Commencez donc par découper toutes les pièces, les matériaux
et la quantité sont indiqués sur le plan (à noter
que les lignes en pointillés sont des lignes de pliures). Ne
découpez pas tout de suite les aérations et les passages
d’aile sur les flancs F2, car cela risque de les fragiliser pour
le montage.
Nous allons utiliser la pièce F1 comme base pour la construction
du fuselage. Les flancs F2 sont légèrement pliés
au niveau des lignes en pointillés pour correspondre à
la forme de F1. Pour plier facilement du Depron, utilisez par exemple
un pic à brochette et écrasez la ligne de pli (comme si
vous vouliez la couper). Le Depron ainsi écrasé sera plus
facile à plier, mais n’allez pas trop vite lors du pliage,
au risque d’entendre un « clac » malheureux…
Et bien sûr, faites attention à faire un flanc droit et
un gauche, ne faites pas deux fois le même ! (Ca peut sembler
évident, n’empêche que dans le feu de l’action,
on fait vite ce genre de petite erreur). Collez ensuite les flancs de
chaque côté de F1 comme ceci :
 |
En vérifiant que les pièces soient d’équerres
entre elles pendant le séchage de la colle (Colle chaude ou cyano
Depron). Collez ensuite les couples C1 et C2 à l’intérieur.
Nous allons maintenant coller le support moteur, découpé
dans du contre-plaqué de 5 mm, et percé en fonction de
la fixation du moteur que vous aurez choisi. Il est collé à
l’époxy 5 min entre les deux flancs F2 et en prenant appui
sur l’avant de F1. Les renforts en Depron S2 sont également
collés à l’epoxy. Je n’ai pas prévu
d’anticouple ou de piqueur sur le plan, ceux-ci pourront être
réglé par ajouts de rondelles entre le moteur et le support,
pour ma part je n’ai pas eu de soucis en calant tout à
0°.
Mettons en pause l’intérieur du fuselage pour s’attaquer
à son dessus.
Collez les différents supports de coffrages de S5 à S9,
en respectant leur emplacement indiqué sur la vue du fuselage
assemblé (là aussi, colle chaude ou cyano selon vos habitudes).
La pièce H1 correspond au coffrage avant (sur S7 et S5), et H4
à l’arrière (sur S8 et S9), avec toutes les lignes
de plis correspondant aux lisses entoilées du grandeur. Ces deux
pièces doivent être découpées dans le sens
d’extrusion du Depron (ligne verte) pour pouvoir les courber sans
casser. N’hésitez pas à vérifier plusieurs
fois les ajustements avant de coller. Je conseille également
de ne pas essayer de coller toute la pièce d’un coup si
vous utilisez une colle rapide, collez un côté puis l’autre
par exemple, ou le dessus puis les côtés.
Viens ensuite l’empennage. Commencez par coller ensemble les deux
parties fixes E1 et E3, la pièce E5 sert à surélever
le stabilisateur. Deux possibilités s’offrent à
vous pour l’installation des parties mobiles horizontales :
soit vous reliez les deux pièces E4 avec un U en corde à
piano ou un morceau de balsa, soit les deux volets de profondeur sont
entrainés séparément. Dans le premier cas, il faudra
faire un trou de passage dans la dérive, et dans le deuxième
cas la tringle de commande se séparera en deux (à l’aide
d’un petit domino) dans le fuselage.
L’articulation pourra se faire avec du Blenderm ou des charnières
insérées dans l’épaisseur du Depron, selon
vos préférences.
Nous allons de nouveau retourner le fuselage pour finir la partie inférieure,
je vous conseille à ce stade de confectionner un petit support
en polystyrène pour ne pas abîmer la dérive ou la
future verrière lorsque vous travaillez sur le dessous, ou lors
du montage des ailes sur le terrain.
 |
Fixez le moteur si ce n’est pas déjà fait, raccordez
son ESC et vérifiez son sens de rotation (inversez deux des trois
câbles d’alimentation du moteur si celui-ci ne tourne pas
dans le bon sens). Faites passer les câbles d’alimentation
pour la batterie et le récepteur à travers le couple C1,
puis refermez la partie avant du fuselage avec la pièce H2.
