond de son logement.
Côté cabine, c'est une languette avec un plot
de retenue. Attention à bien la placer dans le bon sens. Il est
préférable de positionner le baquet sur le fuselage durant le séchage
de la colle afin de s'assurer que tout est bien à sa place.
Le tracé de verrière un peu juste. Il vaut
mieux couper un peu plus large (1 à 2 mm tout autour) puis retoucher
après.
La colle livrée convient encore parfaitement
pour fixer la verrière. S'il existe un surplus de colle à enlever,
ça s'enlève très bien avec un chiffon imbibé d'eau écarlate, sans
laisser de trace et sans altérer les matériaux.
Montage
des empennages
Les guignols sont collés-vissés dans leur emplacement.
La commande de profondeur doit être glissée dans le guignol
avant de coller le stab.
Le stab est maintenu plaqué dans son logement durant tout
le séchage.
Même chose pour la dérive : on attache le
guignol. On voit sur cette photo la charnière, réalisée avec le
matériau
Après fixation du guignol et accroche de la
commande, la dérive est collée bien verticalement dans son logement.
Montage
de l'aile
Ces pièces astucieuses constituent le système
de verrouillage de la clé d'aile/longeron. Un écrou est collé dans le logement hexagonal puis
la pièce est collée dans l'aile.
Il est nécessaire de rallonger les câbles
des servos d'ailerons. Soit on coupe et on fait de la soudure,
soit on utilise une rallonge comme c'est le cas ici. Pour éviter
tout débranchement intempestif, quelques tours de ruban adhésif
solidarisent les prises.
Les palonniers sont repercés afin d'un glisser
les systèmes de verrouillage des commande. Ils doivent pouvoir tourner
librement, mais sans jeu. Une goutte de cyano condamne l'écrou pour
éviter tout desserrage.
Après avoir vérifié que le palonnier
est bien placé lorsque le servo est au neutre, ce dernier est immobilisé
à la colle au pistolet dans sa cuvette.
Au niveau de la prise, il est nécessaire de
retirer un peu de matière. Une goutte de colle immobilise le câble
à l'emplanture.
Mise en place des commandes d'ailerons. Les
tringleries sont coupées et pliées à la bonne longueur. Côté guignol,
la tringlerie fait un Z ; côté servo, c'est une bague de fixation
qui la maintient sur le palonnier.
Même principe dans le fuselage pour ses commandes
de profondeur et de direction. Une pince est utile pour permettre
de tenir la bague de fixation en serrant fermement la vis.
Installation
du moteur
Le moteur est fixé par 4 vis M3. J'ai utilisé
celles qui sont livrées avec le moteur et qui ont des têtes fraisées.
Il peut être nécessaire d'ovaliser très légèrement les deux trous
ronds pour faire entrer les vis plus facilement.
Deux demi-coquilles se glissent sur les flancs
dans les emplacements moulés qui correspondent. Il n'est pas nécessaire
de coller ces pièces qui s'emboîtent parfaitement.
Les fils venant du contrôleur sont glissés
dans les aérations, d'un côté du fuselage. La deuxième demi-coquille
est vissée sur la première, à l'aide de 2 longues vis auto-taraudeuses.
Le couple moteur est tenu par 4 vis auto-taraudeuses.
Paramétrage du contrôleur à l'aide d'une carte de programmation
Pro-Tronik. C'est bien plus facile que de gérer le nombre de bips.
Assemblage
du train d'atterrissage
Jambes pliées pour le train (la plus grande) et pour les
flotteurs (deux identiques.
Il y a trop d’écart entre le pliage et le
filetage sur la corde à piano du train principal. Les roues peuvent
se déplacer d’au moins 5 mm et pourraient se coincer dans l’angle.
Des bagues d’arrêts de 3 mm ont été ajoutées côté pliage.
Fixation des roues avec écrous Nylstop. Le
train vient se glisser dans le support en plastique collé au fond
du fuselage.
