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CNC "Maison"Une chose en entraînant une autre...Présentation : Jean-Baptiste Gallez Il y a longtemps que je pense à faire un avion à
moteur caoutchouc, comme dans notre enfance. Pour rappel il y a, sur
toute la longueur du fuselage, un élastique que l’on remonte
(on le torsade). Cet élastique est raccordé à l’hélice
qu’il entraîne ensuite pour propulser l’avion. Toutes ces réflexions théoriques c’est bien, mais
il faut faire des essais pratiques. L’hélice tournera lentement,
elle doit donc être grande et avec un pas important. Cela n’existe
pas dans le commerce, il faut donc la fabriquer, ce qui signifie faire
des essais. J’en commande donc sur Internet avec les roulements à billes. Les dents sont petites : trop près il y a trop de frottements ; trop loin cela saute de temps en temps. La marge de réglage est de quelques dixièmes de mm. Pour les avoir comme je les veux, il faudrait les fabriquer moi-même. Et pour les fabriquer, il faudrait… une fraiseuse CNC ! Du temps de Jezabella Spatneigt, j’avais été voir Monsieur Jean-Louis Loward, spécialiste de ces matières. Et il m’avait résumé la situation en ces termes : - Si vous avez besoin d’une CNC et que le but est de produire des pièces, vous achetez une machine toute faite, réglée et garantie. - Si vous voulez vous lancer dans une construction personnelle, ce ne sera pas moins cher, cela sera beaucoup plus long, et le résultat n’est pas garanti ! C’est un loisir à part entière, qui peut être aussi chronophage et €phage que l’aéromodélisme lui-même. J’ai un peu de temps libre, vous devinez facilement la solution que j’ai choisie. Commence alors un long parcours de décisions. Heureusement, Internet est là. Vous devez d’abord vous poser une série de questions : Voici donc un petit résumé de ma démarche personnelle. Travailler du bois, ok, mais si je veux aussi pouvoir travailler du plexi et des métaux non-ferreux comme de l’aluminium ou du laiton, il faut de la puissance, mais surtout une rigidité sans faille de toute la machine et des systèmes d’entraînement. Un des avantages de la CNC est la répétitivité.
Pour faire dix pièces exactement semblables ou reprendre une
découpe précisément où elle avait été
interrompue, il faut absolument éliminer le moindre jeu ou déformation,
même sous forte contrainte. Je ne suis pas capable de travailler l’acier avec suffisamment
de précision, je choisis donc l’aluminium. Achat des pièces de base : - Les rails supportés de 20 mm et les vis conductrices, chez les chinois qui possèdent un dépôt en Allemagne. Le colis pèsera plus de 25 kg ! - Les 4 moteurs pas-à-pas, leurs drivers, les alimentations et la carte de contrôle, à une société française. - Le boîtier pour y mettre toute l’électronique, les switches de fin de course, les câbles (tous blindés) les chemins de câbles mobiles et pleins d’accessoires électriques et électroniques. - Beaucoup de visserie – boulonnerie (attention à ne pas négliger ce poste dans le budget) - Et l’aluminium chez Hobby-Alu, à Bruxelles. Pour la rigidité, tous les mouvements se feront sur deux rails et quatre galets coulissants à billes (4 rails et 8 galets pour l’axe Y), et les vis conductrices seront placées au milieu des deux rails. Comme ma précision de traçage puis de perçage et de +/- ½ mm, pour un boulon de 6 mm, je perce un trou de 7 mm, cela me laisse ½ mm de jeu dans chaque direction. Pour fixer, par exemple, deux rails parfaitement parallèles, on les fixe sans serrer trop les boulons. On fait passer plusieurs fois le chariot avec les quatre galets eux aussi pas trop serrés. Quand le mouvement est parfait, on bloque le tout. Une réflexion souvent entendue : pour fabriquer une CNC, idéalement il faut une CNC. Ce que j'avais déjà constaté sur les forums, c'est
que beaucoup de constructeurs de machines personnelles font, au préalable,
des plans complets et même des plans sur des logiciels de conception
3D. Oui, on découvre quelques petits problèmes lors de la construction... et on les résout ! Toutes les machines personnelles en aluminium sont en général laissées "couleur alu". Je décide de les mettre en couleur (rouge), cela fait un peu plus "pro". Mais peindre de l’aluminium n’est pas simple. Ponçage très fin, dégraissage soigneux au trichloréthylène, une couche de primer spécial aluminium et deux couches de peinture. Comme cette machine est volumineuse et lourde (± 45 kg), impossible de la garder dans mon atelier habituel. Elle devra donc aller au grenier, sur une table spécialement construite, elle aussi la plus rigide possible. Pour le logiciel de pilotage, j’avais choisi Mach3 qui semblait
le plus courant. Mais ce programme s’avère très
(trop) complet et donc très (trop) complexe (pour moi) ! Je décide donc de changer la carte contrôleur pour pouvoir utiliser le logiciel Galaad, plus convivial. En attendant la nouvelle carte (dont j’ai déjà
téléchargé le manuel) je peux modifier le câblage
des switches "home". Ils fonctionnent maintenant en mode NF
(normalement fermés). Si le circuit devait être ouvert
par un mauvais contact quelque part, la machine réagit, comme
si le switch était activé. J'installe donc le logiciel Galaad. C'est un "intégré"
qui comporte trois programmes différents : Pour l'utilisateur le passage de l'un à l'autre est transparent, mais vous pouvez tous les utiliser séparément. Vous pouvez dessiner dans un autre programme, et l'importer, vous pouvez importer du G-code généré ailleurs… Pour définir tous les paramètres de ma machine, il ne
m'a pas fallu plus de 10 min. Pour les constructions personnelles, il y a une séries de fenêtres sous le titre de "paramètres machines" qui vous permettent simplement de définir la vôtre. - Nombre d'axes. La nouvelle carte arrivée, on branche le tout on passe aux premiers
essais. Dans le plexi, idem il faut trouver les bonnes valeurs de ces trois paramètres, avec la complication que le plexi fond, il faut donc aller vite pour éviter qu'il ne chauffe. Dans l'alu, on commence par y aller doucement, y compris en profondeur
de passe. Il faut maintenant trouver la matière idéale pour mes engrenages (nylon, ertalon, PTFE…) en trouver dans des quantités et des prix raisonnables, et faire des tests. Il y aura donc bien encore matière pour un deuxième article ! Contact : jean-baptiste@jivaro-models.org |
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