Installez ensuite les servomoteurs ainsi que les tringles de commandes
qui passent à travers le deuxième couple C2. Une fois
cela fait et les neutres réglés, vous pouvez refermer
le fuselage avec la pièce F3.
Les 2 pièces H3 sont des patrons pour réaliser les deux
grosses prises d’air latérales, caractéristiques
du capot du Dalotel. Avant de les coller sur le fuselage, pensez à
découper un trou dans le flanc pour l’aération de
l’ESC.
 |
Mettons le fuselage de côté pour s’attaquer à
l’aile.
Elle est construite en deux demi-ailes, qui sont ensuite collées
ensemble avec un dièdre de 4°.
Collez ensemble les deux longerons pour n’en faire qu’un
de 12 mm d’épaisseur, puis collez ce dernier sur l’extrados,
le côté le plus haut étant à l’emplanture.
L’intrados en Depron de 6 mm est ensuite chanfreiné au
bord d’attaque, ainsi que l’extrados en 3 mm (utilisez pour
cela un cutter avec une lame neuve, puis finissez au papier abrasif).
Collez ensuite le renfort au bord de fuite, puis biseautez le tout sur
toute sa largeur avec du papier abrasif.
Nous allons maintenant coller l’extrados, mais avant cela, courbez-le
légèrement en le frottant sur le bord d’une table
ou sur vos cuisses, cela facilitera son collage.
La méthode employée ici ne vous sera pas étrangère
si vous avez déjà construit une Strange
ou autre Pyth 700 
Collez sur le bord d'attaque, sur le dessous de l'intrados, une bande
de scotch d'emballage ou de Blenderm large de sorte à ce qu'elle
dépasse de la moitié de sa largeur. Sur cette moitié
qui dépasse, venez coller l’extrados, en ne laissant aucun
jour entre les deux. Vérifiez que le ruban est bien collé
sur toute la longueur avant de continuer.
Avant de refermer définitivement votre demi-aile, il faut d’abord
coller son servo d’aileron avec son bras qui dépasse à
l’intrados, ainsi que le renfort du train d’atterrissage
si vous avez choisi d’en mettre un.
Maintenant encollez le bord d’attaque, le dessus du longeron
et le bord de fuite puis rabattez définitivement l’extrados,
en maintenant le bord de fuite avec des masses pendant le séchage.
J’ai bien dit des masses, et pas des pinces comme j’en vois
parfois le faire, et laissez sécher sur une surface plane, pour
éviter tout vrillage. Répétez ensuite toutes ces
étapes pour la demi-aile opposée.
Tant que les demi-ailes ne sont pas encore assemblées ensemble,
profitez-en pour redessiner le contour du profil à l’emplanture
sur le fuselage en respectant la hauteur de base (entre l’intrados
et le bas du fuselage) du plan puis découpez-le.
Découpez la clé d’aile dans une tôle d’alu
d’1 mm à l’aide d’une cisaille, puis pliez-la
en son centre. Collez-la ensuite à l’époxy sur le
longeron d’une des demi-ailes (dans le bon sens), puis encollez
la moitié qui dépasse ainsi que la section d’emplanture
afin de coller les deux demi-ailes ensemble. Les deux câbles des
servos doivent dépasser par l’extrados, en passant par
une fente que vous aurez découpée au préalable.
Renforcez maintenant la jonction entre les deux demi-ailes avec une
bande de scotch armé transparent ou de Blenderm.
Nous allons maintenant procéder à la mise en croix
,
pour cela insérez l’aile dans le fuselage jusqu’à
ce que celle-ci soit centrée (ne vous en faites pas pour les
câbles de servo, ça va passer en forçant un
peu
).
Vérifiez alors tout est bien centré à l’aide
d’un mètre ruban ainsi que le parallélisme entre
l’aile et l’empennage, puis collez uniquement l’intrados
au fuselage en insérant de la cyano Depron entre les deux. Il
vous suffit maintenant de découper le dessous du fuselage juste
devant et juste derrière l’aile, pour obtenir une aile
démontable.
 |
Pour la fixation de l’aile deux choix s’offrent à
vous : vous pouvez utiliser des élastiques qui vont maintenir
l’aile grâce à des pics de brochette traversant le
fuselage. Ou bien opter pour une fixation par vis et écrou griffes
en utilisant la pièce S3 reposant sur des renforts en Depron
de 6 mm, le tout collé à l’époxy. Dans le
deuxième cas, il vous faudra aussi mettre un téton de
centrage en rond de bois ou en tube carbone de cerf-volant par exemple.