Une entretoise en plastique vient le caler
puis il est verrouillé en place à l'aide d'une grosse vis auto-taraudeuse.
J’ai ajouté un écrou Nyltop de 2 mm pour tenir
la roulette car c’est un simple écrou qui est livré et qui pourrait
se desserrer. La jambe se glisse dans le support en plastique.
Les deux plus petites vis épaulées ont été
utilisées pour plaquer la jambe sur le support plastique.
Une des trois plus grosses vis maintient
l’ensemble à l’arrière du fuselage. Le support a été repercé pour
que la vis puisse bien le pincer contre l'insert collé auparavant
dans le fuselage.
Préparation
des flotteurs
Les flotteurs sont moulés en deux demi-coques
à assembler. Ils sont creux et particulièrement léger. Les supports
en plastique usiné sont plus lourds.
Les éléments composant le gouvernail. Le film
de protection marron doit être retiré avant collage. Le gouvernail
se monte sur un flotteur. Sur l'autre, une pièce servira à boucher
la fente existante.
Un décrochement est prévu de moulage pour glisser les
fixations des flotteurs.
Les deux pièces constituant la charnière ne
sont pas moulées de la même façon. Un trou plus étroit à placer
à l'opposé de la tête de vis reçoit la vis en force, ce qui permet
de se passer d'écrou.
Les petites vis livrées ne m'ont pas convaincu
car leur pointe mordait à peine dans le plastique. Je les ai replacées
par des boulons de 2 mm.
Ces boulons sont recoupés au ras des écrous
avec un disque à tronçonner monté sur une mini-perceuse..
Les flotteurs sont collés avec soin, l'eau
ne doit pas s'infiltrer à l'intérieur. Le reste de la colle livrée
est un peu juste pour tout faire. J'ai utilisé de la colle PU en
les maintenant bien plaqués durant le séchage.
Les écrous de 3 mm sont vissés sur les filetages.
Le verrouillage se fait en prenant en sandwich les plaques de fixation.
Des écrous Nylstop sont placés en bout de filetage.
Les flotteurs doivent être bien parallèles et alignés
sur le même plan horizontal, sans pincement.
Le servo de gouvernail est placé à l'extérieur,
monté dans un support qui vient se placer sous le fuselage. Il pourrait
sembler très exposé aux projections d'eau mais après essai, tout
va bien ainsi.
Pour monter les flotteurs sous le fuselage,
on retire le train sans perdre l'entretoise en plastique. Le support
du servo de gouvernail se glisse à sa place.
La commande qui part du servo au gouvernail
est maintenue contre une des jambes de train à l'aide d'un collier
nylon pour éviter le flambage.
Sur
le terrain
Les câbles du moteur propulsif passent par les ouïes présentes
dans le support.
La batterie est tenue par un anneau de velcro.
Une petite bande supplémentaire collée sur la platine (non fournie)
évite à la batterie de se déplacer d'avant en arrière. L'accès est
très facile en retirant la verrière.
Le longeron-clé en carbone est passé dans
le fuselage puis les ailes sont glissées dessus. Il faut attraper
les rallonges de servos et les brancher avant de plaquer les ailes.
Lorsque les ailes sont bien plaquées, on les
verrouille en serrant la vis de la pièce en plastique pinçant le
longeron. A l'avant, l'ouverture pour refroidir l'ensemble de propulsion
sera bouchée avec un morceau de ruban adhésif en configuration hydravion.
Version
motoplaneur
C'est bien sûr en configuration "motoplaneur"
que le DreamSurfer est le plus léger. Bien trimé, il vole tout seul...
Un débutant assisté le prendra rapidement en main.
Avec un pack 3S 2200 mAh, on vole sans problème
1/2 heure en alternant les vols planés, les grimpées sous pente
prononcées, et même la voltige de base qui tourne sans soucis.
Version
avion
Seules deux vis doivent être serrées pour
passer de la configuration motoplaneur à l'avion. Un pour les jambes
principales, une pour le support de la roulette de queue, fixe.