On commence à voir le bout ! Découpez les ailerons
dans le bord de fuite, puis chanfreinez-les des deux côtés
avant d’installer vos charnières préférées
(3 par aileron, c’est suffisant). Enfin installez les tringles
de commande ainsi que les guignols qui pourront être découpés
dans une carte téléphonique par exemple.
A ce stade, l’avion est déjà prêt à
faire son premier vol, mais un Dalotel sans verrière et sans
peinture, ce n’est pas très « vivant ».
Pour la peinture, j’ai utilisé des bombes acryliques jaune
et noir de marque Liquitex (je n’ai pas d’actions chez eux,
mais comme ça vous aurez un exemple de peinture compatible avec
le Depron). Quant aux bandes noires, elles sont réalisées
à l’aide d’un feutre Posca et d’une règle
en plastique retournée pour éviter les bavures.
Les immatriculations et autre détails ont été
découpés dans du papier autocollant pour imprimante.
J’ai choisi pour ma part la livrée du seul Dalotel ayant
volé, avec sa deuxième immatriculation pour changer un
peu du classique « F-PPZE ».
La verrière est réalisée en trois panneaux découpés
soit dans des bouteilles d’eau gazeuse transparente (Sainte-Marguerite
en l’occurrence) soit dans une feuille de page de garde et collés
à la cyano sur le fuselage. Chaque panneau est ensuite relié
avec une bande de plastique ou de scotch et le contour est ensuite peint
au pinceau.
La position du centre de gravité : entre 85 et 90 mm du bord
d'attaque à l'emplanture.
Et voilà ! Le Dalotel est maintenant fin prêt pour
aller dans son élément. 
Aligné sur le seuil de piste, le Dalotel semble n’attendre
qu’une chose, y aller !
On met les « gaz » progressivement, et le Dalotel
très peu chargé au dm² décolle tout seul au
bout de 5 – 6 mètres, voire moins, il prend une pente de
montée plus que raisonnable. C’est le moment de faire son
premier virage, on sent alors un léger lacet inverse, qui peut
être facilement contré à la dérive ou en
programmant un différentiel sur la radio. Après 2-3 coups
de trim pour qu’il vole bien droit, il est temps de redescendre
pour la camera (la vidéo est visible sur cette page). Les passages
bas devant soi sont un régal, que l'avion soit sur le ventre,
en touch-and-go, en glissade ou même sur le dos, avec assez peu
de correction à la profondeur malgré le profil convexe
simple.
 |
En sortie du passage bas, on enchaîne sur une montée
verticale pour essayer le renversement. Celui-ci passe très facilement
grâce à la grande dérive très efficace. Les
tonneaux sont assez lents et demandent de compenser un peu à
la dérive et à la profondeur pour qu’ils restent
bien dans l’axe. Les loopings, immelmanns et autre retournements
ne sont qu’une formalité pour le Dalotel, mais toujours
tout en lenteur et en réalisme.
Au bout de 6 min de vol avec une batterie de 1000 mAh, il est temps
de poser. Le Dalotel, encore une fois très léger, a tendance
à allonger un peu et à vouloir redécoller au moindre
coup de vent, mais il n’est pas vicieux et acceptera de se poser
gentiment en insistant un peu.
 |
En conclusion, je pense pouvoir dire que j’ai atteint mon objectif
de concevoir un petit Dalotel facile et rapide à construire,
parfait en 2e ou peut être 3e modèle.
Il est probablement possible d'en construire une version indoor en remplaçant
toutes les pièces de 6 mm par du 3 mm ajouré partout où
ce ne sera pas visible et en mettant une motorisation de Polyclub.
En espérant que cet article vous donnera envie à votre
tour d’en construire un, et qui sait peut être que ce plan
permettra à un plus grand nombre de découvrir cette légende
de l’aviation civile française…
Contacter le signataire : jbh@jivaro-models.org