Le train bicycle permet de décoller du sol,
mais uniquement depuis une piste en dur et avec un vent à peu près
axé. Sinon l'avion fait girouette, à moins de souffler fortement
la dérive avec les gaz. Il lève également l'aile assez facilement.
Le centrage ne varie presque pas lorsque le
train est ajouté. Le compartiment batterie est suffisamment long
pour déplacer celle-ci si on souhaite modifier le centrage.
Le comportement en vol ne varie quasiment
pas lorsque le train est ajouté.
Sur piste en herbe, on lance à la main. Si
l'herbe est très rase, on arrive à effectuer des touch&go. Il
n'est cependant pas possible de rouler de encore moins de taxier
le modèle.
Version
hydravion
En configuration hydravion, on se contente
de voler par temps calme. Le DreamSurfer n'aime pas les vagues,
il enfourne assez facilement si le plan d'eau est un peu agité.
Par mer d'huile, on le laisse glisser longtemps avant de tirer assez
fermement pour le faire déjauger.
Le décollage a lieu souvent après un ou deux
rebonds.
Le pilotage en hydravion n'est pas plus difficile
qu'en avion. Il faut simplement savoir atterrir et décoller très
proprement avant de s'aventurer sur l'eau.
Il ne faut pas tirer trop fort sur la profondeur
sinon l'arrière des flotteurs s'enfonce, et celui du fuselage également,
faisant perdre une partie de la vitesse.
On sent que le modèle est plus lourd, et que
la traînée est bien plus importante quand les flotteurs sont installés.
Cependant, la réserve de puissance avec la motorisation installée
est encore conséquente.
Les vols dans le calme d'une fin de journée
sont un vrai bonheur. On enchaîne les déjaugeages et amerrissage
pour le plaisir.
Parfois, un flotteur enfourne et le DreamSurfer
plonge une aile ou même le nez dans l'eau. C'est pourquoi il est
préférable de masquer l'entrée d'air à l'avant à l'aide d'un morceau
de ruban adhésif.
Il faut s'assurer avant chaque vol du bon parallélisme des flotteurs
afin d'éviter ce genre de mésaventure.
Avec du vent, l'aile se soulève très facilement car l'avion est
haut perché. S'il arrive à se retourner, on ne touche plus à rien
et on attend que le vent le repousse jusqu'au bord. Après séchage,
il sera prêt à repartir...
Sur
la neige...
En guise de skis, les flotteurs font parfaitement
l'affaire quand la neige est tombée.
Le taxiage est difficile, voire impossible.
On se contente de décoller et d'atterrir face au vent. Il faut là
encore s'assurer du bon alignement des flotteurs pour glisser droit.
La neige ne doit pas être trop poudreuse si
l'on veut assurer des décollages efficaces.
Le vol sur la neige est bien plus facile que
sur l'eau. Le doux tapis blanc amortit bien les retours au sol moins
précis.
Vol
en immersion (FPV)
Le baquet sans la verrière peut recevoir un
équipement pour l'immersion (détaillé
sur cette page). Ici, c'est une GoPro, l'émetteur vidéo et un
OSD qui prennent place à l'avant du fuselage. On recule la batterie
pratiquement jusqu'aux servos pour tenter de reculer le centrage
qui se trouve alors très avant. L'alternative consiste à déporter
l'émetteur vidéo derrière le moteur.
Les performances en vol avec un centrage correct
sont bien meilleures, même si ça vole encore avec un centrage à
3 cm du bord d'attaque comme c'est le cas pour cette installation
improvisée...
Dans cette configuration, les performances
sont altérées même si le comportement reste encore remarquable.
L'avion se dandine un peu, ce qui n'est pas très agréable quand
on visionne les vidéos. Si on vole souvent ainsi, il est préférable
de fixer le matériel pour conserver le centrage conseillé, à 60
mm du bord d'attaque.